1 / 31 U.F.R. S.P.S.E. PLP PSP 81 HISTOIRE DE LA FOLIE ET EPISTEMOLOGIE DE LA P

1 / 31 U.F.R. S.P.S.E. PLP PSP 81 HISTOIRE DE LA FOLIE ET EPISTEMOLOGIE DE LA PSYCHANALYSE Yvette Dorey MAîTRE DE CONFRENCES de psychopathologie ANNEE 2005 - 2006 2 / 31 Références bibliographiques ASSOUN Paul-Laurent, Introduction à l’épistémologie freudienne, Paris, Payot, 1981 BARREAU Hervé, Epistémologie , Paris P.U.F., 1990 FOUCAULT Michel , Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Gallimard,1972 FREUD Sigmund, 1926, La question de l’analyse profane, Paris, Gallimard, 1985 GRODDEK Georg, Le livre du ça, Paris, Gallimard, 1963 JACCARD Roland, La Folie, Paris, P.U.F.? 1979 POSTEL Jacques et QUETEL Claude, La Nouvelle Histoire de la Psychiatrie, Paris, Dunod, 2004 THUILLIER Jean, La Folie, histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, 1996 Outils de travail Laplanche et Pontalis , Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, P.U.F., 1967 Roudinesco et Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, 1997 De Mijolla, Dictionnaire International de la Psychanalyse, Paris, Calmann-Lévy, 2002 En bleu : A lire +++22 3 / 31 Ce document est strictement interne. Il a été realise grâce à l’aide précieuse de Claire Audebert - Plas qui a retranscrit les cours. INTRODUCTION Définition générale de l’épistémologie : Étude critique et analyse logique de la connaissance scientifique différente de la théorie de la connaissance en général. L’objet de la psychanalyse : l’Inconscient Histoire : deux modes d’approche : 1. une histoire linéaire reprenant les faits dans la chronologie 2. une histoire des processus L’histoire fait travailler les sources, les origines (très proche de la psychanalyse). Exemple : Freud et le fantasme, conscient et inconscient. Freud a repéré dans sa clinique trois fantasmes originaires fondamentaux : - la scène primitive : celui qui met en scène les rapports parentaux, les origines, la conception. - la castration : la théorie sexuelle infantile donnant des réponses et des explications à la différence anatomique entre les sexes - la séduction : qui est fondée sur la théorie de l’introduction de la sexualité chez l’enfant (séduction par l’adulte). Ces fantasmes sont universels. Ils structurent la personnalité et permettent au sujet de trouver une identité. Si les fantasmes sont défaillants, alors peut en découler une pathologie. Exemple de la psychose : les sujets sont peu structurés ; ont des troubles de l’identité ; le statut de sujet est perturbé. « Originaire », ne signifie pas premier dans le temps, selon une chronologie repérée, mais en rapport avec l’origine du sujet. Freud qualifie ces fantasmes originaires de théories sexuelles infantiles car elles sont des constructions du sujet sur son origine. Elles lui permettent de se construire une histoire individuelle, incluant l’histoire événementielle. Donc, la deuxième approche de l’histoire consiste à considérer les processus liés à un événement (ou un schéma ou un mythe) pour lui donner sens. A propos de l’histoire de la folie : comme exemple de point mythique : la leçon clinique (pris dans l’actualité du Colloque La présentation clinique en milieu hospitalier) Cette formation débute au XIXe siècle en psychiatrie ; les fous internés sont soignés par des médecins aliénistes. Une chaire de psychiatrie fut créée dans le champ de la médecine. Les médecins aliénistes ont pris un statut universitaire, ce qui a généré un enseignement clinique et théorique. La leçon clinique forme en institution des futurs médecins aliénistes ; elle consiste à présenter un patient afin d’en dégager la pathologie, puis à « faire une leçon » sur cette pathologie (celles de Charcot à la Salpêtrière sont les plus connues – hystérie). 4 / 31 Jacques Lacan a promu la présentation de malades ; il a contribué à changer l’abord du patient en privilégiant l’écoute, selon le modèle de l’écoute psychanalytique, et donc en abandonnant le modèle de l’objet montré. Les présentations de malades ont été introduites à l’Université dans la formation des psychologues cliniciens. Le passage du statut d’objet au statut de sujet est un apport de la psychanalyse : on écoute la souffrance du sujet. La leçon clinique est un modèle qui permet, entre autres, d’étudier les processus de convergence entre la psychiatrie, la psychopathologie et la psychanalyse intervenant dans la formation des psychologues cliniciens. La position par rapport au sujet fou a évolué : il ne s’agit plus d’exclure le fou, de l’enfermer. Il ne nous est plus étranger dans son fonctionnement car Freud nous a montré qu’il n’y a pas de rupture entre le normal et le pathologique ; il n’y a pas de solution de continuité entre les deux ; il y a une ligne continue dans laquelle tous