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Directeur de la publication : Edwy Plenel Mardi 9 Juin www.mediapart.fr Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.1/113 Sommaire Covid-19: et si la cible du virus n’était pas les poumons? LE MARDI 9 JUIN 2020 | PAR LISE BARNÉOUD p. 6 Le Health Data Hub attaqué devant le Conseil d’Etat PAR JÉRÔME HOURDEAUX p. 9 En Inde, la plus grande application de traçage du monde soulève des craintes PAR CÔME BASTIN p. 10 «A l’air libre»: les armes «non létales» au cœur des violences policières, un entretien avec l’historien Pap Ndiaye PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART p. 11 Rapport annuel du Défenseur des droits: des pratiques policières jugées illégales, discriminatoires et impunies PAR PASCALE PASCARIELLO p. 11 Police: l’exercice de com’ de Castaner pour éteindre les critiques PAR PASCALE PASCARIELLO p. 12 Pour en finir avec les fantasmes racistes de la beurette et de l’Arabe violent et violeur PAR RACHIDA EL AZZOUZI p. 14 Discrimination: l’université de Lille refuse de sanctionner un enseignant allergique au voile PAR FAÏZA ZEROUALA p. 16 Nadia Yala Kisukidi: «Les vies noires comptent moins dans notre pays» PAR RACHIDA EL AZZOUZI p. 21 Usul. Luttes antiracistes: le renouveau par les femmes PAR USUL p. 21 Violences policières: le silence bavard d’Emmanuel Macron PAR ELLEN SALVI p. 23 Meurtre de George Floyd: partout dans le monde, la colère ne retombe pas PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART ET AGENCE FRANCE- PRESSE p. 25 Les influenceurs français commencent seulement à parler des violences policières PAR KHEDIDJA ZEROUALI p. 28 Le racisme nous étouffe PAR EDWY PLENEL p. 30 Mort de Mohamed Gabsi: un rapport d’autopsie pointe les pratiques policières PAR PASCALE PASCARIELLO ET PRISCA BORREL (LE D’OC) p. 31 Flashball: un policier sera jugé pour avoir défiguré une manifestante PAR ANTTON ROUGET p. 33 «Bougnoules», «nègres», «fils de pute de juifs»: quand des policiers racistes se lâchent PAR CAMILLE POLLONI p. 36 Violences policières: à Toulouse, la jeunesse a clamé sa colère PAR EMMANUEL RIONDÉ p. 38 Frédérick Keck, sentinelle des pandémies PAR JOSEPH CONFAVREUX p. 43 Mondial 2022 au Qatar: les intérêts personnels de Sarkozy au cœur de l’enquête PAR YANN PHILIPPIN ET ANTTON ROUGET p. 51 Prêt russe: le RN obtient un rééchelonnement du remboursement PAR MARINE TURCHI p. 52 En Bolivie, le goût amer de la coca PAR ALICE CAMPAIGNOLLE p. 54 «Vendre aussi du Nutella?»: un supermarché coopératif cherche sa recette PAR MICHEL HENRY p. 56 Migrants: les traversées depuis le Maghreb bousculées par le Covid PAR NEJMA BRAHIM p. 58 L.A. 1986: le brasier des livres PAR LILIANE KERJAN (EN ATTENDANT NADEAU) p. 61 Colmar espère sortir du cercle des touristes disparus PAR DAN ISRAEL p. 66 Réflexions sur la question noire PAR JOSEPH CONFAVREUX p. 70 Mark Zuckerberg ou la loi du plus fort PAR GÉRALDINE DELACROIX p. 73 Libye: l’avant-dernière heure d’Haftar? PAR RENÉ BACKMANN p. 76 En mémoire des soignants morts du Covid-19 PAR LÉA BOISTAULT Directeur de la publication : Edwy Plenel www.mediapart.fr 2 Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.2/113 p. 77 Des ordonnances hors contrôle? Le Conseil constitutionnel suscite des inquiétudes PAR PIERRE JANUEL p. 79 Au Brésil, le virus a mis au jour les faiblesses de Bolsonaro PAR JEAN-MATHIEU ALBERTINI p. 81 Le Mexique déconfine en pleine épidémie de Covid-19 PAR MARIE HIBON p. 82 En Argentine, les bidonvilles sont les plus vulnérables au Covid-19 PAR CAMILLE AUDIBERT p. 84 Municipales: LREM tente de sauver les meubles en penchant vers la droite PAR MANUEL JARDINAUD p. 86 A Montpellier, une partie de la gauche se rallie au milliardaire Altrad PAR BENJAMIN TÉOULE (LE D'OC) p. 87 Dans son bastion de Saint-Denis, le PCF file tout droit vers une défaite historique PAR PAULINE GRAULLE p. 90 Robert Zaretsky: «Il y a en Amérique l’atmosphère de la France en 1830» PAR ANTOINE PERRAUD p. 93 Le racisme nous étouffe PAR EDWY PLENEL p. 94 Jean-Michel Blanquer, un ministre affaibli par la crise sanitaire PAR ELLEN SALVI ET FAÏZA ZEROUALA p. 97 Massacres au Sahel: le silence complice de la France PAR RÉMI CARAYOL p. 100 Le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebbari rattrapé par son passé au Luxembourg PAR YANN PHILIPPIN ET ANTTON ROUGET Covid-19: et si la cible du virus n’était pas les poumons? LE MARDI 9 JUIN 2020 | PAR LISE BARNÉOUD Sur l’aéroport de Nîmes, le 4 avril 2020. © Pascal GUYOT / AFP Alors que les équipes médicales s’attendaient à soigner des pneumonies sévères et que les pays se ruaient sur