NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Édité par la Fondation pour l
NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Édité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org JUILLET 2004 L’autisme se manifeste dès les premières années de la vie et se caractérise par un retard ou une absence de langage et un trouble de la communication. Des carences nutritionnelles semblent jouer un rôle important. La mise en place d’un régime associé à une supplémentation peut, dans certains cas, permettre une guérison totale en deux ou trois ans. p.2 L’infection à Helicobacter pylori. La bactérie Helicobacter pylori est responsable de gastrites chroniques, d’ulcères duodénaux et joue un rôle important dans la genèse des cancers gastriques. La résine de mastic, un remède naturel utilisé depuis des centaines d’années, semble éliminer cette bactérie. p.10 Sommaire Entretien avec : le Dr Corinne Skorupka .................................................................................. 2 Nouvelles de la recherche............................................................................. 8 L’infection à Helicobacter pylori ..................................................................... 10 Le pycnogénol, un puissant antioxydant, extrait du pin maritime............................................. 14 L’humifulvate favorise l’équilibre ionique et l’élimination des métaux lourds toxiques............ 19 Nouvelles de la recherche............................................................................. 24 Entretien avec le Dr Corinne Skorupka L’humifulvate, un supplément nutri- tionnel hongrois, est un complexe standardisé d’acides fulvique, humique et phénoliques, dérivé de la tourbe. p.19 favorise l’équilibre en minéraux et éléments-trace tout en chélatant les métaux lourds toxiques L’humifulvate NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé 2 Entretien avec Comment définit-on l’autisme ? Dr Corinne Skorupka : L’autisme est un trouble du développement, qui se mani- feste dès les premières années de la vie de l’enfant. Les signes sont divers et d’intensité variable d’un enfant à l’autre. Il se caractérise par un retard ou une absence de langage, un trouble de la communication. L’enfant est indifférent aux autres, il évite le regard et ne joue pas avec les autres enfants… Aujourd’hui, derrière le mot autisme se cachent beaucoup de troubles : des retards de développement ou de langage, des dysphasies, … C’est génétique ? Dr Corinne Skorupka : Il y a un terrain génétique, c’est sûr. On rencontre parfois des jumeaux autistes, des familles dans lesquelles il y a plusieurs autistes, des schizophrènes et d’autres pathologies liées, comme l’Alzheimer. Mais on assiste à une explosion de ce problème. Le nombre d’enfants diagnos- tiqués autistes ou hyperactifs (c’est un peu dans le même registre) a augmenté de 500 % au cours de ces dix dernières années, ce qui oriente de plus en plus de chercheurs vers des causes environne- mentales, approches jusqu’à présent négligées en France. L’hyperactivité n’est pas de l’autisme, mais une défense contre lui. Très souvent, lorsque l’on traite un enfant contre médecin, praticien du DAN et présidente de l’association Ariane* le Dr Corinne Skorupka, 3 l’autisme, il devient hyperactif. On retrouve les mêmes facteurs environne- mentaux dans les deux pathologies. Dont nutritionnelles ? Dr Corinne Skorupka : Nutritionnelles, métaux lourds et hormonales. Un retard du développement, du langage pourrait être lié à une carence nutri- tionnelle. Mais je pense que l’autisme d’il y a cinquante ans n’est pas l’autisme d’aujourd’hui. C’est pour cela qu’il est très difficile de le définir. Au lieu du mot autiste, je préfère utiliser l’expression de trouble envahissant du développement. Développement psychologique et moteur ? Dr Corinne Skorupka : Sur le plan moteur, les enfants peuvent avoir des crampes, des retards moteurs, des crispations et une mauvaise coordination des mouvements, d’autres ne seront touchés que sur le plan psychologique. Normalement dans l’autisme, il n’y a qu’un trouble psychologique. On va avoir cette absence de contact visuel, cette fuite du regard, cet enfant qui joue tout seul dans son coin, qui n’aime pas qu’on le touche, … Ce sont des signes caractéristiques d’un enfant autiste. Des signes que l’on ne va peut-être pas toujours rencontrer chez un enfant que l’on voit en consultation. C’est réversible ? Dr Corinne Skorupka : Oui, c’est réversible si on s’y prend très tôt. Si l’on pense qu’il y a derrière l’autisme des troubles environnementaux et nutritionnels et qu’ils sont pris suffisamment tôt, c’est possible. Durant le développement du système neurologique, il y a acquisition de la marche et du langage … À deux ans, tout cela peut encore être récupéré s’il n’existe pas de lésion cérébrale. Un enfant qui, à huit ans, n’a jamais parlé, je ne pense pas qu’on le fera entrer en sixième dans deux ans. avec pour