Jury du 3ème degré général de la Fédération Wallonie Bruxelles Rue Adolphe Lava

Jury du 3ème degré général de la Fédération Wallonie Bruxelles Rue Adolphe Lavallée n°1 1080 Bruxelles Téléphone : 02/6908565 - 02/6908564 Email : jurys@cfwb.be JURY DELA COMMUNAUTÉFRANÇAISE DEBELGIQUE Enseignementsecondaire supérieur général 1èresession 2014,1ergroupe d’épreuves Bruxelles, le 12 mars 2014. Examen de dissertation française 1. Texte n° 1. Pas de quoi faire hurler une « vigie du gender » (1). Le rapport « Lutter contre les stéréotypes filles-garçons, un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance », remis mercredi par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, ne contient aucune proposition détonante […] Filles et garçons « ne font a) Choisissez un des trois textes. b) Faites-en un résumé (entre 10 et 15 lignes) en style continu, en dégageant bien la problématique spécifique du texte choisi. c) Vous énoncerez cette problématique en une phrase (séparée de la dissertation par un blanc) et vous rédigez une dissertation qui la DISCUTE, en suivant un plan logique et structuré (introduction, développement, conclusion) et en évitant toute forme de paraphrase ou de recopiage. Votre dissertation sera d’une longueur de 50 lignes minimum. REMARQUE IMPORTANTE Vous veillerez à la qualité du style, à la correction de l’orthographe, à la lisibilité et au soin de la copie. pas les mêmes choix d’études, n’ont pas le même rapport au corps et s’engagent diversement dans les activités scolaires, sportives ou culturelles », constatent assez banalement les experts. Avec 99% de femmes chargées de l’accueil des jeunes enfants et 7% d’hommes chez les instituteurs, les petits « sont très majoritairement pris en charge par des femmes et font très vite le lien entre « pourvoyeurs de soins ou d’éducation » et « activités féminines » ». L’enjeu, pour l’action publique, est donc « d’élaborer des instruments à même de démocratiser un modèle à « deux apporteurs de revenus » et « deux apporteurs de soins », où hommes et femmes peuvent accéder à la gamme diversifiée des activités humaines ». Citant des pays « exemplaires à cet égard » (Danemark, Norvège, Allemagne), le rapport de 236 pages préconise d’impliquer davantage les pères, grâce, notamment, à de « nouvelles formes de flexibilité positive de l’emploi ». Il est aussi question de « modifier les rythmes du processus d’orientation », afin de « favoriser un questionnement permettant aux jeunes d’envisager un parcours atypique au regard de leur sexe ». Un effort stratégique de « montée en mixité » est en effet recommandé dans certains secteurs clés : seuls 17% des métiers comportent entre 40% et 60% des deux sexes… A l’école, « les livres mais aussi les programmes, restent fortement prisonniers des stéréotypes de genre », notent les auteurs. « Le masculin neutre est courant », ajoutent-ils. Ils recommandent donc le « contre stéréotypage » : « quel cadeau non stéréotypé fabriquer pour la Fête des mères ou des pères ? », devraient dorénavant se demander les enseignants. Le rapport propose aussi de « contractualiser avec les éditeurs un nombre équilibré de personnages féminins et masculins et une répartititon équilibrée des rôles sociaux des hommes et des femmes dans la littérature pédagogique ». Et les rapporteurs de s’immiscer jusque dans la cour de récréation : il faut « faire connaître les bonnes pratiques d’utilisation mixte de la cour de récréation », préconisent-ils. Comme l’admet le commissaire général Jean Pisani-Ferry dans son introduction, « l’éthique de la conviction est fortement présente » dans ce rapport. Ainsi les auteurs souhaitent-ils que l’expression « école pré-élémentaire » remplace « école maternelle », ce dernier adjectif renvoyant « à une fonction naturelle de soin des petits enfants qui serait propre aux mères ». De même, honte à la cliente qui « souhaite acheter un poupon à sa petite fille et non un camion » ! Au pilori (2) , également, les catalogues de jouets qui présentent un garçon auprès d’un chariot de médecin, portant des lunettes, « gages de compétences scientifiques et techniques », tandis qu’à ses côtés la petite fille – sans lunettes ! – n’est à même de vanter que la panoplie d’infirmière. « Ce serait anormal qu’un garçon préfère le sport et une fillette les poupées ?s’exclame Guillaume de Prémare, ancien président de la Manif pour tous […] Il est légitime de faire progresser l’égalité hommes-femmes, mais inquiétant de vouloir formater les mentalités dès le plus jeune âge. Toute différence n’est pas forcément porteuse d’inégalité… » (1) « vigie du gender » : personne s’opposant particulièrement à une tendance venue d’Amérique qui considère que les distinctions entre les sexes sont une construction déterminée par la société via l’éducation et non une composante biologique. La « théorie du genre » (« gender theory ») fait actuellement débat en France. Ici, l’expression « pas de quoi faire hurler une « vigie du gender » » signifie que le rapport dont il est question dans l’article ne contient rien qui puisse inquiéter les opposants à la théorie du genre. (2) « mettre au pilori » : susciter le mépris public. Stéphane Kovacz, La théorie du genre à petits pas à l’école », in Le Figaro, 16 janvier 2014. 