Mémoire de Recherches pour la formation d’Accompagnante à la Naissance Centre P
Mémoire de Recherches pour la formation d’Accompagnante à la Naissance Centre Pleine Lune Juin 2017 Le Ré-ensauvagement de la Grossesse et de l’Accouchement Sophie Letellier (29) Sophie Letellier Deuxième semestre 2017 Tables des Matières Introduction Quelques définitions du Sauvage. Ce que j’entends par le terme de « Ré-ensauvagement » I- La Maternité : une quête sauvage aux origines de l’humanité 1- Que s’est-il passé dans notre humanité ? 2- Sagesses des Peuples Racines, quand les regards se rejoignent 3- Peuples Celtes et Nordiques, quelques croyances et pratiques de « ceux d’où je viens » 4- Témoignages de Yavanna et de Taliesin II- « Ré-ensauvagerment » la Grossesse et de l’Accouchement 1- Le retour à l’intériorité 2- Propositions pour se reconnecter au vivant en soi et autour de soi - La relaxation guidée - « Bain de nature »/Relaxations et méditations en extérieur - La relaxation par le toucher - La relaxation par le chant Prénatal / « Bain et Douche de Sons » - Utilisation des plantes sauvages - Les rituels et leur importance - Arts de vivre et de consommer 3- Se reconnecter au vivant par le lien aux autres - Cercles de paroles, partages - Soigner les racines 4- Écothérapie ? 5- Vers le ré-ensauvagement de l’Accouchement Un cocktail d’hormones fabuleux Les besoins de la femme qui enfante Le lieu d’accouchement ré-ensauvagé III- Femme Sauvage et Femme Sacrée à la fois 1- Paroles de femmes : « c’est quoi pour vous le Sauvage ? » 2- Une notion de complémentarité IV- Pourquoi ce sujet ? Conclusion Références Quelques définitions du terme « Sauvage » « Se dit d’une espèce animale non domestique, vivant en liberté dans la nature. Se dit d’un sujet non apprivoisé. Conforme à l’état de nature, qui n’a pas subi l’action de l’homme, qui vit à l’état primitif, à l’écart des formes de civilisations évoluées. Qui évoque le caractère grandiose, farouche de la nature vierge ou des époques primitives. Qui échappe aux règles établies, qui a en caractère spontané et incontrôlable. » Dictionnaire Larousse et Le Petit Robert « Le Sauvage, c’est tout ce qui échappe au contrôle, qui n’est pas maîtriser. Je préfère ce terme à Nature, qu’on oppose toujours à l’humain, à la civilisation. Le Sauvage englobe tout, y compris l’homme et son intériorité. Et si nous l’ignorons et l’éloignons aujourd’hui, c’est parce que nous sommes devenus des orphelins du Sauvage. » Kim Pasche, Archéologue expérimental. « Le Sauvage est un antidote indispensable à nos excès de civilisation. » Gandhi. « Éduquer la nature sauvage de la femme, c’est faire référence à cette force intellectuelle qui se manifeste dans un élan spontané au service de la Vie. Une force souple, adaptable, capable de la protéger et de lui permettre de réagir face à toute situations, au lieu du subir. En ce sens, la femme reliée à sa nature sauvage peut, à l’instar de certaines espèces animales, répondre à l’attaque s’il y a des stimuli extérieurs provocateurs ou s’il y a situation d’urgence. La ressource sauvage des femmes se trouve dans leur ventre» Marie-Hélène Sourd, Psychothérapeute. « Les loups, mêmes malades, même acculés, même seuls ou effrayés, vont de l’avant. (...)Ils donneront toutes leurs forces pour se traîner si nécessaire d’un endroit à l’autre, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un bon endroit pour guérir et pour revivre. La nature sauvage va de l’avant. Elle persévère. Ce n’est pas quelque chose que nous faisons, c’est quelque chose que nous sommes, de manière innée. » Clarissa Pinkola Estès. « Actuellement, nous vivons des temps troublés où le sens semble se diluer dans la précipitation frénétique et incertaine du « progrès ». Notre société a apposé sur le monde naturel son système de vision et nous avons oublié le fait que cette nature existe en dehors de la société humaine, nous ne le voyons plus. » Éric Julien, dans la préface du livre «Pour une écologie intérieure, renouer avec le sauvage ». « Le rapport au vivant, l’unité que l’on forme avec la nature nous a été inculquée depuis le plus jeune âge, pourtant nous ne la ré-interrogeons plus. Et lorsque l’on a été contraint à voir les choses à travers un certain champ de lecture, il devient difficile d’imaginer qu’il en existe d’autres. D’autres regards, tant qu’ils ne nous ont pas été montrés. » Kim Pasche. Il est de même pour la Grossesse, l’Enfantement, la Maternité. Une période prise au sein même du cycle de la Vie, de la Nature, du Sauvage, de la Puissance de la Terre Mère. Tout ce qui y attrait de près ou de loin est de plus en plus médicalisé, banalisé. Les femmes et les couples qui accouchent aujourd’hui, doivent faire face à « un parcours du