L JFR Quotidien Le des Journées Françaises de Radiologie Samedi 25 octobre 8 L’
L JFR Quotidien Le des Journées Françaises de Radiologie Samedi 25 octobre 8 L’imagerie cardiaque du radiologue fondée sur le couple TDM-IRM, est aujourd’hui entrée en phase de maturité. L’actualité est riche et le lecteur de cette courte mise au point ne nous tiendra pas rigueur d’avoir du opérer une sélection parmi les nombreux évènements en cours. Au plan technologique, c’est comme souvent au niveau de la TDM que les innovations semblent les plus rapi- des. La radioprotection des patients est devenue une priorité absolue en ce domaine à la suite de plusieurs publications comme celle d’Andrew Einstein dans le JAMA 2007. Les risques de cancer induit annoncés dans cette publication méritent toute l’attention de la communauté radio- logique, même s’ils résultent d’une extrapolation de la discutable (et discutée) relation linéaire sans seuil. La communauté radio-cardiologi- que a vivement réagi en développant des stratégies efficaces de diminu- tion de dose. L’industrie accompa- gne ce mouvement en proposant de nombreuses innovations, au nombre desquelles la synchronisation pros- pective à l’ECG est devenue incon- tournable. Schématiquement, les rayons X ne sont émis que pendant la phase diastolique, la table se dépla- çant par segments. Il s’agit en quel- que sorte d’un retour à une scanogra- phie séquentielle très sophistiquée. Si la synchronisation prospective était initialement réservée à la mesure du score calcique et au passage tardif, elle semble aujourd’hui aussi utilisa- ble pour l’imagerie des artères coro- naires. Cette technique impose un cœur lent et régulier et a redonné de l’intérêt aux prémédications par bêta- bloquants, ou éventuellement par ivabradine (inhibiteur du nœud sino atrial sans effet inotrope). Quant à la « course aux barrettes », elle semble marquer le pas. On observe plutôt aujourd’hui en com- parant les grands constructeurs, des orientations divergentes ; nouveaux types de détecteurs, utilisation de nouveaux algorithmes de reconstruc- tion, utilisation de la double et de la multi énergie, accélération de la rota- tion du tube pour ne citer que quel- ques pistes. Verra-t-on avec l’une ou l’autre de ces innovations s’effacer au cours des années à venir les der- nières limites du scanner coronaire comme l’exploration endoluminale des stents, ou l’analyse des artères coronaires calcifiées ? Au plan des connaissances nouvel- lement établies, il semble utile de rappeler que le rehaussement tar- dif en IRM est à présent reconnu comme un élément essentiel de la stratification du risque d’accident cardiaque chez les patients atteints de myocardiopathie non ischémi- que. Examiner par IRM cardiaque au moins une fois au cours de son bilan, tout patient porteur de ce type d’affection devient chose raisonna- ble pour guider la prise en charge et plus encore, prévenir les accidents aigus. Le rehaussement tardif vient compléter le rôle clé de l’IRM pour l’étude de la fonction ventriculaire, rôle lui-même reconnu de longue date. L’IRM et la TDM ont incontesta- blement pris une place importante en cardiologie quotidienne, et ce en un laps de temps très court. Devant cette évolution, les recom- mandations professionnelles de notre Société Savante vont devoir bénéficier d’une mise à jour. Il est temps que notre communauté puisse afficher les premières indi- cations incontestables de ces tech- niques modernes telles par exem- ple que les anomalies de naissance des coronaires, le diagnostic de la myopéricardite aiguë, l’analyse de la viabilité avant un pontage coro- naire, le planning pré opératoire en rythmologie, l’évaluation pré et post opératoire des anévrysmes de l’aorte thoracique ascendante, le diagnostic positif de certaines myocardiopathies, le diagnostic des tumeurs cardiaques etc… Malgré une évidence scientifique de plus en plus forte, l’IRM sous stress pharmacologique ne concur- rence qu’assez peu en France les techniques de médecine nucléaire dans le cadre de la détection de l’ischémie myocardique. Pourtant celles-ci sont irradiantes, coûteuses et grevées d’un certain nombre de limites. Une des raisons pourrait être la disponibilité insuffisante des IRM à des fins d’exploration car- diaque. Au sein de nos services de Radio- logie, l’imagerie cardiovasculaire non invasive s’impose comme une discipline nouvelle consommatrice de temps machine et de compéten- ces, venant alourdir les plannings et parfois faire réviser à la hausse les prévisions de nouvelles installa- tions. Il est essentiel que l’ensem- ble de la profession radiologique prenne conscience de ce nouveau besoin de santé publique, et ren- force encore sa position dans ce champ essentiel de la médecine, aux côtés des cardiologues, à la fois dans les milieux hospitaliers, uni- versitaires et libéraux. La formation initiale et continue est un élément fondamental du dévelop- pement