Céline Dehez 1 Clinique conjugale sexologiques PSYS2920 – Christine Reynaert Ch

Céline Dehez 1 Clinique conjugale sexologiques PSYS2920 – Christine Reynaert Christine Reynaert est psychiatre à Mont-Godinne au service psychosomatique (faire le lien entre le vécu affectif et les maladies/les problèmes physiques). Les objectifs du cours :  Poser la question de la sexualité  outils sexologiques.  « Plus jamais » mal à l’aise avec un membre de la famille (fonctionnement du couple et plus précisément, fonctionnement d’un couple en situation de PMA = procréation médicalement assistée). La systémique est une façon de concevoir les problèmes en regardant l’influence du système. Regarder un problème par sa cause et non par sa conséquence. Les symptômes sont multifactoriels : médical, psychologique,… Alexithymie = patients qui ne savent pas lire leurs émotions et qui peuvent ne pas avoir conscience de leur agressivité. « Quelle est la conséquence sur votre vie ? Quels sont les changements dans votre vie, dans votre entourage ? »  Bénéfices secondaires (en systémique) ou fonction du ça (en psychanalyse). Peu importe la pathologie, quand un comportement permet de vérifier l’affection des siens, il y a peu de chance que ce symptôme disparaisse (chronicisation). Ce n’est pas l’étiologie, mais en tout cas ça renforce. Le symptôme peut être utilisé comme moyen de communication dans la relation (« depuis que j’ai mal à la tête, mon mari prend plus soin de moi »). Par exemple, une patiente commence une dépression et prend des antidépresseurs, mais ça n’évolue pas. On fait alors venir son mari et on se rend compte qu’il y a deux ans, il a perdu son boulot auquel il tenait beaucoup. En discutant, il explique qu’il n’avait pas le temps de penser à son travail parce qu’il devait s’occuper de sa femme. On peut donc user du recadrage en exprimant à la patiente le fait que sa dépression pourrait être une preuve d’amour pour aider son mari à dépasser la perte de son emploi. Pour notre prescription, on demande si on peut exprimer une idée un peu bizarre, un peu audacieuse. On exprime que le corps de madame est intelligent de faire une dépression au moment où son mari a des problèmes. Quand on voit un patient pour la première fois, il faut toujours se demander si on est son premier psychologue. A la première consultation, il faut être très Céline Dehez 2 empathique et accepter l’interprétation du patient (écouter), à la deuxième consultation, dire qu’on a compris et à la troisième, une relation se construit et on peut commencer à faire des recadrages. S’ils viennent deux et voire trois fois, alors il y a une relation. Face au symptôme, importance de féliciter le patient. Remercier les patients d’avoir eu le courage de s’exprimer sur un sujet si intime (parce que ce n’est pas évident pour eux). « Est-ce que vous avez 10 minutes par jour pour vous deux ? »  piste très importante quand un couple vient en thérapie de couple. Beaucoup de ces couples n’ont même pas 10 minutes par jour pour eux (téléphone et télévision coupée, et personne d’autre dans la pièce). Donnez-vous rendez-vous et tirez au sort celui qui commence pour mettre un peu de jeu dans le couple  celui qui est tiré au sort doit masser l’autre pendant 5 minutes et juste penser à ses mains et celui qui se fait masser doit penser à son dos. Le massage est un jeu pour retrouver ses sensations. En plus de cette prescription : interdiction d’avoir des rapports sexuels jusqu’à la prochaine consultation. Positifs pour certaines personnes coincées dans la performance (éjaculateurs précoces et autres). Généralement, ils arrivent à la consultation suivante en disant avec le sourire qu’ils ont désobéi. On est ravi, mais on ne leur dit pas… Si on n’est pas sexologue et qu’un patient nous parle d’une problématique sexuelle, il faut faire des prescriptions simples. On peut aussi proposer au couple de se masser mutuellement le corps sauf les seins et les parties génitales  ensuite, tout le corps et les seins (chez les femmes comme chez les hommes, il y a une sensibilité aux mamelons plus ou moins forte)  puis, caresser les parties génitales  et enfin, pénétration. Quand on fait cette prescription, on regarde la tête des deux personnes = langage analogique (très important dans les études de communication). Quand on est thérapeute en systémique, on ne laisse pas un message qui n’est pas congruent. Différence entre hommes et femmes : dans le cas d’une dispute, pour la majorité des hommes, on doit