les respirateurs, le mode opératoire du virus a rapidement dérouté les réanimateurs. Certes, le Sars-CoV-2 étouffe certaines de ses victimes. Mais les poumons seraient une victime collatérale, non sa cible. Au début, il s’agissait d’une « mystérieuse épidémie de pneumonie virale », rapidement baptisée « pneumonie de Wuhan » par certains. Après le séquençage du virus en cause, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le baptise « Coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère », ou Sars- CoV-2. Dans tous les cas, le poumon apparaît d’emblée comme la cible centrale de ce nouveau virus. Toutefois, au fur et à mesure que l’Europe voit affluer ses premiers cas, surprise : il ne s’agit pas d’une pneumonie classique, loin de là. Plus étonnant encore : les poumons pourraient ne pas être la cible principale. Mais alors, comment ce microbe tue-t-il exactement ? Les détails de son mode opératoire commencent tout juste à s’esquisser. Sur l’aéroport de Nîmes, le 4 avril 2020, un soignant transporte un respirateur artificiel lors de l’arrivée d’un patient évacué depuis l’est de la France. © Pascal GUYOT / AFP Tout commence par le nez. L’une des grandes surprises d’une étude parue dans Nature Medecine fut en effet de découvrir que le nez semble être l’endroit du corps qui compte le plus de récepteurs ACE2 (pour Angiotensin Converting Enzyme 2), la fameuse porte d’entrée du virus, celle qui lui permet de pénétrer à l’intérieur des cellules et ainsi se multiplier. Pratique : dès que des particules virales y sont aspirées, elles trouvent ainsi de nombreuses portes qui s’ouvrent au fur et à mesure qu’elles s’y attachent. Doublement pratique : dès qu’une personne infectée éternue, ses virus sont expulsés à hauteur de visage et avec un peu de chance, un autre nez les attend. C’est donc ici que se jouerait la première phase cruciale de l’histoire : soit le système immunitaire parvient rapidement à se débarrasser de ces importuns résidents du nez, soit il n’y parvient pas. Dans le premier cas, on est quitte pour une bonne fatigue. Dans le second, les virus se mettent à se multiplier et c’est là que les problèmes commencent. C’est aussi là que le mode opératoire devient plus flou. Directeur de la publication : Edwy Plenel www.mediapart.fr 3 Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.3/113 Pour poursuivre leur route dans notre organisme, les virus auraient finalement trois options. Ils pourraient s’attaquer directement au nerf olfactif, d’où la perte d’odorat vécue par 25 à 30 % des patients. Et de là, migrer éventuellement jusqu’au cerveau, où des récepteurs ACE2 sont également présents. Voilà qui pourrait expliquer les signes d’agitation et de confusion observés chez plus de la moitié des patients gravement atteints dans un hôpital de Strasbourg et les cas d’encéphalites également rapportés. En France, plusieurs études sont en cours pour tenter de mieux comprendre les conséquences neurologiques de l’infection au Covid-19, notamment le projet Cohorte Covid – Neurosciences. Seconde voie de dissémination possible, via le mucus nasal, véritable tapis roulant pour les nombreux microbes prisonniers de ce liquide gluant. De fait, on avale pas moins d’un litre de morve chaque jour ! Les nombreux symptômes digestifs (notamment une diarrhée pour plus de 20 % des patients français) qui accompagnent la maladie laissent effectivement penser que le virus emprunte la même route que nos aliments et perturbe nos intestins. Et pour cause : les cellules de la paroi interne de l’intestin grêle sont particulièrement dotées en récepteurs ACE2. D’ailleurs, une étude menée sur des organoïdes intestinaux, sortes de mini-intestins en culture, montre que le Sars-CoV-2 infecte bel et bien ces cellules intestinales. Autre preuve : on retrouve des traces de virus dans les selles d’une majorité de patients (chez la moitié des patients, estime par exemple cette étude). On en retrouve même dans les eaux usées, sans que l’on sache encore si ces traces sont celles de virus entiers encore vivants, ou de bouts de virus morts. Enfin, troisième voie de diffusion, qui semble être l’autoroute privilégiée des particules virales : depuis le nez, elles peuvent être charriées via l’air, durant une inspiration, et emprunter non pas l’œsophage mais la trachée. C’est ainsi qu’elles atterrissent dans les poumons. Mais curieusement, « nous retrouvons uploads/Sante/ ediapart-09-juin-2020.pdf

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  • Publié le Jan 15, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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