Module : la Pensée Infirmière Filière : soins infirmiers Option : ISUSI. IAR.IS

Module : la Pensée Infirmière Filière : soins infirmiers Option : ISUSI. IAR.ISP Niveau : semestre 2 Promotion : 2018-2021 Royaume du Maroc Ministère de sante Institut supérieur des professions infirmières et techniques de santé Fès ( ISPITS ) المملكة المغربية وزارة الصحة المعهد العالي للمهن التمريضية و تقنيات ال صحة فاس Enseignant responsable du Module : Mr SABOUR AHMED Année universitaire :2018 /2019 1 Introduction : L'art infirmier ou l'art de soigner a été décrit de différentes façons dans les cultures populaires. les définitions et les pratiques ont beaucoup évolué au fil du temps. En effet ,toute profession subit dans sa pratique des évolutions. La représentation de la profession auprès de la population est importante. L‟évolution de la profession suit les grandes évolutions scientifiques et économiques. Un rapprochement se fait entre la profession et la nature féminine. Les sciences infirmières offrent une compréhension de ce qui se passe dans les soins à partir des quatre concepts de base des soins infirmiers : personne, santé, soin et environnement. Cette compréhension s‟inscrit dans le contexte économique, culturel, politique et social de l‟époque à laquelle elle est réfléchie, contexte qui donne naissance à divers courants de pensées et différentes orientations de la discipline infirmière. Comme pour La pratique infirmière qu‟a été toujours influencée par les évènements de son époque. Le développement des théories en sciences infirmières ont été touché par les résultats des recherches en psychologie, en éducation, dans les sciences médicales, en sociologie, en anthropologie, l'étude de l'environnement et tous les autres domaines qui partagent des liens communs avec la santé et la maladie. Les théories de soins proposent des méthodologies de la pratique qui soutiennent nos choix et nos actions au quotidien. La connaissance de différents conceptions permet de percevoir autrement notre rôle en tant que professionnel de santé et d‟entendre d‟une autre façon ce que nous transmettent les patients ; il est primordial de nommer ce que nous faisons, sinon comment pourrions-nous le contrôler, l‟enseigner, l‟étudier ou le voir inclus dans les politiques nationales de santé. L‟enregistrement des soins infirmiers n‟est réalisable que s‟il existe un système de codification ou un langage uniforme permettant une description cohérente de la pratique infirmière. Le but de ce cours est de présenter l'évolution récente de la pensée infirmière et de fournir des pistes pour l'intégration de cette pensée dans les diverses activités de mobilisation de connaissances, en pratique, en recherche et en formation I. Histoire de la profession infirmière Il n‟existe pas de documents sur la profession infirmière avant le 17ème. Jusqu'à la fin du 19ème siècle soigner c‟est un art, une vocation pratiquée par les religieuses. Aujourd‟hui l‟infirmière est une professionnelle, son métier est régie par des textes, des lois. La contribution sociale des infirmières à la santé des populations se définit surtout par les connaissances qu'elles 2 utilisent. Or ,Les premiers écrits sur le travail infirmier remontent au 6e et 7e siècle avant J-C . L’antiquité  Représentation de la maladie : == Manifestation de forces naturelles  Représentation de la médecine === Religion ,les médecins sont des prêtres, des magiciens  Représentation de l‟infirmière === Pas d‟identification, le patient est avec sa famille  Gestion des institutions ===== Pas d‟institution Au Moyen Âge, la vocation de "prendre soin de son prochain" se trouve étroitement liée à l'idéologie de la religion et de l„Eglise. Les soignants adoptent des consignes similaires à celles de la religion du Christ. Au XVIe siècle, le soin apporté n'est pas encore un soin médical mais davantage une assistance aux indigents, aux passants et mendiants.  Au Moyen Age, Ce sont les ordres religieux qui organisèrent la profession selon des critères en lien avec la charité et l'amour de Dieu. Le soin est alors bénévole, et n'a qu'une valeur culturelle et celle qui le pratique est prise en charge par la structure religieuse. Les religieuses resteront longtemps dans les hôpitaux. Il faudra attendre la laïcisation et la Première Guerre mondiale pour que s'affirme la profession d’infirmier. Ainsi , Le personnel soignant était constitué d‟hommes ou de femmes consacrés à dieu « frères » ou « sœurs ». Le diagnostic médical reposait sur l‟allure de la fièvre, la qualité du pouls, l‟aspect de la langue et des urines(saignées, drogues…) Le personnel soignant faisait les couses, le ménage et assurait les soins courants, c‟est-à-dire réconforter, laver le malade. En revanche,les grandes épidémies et les temps de guerre du Moyen âge ont influencé l'organisation du soin aux personnes malades au sein de congrégations religieuses (notamment l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem) qui fonderont les premières