Relation médecin - malade Dr Boumerdassi Maitre assistante service B Faculté de
Relation médecin - malade Dr Boumerdassi Maitre assistante service B Faculté de médecine de Blida EHS FRANTZ FANON Module de psychologie médicale La relation médecin-malade (soignant- soigné) Déterminée par de nombreux facteurs individuels et socio-culturels. De même le malade réagit a sa maladie en fonction de sa personnalité propre Le médecin réagit face a son malade par un certain nombre d’attitudes conscientes et inconscientes qui dépendent de sa personnalité et de son histoire et qui sont susceptibles d’infléchir le cours de la relation thérapeutique. La relation médecin (soignant)-malade • caractéristiques générales – relation d’inégalité – relation organisées autour d’attentes réciproques – relation centrée sur le corps mais passant par la parole • elle est particulière du fait de l’apparition d’attitudes régressives chez le malade Les attentes du patient Les attentes du patient Attentes •être écouté et compris dimension ➜ empathique •comprendre dimension ➜ pédagogique •être aidé Contenu du soin dimension ➜ thérapeutique Les attentes du médecin (soignant) • choix individuel de la profession – motivations conscientes (intérêt scientifique, altruisme, gagner de l’argent, …) couple pulsionnel voyeur/exhibitionniste – mobiles inconscients (voir, savoir, toucher, comprendre, pouvoir, …) réparation de tendances agressives (sadiques) • mais aussi attentes de la société La relation médecin (soignant)-malade • elle est déterminée par de nombreux facteurs, – individuels (personnalité, nature de la maladie, réactions, …) – socio-culturels (statut du malade et du médecin, croyances, culture d’appartenance, …) Le modèle psychanalytique de la relation médecin-malade • Michaël BALINT (1896- 1970) – psychanalyste hongrois – réfugié en Angleterre en 1938 – ses travaux les plus connus concernent la formation psychologique des médecins et les applications de la psychanalyse à la formation des médecins – « Le médecin, son malade et la maladie » (1957) L’apport des travaux de M. Balint 1. la médecine traditionnelle étudie plus les maladies que les malades 2. un tiers de l’activité professionnelle d’un médecin généraliste ne relève que d’une action psychothérapeutique 3. la relation médecin-malade s’organise entre 2 pôles extrêmes de domination et de soumission 4. elle partage de nombreuses similitudes avec la relation parents-enfants Le concept psychanalytique de transfert • correspond aux réactions affectives conscientes et inconscientes qu’éprouve le patient à l’égard de son médecin – le patient projette sur le soignant des affects inconscients – processus favorisé par la régression (infantile) provoquée par la maladie – ces affects inconscients correspondent à des affects refoulés liés à des situations conflictuelles vécues dans le passé (réactualisation des conflits infantiles) – projection fantasmatique sur l’image “paternelle” du médecin ou “maternelle” de l’infirmière • ce mécanisme de transfert est dépendant de l’histoire personnelle du malade et de sa personnalité Le contre-transfert • réactions affectives conscientes et inconscientes qu’éprouve le médecin (soignant) vis à vis de son patient • mécanisme analogue et symétrique – projection d’affects inconscients – réactualisation des conflits infantiles • ce mécanisme de contre-transfert est dépendant de l’histoire personnelle du soignant et de sa personnalité Contre-transfert positif ou négatif • un contre-transfert positif est gage d’une relation médecin-malade de qualité – attitude empathique – compréhension des attentes du patient – respect de la distance nécessaire à l’objectivité et à la prise de décision • un contre-transfert négatif entraîne – distance et froideur excessives – non respect des besoins du patient – agressivité, frustration de ses attentes • un contre-transfert excessivement positif est dommageable – pour le patient : perte de l’objectivité nécessaire aux décisions thérapeutiques – pour le soignant : conséquences psychologiques de l’identification au malade Les attitudes relationnelles • la qualité du contre-transfert se traduit par l’attitude relationnelle adoptée par le soignant « A – PATHIQUE » : néglige l’émotion du patient « ANTI – PATHIQUE » : rejette l’émotion du patient « SYM – PATHIQUE » : adhère à l’émotion du patient « EM – PATHIQUE » : comprend l’émotion du patient La relation médecin (soignant)-malade • une relation médecin (soignant)-malade de qualité dépendra donc (entre autres) : – des aptitudes relationnelles du médecin (soignant) et de sa capacité à adopter une attitude empathique (« neutralité bienveillante ») – de sa connaissance de lui-même (être à l’écoute de ses émotions) – de ses compétences pour reconnaître les mécanismes psychologiques en jeu Évolutions actuelles de la relation médecin-malade • évolution culturelle avec passage – d’un modèle « paternaliste » : relation verticale – à un modèle d’« autonomie » : relation partenariale voire consumériste • nouvelles obligations liées : – au droit du patient à l’information et au devoir d’informer du médecin – au consentement éclairé du patient concernant les soins • le consentement autrefois implicite devient explicite – à la communication du dossier médical au patient • néanmoins, les ressorts fondamentaux de la relation médecin (soignant)-malade restent inchangés ! