COURS D’ETHIQUE ET DEONTOLOGIE DES PROFESSIONS INFIRMIERES, SAGE-FEMME ET TECHN

COURS D’ETHIQUE ET DEONTOLOGIE DES PROFESSIONS INFIRMIERES, SAGE-FEMME ET TECHNICIENS MEDICO-SANITAIRES AU CAMEROUN PAR : AMBOMO EMMANUEL INFIRMIER SUPERIEUR 1 COURS D’ETHIQUE ET DEONTOLOGIE DES PROFESSIONS INFIRMIERES, SAGE- FEMME ET TECHNICIENS MEDICO-SANITAIRES L’exercice des professions d’infirmier, sage-femme et techniques médico-sanitaires nécessite une acquisition des connaissances dans les domaines du SAVOIR, du SAVOIR FAIRRE et du SAVOIR ETRE. Les SAVOIRS sont obtenus à travers des enseignements théoriques basés sur des éléments issus de la recherche scientifique et des concepts intellectuels des soins. Les SAVOIRS FAIRE représentent les aptitudes pratiques acquisent à la suite des traveaux pratiques et dirigés ainsi que des stages hospitaliers ou en entreprise. Quant ‘aux SAVOIRS ETRE, ils sont obtenus au travers de l’apprentissage et de la maitrise des règles éthiques et déontologiques relatives à l’exercice de ces professions. Il s’agit ici d’adopter des attitudes, des comportements, et des façons d’etre auprès de la personne soignée, de la famille du patient et des autres membres de l’équipe de soins. De ce fait le cours d’éthique et de déontologie aura pour objectif de permettre au professionnel de soins de prendre en charge la personne souffrante dans le stricte respect de la dignité humaine tout en tenant compte de ses droits et de ses considerations psycho-sociales, anthropologiques et spirituelles. Ce cours nous permettra de parcourir tour à tour ;  La définition des concepts éthiques  Les fondements des règles éthiques. - Lois, traités et chartes internationaux des droits de l’Homme - Les droits de l’enfant - Les droits de la personne agée - Les droits du malade - Le code de déontologie des professions infirmières, sage-femme et médico- sanitaire au Cameroun.  La conscience professinnelle  Les qualités professionnelles du soignant  Le secret professionnel.  La responsabilité professionnelle.  La procréation médicalement assistée et l’interruption volontaire de la grossesse  La mort et l’accompagnement du mourant  Analyse du serment de Florence Nigthingale 2 I- DEFINITIONS DES CONCEPTS 1- ETHIQUE : Synonyme de MORALE, selon le dictionnaire Larousse, l’Ethique désigne la partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale. Autrement dit, c’est l’ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite d’un individu. Lorsque ces principes moraux se rapportent à une profession on parle de DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE. 2- DEONTOLOGIE : c’est l’ensemble des principes moraux se rapportant à une profession. 3- Bioéthique : c’est un domaine spécialisé de l’éthique qui traite des problèmes rattachés à la procréation, aux nouvelles technologies médicales, aux techniques de reproduction, à l’usage des drogues, aux greffes d’organes, au coût de la santé et au droit à la santé , à la mort. 4- Le code de déontologie : c’est un texte de lois élaboré qui réglemente le fonctionnement d’une profession et fixe des sanctions en cas de derive. 5- La loi : texte voté par un parlement édictant les règles de fonctionnement d’une société donnée 6- Les normes : la norme représente tout comportement, tout acte ou attitude communément accepté au sein d’une communauté donnée. 7- Les déviances : l’on désigne par déviance tout comportement hors norme c.-à-d. anormal dont non accepté par la communauté. 8- Conscience : Faculté pour un individu de pouvoir porter un jugement sur la valeur morale des actes humains 9- Conscience professionnelle : c’est le comportement d’un professionnel qui remplit scrupuleusement sa tâche sans que quelqu’un d’autre ait à le lui rappeler.. 10- Croyances : c’est un processus mental par lequel un individu adhère à une thèse de manière dogmatique et la considère comme vérité absolue indépendamment des preuves. 11-La religion : c’est un ensemble de pratiques et croyances au cours desquelles un individu ou un groupe d’individus entre en communication avec une divinité supposée être supérieure 12-La culture : c’est l’ensemble des connaissances issues des croyances, de l’expérimentation et du raisonnement qui se développent et fondent le comportement des individus au sein d’une société. 13-Le signe : le signe traduit un indice, une manifestation, une marque, une preuve 14-Le préjugé : c’est une croyance ou un jugement porté par avance. Il s’agit d’une idée préconçue. 15-Le droit : au sens judiciaire, c’est l’ensemble des lois qui règlent les rapports entre les individus au sein d’une nation ou d’un peuple. Au sens des libertés, le droit est ce qui revient à un individu de posséder ou d’exiger de l’autre. 16-Le devoir : le devoir exprime l’obligation de faire ou de ne pas faire . Ainsi il existe des devoirs positifs qui imposent l’obligation de faire ex : l’élève a le 3 devoir de payer sa pension, et des devoirs négatifs qui imposent l’obligationde ne pas faire ex : ne pas répondre au téléphone en classe. 