n° 34 - juin 2006 SOMMAIRE N°34 Mot du directeur 1 Neurochirurgie à la CGB 2 -

n° 34 - juin 2006 SOMMAIRE N°34 Mot du directeur 1 Neurochirurgie à la CGB 2 - 5 Interview: Mme Chantal Buehler 6 - 7 H+: interview de M. Peter Saladin 8 - 9 Le robot fait le plein à Uni-Dufour 10 - 11 Conférence du Prof. D. O. Slosman 12 - 13 Commission d’hygiène 13 REFUS DE LA CAISSE UNIQUE, ET APRÈS? L’affaire est (provisoirement) entendue: le Conseil national ne veut pas de la caisse unique comme solution à la gabegie actuelle de l’assurance obli- gatoire des soins en Suisse (LAMal). Par 109 voix contre 61, sans contre-projet, il a dit non à l’initiati- ve. La caisse unique est-elle enterrée pour autant? Ce n’est pas certain. A titre personnel, nous y res- tons favorable, dès lors que cela permettrait de concentrer l’attention sur d’autres priorités. Dans un article publié par Le Courrier du médecin vaudois, le porte-parole du Groupe Mutuel, Yves Seydoux, souligne les principaux arguments qui plaident en faveur d’une caisse unique. Il serait dogmatique de ne pas les rappeler: (suite page 14) Mot du directeur Deux neurochirurgiens de renom, installés en cabinet, opèrent régulièrement à la Clinique Générale-Beaulieu: Le Dr Bertrand Demierre et le Dr Aymen Ramadan. Ce dernier a procédé à la clinique à l’implantation le 11 juin 1999 de la première génération du Cervidisc. Il a réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique et en visioconférence, une opération utilisant pour la première fois au monde la 2e génération, dénommée Discocerv, Cervidisc Evolution, sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une hernie discale cervicale sévère. Quant au Dr Demierre, il est le seul à Genève à procéder à l’opération qui consiste à placer une électrode dans la colonne vertébrale, sur la moelle épinière, reliée à un petit appareil (pacemaker) qui permet d’autoré- guler la douleur. Entretiens avec ces deux spécialistes. Photo: un Cervidisc utilisé pour les opérations du type de celle réalisée le 4 avril 2006 à la CGB. (Ldd) Neurochirurgie: la révolution discrète 2 le dossier Dr Aymen Ramadan, quelles sont vos spéciali- tés et quels cas rencontrez-vous le plus fré- quemment? D R AYMEN RAMADAN: «J’ai longtemps pratiqué en neurochirurgie aux HUG. Il est évident que les pathologies, en cabinet, sont différentes. Ma spécialité est la colonne vertébrale qui repré- sente l’essentiel des 200 opérations que j’ef- fectue en moyenne annuelle. Je pratique ce que l’on appelle la chirurgie du rachis. Qu’il s’agisse de fixation ou de greffe, la chirurgie a réalisé d’énormes progrès techniques au cours des quinze dernières années. On traite aujour- d’hui des instabilités et la dégénérescence. La fixation ou les greffes, par vis transpédiculaires et tiges ou plaques ne sont plus des problèmes en chirurgie mais ce qui change et peut poser problème, c’est le choix des matériaux. De plus, le progrès fondamental actuel est l’alter- native à la fusion qui va bientôt nous permettre de conserver la mobilité par des prothèses mobiles. Le neurochirurgien est tout à la fois un chirurgien du nerf, du cerveau et de la moelle épinière, et dans “l’ossature“ qui contient tout ce magnifique système nerveux, il y a la mobili- té de toute la colonne vertébrale. Je vais pro- chainement publier un chapitre dans un ouvra- ge collectif international consacré au remplace- ment du disque intervertébral par un disque arti- ficiel et mobile (Discocerv, Cervidisc Evolution). La technologie avance à pas de géant: les pro- thèses, à l’origine en métal, sont aujourd’hui en titane entourant le polyéthylène. C’est plus souple mais moins résistant à l’usure que la céramique.» L’âge est-il un facteur important? D R AYMEN RAMADAN: «Evidemment, pas de pro- thèse possible pour le moment dans les cas de traumatisme. La pathologie de la hernie discale Ils sont quatre neurochirurgiens à pratiquer en cabinet à Genève. Deux d’entre eux, le Dr Aymen Ramadan et le Dr Bertrand Demierre livrent ici leurs expériences et décrivent les développements de cette spécialité qui couvre un champ médical étendu et complexe: du trouble de l’équilibre à la maladie de Parkinson, de l’hémiplégie à la sclérose en plaques, les maladies neurolo- giques côtoient les traumatismes et fractures liés à un accident ou à une dégénérescence due à l’âge. 80% des cas traités à la clinique concernent la colonne vertébrale. SPECTACULAIRES AVANCÉES EN NEU DE RETOUR D’UN IMPORTANT CONGRÈS EN CHIRURGIE À MONTRÉAL, LE D R AYMEN RAMADAN NE CACHE PAS SON ENTHOUSIASME: «DANS UN AVENIR PROCHE, ON PROCÉDERA À UNE INJECTION DE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE AU PATIENT POUR TRAITER CERTAINES PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES.» Dr Aymen Ramadan: «Une technologie de pointe pratiquée à la CGB» Discocerv 17 x 13: vue générale. 