MÉMOIRE DE F. A. MESMER, DOCTEUR EN MÉDECINE, SUR SES DECOUVERTES. AVEC DES NOT

MÉMOIRE DE F. A. MESMER, DOCTEUR EN MÉDECINE, SUR SES DECOUVERTES. AVEC DES NOTES DE J. L. PICHER GRANDCHAMP, Gradué, ancien Chirurgien en chef de l’hôpital général de la Charité de Lyon, membre du ci-devant collège royal de chirurgie de cette ville, membre de la Société de médecine et du Cercle médical de Paris, .membre honoraire de l’Académie royale de médecine, l’nn des Afédêcins et Chirurgiens des pauvres du premier arrondissement cette villel’un des Médecins inspecteurs et vérificateurs des %Zuecès. - •• \ ~ ig/ 4;;, é K paris. PÏËRJlE- MÂUMUS ET C1*, libraires, RUE DS VERNEtrin, H° l8j ET CHEZ L’ÉDITEUR, RUE DE JOUBERT, N° 21. 1826. I AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR. Ce Mémoire de M. le docteur Mesmer pa¬ rut dans l’année 17 7 8 ; il fut rapidement enlevé, principalement par les étrangers; il est de¬ venu fort rare. Comme l’un des plus ancien| et des pre-*y \ miers disciples de ce médecin, et dans un moment où l’Académie royale de Médecine a choisi, dans son sein , des membres distin¬ gués pour s’occuper du magnétisme animal, et lui faire un rapport à ce sujet, j’ai cru devoir servir ses intentions et pouvoir le faire, en donnant au public une nouvelle édition de cet ouvrage. Je l’ai choisi exprès, et de préférence, parmi les autres écrits de ce médecin, sur le même AVANT-PROPOS Vj sujet. IL m’a paru donner une idée plus exacte* quoique sommaire, du système et de la doc¬ trine du magnétisme animal. Un grand nom¬ bre de médecins et d’autres personnes s’en occupant plus que jamais, ce Mémoire peut servir à diriger ou à rectifier leurs opinions à cet égard. J’y ai joint quelques notes dans l’intention d’en rendre la lecture plus utile et pour aider l’intelligence de cette découverte. Je souhaite avoir rempli ces divers objets. a+Ûï Précédé 0 par une lettre adressée à MM. le président et membres de la Commission choi¬ sie dans le sein de l’Académie royale de Médecine, pour s’occuper de l’examen du magnétisme animal. Cet ouvrage ainsi constitué sera terminé f par des remarques et observations faites sur un article contre le magnétisme animal et les magnétiseurs, extrait du Mandement de M^ l’évêque de Moulins, à l’occasion du Jubilé. DE L’EDITEUR. VF} M. le docteur Mesmer, écrivant à un de ses amis, en 1783, disait : «Mon existence res¬ te semble absolument à celle de tous les « hommes, qui, en combinant des idées fortes « et d’une vaste étendue, sont arrivés a une « grande erreur ou à une importante vérité ; « ils appartiennent à cette erreur ou à cette « vérité ; et selon qu’elle est accueillie ou reje- « tée, ils vivent admirés ou meurent mal- « heureux. Mais quoi qu’ils tentent, pour re- « couvrer leur indépendance primitive, c’est-à- « dire, pour séparer leur destinée de celle du « système dont ils sont les auteurs,ils ne font « que d’inutiles efforts. Leur travail est celui « de Sisyphe, qui roule malgré lui le rocher « qui l’écrase : rien ne peut les soustraire à « la tâche qu’ils se sont une fois imposée ; il « faut qu’ils la remplissent, ou que la mort « les surprenne occupés de la remplir.» Le docteur Mesmer a été tout ce qu il devait etre, et s’il a fallu qu’il souffrît, pour avoir fait un grand bien aux hommes, il a subi cette des¬ tinée ; il n’a abandonné qu’à la mort son tra¬ vail commencé. Les grandes vérités ne sont point le partage des hommes pusillanimes, VÜj AVANT-PROPOS DE l’ÉDITEUR. et celui qui les découvre est aussi celui qui est le plus digne de les défendre Cet ouvrage, de M. le docteur Mesmer, doit être considéré comme le vestibule d’un très-grand palais, qui doit donner l’entrée à toutes ses distributions, et à jeter un jour suf¬ fisant dans ses endroits les plus obscurs. lettre a m. bourdois de la MOTTE. IX A MONSIEUR BOURDOIS DE LA MOTTE, Président de la Commission chargée par t Aca¬ démie royale de médecine, de s'occuper de l’examen du Magnétisme animal. Monsieur le président et honoré collègue, Je m’adresse à vous pour vous proposer, ainsi qu’à la commission, que vous présidez le développement d’un projet que je crois très - important, eu égard aux circonstances dans lesquelles vous allez être placés, vous, et vos honorables collègues, au sujet du ma¬ gnétisme animal. Appelé à porter un jugement suprême, peut-être irréfragable, sur une grande er¬ reur accréditée, ou sur une science mère, environnée de tout l’éclat delà vérité, qui porte tous les caractères qui la prouvent, et qui dénonce son