1 Mutuelle régie par le livre II du code de la mutualité inscrite au Registre N
1 Mutuelle régie par le livre II du code de la mutualité inscrite au Registre National des Mutuelles sous le n° 423 406 339 - 12/2009. Illustration : Leffe. Stress contrôle Guide Prévention Le Stress www.prevention-sante.com Pour en savoir plus sur les actions menées par le service prévention, rendez-vous sur www.prevention-sante.com Mutuelle Spheria Val de France Service Prévention Tél. : 02 38 78 74 00 e-mail : prevention@svf.fr sommaire 3 Qu’est-ce que le stress ? 4 Définition physiologique du stress 6 Les agents stresseurs 9 Les manifestations et signes du stress 11 Les conséquences du stress sur la santé 12 Comment évaluer son stress ? 16 Comment mieux gérer son stress et ses émotions ? 18 édito 1 2 3 4 5 6 7 2 Le stress T out le monde en parle, mais qu’en savons-nous vraiment ? Phénomène très présent dans notre société, le nombre de Français souffrant du stress ne cesse d’augmenter. Horaires, temps de transports, activité professionnelle, famille, petits tracas quotidiens… sont autant de facteurs pouvant favoriser l’émergence d’une réaction de stress. Le stress est une réaction physiologique naturelle, qui permet à notre organisme de mobiliser nos ressources face aux changements. Cette réaction peut se manifester à l’occasion d’évènements positifs ou négatifs. Cependant, si ponctuelle- ment il peut être un véritable stimulant permettant de se dépasser, il peut devenir néfaste pour la santé physique et mentale s’il s’installe dans la durée. Les réactions face aux évènements peuvent varier d’un individu à l’autre, selon les personnalités de chacun, l’environnement social, le contexte… ainsi une situation paraissant dramatique à une personne pourra être complètement anodine pour une autre. Il est donc primordial, pour mieux comprendre et gérer son stress, de se connaître : d’identifier ses réactions et ses comportements face aux situations rencontrées. Ce guide vous aidera à mieux comprendre le mécanisme du stress, quelles en sont les causes et les manifestations, comment l’évaluer et surtout mieux le gérer. A noter Près d’un Français sur quatre se sent stressé presque tous les jours. (enquête IPSOS novembre 2008) 5 Le stress est un mode de réaction que tout individu adopte pour faire face aux différentes situations de la vie quotidienne. Ce mécanisme donne à chacun la possibilité de mobiliser l’ensemble de ses capacités pour apporter le meilleur de lui-même, par exemple, l’athlète avant une compétition, l’artiste avant de monter sur scène… Le stress n’est donc pas nécessairement pénible et néfaste, car c’est la même réponse dans les situations agréables comme dans les plus désagréables. 1 - Qu’est-ce que le stress ? 4 Les différentes origines du mot stress • Le mot stress vient du latin, “stringere” qui signifie serrer, étreindre. • En vieux français, “estresse” donne l’étroitesse. • En anglais, “stress” veut dire la pression, la charge produisant une tension. Peut-on parler de bon stress ou de mauvais stress ? Si l’action est possible et la réaction de l’individu est adaptée, on parle de bon stress ou stress positif. Il peut générer un ressenti de bien-être. Ses causes en sont perçues comme source de plaisir. Elles procurent énergie et motivation pour relever les défis quotidiens. Par exemple, au cours d’un entretien d’embauche ou d’une course pour un sportif, il permet de se dépasser. Si l’action n’est pas possible et la réaction de l’individu n’est plus adaptée, ou si le stress devient une cause d’épuisement, on parle de mauvais stress. Dans ce cas, sans être une maladie, il peut favoriser l’apparition de pathologies. Les différents sens du mot stress Le stress est un terme employé à la fois pour désigner : • la cause du stress : “je subis un stress” • la réaction à cet agent stresseur : “je suis stressé” • les conséquences pour l’individu qui répond à cet agent. 7 2 - Définition physiologique du stress 6 + + + + + + + + les 3 phases du stress selon Hans SELYE + + + + + + + + Cerveau • Déclenchement de la réaction de stress • Augmentation de la vigilance Système nerveux autonome sympathique • Libération de la noradrénaline Cœur • Elévation du débit cardiaque pour fournir plus d’oxygène aux muscles Poumons • Accélération de la fréquence respiratoire pour apporter plus d’oxygène Foie • Augmentation de la production de glucose pour apporter l’énergie suffisante Glandes surrénales • Production d’adrénaline + + + + + + + + Cerveau (hypophyse et hypothalamus) Insensibilité aux glucorticoïdes => plus de rétrocontrôle Peau Dermatoses, eczéma, psoriasis Glandes surrénales Production accrue des glucocorticoïdes (cortisol) Système digestif Troubles digestifs Vaisseaux sanguins Hypertension artérielle Système immunitaire Diminution des défenses immunitaires : maladies infectieuses et