Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 Histoire de la médecine Cours et présentiel Histoir

Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 Histoire de la médecine Cours et présentiel Histoire de la Médecine, Page ! 1 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 Les origines de la médecine occidentale De la préhistoire à l’antiquité Dans les temps anciens, la maladie était considérée comme une punition d’un individu ou d’une collectivité, par la volonté d’un être supra-naturel ou d’une divinité. La maladie était un état, une entité. La guérison ne pouvait venir que de sorciers, prêtres magiciens, chamans qui servaient d’intermédiaires pour : - Identifier la source du mal - Expliquer les raisons de la colère divines - Prescrire ce qu’il convient de faire Donc il s’agissait de conceptions magico-animistes et religieuses des maladies et des traitements. La médecine primitive On retrouve la médecine primitive à travers certains soins sophistiqués, pratiqué par « nos lointains ancêtres » : fossiles de crânes trépanés du vivant des patients, soins dentaires. Trépanation : trou pour faire un volet crânien et voir ce qui se passe à l’intérieur de la cavité crânienne. Maintenant on perce 4 trous avec une machine qui s’arrête automatiquement au contact du mou. Une mâchoire humaine fossilisée datant de 6500 ans a montré une dent fêlée, réparée à la cire d’abeille. Il s’agit de la plus vieille trace de dentisterie précédent les prothèses en or utilisées sous l’empire romain. Concernant les écrits médicaux, le plus ancien retrouvé est la tablette de Mésopotamie (Babyloniens et Chaldéo-Assyriens). Histoire de la Médecine, Page ! 2 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 On retrouve également de la médecine chinoise et indienne, ainsi que de la médecine égyptienne notamment avec le papyrus Ebers médical (coeur, maladies mentales, contraception, grossesse…) et le papyrus Edwin Smith chirurgical (1500-1200 av.JC). Les mythes primitifs sur lesquelles certains étaient basés, reposent sur la croyance en des dieux doués de pouvoirs surhumains et immortels commandant à la nature et aux destinées des hommes. Découvert en 1862, il mesure 20m x 30cm et contient 877 paragraphes qui décrivent de nombreuses maladies en ophtalmologie, gastro-entérologie, gynécologie… et les prescriptions correspondantes. À cette époque, le médecin a un statut social particulier —> surnaturel devient naturel Les premières observations cliniques descriptives sont recensées. On assiste à un début de la rationalité avec une recherche de cause à effets entres différents signes qu’on ne peut pas encore appeler symptômes dans ce temps. La gynécologie et l’ophtalmologie se développent avec la médecine égyptienne. De plus les premières méthodes thérapeutiques chirurgicales et médicamenteuses apparaissent (réductions des fractures, extractions de corps étrangers, amputation…) Stèle d’Hammurabi (XVII° av JV) : honoraires et sanctions en cas d’échec. Histoire de la Médecine, Page ! 3 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 La médecine hippocratique Hippocrate 460-377 av. JC C’est lui qui va poser le fondement de la médecine occidentale en formulant la 1ère théorie rationnelle de la médecine. Ainsi les maladies ont une cause naturelle et ne sont plus liées avec le concept moral de faute ou le concept religieux d’épreuve infligée par les dieux ou démons. La médecine hippocratique énonce que le corps résulte de 4 éléments cimentés par la chaleur naturelle qui est fournie par le pneuma de l’air absorbé par les poumons : sang, bile jaune, bile noire (atrabile) et phlegme (lymphe) . Cette théorie a imprégné la Médecine pendant plus de 20 siècles. Le déséquilibre entre ces humeurs cause la maladie (=dyscrasie) . La méthode hippocratique repose sur l’observation des faits. On va donc observer non seulement le malade mais aussi son environnement géographique, climatique et son entourage. Ainsi, face à une maladie, Hippocrate différencie la cause immédiate en rapport avec un déséquilibre humoral, de la cause antérieure qui peut être extrinsèque (en rapport avec les saisons, l’environnement…) ou intrinsèque (lié à l’individu, comme l’âge…) Cette médecine découvre le déterminisme : chaque maladie à une cause et sans cause naturelle aucune maladie ne se produit. Les notions de syndromes et de pronostic apparaissent. Hippocratisme digital : bombement des ongles et doigts effilés en baguette de tambour => signes d’une pathologie cardio-pulmonaire chronique. Histoire de la Médecine, Page ! 