utilité; je crois, sans doute comme vous, que dans ce genre d’une magis¬ trature exacte et sévère, s’exerçant envers l’homme directement, et faite pour rectifier ou pour augmenter les lumières et les res¬ sources de la médecine proprement dite; je crois, dis-je, que son premier besoin, comme son premier devoir, dans cette nouvelle car¬ rière, sont de s’instruire à fond du terrain qu’elle doit explorer, du sujet sur lequel elle est invitée à fonder et à rendre son arrêt. Pour vous aider, si j’en suis capable, à at¬ teindre ce but avec sûreté, à marcher avec assurance dans un chemin devenu multiple et quelquefois obscur, pour en parcourir tous les sentiers, pour vous garantir enfin contre la facilité de prendre une fausse route; je viens, M. le Président, offrir de porter au devant de vous, et de la commission, un flambeau secourable, qui éclaire votre mar¬ che , et placer des fanaux dans les endroits difficiles qui pourraient entraver vos pas ou vous égarer. Dans quel moment d’une vie A M. BOÜRDOIS DE LA MOTTE. xj déjà avancée aurai-je pu rencontrer et saisir une occasion plus honorable et plus favorable pour orner son déclin, que celle de vous faire une proposition de cette nature, peut-être téméraire, mais naïve et que jé crois conve¬ nante î Je n’ai point, Dieu m’en garde, la ridicule prétention de vous instruire, d’être en cela même votre professeur. Chacun de vous , à plus juste titre, est fait pour être le mien à tous égards ; mais l’intérêt de l’humanité, de la vérité, celui de la science, et oserai-je le dire, celui de votre propre gloire me rend en cette occasion aussi enhardi que je suis de bonne foi. Je cherche à vous rendre le service qu’on m’a rendu à moi-même, voilà mon motif si j’avais besoin de le défendre. Et d’abord, dans tout ce qui a été dit et soutenu contradictoirement, sur le magné¬ tisme animal, à l’Académie royale de Méde¬ cine avec assez de solennité, dans quelques ouvrages imprimés du moment, dans des journaux, et dans des conversations et dis¬ cussions particulières , il ma paru quon LETTRE xij prenait le sommeil magnétique ou somnam¬ bulisme, comme lé type de la science mesmé- rienne, et les phénomènes de cet état extraordi¬ naire, comme les seuls conséquences, les seuls produits, à solliciter, à rechercher, à obtenir, à observer et à exploiter en faveur de l’huma¬ nité souffrante, pour la guérison de ses maux. C’est bien le cas de dire, que c’est prendre la chose à rebours, l’effet pour la cause ; et croire faussement avoir tout obtenu par la manifes¬ tation de ce résultat, sans être tenu d’en con¬ naître les principes fondamentaux. Pour des médecins instruits, pour des savans philan¬ thropes , n’est-ce pas cueillir des fruits avec avidité, sans vouloir examiner, étudier par degrés, et le sol qui a produit l’arbre qui le porte, les racines de cet arbre, son tronc, sa contexture, ses branches, ses ramifications, enfin, ses feuilles, ses fleurs et son fruit même, comme on doit le faire dans l’étude de l’histoire naturelle ? Cette manière légère et vulgaire d’argumen¬ ter et de procéder, est une grande erreur, un véritable empirisme, qui peuvent avoir dans A M. BOURDOIS BE LA MOTTE. X11J l’application des conséquences dangereuses, et qu’il convient, si non de détruire, au moins de vous signaler. Le sommeil magnétique n’est qu’un effet très-naturel, comme les remèdes ordinaires de la médecine en produisent dans leurs sphères d’activité; mais plus fécond, plus avantageux, il est vrai, plus lumineux, mais aussi plus sujet à faire illusion. C est un événement possible, une crise, un dévelop¬ pement produit par des procédés magné¬ tiques, bien ou mal connus, bien ou mal appliqués. Cet état est constitutif ; il est iden¬ tique à l’individu chez lequel il se prononce. Celui qui n’a pas cette prédisposition mor¬ bide innée ou acquise, cherchera en vain à l’obtenir par tous les magnétiseurs instruits, et par tous les meilleurs procédés. Cependant, par le développement de la maladie et la con¬ tinuité de l’application de cet agent magné¬ tique , il se démontre parce qu’il y était non encore développé. Voilà pourquoi sur vingt magnétisés, il y en a tout au plus cinq avec des intelligences diverses qui manifestent ce sens nouveau, cette faculté nouvelle. xiv LETTRE Ces premières vérités énoncées, un narré simple que j’abrégerai le plus possible , uploads/Sante/ magnetisme-animal-docteur-mesmer.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Fev 18, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 4.7189MB