inflammatoires Cœur Maladies cardiovasculaires 1• La phase d’alarme C’est la réaction de survie immédiate dans laquelle l’individu mobilise très rapidement ses ressources. Certaines structures du cerveau déclenchent la réaction de stress. Par la voie nerveuse (système nerveux sympa- thique), des substances appelées catécholamines (l’adrénaline et la noradrénaline) sont libérées. L’adré- naline prépare à l’action physique rapide. La noradréna- line stimule les cinq sens, la concentration et la mémoire. La vigilance de l’individu est accrue pour interpréter la situation de stress et réagir au plus vite. Cette phase demande beaucoup d’énergie à l’organisme. Elle dure quelques minutes, une heure au maximum. A l’issue de cette phase, le corps retrouve l’équilibre. Le stress, en tant que réaction d’alerte, doit rester occasionnel et ne pas s’installer dans la durée ou l’intensité des sollicitations. 2• La phase de résistance Elle correspond à l’ensemble des réponses biologiques permettant à l’individu de résister dans le temps. Certaines structures du cerveau (hypophyse et hypothalamus) fabriquent des hormones stimulant les glandes surrénales. Cela entraîne la libération des glucocorticoïdes, comme le cortisol, qui : • stimule la fabrication de glucose, donnant l’énergie à l’organisme pour se défendre, • freine la digestion et la croissance des os, • bloque une nouvelle libération des hormones stimu- lant les glandes surrénales, évitant que la machine ne s’emballe (rétrocontrôle). 3• La phase d’épuisement L’individu est incapable de faire face au stress. À force de sollicitations, les systèmes neuro hormonaux peuvent se dérégler. Le rétrocontrôle de la phase de résistance ne s’opère plus. Les signes délétères du stress apparaissent : installation de la fatigue, épuisement des réserves, apparition des premiers troubles. Les défenses immunitaires baissent et rendent l’organisme plus vulnérable ayant pour conséquence de favoriser l’apparition de maladies infectieuses ou inflamma- toires. Nous sommes plus sujets aux rhumes, grippes, bronchites en période de stress intense. Cerveau (hypothalamus et hypophyse) Fabrication d’hormones stimulant les glandes surrénales Masse osseuse Ralentissement de la croissance des os Muscles Absorption du glucose facilitée Le foie Poursuite de la fabrication du glucose pour apporter l’énergie aux muscles Système digestif Ralentissement de la digestion Glandes surrénales Production des glucocorticoïdes (cortisol) La définition physiologique du stress permet de comprendre comment toute situation peut représenter potentiellement une source de stress et comment l’indi- vidu cherche à s’y adapter le plus rapidement, de façon non spécifique. C’est une réponse neuro-hormonale, décrite pour la première fois par Hans Selye en 1936, appelée également syndrome général d’adaptation. Cette définition du stress distingue trois phases : • la phase d’alarme, • la phase de résistance, • la phase d’épuisement. Blocage de la libération des hormones stimulant les glandes surrénales sous l’effet des glucorticoïdes 9 3 - Les agents stresseurs Depuis quelques années, le stress au travail préoccupe le monde professionnel, suite aux conséquences dramatiques que celui-ci peut engendrer. L’ Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail en donne la définition suivante : Le stress au travail “survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique. Il affecte également la santé physique, le bien-être et la productivité”. Le stress professionnel peut conduire au burn out appelé également syndrome d’épuisement professionnel. Il se traduit par un état de perception de vide, d’épuisement chez des personnes équilibrées par ailleurs mais soumises à une pression professionnelle intense. Il s’accompagne de troubles physiques, digestifs, du sommeil, du comportement ainsi que de troubles psychiques et de perte de capacité mentale. Le stress au travail 8 Les agents stresseurs sont à l’origine des réactions de stress. Ces causes sont nombreuses et multiples. Qu’elles soient évitables ou non, elles représentent pour l’individu des demandes d’adaptation auxquelles il répond avec plus ou moins de succès. La vie contemporaine est faite de petits phénomènes qui peuvent sembler insignifiants mais qui sont autant de sources éventuelles de stress pour l’individu. On les appelle microstresseurs. En voici quelques exemples : • l’intendance (répartition des tâches ménagères, etc.), • les petits tracas, • l’environnement bruyant, • les conflits répétés familiaux ou professionnels, • la longueur du temps de transport, • … Plus globalement, les causes de stress ont pour origine uploads/Sante/ guide-stress.pdf
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- Publié le Apv 29, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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