Les principes de base de la manutention: Evaluer la situation : La situation da

Les principes de base de la manutention: Evaluer la situation : La situation dans laquelle se trouve le patient doit toujours être évaluée avant de commencer une manutention: Le lit est-il bloqué, est-il à hauteur variable, le patient est-il sondé ? ... Pendant le déplacement du malade, la surveillance continue: La perfusion suit-elle, la sonde n'est-elle pas restée accrochée au lit ?... Une fois la manutention achevée, l'évaluation de la situation continue: le patient ne risque-t-il pas de glisser, peut-il atteindre la sonnette?... Evaluer le patient : Avant toute action de mobilisation de la personne malade, le soignant doit procéder à une évaluation, 3 temps: - Le dossier de soin nous indique le parcours du patient, les contre-indications médicales (par exemple le droit à l'appui ou non), et nous fixe le cadre général dans lequel la manutention doit se dérouler. - Les transmissions nous indiquent les éléments nouveaux qui peuvent modifier la manutention (par exemple le patient est tombé, et crie depuis...) - L'observation en situation de soin (teint inhabituel, angoisses, plaintes...) Après évaluation, en tenant compte des éléments nécessaire à la manutention, nous retrouverons 3 catégories de patients, donc de manutentions, et ce tous services confondus: Les patients autonomes (qui représentent plus de 50% des clients dans un Chg). Les patients valides (de 35 à 45 %) Les patients invalides (de 5 à 15%) Certains services n'accueillent que des patients invalides et d'autres que des valides ou des autonomes. Cette classification est bien sur spécifique de la manutention, et n'a rien à voir avec d'autre types d'évaluations, comme la grille "Agir". Le tableau ci dessous présente les cas de manutentions pour un déplacement lit- fauteuil, par exemple, et indique le type de technique à employer PATIENTS AUTONOMES: ils se déplacent seuls debout La "Manutention" n'est qu'une Aide Psychologique pour les déplacements Elle ne nécessite aucune aide manuelle du soignant, mais doit parfois être encouragée, stimulée. La relative facilité de prise en charge physique de ce genre de patients ne doit pas faire oublier le risque d'une grabatisation d'appel, seul moyen parfois dont dispose la personne âgée pour bénéficier de l'attention et de la présence des soignants ! L'aide psychologique fait principalement appel à l' empathie et à la chaleur humaine. Le toucher est le langage le plus "vrai". PATIENTS VERTICALISABLES, DITS VALIDES: ils sont mobilisés debout, mais aidés Dans notre classification, la personne est valide si elle est capable de porter son poids. Elle en a la force mais la vericalisation nécessite la présence des soignants . Leurs interventions seront orientées et limitées : En effet, seuls deux facteurs séparent une personne autonome d'une personne simplement valide: a) le patient à des problèmes de déséquilibre: Cela nécessite un placement judicieux des soignants (par rapport au malade et entre eux) selon les techniques choisies ; b) le patient à des problèmes d'ordre mental, qui peuvent être de deux types: - la peur (voire la panique), ou la peur de la douleur; (la douleur, elle, est un facteur que l'on doit objectivement considérer comme pouvant rendre un patient invalide); - une incompréhension des demandes des soignants. La démarche demande donc une communication appropriée qui va être surtout une communication non-verbale: qualité des saisies et des prises. (encourager verbalement, n'est qu'un complément au ressenti corporel). A ces patients nous pourrons proposer plusieurs types de déplacements: - le pivot pour les déplacements des malades n'ayant qu'un appui: amputation, hémiplégie flasque, période de consolidation d'un membre opéré,... La proposition de déplacement en longueur pour ce type de patients est l'affaire de spécialistes (rééducateur, kinésithérapeute) qui proposeront des aides à l'handicap. - la marche pour tous ceux ayant un appui bipodal. PATIENTS INVALIDES: Ils sont incapables de porter leur poids Les soignants assurent les manutentions ce sont les seuls patients qui réprésentent une "charge" au sens légal Il faut donc évaluer: - le poids: Lourd ou léger, qui va déterminer la forme de la technique - l'état (pathologie + état présent): Attrapable ou non qui détermine la qualité des saisies Patients Légers : Les portés (moins de 25 kgs pour une soignante seule, 50 pour 2 soigantes, 75 pour 3) Patients Lourds: Les glissés Ces 2 types de techniques sont réalisées : - "a Mains", pour des patients "Attrapables". - avec des draps ou des alaises pour des patients "Non Attrapables", Un patient est "non attrapable" à cause de la douleur, de l'hygiène, de fracture, de