PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE DES PLAIES U.E. 2.4 processus traumatiques Doris Orl
PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE DES PLAIES U.E. 2.4 processus traumatiques Doris Orlut PLAN Objectifs Définitions et classification des plaies Soins de plaie aigue Soins de plaie chronique Cadre légal Synthèse Exercices d’observation OBJECTIFS Énoncer les étapes de la cicatrisation Définir plaie, plaie aiguë, plaie chronique, parage chirurgical de la plaie Énoncer les facteurs favorisants / les complications des plaies chroniques Situer la prise en charge des plaies au plan légal Expliquer la prise en charge d’une plaie aigue et chronique DÉFINITIONS ET CLASSIFICATION DES PLAIES DÉFINITION Plaie (lat. plaga, « blessure ») = effraction cutanée Différent de : Contusion (lat. contundere, meurtrir) = lésion produite par un choc brutal, sans déchirure : Contusion de la peau, du foie, de la rate objet contendant qui blesse sans couper ni percer : un bâton, batte de baseball PLAIE AIGUË? OU CHRONIQUE? Plaie aigue = plaie liée à un traumatisme extérieur accidentel ou « thérapeutique » Plaie chronique = plaie dont le délai de cicatrisation* est allongé à cause d’une défaillance ou d’une entrave des mécanismes de cicatrisation * LA CICATRISATION Cicatrisation caractéristique fondamentale des êtres vivants (cf. ostéogénèse de réparation) Système de protection de l’espèce (cf. réponse inflammatoire) Processus s’effectuant en plusieurs phases* Cicatrisation = ensemble des événements biologiques qui aboutissent à la réparation d’une plaie Importance de la profondeur, de l’étendue cicatrisation ad integrum ou non LA CICATRISATION UN PHÉNOMÈNE PHYSIOLOGIQUE L'évolution se fait en trois phases : une phase initiale de détersion suppurée, vasculaire et inflammatoire une phase de bourgeonnement avec formation du tissu de granulation réparation des tissus une phase d'épithélialisation maturation- remodelage En pratique clinique, le stade de la cicatrisation guide le choix du pansement Phase vasc et inflam. Phase de réparation Maturation et remodelage 2-4 j des tissus 10-15 j 3-6 semaines 1: vaisseau sanguin; 2: érythrocyte; 3: PN Neutrophile; 4 : macrophage; 5 : tissu de granulation avec prolifération de fibroblastes; 6: néovascularisation; 7 : mitoses dans la couche basale; 8 : union fibreuse. La cicatrisation C ad integrum PEC DES PLAIES = AIDE À LA CICATRISATION NATURELLE 4 techniques de couverture de perte de substance cutanée : Les sutures * Plaie aigue uniquement La cicatrisation dirigée ** Plaie aigue et chronique Les greffes Plaie aigue et chronique quand C naturelle impossible Les lambeaux SOINS DE PLAIE AIGUË PEC D’UNE PLAIE SUTURÉE : EVALUATION STATUT VACCINAL gammaglobulines antitétaniques SURVEILLANCE : L’examen clinique est surtout orienté sur : L’aspect des berges de la plaie Qualité de la suture Peau péri-lésionnelle COMPARER REALISATION DU PANSEMENT* Protection de la plaie PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE 1- ÉVALUATION : BILAN CIRCONSTANCIEL, BILAN FONCTIONNEL ET ASPECT DE DE LA PLAIE : LÉSION VASC.: ARTÉRIELLE ET/OU VEINEUSE? NERVEUSE? TENDON/LIGAMENT? OSSEUSE? 1/2 PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE 1- ÉVALUATION : ASPECT DE LA PLAIE 2/2 Localisation Superficie Profondeur Présence ou non d’un écoulement Présence ou non de corps étranger(s) Odeur Douleur Aspect de la peau péri-lésionnelle RÉPARATION SI BESOIN PRÉPARATION ET RÉALISATION DES SUTURES 3 conditions initiales nécessaires à la cicatrisation d’une plaie suturée : 1. Absence de contamination bactériologique virulente (type morsure) nettoyage et asepsie 2. Parage chirurgical parfait (= ablation des tissus dévitalisés, contus, voués à la nécrose, ablation des corps étrangers et des caillots) 3. Affrontement bord à bord des berges de la plaie par une technique de suture correcte : sans espace mort, sans ischémie et sans hématome (hémostase suffisante et au besoin système de drainage) LES SUTURES Sutures : par simples points, points particuliers : Blair Donati, en U Par surjets simples ou surjets intradermiques Les fils résorbables ou non résorbables / agrafes Quand une solidité mécanique suffisante est obtenue, les fils sont retirés. Le délai est variable selon le siège : de trois jours au niveau des paupières à trois semaines au niveau du dos. La cicatrice poursuit alors une évolution stéréotypée pendant plusieurs mois : Belle après l'ablation des fils elle traverse une phase d'hyperplasie qui est maximale à deux ou trois mois Puis au fil des mois, elle s'assouplit, blanchit, pour devenir stable vers 1 à 2 ans d'évolution. PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER Préalables aux soins Utilisation ou non d’antiseptique / à l’air ou pst/gants stériles ou uu Le pansement est réalisé dans un endroit propre Si difficulté d’ablation imbiber de sérum physiologique stérile Du plus propre vers le plus sale Dans le cas de plusieurs pansements, débuter par le plus propre Utiliser 1 set de pansement pour 1 pansement 1 passage 1 compresse PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER Tamponnement ou effleurage pour ne pas gêner la cicatrisation L’antiseptique est appliqué sur une plaie toujours nettoyée au préalable Le choix de l’antiseptique est fait en fonction du siège, de la nature de la plaie et suivant les indications Se faire aider si nécessaire PANSEMENT : MATÉRIEL Solution Hydro Alcoolique (hôpital) ou savon doux (domicile) Gants jetables uu Compresses stériles Pinces (métal ou plastique uu) ou gants stériles Savon antiseptique Sérum physiologique 0,9% Antiseptique de même gamme que le savon Pansement occlusif Sac à déchets ou haricot Protection si besoin Détergent pré-désinfectant, bac de trempage si matériel stérilisable PANSEMENT : RÉALISATION 1/5 Etablir une communication adaptée avec le patient pendant tout le soin Lavage des mains Organisation du matériel Installation confortable du patient, du soignant Mise en place de la protection si besoin Ablation du pansement souillé à l’aide de gants uu PANSEMENT : RÉALISATION 2/5 Lavage des mains Gants stériles ou pinces stériles : principe 1 main ou 1 pince plateau / 1 main ou 1 pince patient Conserver l’emballage du plateau Nettoyage par effleurage ou tamponnement d’abord en périphérie de la plaie puis la plaie elle-même Terminer par la médiane PANSEMENT : RÉALISATION 3/5 4 temps : Déterger (laver) Rincer Sécher la plaie et le pourtour afin de garantir l’adhésion du pansement de recouvrement Appliquer l’antiseptique Recouvrir la plaie à l’aide de compresses stériles puis appliquer le pansement occlusif Fixer le pansement Celui-ci doit recouvrir l’ensemble de la plaie, être non compressif et esthétique PANSEMENT : RÉALISATION 4/5 Placer le plateau et les pinces souillées dans l’emballage que vous avez conservé en début de soin Fermer le sac de déchets septiques avant de quitter la chambre Nettoyage du chariot Décontamination des pinces si nécessaire Lavage simple des mains Réinstallation du patient et de son environnement Transmission des données observées / fiche pansement dans le dossier de soins PANSEMENT : LES CONSEILS AUX PATIENTS 5/5 La cicatrice doit être protégée du soleil pendant tout le temps que dure son évolution, c’est à dire tant qu’elle est rouge ou rose (6 mois minimum à plus selon les cas) une cicatrice bronze et sa pigmentation est définitive écran total / 2h, vêtement protecteur COMPLICATIONS DES PLAIES SUTURÉES : INFECTION HÉMATOME DÉSUNION DE LA CICATRICE CHÉLOÏDE SOINS DE PLAIE CHRONIQUE : cicatrisation dirigée PEC D’UNE PLAIE CHRONIQUE : RESPECT DES PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES EVALUATION de la plaie et de la cause/facteurs favorisants : Escarre, ulcères veineux et/ou artériels, diabète; Déficits immunitaires, maladies hématologiques,… Malnutrition, infection SURVEILLANCE de la plaie et de la cause/facteurs favorisants REALISATION DU PANSEMENT PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES 1/2 Règles actuelles de PEC : pas d’antibiotiques locaux ou généraux / pas d’antiseptiques Lavage au sérum physiologique stérile (hôpital) ou à l’eau du robinet, douchette (domicile, lieu de vie) Équilibre entre flore commensale résidente et notre organisme Manteau microbien qui compte environ 70 000 milliards de bactéries pour un organisme humain de 1000 milliards de cellules Effraction cutanée colonisation de la plaie par des germes commensaux TTT de la cause, exemples : Insuffisance veineuse bas de contention Diabète équilibre glycémique PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES Conditions optimales de cicatrisation : Cicatrisation en milieu humide Respecter l’écosystème bactérien Contrôler les exsudats Choix du pansement : Phase de cicatrisation* de la plaie : Détersion Bourgeonnement Épidermisation L’importance des exsudats ÉVALUATION LA PLAIE CHRONIQUE Localisation Superficie Profondeur Présence ou non d’un écoulement Aspect des tissus stade de la cicatrisation Échelle colorielle : - noir : nécrose - jaune : fibrine - rouge : bourgeons ou tissu de granulation - rose : épidermisation Odeur Douleur Aspect de la peau péri-lésionnelle PHASES DE CICATRISATION : 1ère phase : la détersion suppurée 1/2 But : éliminer tous les tissus nécrosés et tout ce qui pourrait gêner le bourgeonnement ultérieur Deux moyens : la détersion chimique ou la détersion mécanique la détersion chimique ex : Les pansements vaselinés (favorisent réaction inflammatoire gras) la détersion mécanique ex :L’excision chirurgicale de tous les tissus morts au bistouri /ciseaux /curette après ACCORD MEDICAL excision indolore au lit du patient en l’absence de troubles de l’hémostase et de la vascularisation 2ÈME PHASE : LE BOURGEONNEMENT Une fois la plaie détergée en partie ou en totalité, son fond bourgeonne s’il est correctement vascularisé Contraction centripète des berges (perte de surface: pli de flexion brides; orifices déformation) But contrôler le bourgeonnement : uploads/Sante/ lesplaies.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 21, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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