résultats le développement de candidoses, de parasitoses et d’autres perturbations au niveau de la flore intes- tinale. À la longue, cela provoque un problème de perméabilité intestinale et une mauvaise absorption de tous les nutriments. Avec en premier les oméga-3. Quand on dose les oméga-3 d’un enfant autiste, les taux d’EPA et DHA sont anormalement bas. Donc la première chose, c’est de les supplémenter en oméga-3 ? Dr Corinne Skorupka : La première chose, c’est traiter l’intestin. Il faut avant tout nettoyer la dysbiose. Au départ, je donne de l’allopathie parce qu’ils sont parfois trop infestés. Et, après, il est possible de donner de l’ail, de l’acide caprylique, de l’extrait de pépin de pamplemousse, enfin tous les produits qui vont traiter le Candida albicans. Il ne faut pas négliger les probiotiques ni la glutamine pour restaurer la perméabilité intestinale. Avec les probiotiques, il faut faire attention qu’ils ne contiennent pas de lactose car il existe souvent une intolérance au lait. Il faut aussi des enzymes digestives. La mauvaise digestion du gluten et de la caséine entraîne la formation des peptides opioïdes non digérés qui vont être éliminés par l’urine. C’est facile de déceler un autisme, pour les parents ? Dr Corinne Skorupka : Le problème, si vous avez un enfant qui ne parle pas à deux ans, c’est que vous êtes entouré de parents qui vont dire ce n’est pas grave, il est en retard, cela va venir, … À trois ans, on commence à se poser des questions et à consulter à droite, à gauche. On attend six mois un rendez-vous à l’hôpital Robert-Debré. Les résultats arrivent trois à quatre mois après. Lorsque l’enfant a entre trois ans et demi et quatre ans, on commence à faire un diagnostic. C’est du temps de perdu. Aux États-Unis, on fait des diagnostics à dix-huit mois. Quels déficits nutritionnels retrouve-t-on chez ces enfants ? Dr Corinne Skorupka : Je pense que l’on peut dire que l’autisme de l’enfant, c’est l’Alzheimer de l’adulte. On va rencontrer une intolérance gluten/caséine, un problème de perméabilité intestinale, une intoxication aux métaux lourds. Au départ, il y a un gros problème d’intestin. Et tout peut être lié. Une intolérance au gluten et à la caséine va générer une dysbiose (Candida albicans) pouvant entraîner des otites à répétitions traitées abusivement par des antibiotiques, … JUILLET 2004 *Association Ariane - Boîte n°104 - 19, avenue du Maréchal-Foch - 77508 CHELLES CEDEX - Tél. 01 60 36 46 02 - Fax 01 60 36 46 03 - Email : ariane.ted@wanadoo.fr NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé 4 sont quelquefois nécessaires. Mais la vitamine A peut être toxique à haute dose et ne doit jamais être administrée sans surveillance médicale à doses importantes. Vous ne pouvez pas utiliser des précurseurs ? Dr Corinne Skorupka : Le problème, c’est qu’avec les précurseurs de vitamine A, la transformation en vitamine A est très mauvaise. Les caroténoïdes sont également très bas, mais c’est lié au fait que ces enfants ne mangent pas ou très peu de légumes. Le fait de donner uniquement des caroténoïdes améliore le taux de caroténoïdes mais la vitamine A, elle, reste basse. À partir du moment où vous donnez beaucoup d’oméga-3, il faut aussi de la vitamine E, pour qu’ils ne s’oxydent pas. Je donnais 400 UI, ce que je trouvais énorme pour un enfant de 20 kg. Après dosages, je peux quelques fois monter les doses jusqu’à 1 000 UI. Vous la donnez sous quelle forme ? Dr Corinne Skorupka : Naturelle. Vous percez la gélule et vous la mettez dans l’alimentation de l’enfant. Ils ont besoin aussi de CoQ10 à haute dose. Lorsque l’on fait un bilan, on constate un déficit très important en CoQ10. Par son action au niveau de la mitochondrie, elle relance l’énergie et joue donc un rôle très important. En fait, ils ont besoin de beaucoup d’antioxydants ? Oui, d’un maximum parce qu’il y a un stress oxydant très important avec accumulation des dérivés de la glycation. À quoi cela est-il dû ? Dr Corinne Skorupka : Peut-être aux métaux lourds. Et, aussi, il y a un problème hormonal chez ces enfants. L’autisme pourrait être lié à une masculinisation du cerveau durant la vie fœtale dont la cause pourrait être un excès de testostérone dans le liquide amniotique de la mère en rapport avec une hyperandrogénie. Les symptômes sont l’acné et l’hyperpilosité. Cela a pour conséquence un développement trop important du cerveau droit et insuf- fisant du cerveau gauche qui est celui du langage et de la communication. L’association Ariane prépare une étude à ce sujet. Est-ce cet excès hormonal, ces métaux lourds, les intolérances alimentaires ou la mauvaise absorption ? C’est multifactoriel ! On constate très souvent une intoxication aux métaux lourds. À quoi est-elle uploads/Sante/ dr-skorupka.pdf
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- Publié le Mai 11, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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