2 : carcajou numero 2 : PRINTEMPS - ÉTÉ 2009 Près d’un an déjà. Le temps passe

2 : carcajou numero 2 : PRINTEMPS - ÉTÉ 2009 Près d’un an déjà. Le temps passe vite. Près d’un an, déjà, d’activité pour le CEETS ! Et le CEETS se porte bien ! Même une fois passée l’explosion créatrice des débuts, nous nous rendons compte que nous pouvons toujours compter au quotidien sur de nombreux membres de qualité qui agissent réellement, et qui participent de manière soutenue aux projets du CEETS. Bien peu d’associa tions ont cette chance. Aussi, en tant que président, je voudrais commencer cet éditorial en remerciant tous les membres qui ont participé et qui participent encore d’une manière ou d’une autre aux projets et à la vie de l’association. Sans vous, tout cela ne serait pas possible. Pendant cette première année d’activité, nous avons réussi le pari osé de réu­ nir de nombreuses personnalités fortes autour d’un projet complexe : le déve­ lop pement et la diffusion de techniques, de connaissances et de matériel des tinés à prolonger la vie en situation d’urgence. Outre la mise au point et la pro­ duction d’un sac à dos, nous avons testé, détruit, imaginé, comparé et créé un bon nombre d’outils. Nous avons aussi développé et transmis une foule de techniques et de connaissances utiles. Dans une approche qui se veut scien­ tifique dans sa démarche, nous développons des savoirs, au sens large, qui doivent permettre aux gens de survivre à des situations d’urgence. Et nous partageons ces connaissances par tous les moyens à notre disposition : sta­ ges, publications gratuites, site Internet, etc. Au cours de la seconde année de notre existence de nombreux défis nous attendent. La mise en place d’un wiki nous permettra d’enrichir l’offre informa­ tionnelle de notre site Internet. Nous comptons aussi diversifier nos stages, et les rendre encore plus accessibles à tous en les donnant non plus seulement dans la Drôme, mais en région Parisienne et en Belgique. Évidemment, tout cela demande énormément de travail et d’investissement personnel, mais le jeu en vaut la chandelle, car nous sommes réellement, concrètement, utiles. Brèves Le poncho Le jeûne La PLS Dossier : Nos déchets dans la nature Sécurité ou sentiment d’insécurité Comment choisir un sac de couchage Éphémères Sommaire édito 3 4 5 7 8 13 17 22 Par Patrick Vincent, Président du CEETS CARCAJOU Le Trimestriel du Centre d’Etudes et d’Enseignement des Techniques de Survie n°2 - PRINTEMPS - ÉTÉ 2009 Cette publication est gratuite et éditée par CEETS - Centre d’Etudes et d’En­ seignement des Techniques de Survie - Le Village 26310 Barnave - Association à but non lucratif (loi 1901) - SIRET : 502 854 649 00014 Directeur de la publication : David Manise (david.manise@ceets.org) Ont participé à ce numéro : Patrick Vincent, David Manise, Guillaume et Diesel, Dr Damien Caron, Chris Cotard, Anke. Comité de rédaction : Jean-Luc Cassel, Mathieu Henras Direction artistique : Julien Imbert Illustrations & photographies : http://www.prises2vues.fr, Philippe Gady, Mathieu Henras, Chris Cotard, David Manise, Julien Imbert, LittleBigBear E-mail de la rédaction : carcajou@ceets.org Site web : http://www.ceets.org --> site public de l’association http://membres.ceets.org --> partie réser­ vée aux membres, forum de travail et de discussion sur les projets de l’association 3 : carcajou numero 2 : PRINTEMPS - ÉTÉ 2009 par David Manise L’une des choses les plus difficiles à faire dans la vie, reste bel et bien de prendre des décisions... Surtout quand les enjeux sont élevés. Dans une situation où la moindre erreur peut signifier de gros ennuis (situation d’urgence, blessure, mort), la prise de décision revêt une importance critique, et devient d’autant plus difficile que, le stress augmentant, nos facultés de raisonnement vont diminuant. Partant des facteurs temps et information, retenons trois approches de situations de prise de décision « impossible » : 1. « Nous avons toutes les informations nécessaires, mais aucun choix ne semble convenir » : nous connaissons les faits, et nous som­ mes en mesure de prévoir avec une précision suffisante les suites des diverses options qui s’offrent à nous. Mais aucune des options envi­ sagées n’est satisfaisante (« je sacrifie mon bras droit ou mon bras gauche ? »). On cherchera, dans un tel cas, une voie alternative, une autre option. Si cette « troisième voie » n’est pas envisageable, reste alors à choisir la solution la « moins pire » (« je suis droitier, je sacrifie donc mon bras gauche »). 