les individus se situent. Nous ne sommes pas si éloignés de la folie. Le fou a un statut d’individu. Chez tout individu il y a de la folie comme chez tout fou il y a de la normalité. Le délire a un sens. La construction délirante du sujet psychotique est une tentative de guérison. Le sujet est atteint par une déstructuration de son appareil psychique, qui part dans tous les sens. Le délirant se construit par rapport à une histoire (le délire, une néo-réalité) pour donner du sens à ce qui n’avait plus de sens pour lui. C’est une construction morbide, mais qui permet au sujet de se constituer des repères. (réponse à une question) Donner du sens à un symptôme (névrose/hystérie/obsession…) Freud nous apprend que le symptôme a une accroché à son symptôme car celui-ci esignification inconsciente. Ce symptôme le patient ne veut pas s’en débarrasser : c'est-à-dire que le Moi du sujet est st issu d’une lutte entre l’Inconscient et le Conscient, entre le Moi, le Ca et le Surmoi. Les désirs inconscients chez le sujet cherchent à se satisfaire. Le moi doit les limiter, mais il entre dans un conflit psychique avec le Ca: le désir essaye de se satisfaire et quand il franchit les barrières, le Moi va devoir faire un compromis (trouver une solution) ; il met en place une formation psychique qui va donner le symptôme. La lutte intra-psychique est un conflit entre désir et interdit. Il faut réaliser un compromis pour satisfaire le désir inconscient et l’interdit. Exemple : Oedipe => désir incestueux (mouvement tendre envers son parent) => interdit de l’inceste => compromis entre désir et interdit. Le compromis est le symptôme, c'est-à-dire que le symptôme n’est pas seulement une souffrance pour le sujet, mais il est également satisfaction du désir inconscient ; c’est ce qui correspond au bénéfice primaire de la maladie. Donc le sujet/le Moi va vouloir « garder » son symptôme (inconsciemment) car il y a un bénéfice. Il y a donc une résistance à abandonner le symptôme. Il faut que le désir inconscient trouve sa satisfaction ailleurs. Il s’agit de montrer à l’individu que ce symptôme, cette souffrance, c’est lui qui l’a créé (inconsciemment). Il va pouvoir alors « prendre en charge » son symptôme. Dès lors on pourra dégager les fantasmes à l’origine du sujet, dégager l’histoire du sujet basée sur des souvenirs écrans (cachant des souvenirs inconscients), basée sur des constructions. Il accèdera à la disparition du symptôme et réorientera ses désirs pour accéder à une plus grande liberté. Article de Roudinesco sur la Folie (Dictionnaire de la Psychanalyse, Paris, Fayard, 1997) Wahnsinn / Madness Elle s’appelle : Fureur, Manie, Rage, Frénésie. Dingue ; Frappé ; Folingue ; Piqué ; timbré. La folie est toujours considérée comme l’autre de la raison. Extravagance ; perte du sens ; divagation de la pensée ; emprise de la passion, telles sont les figures de ce mal dont on cherche l’origine tantôt dans le cerveau ou dans les humeurs. Hippocrate parlera des humeurs dans les mouvements de l’âme. C’est avec Descartes, XVIIe siècle, dans les Méditations, que se concrétise l’idée que la folie peut être interne à la pensée elle-même : « et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps sont à moi, si ce n’est que peut-être je me compare à certains insensés de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile qu’ils assurent constamment qu’ils sont rois alors qu’ils sont très pauvres, qu’ils sont vêtus d’or et de pourpre lorsqu’ils sont nus ou qu’ils s’imaginent être des cruches ou avoir un corps de verre ? Mais quoi ! ce sont des fous et je ne serais pas moins extravagant si je me réglais sur leurs exemples. » Bibliographie présentée Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Gallimard (Tel), 1972 Roland Jaccard, La Folie,Paris, P.U.F. ( Que Sais-je ?), 1979 5 / 31 Hervé Barreau, Epistémologie , Paris P.U.F. (Que Sais-je ?), 1990 Georg Groddeck ,Le livre du ça, Paris, Gallimard (tel), 1963 Sigmund Freud, La question de l’analyse profane, Paris, Gallimard (folio), 1985 La négation Outils de travail : Laplanche et Pontalis , Vocabulaire de la psychanalyse Roudinesco et Plon, Dictionnaire de la psychanalyse A. de Mijolla, Dictionnaire International de la Psychanalyse REPRISE DES QUESTIONS POSEES PAR ECRIT PAR LES ETUDIANTS La souffrance psychique humaine Ce questionnement, on va l’illustrer au travers d’un film présentant un entretien par un psychiatre avec un patient schizophrène ; donc un patient souffrant d’une psychose. Il existe différentes sortes uploads/Sante/ cours-sur-la-folie-1-1137595769322-pdf.pdf

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  • Publié le Dec 19, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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