Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 1 Entretien Psychologique 19
Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 1 Entretien Psychologique 19. septembre. 2012 L’entretien psychologique : définition Muriel Katz Pour qu’il y ait un entretien, il faut : • échange • discursif • intersubjectif • écoute • professionnel, psychologue diplômé • relation d’aide • cadre précis. Il faut qu’il y ait un échange verbal avec autrui, intersubjectif, avec une personne censée écouter et entendre ce qu’on dit à lui et ce qu’on dit à nous-même. Cet autre il faut qu’il soit un professionnel, un psychologue diplômé. Etre psychologues c’est aussi se référer à des autres collègues par rapport à cette rencontre unique. Il faudrait aussi questionner le thème de la souffrance (principale motivation à la base de la rencontre) : on ne consulte pas n’importe qui, mais on s’adresse à une personne spécifique pouvant aider à sortir de cette souffrance. Définition « échange discursif intersubjectif favorisé par l’écoute d’un psychologue diplômé en vue d’établir une relation d’aide, et qui se déroule dans un cadre précis » Ecoute définition Petit Robert A) • Guetteur, sentinelle : thème de la protection • Sœur écoute : religieuse qui accompagne au parloir une religieuse ou une pensionnaire • Guet, poste de guet • (être aux écoutes, être aux aguets) • Militaire : détection de l'activité ennemie par le son • Action d'écouter une communication téléphonique, une émission radiophonique B) • Marine : manoeuvre, cordage servant à orienter une voile et à l'amarrer à son coin inférieur sous le vent, qui est le point d'écoute Spécificité écoute psychanalytique Quelle est la place du silence dans l’écoute psychanalytique ? La clinique analytique ressort d’une articulation spécifique de l’écoute et de la parole qui émanent toutes deux du silence, compris comme une source d’ouverture privilégiée vers l’Inconscient. L’inconscient ce n’est pas seulement celui du patient, mais c’est aussi celui de l’analyste et celui qui circule entre patient et analyste : c’est dans cet espace qui circule entre patient et clinicien qui va potentiellement émerger le sens. On peut écouter : dans le silence, au travers du silence, on écoute le corps, la voix, les affects, on écoute moins le contenu et les paroles. Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 2 Silence et écoute psychanalytique Le silence c’est : écoute analytique, dirigée vers la disposition à l’accueil, s’abstenant de tout jugement et de toute critique. Une écoute est également flottante, non infléchie ni par les exigences du dialogue ni par les exigences de la politesse. Le silence c’est un moyen pour bien entendre l’inconscient et favoriser la prise de conscience chez le patient. « » Citations : silence et écoute psychanalytique • « Le non-dit de l'analyste peut être le silence de l'attention flottante, silence peuplé de paroles potentielles, d'associations, de représentations ou d'affects » Nicole Carels • « Il y a bien un moment parmi d'autres, me semble-t-il, où l'analyste a tout intérêt à se taire : c'est lorsque son interprétation, "juste" et dite "au bon moment" provoque le silence du patient. Si ce silence signe effectivement que les différentes instances sont touchées, [...], et qu'un travail de déliaison pour une nouvelle reliaison se met en route, c'est dans le silence partagé que ce travail a le plus de chances de s'effectuer. » Nicole Carels • « Le silence n'a de sens ni de valeur que si l'on en sort » Serge Viderman • « Le silence n’a finalement de sens que s’il se met au service du processus psychanalytique et finalement de l’interprétation » Paul Denis • « [...] le seul silence absolu de l’analyste doit être son silence sur lui-même » Paul Denis • « [...] le seul silence absolu de l’analyste doit être son silence sur lui-même » Paul Denis • « L’art de l’analyste, c’est justement d’arriver à trouver le moyen de ne pas laisser l’autre dans le vide, tout en lui faisant entendre le silence, le silence qu’il y a au- delà de certains mots [...]. Avec certains patients, il n’est pas bon d’être complètement silencieux [...]. Mais le silence reste indispensable parce que c’est la seule garantie d’une résonance de la parole » Jean-Pierre Winter • “Le silence c’est la construction d’un espace de vibration. Si on prive le patient de cet espace de vibration, il n’y a aucune chance qu’à un moment, la parole fasse retour » Jean-Pierre Winter Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 3 26. Septembre. 2012 Grille Courants / questions directrices Courants - psychanalyse classique - psychothérapie psychanalytique - psychodrame psychanalytique - thérapie familiale psychanalytique - thérapie psychanalytique groupe Questions directrices ? 