3 le dossier ne connaît pas un âge précis: cela va de 13 à 90 ans pour les extrêmes. Certains patients souf- frent de tassements vertébraux (ostéoporose) à 40 ans alors que d’autres personnes de 70 ans ne présentent aucun symptôme. Les facteurs génétiques ou héréditaires jouent-ils un rôle en la matière? C’est un mystère et l’on pourrait aussi bien répondre oui, non ou peut-être. Ce qui est certain, c’est que d’importants progrès seront réalisés dans un proche avenir grâce à la biogénétique. Cela aura des conséquences dans la pratique actuelle de la neuroradiologie interventionnelle. La Clinique Générale- Beaulieu a une expérience certaine des nou- velles technologies neuroradiologiques et chi- rurgicales, c’est la raison pour laquelle j’y opère avec beaucoup de satisfaction.» À quelles expériences pensez-vous en particu- lier? Le laser? D R AYMEN RAMADAN: «Une première a été effec- tuée à la Clinique Générale-Beaulieu, en octobre 1994 déjà, grâce à la technique du laser. Nous le devons d’ailleurs au Dr Jacques Saunier, orthopédiste, qui avait déjà commencé à utiliser le laser pour le genou. J’en ai profité pour réaliser une opération mini-invasive: le disque enlevé au moyen du laser avait été opéré sous anesthésie locale. Les véritables indications en restent néanmoins limitées. D’autres opérations délicates ont été réalisées avec succès à la Clinique Générale-Beaulieu, en neurochirurgie: hypophysectomie par voie transphénoïdale et anévrisme intracrânien non rupturé. Le bloc opératoire de la clinique permet en principe une neurochirurgie “légère“, par opposition à des soins intensifs lourds. UROCHIRURGIE J’espère bientôt pouvoir utiliser la robotique pour certaines opérations du cerveau. Ce même robot est déjà utilisé par les urologues. J’ai procédé à la clinique à l’implantation le 11 juin 1999 de la première génération du Cervidisc. Cette prothèse cervicale mobile, développée en collaboration avec un ingénieur suisse, a déjà 7 ans et est aujourd’hui utilisée dans plusieurs pays européens. Nous avons réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique et en visioconférence, une opération utilisant pour la première fois au monde la 2e génération – dénommée Discocerv, Cervidisc Evolution – sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une hernie discale cervicale sévère. Ses douleurs ont aujourd’hui disparu. Le travail d’équipe du bloc opératoire et de l’ensemble de la clinique a été tout à fait remarquable.» Vous pratiquez également à l’étranger, en parti- culier au Soudan, à Khartoum. Pourquoi? D R AYMEN RAMADAN: «Je suis d’origine égyptien- ne, arrivé à l’âge de 6 ans à Genève. J’ai été formé en neurochirurgie sous les ordres du Professeur Aloïs Werner, qui va fêter ses 90 ans en juillet et à qui je tiens à rendre un grand coup de chapeau. J’ai été à l’origine de l’instal- lation de Médecins du Monde, ici, à Genève. Mon engagement au Soudan, où je me rends régulièrement, s’inscrit dans un souci éthique de pratiquer une même médecine de qualité qu’en Europe. Le matériel y est encore trop simple, et surtout le délai d’attente trop long: jusqu’à deux ans suivant la pathologie! Mon rêve est de pouvoir un jour réaliser à Khartoum, où par ailleurs j’enseigne, les mêmes opéra- tions qui peuvent s’effectuer ici.» I PORTRAIT-EXPRESS DU DR AYMEN RAMADAN Né en 1952 au Caire, Aymen Ramadan est marié et père de six enfants. Il effectue écoles primaire et secondaire à Genève ainsi que ses études de médecine (1971-78). Il obtient son doctorat en 1985. FMH en neurochirurgie en 1986. Outre Genève et Yverdon, il se forme à Londres et à Sydney. Il est chef de clinique aux HUG de 1983 à 1988. Il ouvre son cabinet privé à Genève fin 1988. Il pratique le ten- nis et le football et se dit fan de voyages et de culture. 4 le dossier Dr Demierre, quelles sont les caractéristiques qui distinguent votre pratique en cabinet privé par rapport aux activités de recherche que vous exerciez au CMU? D R BERTRAND DEMIERRE: «La carrière universitaire est longue pour un neurochirurgien: de mes débuts en médecine jusqu’au privat-docent en 1992, ce ne sont pas moins de 16 années de formation. J’ai ouvert mon cabinet en 1994, ce qui correspondait à mon désir d’être au plus près de mes patients et de me décharger d’une partie administrative, assez lourde en milieu universitaire. Il était devenu plus difficile de pra- tiquer tout en s’intéressant à la recherche fon- damentale. En cabinet privé, on s’occupe moins de chirurgie crânienne, cas qui reviennent aux urgences des HUG en majeure partie. Les uploads/Sante/ neurochirurgie-la-revolution-discrete 1 .pdf

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  • Publié le Mar 03, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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