2. Texte n° 2. La légalisation de la marijuana en Uruguay et au Colorado, la politique « tolérance zéro » de Bart de Wever à Anvers, la destruction de plantations clandestines en Wallonie, ces faits d’actualité ont rouvert le débat sur la politique à adopter en matière de drogues. Les jeunesses politiques constatent que les mesures actuelles en Belgique ne remplissent pas leurs objectifs. En effet, aujourd’hui, malgré des lois répressives, le cannabis est la substance psychoactive illégale la plus consommée en Belgique. Ne nous voilons pas la face, une société sans drogue n’existe pas. Alors pourquoi le nier ? Pourquoi consciemment laisser la place à un marché au noir, peu scrupuleux de la qualité des marchandises et donc de la santé des consommateurs ? Pourquoi s’enfouir la tête dans le sable et créer une économie parallèle qui se mêle parfois avec la délinquance ? Les Jeunes Socialistes francophones et flamands, les Jeunes MR, les Jong VLD, écoloJ, les jong Groen, les Jeunes FDF et Comac s’associent aujourd’hui pour que l’Etat prenne enfin ses responsabilités et fasse de la politique des drogues un enjeu de santé publique. Le rassemblement de tous les jeunes investis en politique en Fédération Wallonie-Bruxelles, à l’exception des jeunes CDH et des jong CD&V, montre un consensus large et important qui traduit la réalité des attentes de la jeunesse. Normalement, la détention de marijuana par une personne majeure est tolérée en Belgique si celle-ci ne dépasse pas 3 g. Mais certains bourgmestres, comme celui d’Anvers, décident d’appliquer des politiques plus restrictives, au lieu de promouvoir la prévention. Nous sommes convaincus que des mesures répressives n’amèneront pas une diminution de la consommation d’herbe verte, comme la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis dans les années 20 n’a pas empêché à cette époque-là la consommation de boissons alcoolisées. Celle-ci n’avait d’ailleurs jamais été aussi grande que pendant la période de prohibition. L’histoire nous rappelle les ravages des alcools frelatés, la dangerosité des distilleries clandestines et les risques encourus pour la santé dus à la clandestinité et au silence forcé autour des problèmes de consommation. La levée de l’illégalité sur le cannabis permettrait même de casser les tabous et l’attrait de l’interdit. Les pays légalisateurs n’ont en effet pas constaté d’augmentation de la consommation d’herbes. Les autorités sanitaires néerlandaises ont, elles, relevé une diminution de celle-ci après la mise en œuvre de la vente légale de cannabis. Nous sommes jeunes mais pas irresponsables. Nous ne prônons pas une politique de débauche et de déchéance mais justement des choix responsables, en dehors de toute hypocrisie. Fumer est un choix personnel, qui concerne en premier lieu la liberté individuelle du consommateur. Aujourd’hui, d’autres « drogues » sont légales et personne ne s’en émeut. Elles amènent des risques pour la santé publique, mais nous savons que la meilleure manière de combattre ces risques se fera non par la force, mais par l’information, la prévention, la réduction des risques et un travail sur les causes qui mènent à la consommation problématique de substances psychotropes. Qu’on ne s’y trompe pas. Nous ne minimisons pas les effets négatifs sur la santé, sur la vie sociale et sur l’équilibre psychologique que les drogues peuvent avoir. Ces dangers peuvent être augmentés par l’accoutumance que certaines substances procurent. Nous ne nions pas les dangers mais nous restons persuadés que la politique actuelle rend extrêmement difficile la prévention des risques liés à la consommation régulière. Aujourd’hui, plusieurs pays européens comme les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, mais aussi le Canada et plusieurs Etats américains, ont déjà légalisé l’usage médical du cannabis. En effet, il est prouvé que la consommation de cannabis a des effets positifs sur les personnes ayant un cancer ou des maladies et/ou douleurs chroniques. Par exemple, le cannabis est déjà utilisé dans ces pays avec des résultats positifs pour traiter la nausée et les vomissements associés aux chimiothérapies, l’anorexie associée au sida ou encore pour uploads/Sante/ jurys-cess-general-francais-dissertation-examen-2014-1.pdf

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  • Publié le Mai 20, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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