COURS HYGIENE AU TRAVAIL Table de matières Introduction I. Cadre et contexte gé

COURS HYGIENE AU TRAVAIL Table de matières Introduction I. Cadre et contexte général I. 1. Place et démarche de santé au travail I. 1. 1. Place de l’hygiène du travail dans la Santé au Travail I. 1. 2. Approche pluridisciplinaire et équipe de Santé au Travail I. 1. 3. Interface avec d’autres acteurs I .2. Gestion du risque I. 2 .1 Concept général I. 2 .2. Les outils du management I. 2.3. La notion de risque acceptable II. Hygiène et sécurité du Travail II.1 Définition et historique de l’hygiène du travail II.2. Défis et perspectives II.2. Ethique professionnelle II. 3. Démarche de l’hygiène du travail II.4. Méthode d’analyse des risques III. Identification des dangers III.1 Méthodes III.2. Etiquetage des produits chimiques IV. Evaluation des risques IV. 1 Stratégie IV. 2. Normes IV. 3. Risques chimiques IV. 3. 1. Toxicologie IV. 3. 2. Gaz, vapeurs IV. 3. 3. Aérosols IV. 3. 4. Amiante IV. 4. Risques physiques IV. 4.1. Le bruit IV. 4.2. Les vibrations IV. 4.3. Les radiations ionisantes IV. 4.4. Rayonnement optique et lasers IV. 4.5. Radiofréquences et rayonnements de basse fréquence IV. 4. 6. Le stress thermique IV. 4. 7. Environnements hypo- et hyperbares Conclusion I. Cadre et contexte général I. 1. Place et démarche de santé au travail I. 1. 1. Place de l’hygiène du travail dans la Santé au Travail L’hygiène du travail est la discipline qui s’occupe de l’environnement professionnel de manière à ce qu’il soit optimum pour la santé et le bien-être des travailleurs. Elle s’intègre dans le vaste domaine de la santé au travail en complément de la médecine du travail, de l’ergonomie et de la sécurité. Jouir d’un état optimal de bien-être physique, mental et social dans son travail est l’objectif de ce domaine fondamental de la Santé Publique qu’est la Santé au Travail. Protéger la vie et la santé de celles et ceux qui travaillent, c’est aussi protéger les enfants et même le fœtus, d’effets néfastes qu’ils pourraient subir par l’intermédiaire de leurs parents ; et c’est aussi protéger celles et ceux qui ont fini de travailler et qui sont en droit de profiter de leur retraite sans que leur travail ne les ait handicapés d’une manière ou d’une autre. Il est important de réaliser que le domaine de la Santé au Travail se trouve, dans notre société, à l’interface de vastes domaines très importants qui concernent notre santé et notre bien-être général (santé publique), notre environnement (écologie et développement durable) et notre économie(entreprises). Cela signifie qu’il y a des interactions entre ces divers domaines et la Santé au Travail, dont il faut tenir compte lorsque l’on veut agir et organiser la prévention et l’amélioration des conditions de travail. De plus, dans une perspective encore plus large, on ne peut faire abstraction des aspects de formation, d’enseignement, d’éducation, de communication, de contraintes légales, de facteurs politiques, sociaux et culturels qui régissent notre Société. C’est donc dans une perspective holistique qu’il faut considérer la Santé au Travail, de manière à à mieux saisir les facteurs d’influence, qu’ils se situent au niveau individuel (personne), au niveau de l’entreprise (management) ou au niveau de la Société (facteurs socioculturels). Pour atteindre l’objectif ambitieux d’un bien-être physique, mental et social en adéquation avec son environnement professionnel, la Santé au Travail réunit des disciplines fort diverses qui vont des sciences physiques à la sociologie en passant par la biologie, les sciences appliquées, la technique, la médecine, l’hygiène, l’ergonomie, la psychologie, le management et d’autres encore. A l’heure actuelle, les disciplines qui constituent la base essentielle de la santé au travail sont, la médecine du travail, l’ergonomie, l’hygiène du travail et la sécurité. Le Bureau international du Travail (BIT) définit l’hygiène du travail ainsi : l’hygiène du travail est la science de l’anticipation, de l’évaluation et de la maîtrise des risques professionnels qui pourraient nuire à la santé et au bien-être des travailleurs. Elle prend également en compte l’impact éventuel de ces risques sur les collectivités avoisinantes et sur l’environnement en général. Comme toute définition, celle-ci est ambitieuse et doit être précisée en limitant les termes facteurs et contraintes aux nuisances objectivement mesurables que sont les risques physiques, chimiques et biologiques. On pourrait définir l’hygiène du travail comme la science de la gestion des risques d’exposition mesurables. Bien sûr, elle prend aussi en compte les autres dangers de la place de travail et les facteurs organisationnels et psychosociaux, mais, pour mieux les diagnostiquer et les résoudre, elle fera appel à d’autres spécialistes. Si l’hygiène du travail se focalise sur l’environnement professionnel, la médecine du travail, elle, se focalise sur l’Homme au travail avec pour objectif, non pas uniquement de prévenir les maladies