faire l’amour pour se réconcilier, tandis que pour la majorité des femmes, on doit d’abord se réconcilier avant de faire l’amour. Le thérapeute a-t-il un sexe ? Les médecins hommes ont une image de rival tandis que les médecins femmes ont une image maternelle. Les pensées qui nous viennent, il faut les utiliser  dire à une femme à qui on vient de conseiller de faire l’amour pour régler les problèmes de couple : « oui, je sais, je suis un homme… » ; « vous allez peut-être croire que je suis complice, mais non, c’est la prescription de n’importe quel sexologue… ». Céline Dehez 3 Le symptôme (les problèmes dans le couple) est le résultat de malentendus. On peut toucher les patients. Cela permet parfois de mettre en évidence certaines choses, certains événements. Par exemple, en faisant un massage dans le dos d’un patient, il a réagi rapidement en disant « non, ne venez pas derrière moi ». Il a alors expliqué qu’il s’était une fois fait attaquer par derrière par un homme à cause de son travail (mais il ne l’avait pas précisé durant les consultations). L’aire de l’esprit critique diminuerait lorsqu’on est amoureux. Le massage permet la redécouverte de l’autre et de prendre du temps pour son couple (surtout quand on a des enfants). Cas clinique : une jeune maman fait une tentative de suicide (TS). On fait donc une anamnèse pour voir les ressources et un génogramme. Le mari est très présent et adéquat, mais il est assez impulsif. Ils ont tous les deux eu des conjoints dans le passé et on demande si on peut en parler en présence du conjoint actuel. Le mari raconte que son ex-femme est devenue témoin de Jehova (qui ne peuvent pas fêter les anniversaires, qui ne font pas de fête, qui ne peuvent pas recevoir de cadeau et surtout, qui ne peuvent pas avoir de transfusion). La femme raconte qu’avec son ex-mari, ils commençaient à s’ennuyer (il s’était rencontré dans leur enfance). Le couple se dispute beaucoup depuis un an. Le mari travaillait à la SNCB et depuis un an, il n’a que des petits boulots de « merde » (mais s’ils quittent son boulot, il n’aura pas le droit au chômage). Et il est en train de faire une formation d’électricien. Le mari reprochait à sa femme de ne jamais parler et un jour, en rentrant à la maison, de la retrouver toute strangulée. Il lui a donc demandé de parler un peu plus. La femme avait été élevée par son père qui aimait beaucoup ses enfants, mais sa mère ne leur a jamais donné beaucoup de câlins. Le père n’était plus là au moment des consultations et elle a donc demandé ce qu’il aurait dit s’il avait été là : « il n’aurait pas été content parce qu’il était plein de vie ». Le congé de maternité est assez court, pourtant le 4ème jour après l’accouchement, c’est généralement le baby blues… Il faut demander « à part moi, qui est au courant de vos difficultés sexuelles ? », car on peut parfois être étonné  les parents,… Thérapie structurale de Minuchin : il faut que le couple ne parle de sexualité qu’entre eux deux et avec personne d’autres. Il ne faut pas couper la relation, mais faire en sorte que le symptôme ne nourrisse pas la relation. Céline Dehez 4 Modalités d’examen : Un cas clinique auquel il faut réagir, répondre à des questions. Ne pas partir dans une seule direction (pas tout psy, pas tout clinique ou autres), avoir une vue globale. Dans les propositions thérapeutiques, ce qu’il faut faire dans n’importe quelle situation de couple : « d’ici la prochaine fois, pouvez-vous faire un exercice un peu difficile, un massage du dos réciproque sans rapport sexuel ». Ce n’est pas très prenant, ça fait toujours du bien. Ensuite, voir s’ils le font et voir s’ils nous désobéissent un peu. Et aller au cinéma, puis discuter du film. Faire le dessin d’un génogramme. La surprendre ! La sexualité : Dans un rapport sexuel, on a besoin d’un corps, d’un esprit et d’une relation.  Les organes génitaux : il y a des problèmes physiques où la sexualité ne marche plus très bien (comme les troubles cardio-vasculaires). Il faut un système vasculaire, un système nerveux et un système endocrinien en bon état. Il faut une intégrité du système vasculaire chez les hommes pour que la sexualité fonctionne bien. Chez les femmes, il faut une bonne vasodilatation, une bonne lubrification. Il faut uploads/Sante/ clinique-conjugale-sexologique.pdf

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  • Publié le Sep 22, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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