L’homme d’affaires Clifford Brandt, emprisonné sous l’accu- sation d’avoir ordo

L’homme d’affaires Clifford Brandt, emprisonné sous l’accu- sation d’avoir ordonné le kidnap- ping de deux enfants de Robert Moscosso, un autre membre, com me lui, de la bourgeoisie haï- tienne, a fait des révélations inté- ressantes concernant l’opération du réseau dont il ferait partie. C’est ce qu’ont révélé des sources américaines citant des agents ayant participé à l’interrogatoire du prévenu. Ce qui coïncide avec les révélations qu’auraient faites Amaral Duclona aux autorités françaises. Selon M. Brandt, l’un des fils du président de la Répu - blique ferait partie de son réseau dont il ne serait que le numéro 5. Bien que le puissant patron, accusé de l’enlèvement contre ran çon de Coralie et Nicolas Mos - cosso, n’ait pas encore « déballé tous ses bagages», il semble avoir fait suffisamment de révélations pour diriger l’enquête dans une direction bien différente par rap- port à ce que rapportent les autori- tés du pays. En effet, les aveux faits par M. Brandt contredisent les affirmations des responsables de la Police nationale aussi bien que des membres de l’Exécutif dé clarant avoir environ une quin- zaine de personnes en détention seulement, en plus de deux ou trois autres qui sont en cavale. Au fur et à mesure qu’avance l’enquête sur le réseau de cri- minels auquel Clifford Brandt serait vraisemblablement ap - par tenu, se révèle à quel point ce phénomène s’est implanté dans le pays. Depuis l’arresta- tion de cet homme d’affaires et industriel appartenant à l’une des familles les plus ri - ches d’Haïti, personne ne peut plus se porter garant de l’hon- nêteté de quiconque. Les pis - tes qui mènent vers l’identité des bandits passent un peu par tout. Lorsque se présentent des indices liant le présent en - lèvement à d’autres perpétrés antérieurement, on ne sait plus vers qui conduiront éventuel- lement les poursuites. À la lumière des preuves relevées dans le kidnapping des jeunes Moscosso, l’enquê- te va certainement conduire au Pénitencier national où se trouve incarcéré un ancien inspecteur du Conseil électo- haiti observateur ENglish pagEs : 11 VOL. XXXXII, no. 60 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 7-14 novembre, 2012 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 haiti_observateur@yahoo.com New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Il n’est que le # 5 de son réseau Les pistes mènent dans toutes les directions, même au Pénitencier national Obama reste logé à la Maison-Blanche DANS L’ENQUÊTE SUR L’AFFAIRE CLIFFORD BRANDT FOUR MORE YEARS ! ! ! SELON LES CONFESSIONS FAITES PAR CLIFFORD BRANDT Suite en page 3 Clifford Brandt (à g.) au DCEJ le jour de son arrestation. Et Bouquet Dorfeuille, au parquet de Port-au-Prince, avant son incarcération. Le président Obama savoure sa victoire avec ses filles, Sacha (à sa gauche) et Malia, avec sa femme, Michelle, en liesse. Par Grenn Pwonmennen Si le partage du cœur de Sweet Mickey entre les deux super-femmes de la famille Saint-Rémy était possible durant la carrière musicale de l’homme, c’est toute une autre affaire avec Joseph Michel Martelly. Une fois ce dernier élu président de la République d’Haïti et qu’il a pris loge- ment au Palais national, So - phia Saint-Rémy Martelly et Claudia Saint-Rémy Cham - pagne ne peuvent plus conti- nuer à subir ce partage désor- mais assorti de gros intérêts, mais également liés à de nom- breux privilèges. Faute de pouvoir jouir au même degré du titre de première dame de Y-A-T-IL SCANDALE DANS LA FAMILLE PRÉSIDENTIELLE D’HAÏTI ? Sweet Mickey confronté aux « contradictions de ménages » Suite en page 2 (Collaboration spéciale) Par Jean-Marie Brave Loin de désarmer face au sou- hait d’une partie prépondéran- te des communautés tant nationales qu’étrangères qui, d’un seul corps, souhaitent la mise hors d’état de nuire des agents déstabilisateurs de l’ordre public dans le pays, le g o u v e r n e m e n t Martelly/Lamothe semble jouer sur la carte du temps pour que triomphe l’ordre an - cien de désordre généralisé. Non seulement il joue au chat SELON DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT Carnage dans les bidonvilles : Plus de 30 morts… un nombre égal de blessés… « La victoire du droit est éphémère » Voir page 8 Suite en page 16 Suite en page 3 2 Haïti-Observateur 7-14 novembre, 2012 la République, elles cherchent à imposer leurs volontés au chef de l’État. L’union des deux couples risque de voler