combattant »où règnent la science, la médecine et la biologie. Trop peu de ces femmes et des couples vivront la naissance, ou s’accorderont à la vivre comme une initiation, en liens avec leurs corps , leurs sensations et leurs émotions. À cette lueur, ils viendront connecter en eux la grandeur et la profondeur de venir mettre au monde et ce dès la conception et même, que dis-je, dès l’émergence du désir de cet enfant. Parmi les définitions du Sauvage précédemment notées, toutes résonnent en moi. Mais c’est celle de Kim Pasche, Archéologue expérimental et « passeur » qui va me toucher en plein cœur. Et à laquelle j’ajouterai une autre phrase : « Se remettre en équilibre avec les lois du vivant, être en présence de la nature qui s’empare de soi pour être moins pollué par ce qui se passe autour ». Alors par ces mots, par l’exploration de cette idée de ré-ensauvagement, il me vient, que quelques temps plus tard, même si Kim Pasche le mentionne également, que le mystère et l’intensité que notre société nous a fait confondre avec la peur et la douleur, est le mystère recherché au contact du Sauvage, de la Nature et que notre composition d’être humain nous rend curieux de ce mystère, celui de devenir parents. Le ré-ensauvagement de la Grossesse pour moi, c’est avant tout regarder derrière soi, voir les constats, explorer et comprendre d’autres humanités et revenir à nos propres racines. (I- La Maternité : une quête sauvage aux origines de l’humanité). C’est ensuite la construction ou la reconstruction du lien à la Nature ( également à sa propre Nature) par le biais d’accompagnements, pratiques, rituels ... Ainsi que la redéfinition de son rapport aux autres, interactions entre êtres humains, pour aller à la rencontre de l’enfant à naître (II- Ré-ensauvagement de la Grossesse). Dans cette approche et cette vision, il me semble important de prendre le temps d’aborder La notion de Féminin Sauvage et le Féminin Sacré (III). Puis, je viendrais expliquer comment ce sujet et ce terme de « ré-ensauvagement » est venu me parler, comment je suis entrée en contact avec et comment il m’a aidé à trouver l’accompagnante des femmes et des couples que je deviens jour après jour. (IV). Pour aller conclure par l’importance et la nécessité du ré-ensauvagement de cette période et son adaptabilité aux modes de vie et aux besoins actuels des futurs parents, ce que je propose. I- La Maternité : Une quête sauvage aux origines de l’humanité Souvent aujourd’hui les gens peuvent être surpris que l’on puisse se nourrir avec des plantes sauvages, que l’on puisse être nomade ou bien encore que l’on fasse des choix différents dans notre mode de vie (travail, logement, scolarisation, choix médicaux…) Si nous regardons dernière nous, nous nous apercevons que nous avons beaucoup évolué. Depuis 4 milliards d’années, les lois fondamentales de la vie humaine sont en marche. Or dans ce fabuleux processus d’évolution, l’homme connaît plusieurs tournants notoires, à savoir l’époque industrielle, plus anciennement, la Renaissance… Pour certains scientifiques, le curseur est ailleurs. Plus précisément au Néolithique. Et j’aimerai vous raconter ici comment deux d’entre eux positionnent en effet cette idée, notamment vis-à-vis de la grossesse et de l’accouchement pour l’un, et vis-à-vis de notre rapport au monde sauvage pour l’autre. Le rapprochement est absolument frappant. La nécessité étant de chercher à comprendre ce que l’humanité à traverser pour se « ré-ensauvager ». 1- Que s’est-il passé dans notre humanité ? Michel Odent, médecin- accoucheur de renom, met en exergue la socialisation de l’accouchement, selon lui, lors de la révolution Néolithique. Auparavant, en règle général, les femmes s’isolaient, se séparaient du reste du groupe pour accoucher, comme le fond tous les mammifères*. Puis lors de ce grand tournant, avec l’agriculture et l’élevage, on va comme organiser la reproduction et de ce fait contrôler les processus physio-humains. La naissance va se socialiser et les personnes s’y incorporant vont transmettre des croyances et des rituels. Il y aura beaucoup de volonté de contrôle et de socialisation de la naissance par les institutions, notamment religieuses (désignation de la sage-femme, baptême immédiat durant l’accouchement…). « Mais la forme ultime de socialisation de la maternité reste la médicalisation. » L’Homo-Sapiens est une espèce qui évolue en fonction de la médecine. Depuis le Néolithique uploads/Sante/ ljmemoire-de-recherches-le-re-ensauvagement-de-la-grossesse-et-de-laccouchement-sophie-letellier.pdf
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- Publié le Mai 14, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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