4 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 La thérapeutique hippocratique La thérapeutique est « embryonnaire » mais elle est là quand même. On soigne par des tisanes, décoctions de plantes (pavot), adoption d’un régime alimentaire particulier, exercice physique… L’objectif est de rétablir l’équilibre des humeurs par des saignées, vomitifs, purgatifs, lavements, fumigation… Aussi, il y a une importante contribution à la pathologie externe par le traitement des fractures, luxations, traumatisme crânio-cérébraux auxquels sont consacrés plusieurs traités dont la qualité du contenu est stupéfiante pour l’époque. La déontologie hippocratique ◊Devoirs du Médecin : Soulager le malade et ne pas lui nuire (primum non nocere) ◊Secret médical : accédant à l’intimité du patient, le protéger ◊Devoir du Médecin envers lui-même : se perfectionner en permanence, établir son diagnostic et son pronostic avec le plus grand soin possible. ◊Devoir du Médecin envers ses confrères : transmettre ses connaissances, respecter ses pairs. Ainsi, le serment d’Hippocrate est prononcé par les médecins lors de la soutenance de leur thèse et résume leurs devoirs déontologiques (des remaniements ont été faits depuis) Aristote : 384-322 av. JC Aristote est l’élève de Platon et il est philosophe avant tout. Ainsi la médecine est au second plan derrière la psychologie et la biologie. Pour lui, le corps possède une âme et une chaleur vitale. La chaleur est créée par le coeur, organe essentiel, siège de l’âme et source de chaleur. Le cerveau et les poumons sont des organes de refroidissement. La chaleur cardiaque transforme l’air inspiré en pneuma qui circule. Aristote pratique la dissection sur de nombreux animaux ce qui lui permet d’apporter des connaissances de l’anatomie et de la finalité fonctionnelle des organes. Ainsi vient l’anatomie comparée et la classification des êtres vivants. Alexandrie et l’anatomie Ptolémée II (265-247 av JC) donne une autorisation exceptionnelle de disséquer. Histoire de la Médecine, Page ! 5 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 C’est à cette époque qu’apparaissent des sectes médicales càd des groupes qui suivent l’enseignement d’un maître. —> les Dogmatiques : Hippocrate —> les Empiriques : Hérophile (330-260 av JC) médecin anatomiste Malgré tout, il y a peu d’évolution de la pensée hippocratique et des contestations des études anatomiques. De la Grèce à la Rome À la mort d’Alexandre le Grand (356-323 av. JC), il y a un déplacement de la culture et de la médecine hors de la Grèce. Les Romains faisaient fi de la maladie et faisaient appel à des génies mineurs, à des esclaves et à un naturalisme archaïque. Ce sont les Grecs, d’abord esclaves puis affranchis ou les voyageurs qui vont renouveler l’art médical. L’école méthodique (sous la Rome antique) Le méthodisme : même traitement pour un même groupe de maladies sans se préoccuper du malade en particulier (empirisme) et sans rechercher les causes de la maladie (dogmatisme). Asclépiade (124-40 av. JC) est le fondateur de cette théorie méthodiste. Sa théorie est fondée sur l’état resserré ou relâché des canaux répartis dans le corps. Soranos (98-?? av. JC) est un médecin accoucheur qui applique et développe cette doctrine méthodisme. Il invente la version podalique (technique de retournement du bébé pour que celui-ci soit en bonne position pour l’accouchement). Après lui, le méthodisme tombera en désuétude. Rome et la médecine L’enseignement de la médecine s’organise. L’hygiène prend place notamment avec des bains (thermes romains) pour l’hygiène individuelle, la création d’aqueducs et d’égouts pour le transport de l’eau et la distinction entre eau potable et eau sale. Les latrines (ancêtres des toilettes) font leur apparition. Histoire de la Médecine, Page ! 6 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 De plus l’herboristerie prend place avec l’écrit De Materia Medica de Dioscoride (25-90 ap JC) qui décrit l’utilisation médicale de plus de 800 substances. Les premiers hôpitaux apparaissant en Occident vers l’an 46, appelés nosoconium, afin de soigner les légionnaires romains. Galien (130-216) Galien était guidé par un fondalisme fondamental : « La nature ne fait rien en vain », aboutissant à des spéculations douteuses et erronées. Il était anatomiste (dissections animales) et chirurgien mais également clinicien. En effet il a réalisé des descriptions sémiologiques précises tels que les différents types de pouls (petit, grand, rapide, lent), l’examen des urines et l’analyse de la douleur. Ce qui est nouveau avec Galien, c’est que le symptôme (signe de la maladie) doit permettre de remonter à l’organe malade. Cette notion n’avait pas été envisagée par Hippocrate. Il hérite tout de même de la théorie hippocratique des humeurs. Cependant il y a rajoute la classification des tempéraments : sanguin, flegmatique, mélancolique, coléreux. Ceci découle de Platon et d’Aristote énonçant que l’âme est la force vitale du corps. Galien est à l’origine du modèle circulatoire qui va imprégner pendant 15 siècles la médecine occidentale. Il est plus thérapeute sur le plan médical que le plan chirurgical. Histoire de la Médecine, Page ! 7 Lysa Chan-Wan 20 avril 2019 En effet, il invente une pharmacopée antique qui porte encre le nom de « galénique » aujourd’hui, en l’adaptant à chaque type de maladie. Il prépare également des polymédicaments dont uploads/Sante/ histoire-de-la-medecine-2019-lchan-wan.pdf

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  • Publié le Dec 20, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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