en éclats, obligeant les deux hommes et les deux fem - mes à suivre chacun sa route, tout au moins ouvrant la voie à une nouvelle configuration des deux familles. Les rivalités entre la première dame attitrée, Sophia Mar telly, et Cladia Champa gne, qui cherche à usurper le titre, semblent sur le point d’é clater au grand jour, ayant entraîné l’expatriation de cel le-ci à Miami, aux États-Unis, et l’expression de ras le bol de la première. Obligé de recourir à des acrobaties gê nan tes, de puis qu’il a pris logement au Palais national, afin de maintenir l’harmonie entre sa fem me et sa belle-sœur, le chef de l’État haïtien se trouve aujour- d’hui à bout de ressources pour assurer la paix au sein de la famil- le présidentielle. Des sources proches des premiers citoyens du pays font croire que le ménage de Michel Martelly serait sur le point d’éclater. Après plus d’une année peuplée d’« incidents inaccep- tables » pour Sophia Martelly, au Palais national, le moment est venu de tout chambouler. Dans un premier temps, la pré- sence de Claudia à la résidence officielle du chef de l’État, d’abord en tant que « secrétai- re privée du président » n’était plus tolérable. Aussi intervint- elle pour forcer son mari à éloi- gner sa sœur du carré de la pré- sidence, et l’obligeant à lui confier de préférence la fonc- tion d’intendante du Palais. Cette dé ci sion avait été prise après que Sophia Martelly eut surpris Sweet Mickey et Clau - dia tous seuls dans une salle verrouillée à triple tour en la résidence officielle du chef de l’État. Mais cette nou velle dis- position n’allait pas assurer « la paix » au sein de la famille pré- sidentielle. Puisque la sœur de la première dame entendait coûte que coûte jouir elle aussi de toutes les prérogatives réser- vées à la première citoyenne du pays. Mais Sophia Saint-Rémy Martelly n’est pas femme à se laisser marcher sur les pieds, même par sa propre sœur. Aussi serait-elle intervenue, encore une fois, cet te fois pour manigancer l’ éjection pure et simple de Claudia du Palais. Un ultimatum de Claudia ? Depuis lors, la situation a semblé complètement tourner au vinaigre au sein de la famille présidentielle. Pour avoir été la première trou- vaille de Mic key au sein de la famille Saint-Rémy, qui s’est vu, par la suite, supplanter par sa sœur aîné, Claudia estime avoir le droit de revendiquer une sorte de « coexistence » avec la première dame qui, elle, ne l’entend pas de cette oreille, pour des raisons bien évidentes. Après « toutes les humilia- tions» qu’elle a subies de sa sœur, à cause de sa présence auprès du président, au Palais national, Claudia Saint-Rémy Champagne a décidé de lancer un ultimatum à Sweet Mickey. Elle est partie s’installer à Miami, depuis plu- sieurs semai nes, conditionnant son retour au pays par « le divor- ce» de Mickey de Sophia. Entre-temps, le mari de Clau - dia, Gesner Champagne, com - munément appelé « Ti-Gès », se retrouve « afame » (sans femme), ayant été mis à la porte par la belle-sœur du président avant que celle-ci ne s’envole pour la Floride. Ayant ainsi provoqué la ruptu- re avec son mari, Claudia pensait qu’elle s’était débarrassée définiti- vement de Cham pagne, qui se trouvait sous le coup d’une inter- diction d’entrée aux États-Unis, interdiction en vigueur depuis de nombreuses années, pour «tra fic illégal d’armes». C’est sans doute par souci de tenir Gesner Cham - pagne à distance que Claudia avait refusé de signer un affidavit de support pour son mari, qui avait finalement trouvé « une extrême- ment rare opportunité» de se faire « blanchir » par la justice améri- caine. De toute évidence, le mari de Claudia a des ressources que cette dernière ignorait totalement. Puisque Ti-Gès a réussi à fouler légalement le sol américain. On ignore à quel prix. Toujours est-il, il débarqua à New York, il y a environ un mois, du vol régulier de la American Airlines en prove- nance de Port-au-Prince. Après une interrogation qui a duré plus d’une heure par l’immigration américaine, il fut admis sans autre forme de procès. Le lendemain il s’embarqua à bord d’un train de l’Amtrak à destination de Wa - shington, D.C. pour se montrer parmi les assistants de la conféren- ce de uploads/Sante/ il-n-x27-est-que-le-5-de-son-reseau-selon-les-confessions-faites-par-clifford-brandt.pdf

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  • Publié le Dec 10, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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