sa fragilité etc... Cas particuliers: Lorsque des patients lourds ne peuvent être glissés, il faut les porter. On utilisera alors des aides mécaniques (lèves-malades), ou l'on augmentera le nombre des soignants en proportion du poids du patient. Se rapprocher du malade Un patient de 50 kilos collé contre vous pèse en réalité 150 kilos sur vos vertèbres. Si l'on ne peut pas faire mieux, on peut faire beaucoup plus mal, en s'éloignant du patient : il peut alors peser jusqu'a 5 fois plus , soit 750 kilos comme le montre la figure 3 Gilles, encore en apprentissage, reçoit entre 2 et 3 fois plus de poids sue la colonne que Marielle, beaucoup plus proche du patient ! En moyenne , un soignant bien formé , à travail égal, diminue par 2 à 3 les charges qui s'exercent sur sa colonne par jour. C'est comme s'il bougeait 2 à 3 moins de malades! protéger le dos Il faut toujours: Travailler avec un dos vertical travailler avec un dos plat Eviter absolument les Torsions : La torsion est la combinaison de la rotation avec un autre mouvement, flexion, extension, inclinaison. La torsion est sans doute la cause principale du mal au dos des soignants Contracter les abdominaux: élément essentiel de la protection du dos, ils enlèvent jusqu'à 80% du poids qui s'exercent sur les vertèbres. Assurer de bonnes saisies : Elément déterminant de la relation au patient, la saisie en manutention doit répondre à 3 critères de base - Assurer la sécurité, d'abord, afin d'éviter les accidents de chute du patient. La majorité des chutes au cours de manutention se produisent dans 2 situations d'aide: - Lorsque le soignant est seul avec un patient assis au bord du lit. Pour éviter la chute, le soignant veillera à se placer devant le malade, ses cuisses au contact des genoux du soigné. - Lors des transferts avec des draps, pour les portés. Le drap pouvant se déchirer, il est obligatoire de le replier afin de le doubler. De même , le malade n'étant pas tenu dans ces techniques, la place des mains des soignants sur le draps est un élément déterminant de la sécurité. - Avoir les saisies les plus douces possibles: seul un entraînement à la douceur, avec de nombreuses répétitions en situation réelles de soin, et une longue auto-surveillance, peuvent nous permettre d'acquérir le toucher particulier du soignant, de combattre le réflexe naturel de l'agrippement. Pour cela , il faudrait arriver à ne plus jamais utiliser le pouce , la main comme une pince, mais veiller à mobiliser le malade avec la main en palette, en soutien, lors des soins et des manutentions. Eviter ainsi la pince permet non seulement d'éviter les hématomes (et les plaies) si fréquents sur les avant bras des personnes âgées, mais d'instaurer une relation de confiance avec les patients souffrants . Rappelons aussi que lorsque la communication verbale est altérée (coma, démence...) le toucher devient le langage essentiel . Comment me perçoit un malade, si par mes gestes " en force", j'essaie malgré lui d'effectuer mon soin, mes manutentions. Quel est le soignant qui n'a pas forcé pour écarter les cuisses d'une vieille dame, afin de lui assurer les soins d'hygiène? Qui n'a pas connu de patient paniqué lors d'un retournement sur le bord du lit. Ces efforts , préjudiciables au patient comme aux au soignant sont à proscrire. L'apprentissage de la douceur peut permettre de ne jamais forcer avec un patient. - L'indéformabilité: A l'image du Judoka qui ne peut exécuter ses techniques sans un blocage du kimono de l'adversaire, le soignant, par la qualité de ses saisies, doit assurer l'indéformabilité du patient au cours des manutentions, afin d'éviter les efforts inutiles. Par exemple, prendre le draps au niveau du pubis du patient pour l'amener au bord du lit permet de diminuer les efforts par 2. Travail avec les jambes : Pour éviter de se pencher en avant lors d'une manutention et afin de garder le dos vertical, les jambes doivent se fléchir. S'il il est facile d'exécuter cette manoeuvre pour des manutentions à mi-hauteur, il est par contre beaucoup plus difficile de l'exécuter lors d'un ramassage au sol. En effet, le quadriceps , muscle principal qui permet de se relever, n'a toute sa force que lorsque la cuisse fait un angle de 90° à 110° avec la jambe (voir schéma). Il faut donc un temps préparatoire d'ouverture de cette angle avant de soulever le patient. Et cela nécessite un apprentissage spécifique. Se placer en fin de manutention: Une manutention comporte souvent un déplacement du malade. Un patient se situant au point "A" doit se uploads/Sante/ ergonomie-pentru-ingrijitori-f 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 18, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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