infirmeries dans lesquelles le soin a vocation de « secourir et soigner ». Parallèlement, les hôpitaux ont évolué suite au développement des villes : de nouvelles formes d‟assistance se développent, notamment dès le VIIe siècle au sein des Hôtel-Dieu. Ces structures commencent à restreindre leurs entrées au profit des malades curables se spécialisant en hospices où les soins aux infirmes s'organisent au travers de la hiérarchie religieuse et sont dispensés par les Sœurs hospitalières. Le soin aux infirmes prend alors racine dans l'application de techniques et de connaissances médicales et chirurgicales qui vont se développer. RENAISSANCE(1453-1700)Les guerres d‟Italie permettent « la redécouverte du savoir classique », la connaissance de l‟anatomie grâce à la dissection des cadavres(L. de Vinci,Michel- Ange), la progression de la chirurgie par Ambroise Paré. La fonction des sœurs consistait à 3 satisfaire les besoins fondamentaux des malades et de donner des soins. Au XVIème, Saint Vincent de Paul , essaye de réformer les hôpitaux, au niveau de l‟accueil des malades, de l‟hygiène, des repas et tente une ébauche de la formation professionnelle. En 18èm Siècle des révolutions politiques et industrielles(1789), de la philosophie, des réformes sociales.(Lavoisier). Les biens des hôpitaux sont nationalisés et le personnel hospitalier est nationalisé. Au Moyen- Äge les communautés religieuses sont vouées au soin des malades et ce n‟est qu‟au 16e siècle en Europe que l‟État intervient dans les soins. En 1860, la formation des infirmières se structure et s‟organise grâce à Florence Nightingale  Léonie Chaptal (1873 - 1937), - La première revue des infirmières 1923 « infirmière magazine » - Critique le monopole et l‟hégémonie des médecin dans les soins, - Lance la première initiative de l‟autonomie de la profession infirmière - « si le médecin doit connaitre la maladie, l‟infirmière doit connaitre la personne dans son état de maladie » Désiré Bourneville fonde les premières écoles françaises de formation des infirmières laïcs en 1878, la notion « d‟exécutante du médecin » « …à cette époque, le rôle de l’infirmière dicté par le médecin, se résumait à l’exécution d’une série d’actes techniques » (Walter. 1992) « La pratique infirmière est organisée autour des différentes tâches prescrites par le médecin pour investiguer, traiter, surveiller la maladie » (Collière, 1982, p. 128),ainsi « La notion d’Homme sain, de globalisation du soin et la reconnaissance du rôle d’éducation auprès des malades étaient la source de l’épanouissement de la pensée infirmière » Magnon,2006. « les seules connaissances centrées sur la maladie ne suffisent plus pour assurer une prise en charge globale des personnes. (Kerouak, 2003) Dans la culture anglophone, un des plus vieux sens du mot Anglais « nursing » retrouvé au XIVe siècle siècle évoque également une femme employée à allaiter et à prendre soin des jeunes enfants, « nurse » signifiant d'ailleurs nourrice .À Partir de la moitié du XIXe siècle sous l'influence de Florence Nightingale, le terme nurse désigne, dans les Pays anglo-saxons, une infirmière. Le terme nursing désignant les soins exercés par une nurse, c'est-à-dire : les soins infirmiers. Au XVe siècle, se développe l'idée de s'occuper ou d'informer quelqu'un d'autre, mais pas seulement des enfants. La philosophie des soins infirmiers modernes s'est développée dans ce dernier sens, l'idée de nourrir faisant référence à la plus large notion d'assistance aux personnes et à la promotion d'une qualité de vie. 4 Au XVIIIe siècle apparait la notion de « gouverner les malades » avec le premier ouvrage destiné à donner des instructions à toutes les personnes charitables qui donnent des soins à leurs semblables : les mères, les filles, les sœurs,…. Avant lui, au cours du siècle précédent, Saint Vincent de Paul, Louise de Marillac instruisirent des femmes pour donner des soins à domicile et porter assistance spirituelle aux malades dans les Confréries de la Charité. En 1785, Colombier et Doublet publie un rapport intitulé : Instruction sur la manière de gouverner les insensés et travailler à leur guérison dans les asyles qui leur sont destinés. En 1786, Joseph Carrère, médecin ordinaire du roi publie à son tour un manifeste en faveur de l'instruction des gardes-malades, non plus pour gouverner mais pour servir les malades. Jean Baptiste Pussin, gouverneur des fous et folles de Bicêtre, va concevoir l'idée d'une relation plus humaine pour tous ces malheureux. Fawcett a examiné en 1984 les écrits de plusieurs infirmières théoriciennes et a reconnu, tout comme Flaskerud et Halloran (1980), Que les concepts personne, environnement, santé, et soin sont présents dans ces écrits, très souvent de manière explicite et parfois uploads/Sante/ cours-propre-sabour.pdf

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  • Publié le Oct 19, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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