de cette nouvelle discipline d’imagerie cardiaque non invasive. Les Internes de Radiologie et de Cardiologie sont de plus en plus nombreux à finir leur DES (ou leur clinicat) avec de solides bases en imagerie cardiaque. Pour ceux qui terminent leur spécialité, ou qui ont déjà quitté les bancs de la Faculté, le Diplôme Inter Universitaire d’Ima- gerie Cardiovasculaire est une alter- native très intéressante alliant pen- dant deux années, des séminaires de haut niveau de 2 à 3 jours et des for- mations pratiques dans des services reconnus. Ce DIU est l’un des sym- boles du rapprochement des deux disciplines de Radiologie et Cardio- logie, au même titre que le Congrès SFR SFC et l’étude Evascan dont les premiers résultats seront annon- cés par Pascal Guéret, Président de la SFC, au cours de ces JFR. Nous souhaitons conclure cet arti- cle en souhaitant au nom de toutes et tous une heureuse retraite à notre collègue et ami Francis Joffre qui a été avec Pascal Guéret, l’un des artisans efficaces du rapprochement indispensable et fructueux de nos deux disciplines. Connaissant Fran- cis, il poursuivra à nos côtés son action avec un regard bienveillant et la gentillesse, l’efficacité et l’in- telligence que nous lui connaissons depuis des années. ■ Radiologie CHU, Rouen Une séance est organisée sur ce thème Aujourd’hui - 16h00 - Salle 26 Imagerie cardiaque : actualités et perspectives JN Dacher Fig. 1 : Volumineux anévrysme de la coronaire droite identifié par scanner chez un patient de 60 ans. Notez le kilovoltage à 100 et la modu- lation de l’ampérage destinés à diminuer la dose. Fig. 2 : Contrôle scanographique d’une pro- thèse aortique de Cribier-Edwards posée par voie percutanée. Fig. 3 : IRM chez une patiente de 45 ans adressée pour cardiomyopathie dilatée. Cette séquence True Fisp en IRM et en vue petit axe, montre un excès de trabéculation latéro api- cal permettant de poser le diagnostic de non compaction du ventricule gauche. Fig. 4 : IRM. Coupe axiale 4 cavités en pondéra- tion T2 avec suppression de graisse montrant une masse tumorale englobant la coronaire droite, centrée sur le sillon atrio-ventriculaire. Après cette IRM, une ponction sous scanner a permis le diagnostic de lymphome à grandes cellules et le début d’une chimiothérapie sans recours à une imagerie invasive ou à une biop- sie chirurgicale. Imagerie cardiaque : actualités et perspectives P . 1 Prévention et gestion des risques en radiologie interventionnelle P. 2 Prix et récompenses de l’exposition scientifique P. 3 Imagerie neuropédiatrique, bonnes pratiques, indications, techniques et compte rendu : convulsions P. 4 SFR - Management et Qualité P. 5 Nouvelles techniques, nouvelles pratiques en IRM ostéo-articulaire P. 6 Reportages P. 7, 8 Sommaire Plan IRM Jean-Pierre Laissy Selon les données du groupement Imagerie Santé Avenir (ISA), la France reste la lanterne rouge européenne en matière d’accès à l’IRM, ce qui entraîne une augmentation des délais de rendez-vous (plus de 30 jours en moyenne) dans presque toutes les régions où il n’y a pas eu d’installation de nouveaux équipements. Selon les objectifs du plan cancer, la France devrait compter au moins 12 IRM par million d’habitants. A l’heure actuelle, la moyenne se situe autour de 7,5 machines par million d’habitants. Les SROS tablent sur la mise en service de 30 nouvelles machines par an en moyenne, alors que les objectifs du plan cancer étaient de 60 par an. Après la disparition de la carte sanitaire, le transfert aux institu- tions régionales n’a nullement simplifié les procédures d’autorisa- tion et raccourcit les délais d’acquisition, ce qui devrait pérenniser notre retard vis-à-vis de l’Europe encore plusieurs années. Lancement d’une nouvelle revue édition française 2 numéros par an adressés gratuitement aux membres de la SFR. Fig 1 Fig 2 Fig 4 Fig 3 L Une séance est organisée sur ce thème Aujourd’hui - 16h00 - Salle 27 2 Samedi 25 octobre Actualité professionnelle La prévention et la gestion des risques en radiologie interventionnelle sont des actions appliquées par tous les radiologues qui effectuent des gestes régulièrement. Afin d’homogénéiser les efforts de tous pour le respect des bonnes pratiques et la diminu- tion des complications, afin de présenter les radiologues comme des médecins impliqués dans la prise en charge du patient et non plus comme technicien, la SFR a souhaité vous proposer un programme de gestion des ris- ques (appelé EPRX) pour tous ceux qui le souhaitent. Ce programme va démarrer en fin d’année 2008 et vous trouverez ci-des- sous les principales informations à savoir. Définition des actes de radiologie interventionnelle On regroupe sous le terme de radiologie interventionnelle tous les uploads/Sante/ imagerie.pdf
Documents similaires










-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 31, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
- Taille du fichier 0.8119MB