17-L’HOMME : C’est un être unique, doté des perceptions et des pulsions de vie. Il revêt des dimensions bio-psycho-social, culturelles et spirituelles. Il est un etre complexe paradoxalement fragile et résistant, il est en perpétuel devenir, en recherche d’équilibre et d’harmonie. Il est doté d’un héritage génétique et est influencé par son héritage culturel et environnemental. Il est seul maitre de ses actes et de ses réalisations. Il possede des capacités d’adaptation aux changements qui peuvent survenir en lui et/ou autour de lui.. il est appelé à développer divers savoirs et à vivre en interaction avec les autres. VIRGINIA HENDERSON le définit comme :« un être bio-psycho-social, culturel et spirituel ayant 14 besoins fondamentaux » . ( voir les quatorze besoins fondamentaux de Virginia Henderson). 18-LA SANTE : d’après l’OMS, la Santé est un état de complet bien-être physique, mental, social et psychologique et ne s’aurai être une absence de maladie ou d’infirmité. Il s’agit d’un état d’équilibre dynamique qui sous entend la capacité d’exprimer ses sentiments, d’utiliser ses ressources, de surmonter les crises, de résoudre les problèmes et de reconnaitre ses limites. 19-LA MALADIE : D’après le dictionnaire medical, c’est l’altération de l’état de santé se manifestant par des signes et des symptômes. L’approche infirmière la définit comme une incapacité complète ou partielle pour un individu d’etre autonome et indépendant vis à vis des autres par la satisfaction de ses besoins fondamentaux. c’est un déséquilibre biologique, psychologique, socio-culturel ou spirituel. Il peut toucher un ou plusieurs de ces différents domaines. La maladie se définit donc en opposition à la santé par une incapacité et/ou une difficulté à surmonter les crises, àrésoudre des problems, à mettre en œuvre des action ou tout simplement à s’exprimer librement. Ceci peut engendrer un effondrement et/ou une perte du reseau de communication jusqu’à la perte du sens à la vie. 20-SOINS INFIRMIERS : c’est un ensemble de prestations de qualité pratiquées par une personne formée s’inspirant des concepts et des théories de soins scientifiquement éprouvés. Le concept de soins le plus couramment utilisé est celui de VIRGINIA HENDERSON , basé sur la satisfaction des 14 besoins fondamentaux de l’Homme. La maladie selon elle étant la non satisfaction de l’un au mons de ces 14 besoins. Ce qui va entrainer une situation de dépendance ou de perte d’autonomie. -social, culturel et spirituel. Les soins infirmiers ont pour but : - D’entretenir la vie, - De maintenir, de restaurer et de promouvoir la santé. Pour ce faire, les soins infirmiers utilisent cinq principales dimensions : 4 - La dimension éducative. : celle qui consiste à éduquer et informer les patients et les communautés. - La dimension préventive : celle qui consiste à empécher la survenue de la maladie. - La dimension de maintenance : celle qui consiste à promouvoir un bon état de santé individuelle et collective. - La dimension curative : celle qui consiste à traiter les maladies diagnostiquées. - La dimension palliative : celle qui consiste à soulager les souffrances physiques et psychologiques d’un patient en fin de vie ou souffrant d’une maladie incurable. 21-Soins palliatifs : ce sont des soins dispensés à une personne souffrant d’une maladie incurable souvent en phase terminale dans le but de lutter contre la douleur et de lui procurer confort physique et un soutien psychologique. 22-Acharnement thérapeutique : c’est l’effort démesuré, disproportionné qu’entreprennent certains personnels de santé pour maintenir une vie qui n’a plus rien d’humain (coma irréversible, mort cérébrale, patient dépendant des machines). 23-Euthanasie : c’est le fait de donner la mort par pitié à une personne qui vit une extrême souffrance jugée insupportable ou un handicap majeur susceptible de prolonger une vie jugée inutile 5 II- FONDEMENTS DES REGLES ETHIQUES Les règles éthiques tiennent leur source initiale dans la morale chrétienne ou toute autre doctrine faisant la promotion de l’amour du prochain : « AIME TON PROCHAIN COMME TOI MEMME », « NE FAIS PAS A AUTRUI CE QUE TU NE VEUX PAS QU’ON TE FASSE ». Tout part du fait que les Hommes partagent une même nature au-delà de leurs différences individuelles, ce qui leur vaut de rechercher globalement les mêmes valeurs, la même moralité. Vu à travers sa dimension éthique, l’Homme mérite des égards tels que le respect de sa vie, le respect ses libertés, la recherche de la vérité et de la justice. Les lois, traités, chartes et règlements internationaux uploads/Sante/ cours-d-x27-ethique-et-deontologie-de-des-professions-infirmieres-1.pdf

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  • Publié le Aoû 07, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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