1. Quelle conception de l’homme ? Question importante car quand on choisit une orientation on est en train de choisir une vision de l’homme : par exemple, dans l’approche psychanalytique on se centre sur la dimension inconsciente. 2. Quelle finalité de la pratique clinique psychanalytique ? Finalité du dispositif et du cadre 3. Quels principaux processus en jeu ? 4. Quelle définition du cadre ? En général, dans la littérature, quand on dit cadre on entend le dispositif, mais c’est aussi les règles. a) Quelles règles ? b) Quel dispositif ? 5. Quels éléments techniques ? Cela se réfère surtout à l’interprétation, qui permet de faire des liens entre la dimension consciente et celle inconsciente. Extrait film Tourné dans des urgences psychiatriques, concernant l’exemple du travail du corps médical (psychiatres). Il parle de l’approche de la relation et du psychisme humain et montre une première rencontre entre un patient et un psychiatre. Il se joue dans un espace restreint, le psychiatre ne permet pas au patient de se mettre à l’aise et de construire un rapport de confiance, le psychiatre ressemble à un flic, à cause de son habillement. Le psychiatre ne regarde pas le patient dans les yeux, etc. L’enjeu de l’extrait c’est le respect par le patient du cadre. Cadre thérapeutique (Gilliéron, 1996) • Le cadre thérapeutique est ce qui permet de définir la psychothérapie : ça concerne surtout la psychothérapie ; • Le cadre thérapeutique est ce qui permet définir la relation thérapeutique : un cadre permet de définir et délimiter la rencontre un soignant et un patient, la relation thérapeutique. Délimiter les frontières ça veut dire qu’il y a un dehors et un dedans mais aussi qu’il y a des choses qu’on fait à l’intérieur de la relation qu’on ne fait pas au dehors et vice-versa (il y a des choses qu’on fait dehors et pas dedans). Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 4 • Le cadre thérapeutique est ce qui permet de délimiter les frontières de la psychothérapie et de la relation thérapeutique, par opposition à une relation sociale ou sentimentale. À partir du moment où on définit un cadre, ce cadre va distinguer des modalités relationnelles, habituelles (amicales, familiales, professionnelles, etc.) entre soignant et soigné. • En délimitant ces frontières, on distingue le champ thérapeutique (du soin) par opposition au champ social (celui de la relation sociale habituelle). • Le cadre thérapeutique est ce qui permet de délimiter le contenant dynamique de la relation thérapeutique, à savoir les processus psychiques et relationnels en jeu dans la relation thérapeutique. La délimitation des frontières dans la relation thérapeutique implique quelque chose d’inhabituel, nécessitant ainsi l’introduction des règles, lesquelles transgressent les règles inhabituelles de la conversation (par exemple, la règle de confidentialité est inhabituelle dans les conversations en famille). Cela sert à ouvrir un espace singulier dans la relation, un dedans, un contenant, où la parole et le non-verbal peuvent circuler. Ainsi, en psychanalyse, ce qui est directement en jeu (quand on délimite un cadre), ce sont les processus mises en jeu, donc les processus transférentiels. Cadre thérapeutique : facteurs (Gilliéron, 1996) Le cadre thérapeutique est constitué de l’ensemble des facteurs permettant au thérapeute d’exercer son activité de soignant : si on ne fixe pas le cadre, on ne peut pas faire le soignant ni donc offrir une relation d’aide. L’originalité de Gilliéron, c’est d’affirmer que c’est l’ensemble des facteurs qui concourent à délimiter la relation qui définit le cadre et il ne s’agit pas selon de s’arrêter au dispositif. Si on s’arrêterait au dispositif on ferait donc référence uniquement au divan fauteuil, ce qui est indispensable pour la psychanalyse, mais ce n’est pas la seule chose. On ne peut pas réduire le cadre au dispositif !! Il y a deux ordres de facteurs permettant de définir le cadre thérapeutique, qui interagissent : • règles • dispositif Cadre thérapeutique: règles (Gilliéron, 1996) • Définition des règles de comportement entre patient et thérapeute • Règles concernant le psychanalyste : définition de la relation à l’intérieur d’un réseau des règles. • Définition du cadre socio-culturel du traitement (donc les règles de comportement). Exemple de règles définissant le cadre psychanalytique classique : l’attention flottante, la neutralité, règle fondamentale, etc. Cadre thérapeutique règles dispositif Leyla Akman UNIL SSP Entretien psychologique Cours 5 Cadre thérapeutique: dispositif (Gilliéron, 1996) En psychanalyse ça concerne généralement le divan / fauteuil. • Définition : données fixes et concrètes • Aménagement du temps : durée, régularité et fréquence des uploads/Sante/ entretien-psychologique-notes-de-cours-2012-leyla-akman.pdf
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- Publié le Dec 09, 2022
- Catégorie Health / Santé
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