2. « Nous n’avons PAS toutes les informations nécessaires » : pour une raison ou pour une autre, soit que nous manquons de temps, soit que nous n’avons pas la possibilité d’obtenir les informations nécessaires, nous ne sommes pas en mesure d’identifier clairement les conséquences des options qui s’offrent à nous. La prise de déci­ sion n’est pas « éclairée » et devient de ce fait extrêmement difficile. On ne peut se rabattre que sur des probabilités ou des estimations, sans certitude aucune. Faute de mieux, on prendra alors la décision qui nous permet de gagner le plus de temps, en appliquant le modèle de la « moins pire erreur ». Par exemple : « Je suis coincé en haute montagne. Je ne sais pas si j’arriverai ou pas à redescendre une paroi. » Si je me trompe au sujet de la paroi, je meurs en quelques secondes. Si je me trompe en restant vissé là-haut, je risque de mourir de froid en quelques heures. Je choisis donc de gagner quelques heures et de rester en haut. De là, je gère au mieux ma survie sans plus me préoccuper du problème de redescendre. Outre leurs capacités athlétiques et leur liberté de mouvement, qui sont évidemment un avantage énorme dans une situation d’urgence extrême, les personnes en bonne condition physique restent en mesure de conserver un niveau d’activité plus élevé en période de jeûne. Une fois ses réserves de glucose et de glycogène épuisées, le corps se voit obligé de puiser de l’énergie dans ses muscles et ses réserves de graisses. Cela ne peut se faire qu’à un rythme limité, cor­ respondant en intensité à la moitié environ des capacités maximales de transport d’oxygène de la personne. Meilleure est notre condition physique, donc, et plus nous restons en mesure d’effectuer une acti­ vité intense tout en étant « sur la réserve » ! Cela dit, le corps sait s’adapter, et il peut apprendre à mieux utili­ ser ses réserves de graisse, même pour des intensités d’effort plus élevées. Un régime hyperlipidique doublé d’une activité physique régulière semble développer ce type de chaînes métaboliques, et les rendre plus performantes. Pour pouvoir fonctionner mieux en état de jeûne, une constante sub­ siste : le sport d’endurance ! Bibliographie : J. R. Poortmans, Nathalie Boisseau, C. Y. Guézennec, Biochimie des activités physiques (notamment le chapitre 7 sur l’oxydation des lipides) Nathalie Boisseau, Nutrition et bioénergétique du sportif La prise de décisions Le ventre vide, les sportifs s’en sortent mieux que les autres ! par David Manise 3. « Nous n’avons pas le temps de réfléchir » : l’immédiateté de la situation d’urgence nous laisse sans ressources (ex : un fou furieux nous saute dessus sans prévenir). Nous n’avons pas le temps d’ana­ lyser, pas le temps de réfléchir. Pas d’informations = pas de choix. La décision de fuir ou de combattre doit se prendre en aveugle, sans réflé­ chir, et sans tergiverser. Ce type de prise de décision se programme à l’avance : en s’entraînant, sous stress et de manière répétée, à oppo­ ser une réaction simple et stéréotypée à un stimulus donné. C’est cette réaction qui se déclenchera spontanément si nous n’avons pas le temps de réfléchir. Certes on peut arguer que ce type de choix n’en est pas un, mais le choix de l’entraînement que nous nous imposons reste un choix, et nous en connaissons à l’avance les effets. Évidemment, l’idéal reste de ne jamais se retrouver en situation de devoir prendre des décisions impossibles. C’est pourquoi, si l’on a le choix entre commettre l’erreur d’être trop prudent et commettre celle de ne l’être pas assez, on optera préférablement pour l’excès de prudence... 4 : carcajou numero 2 : PRINTEMPS - ÉTÉ 2009 Le poncho Sous nos latitudes, l’hypothermie est certainement un des trou­ bles les plus susceptibles de déboucher sur une situation critique. La pluie et le vent sont deux facteurs aggravants, responsables de pertes de chaleur énormes. En cas d’urgence, pouvoir s’isoler de l’humidité et se couper du vent revêt donc une importance vitale. Or un poncho permet de limiter en grande partie les pertes de chaleur occasionnées par ces deux facteurs. Le poncho est certainement le vêtement le plus basique que l’on puisse concevoir : une toile imperméabilisée rectangulaire avec une capuche. On le choisira de préférence avec des œillets sur son pour­ tour et la possibilité de l’ouvrir complètement (grâce à des boutons- pression par exemple). Difficile de faire plus simple, non ? Sa conception offre de multiples possibilités d’emploi : se protéger de la pluie — même en portant un sac à dos —, se couper du vent, improviser un abri et uploads/Sante/ carcajou-2.pdf

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  • Publié le Sep 16, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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