Novembre 2013 - N°77 - QUE CHOISIR SANTé 1 SANTé UNE PUBLICATION DE L’UNION F
Novembre 2013 - N°77 - QUE CHOISIR SANTé 1 SANTé UNE PUBLICATION DE L’UNION FÉDÉRALE DES CONSOMMATEURS–QUE CHOISIR experT • indépendanT • sans publiciTé NOVEMBRE 2013 3,50 € 77 OUE OUE CHOISIR CHOISIR 2 - 3 ACTUALITÉ Diabète Le rôle protecteur de certains fruits Poids Plus de kilos = plus de vie 4 - 7 DOSSIER Le cholestérol accusé à tort 8-9 HISTOIRE DE SANTÉ « Pour lutter contre le cancer du sein, je deviens dragon lady » 10 DÉCRYPTAGE La dissonance cognitive 11-12 MIEUX SE CONNAÎTRE POUR SE SOIGNER J’ai faim tout le temps 13 MÉDICAMENTS Précautions d’usage avec les antivitamines K 14-15 COURRIER 16 GROS PLAN SUR... Renforcer son dos suite page 4 ILLUSTRATION ANTONIN LOUCHARD En février dernier, la sortie du livre du Pr Philippe Even, La vérité sur le cholestérol, avait suscité un grand émoi, aussi bien chez les médecins que chez les nombreux patients traités ou en passe de l’être en raison d’un taux de cholestérol trop élevé. En effet, cet ouvrage remet radicalement en cause la théorie du cholestérol et les médicaments destinés à le faire baisser. Un de nos fidèles abonnés nous avait à l’époque posé quelques questions. Parmi elles : « Le cholestérol est-il finalement dangereux ? » ; « Qu’est-ce qui bouche les artères (le cholestérol ou autre chose) ? » ; « Par quel marqueur peut-on remplacer le cholestérol ? » Il nous a semblé utile d’essayer de répondre à ces questions, comme à d’autres, car vous êtes certainement nombreux à vous les poser. Le cholestérol accusé à tort DOSSIER Catherine Sokolsky 2 QUE CHOISIR SANTé - N°77 - Novembre 2013 Actualité Ce médicament fait l’objet d’une surveillance renforcée. Un triangle noir inversé apparaît désormais sur les notices de certains médica- ments. Il signifie que les effets indésirables sont encore mal connus et doit inciter à déclarer auprès de la pharmaco- vigilance tout effet secondaire susceptible d’être lié à la prise du médicament. Comment faire grossir des souris ? En leur injectant des microbes intestinaux prélevés chez des souris obèses. L'expérience illustre le rôle de plus en plus affirmé des bactéries intestinales dans le développement de pathologies comme l’obésité ou le diabète chez l’homme, en interaction avec l’alimentation. SOURCE : NATURE, 6/9/13. L a liste officielle des effets indésirables des sta- tines va peut-être s’allonger : elles semblent augmenter le risque de développement de la cataracte. De nombreuses études comparant des groupes sous statines à d’autres n’en prenant pas ont déjà été faites, avec des résultats contra- dictoires. Mais les groupes en question étaient-ils comparables ? N’y avait-il pas entre eux des diffé- rences autres que la prise de statines qui pouvaient expliquer les résultats ? Pour la première fois, des chercheurs américains ont comparé des groupes de personnes véritablement proches en tenant compte de toutes les maladies susceptibles d’augmenter la prise de statines et le risque de cataracte. Le résultat : les statines sont bien associées à un risque de cataracte. n (1) « Association of statin use with cataracts, a propensity score- matched analysis », Jama Ophthalmology en ligne, 19/9/13. L es fruits, c’est bon pour la santé, en particulier dans la prévention de nombreuses maladies chroniques. Cependant, le cas du diabète de type 2 est un peu à part parce que les études le concernant ont donné jusqu’à présent des résul- tats contrastés. Une très vaste étude sur près de 200 000 personnes suivies pendant de nombreuses années a tenté d’apprécier l’impact de la consom- mation de différents fruits(1). Une bonne idée, car l’étude en question a montré que la consommation de fruits trois fois par semaine fait bien diminuer le risque de diabète, mais pas n’importe quels fruits. Seuls, et par ordre décroissant, les myrtilles, le raisin et les pommes font véritablement diminuer le risque de développer un diabète de type 2. En revanche, la consommation de jus de fruits aug- mente ce risque, ce qui pourrait s’expliquer par une montée plus rapide et plus importante du taux de glucose dans le sang. n (1) « Fruit consumption and risk of type 2 diabetes : results from three prospective longitudinal cohort studies », British Medical Journal, 27/8/13. DIABÈTE Le rôle protecteur de certains fruits CATARACTE La responsabilité des statines S elon une annonce faite à la mi-septembre par Le Parisien (1) et confirmée par la ministre de la Santé le 1er octobre, les laboratoires pharmaceutiques auraient, en 2014, l’obliga- tion d’indiquer sur les boîtes de leurs médicaments un code correspondant au service médical rendu (SMR). Ce SMR, évalué par la Commission de transparence de la Haute Autorité de santé, mesure l’efficacité et l’utilité des médicaments. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il en existe cinq : majeur, important, modéré, faible et insuffisant. Ils déter- minent des niveaux de remboursement différents ou une absence de remboursement pour le SMR insuffisant. Les réactions des laboratoires pharmaceutiques ont été hostiles à ce projet. Interrogé par Le Parisien, le directeur du Leem, qui représente l’industrie pharmaceutique, l’a jugé malvenu. Selon lui, « cet affichage va rendre les choses confuses chez les patients, car ça n’est pas parce qu’un médicament a un SMR insuffisant qu’il est mauvais. » Peut-être pas franchement mauvais mais pas très intéressant tout de même, en tout cas bien moins que les médi- caments à SMR supérieur. Et lorsque le médecin prescrit un médicament, il n’est pas inutile de savoir si ce dernier a un SMR majeur ou faible. En fait, l’information existe déjà puisque les couleurs des vignettes figurant sur les médicaments remboursables correspondent aux différents SMR. Vignette blanche = SMR majeur ou important, vignette bleue = SMR modéré et vignette orange = SMR faible. Mais qui fait véritablement le rapprochement ? Le passage d’une vignette colorée à un code remettrait en lumière les différents niveaux d’efficacité des médicaments, information que les industriels et une partie du corps médical ne sont pas très enclins à diffuser largement. n (1) « Les médicaments devraient afficher leur efficacité », Le Parisien, 14/9/13. Les médicaments mis à nu édito Catherine Sokolsky Rédactrice en chef adjointe G. PODGORSKI q Novembre 2013 - N°77 - QUE CHOISIR SANTé 3 Actualité Médicaments dérivés de l’ergot de seigle : restriction des indications. Dihydroergotamine Amdipharm, Ikaran, Ikédyl, Nicergoline, Séglor, Sermion, Tamik et Vasobral, ces spécia- lités ne devront plus être utilisés comme traite- ments de fond de la migraine, des jambes lourdes, du syndrome de Raynaud, des troubles visuels ou cognitifs, etc. Les patients traités sont invités à consulter leur médecin, sans urgence. SOURCE : ANSM, 25/9/13. 790 € par mois : c’est le nouveau montant maximum de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). SOURCE : JOURNAL OFFICIEL, 19/9/13 + 1,7 %, soit 2 fois l’inflation, telle est l’augmentation des dépassements d’hono- raires pratiqués par les médecins de trois spécia- lités (ophtalmologues, pédiatres, gynécologues) entre 2012 et 2013. L’UFC-Que Choisir, qui a réalisé cette étude, demande notamment le plafon nement immédiat de ces dépassements et leur disparition à terme grâce à la redéfinition de la rémunération des médecins. SOURCE : WWW.QUECHOISIR.ORG L’ étude vient de Nouvelle-Zélande, mais sa portée est mondiale. Pour la première fois, des chercheurs ont comparé l’effi- cacité de la cigarette électronique à celle des patchs à la nicotine(1) dans le sevrage tabagique. 657 personnes désireuses d’arrêter de fumer ont été partagées en trois groupes, l’un utilisant la cigarette électronique avec 16 mg de nicotine, le deuxième des patchs avec 21 mg de nicotine et le troisième la cigarette électronique sans nico- tine. Au bout de six mois, le taux d’abstinence était de 7,3 % dans le premier groupe, 5,8 % dans le deuxième et 4,1 % dans le troisième. Ces différences n’étant pas statistiquement significatives, les auteurs concluent que la cigarette électronique est aussi efficace que le patch dans l’aide au sevrage du tabac. Pas de différence non plus entre les groupes pour les effets indésirables. En revanche, la cigarette électronique soulève nettement plus d’enthousiasme. Au bout de six mois, 85 % des participants au groupe ayant fumé la cigarette électronique avec nicotine déclarèrent qu’ils recommanderaient leur produit à des amis désireux d’arrêter de fumer contre seulement 50 % des porteurs de patchs. n (1) « Electronic cigarettes for smoking cessation : a randomised controlled trial », The Lancet, 9/9/13. CIGARETTE ÉLECTRONIQUE Au moins aussi efficace que le patch POIDS Plus de kilos = plus de vie L’ Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de maintenir un indice de masse corporelle(1) entre 18,5 et 25 kg/m2, ce qui correspond à un poids « normal » et ce, quel que soit l’âge. Pourtant, chez les personnes âgées, certaines observations tendent à montrer que ce sont plutôt les personnes minces ou maigres qui ont un risque de décès plus élevé. D’où l’intérêt d’une étude sur près de 900 personnes de 70 à 95 ans destinée à évaluer leur risque de décès en fonction de leur poids et des variations de ce dernier(2). La conclusion est quelque peu surpre- nante : même en tenant compte uploads/Sante/ que-choisir-cholesterol-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2021
- Catégorie Health / Santé
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