professionnelles, mais bien de maintenir et de promouvoir le plus haut degré de bien-être physique, mental et social de travailleurs de toutes professions, tout en tenant compte de leurs aptitudes physiologiques et psychologiques. L’ergonomie se définit comme « la mise en œuvre de connaissance scientifiques relatives à l’homme et nécessaire pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité » La sécurité quant à elle est la science de la gestion des risques aigus (accidents). Il y a des recoupements entre la sécurité au travail et l’hygiène du travail pour certains risques tels les intoxications aiguës, les coups de chaleur et d’autres encore. Dans l’organisation de notre société, les exigences minimums de protection des travailleurs se trouvent intégrées de diverses manières dans le système de sécurité sociale. L’Organisation Internationale du Travail [2] a pour mission de développer la protection des travailleurs en promulguant des recommandations et des conventions que les pays sont libres de signer ou non, mais qui représentent un consensus international de mesures élémentaires de protection sociale, entre les partenaires sociaux. I. 1. 2. Approche pluridisciplinaire et équipe de Santé au Travail L’équipe de santé au travail regroupe les spécialistes de ce vaste domaine et l’efficacité de ce groupe dépendra non seulement des compétences des représentants de diverses disciplines mais aussi de leurs capacités à travailler ensemble et à partager leurs connaissances. Au sein d’une telle équipe, l’hygiéniste du travail joue un rôle de « liant » entre les différents experts car il travaille souvent en tandem avec le médecin, ou l’infirmière du travail et il traque souvent les mêmes risques que l’ergonome ou l’ingénieur de sécurité. Pour pouvoir appréhender et maîtriser l’ensemble des facteurs de risques dans le milieu du travail, il faut une approche pluridisciplinaire. La composition des équipes de Santé et Sécurité au Travail implique donc la présence d’au moins un représentant de chacune des disciplines mentionnées ci-dessus. Ces équipes peuvent se constituer à l’intérieur de grandes entreprises ou, pour les petites et moyennes entreprises, être des centres interentreprises indépendants. Les rapports de ces équipes avec les partenaires sociaux seront régis selon des principes différents en fonction de la situation. L’hygiéniste du travail occupe une place privilégiée dans l’équipe car il se situe à l’interface des sciences médicales et des sciences de l’ingénieur. Son objectif est le même que celui du médecin du travail puisqu’il vise à maintenir les travailleurs en parfaite santé, dans un environnement professionnel ne présentant pas de risques inacceptables. Ainsi, lorsqu’il utilise la surveillance biologique pour évaluer les expositions professionnelles (cette évaluation de l’exposition repré- sente une des tâches fondamentales de sa profession), il se trouve, bien sûr, confronté à des questions touchant la médecine du travail, ne serait-ce que pour le prélèvement des échantillons. L’hygiéniste du travail occupe une place privilégiée dans l’équipe car il se situe à l’interface des sciences médicales et des sciences de l’ingénieur. Son objectif est le même que celui du médecin du travail puisqu’il vise à maintenir les travailleurs en parfaite santé, dans un environnement professionnel ne présentant pas des risques inacceptables. Ainsi, lorsqu’il utilise la surveillance biologique pour évaluer les expositions professionnelles(cette évaluation de l’exposition représente une des taches fondamentales de sa profession), il se trouve, bien sûr, confronté à des questions touchant la médecine du travail, ne serait-ce que pour le prélèvement des échantillons(prise de sang par exemple) ou pour l’interprétation des résultats(caractéristiques spécifiques et sensibilité particulière des personnes exposées) et de confidentialité des informations touchant le travailleur. Mais sa formation spécifique et technique le rapproche aussi de l’ingénieur de sécurité dans les domaines où les activités de l’un et de l’autre se recoupent, par exemple là où le risque aigu ne se distingue pas toujours clairement du risque chronique. Avec l’ergonome, il partage ses préoccupations et ses compétences, lorsqu’il s’agit d’appréhender les facteurs de l’environnement professionnel qui se trouvent à la frontière entre les risques pour la santé (domaine de l’hygiène du travail) et le confort qui peut altérer non seulement le bien-être et la santé du travailleur, mais aussi ses performances et sa capacité de travail (domaine de l’ergonomie). Hors du domaine strict de la santé au travail, l’hygiéniste joue un rôle prépondérant dans la protection de l’environnement puisqu’il agit à la source des nuisances potentielles (émissions dans l’air, uploads/Sante/ cadre-et-contexte-general 1 .pdf

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  • Publié le Fev 20, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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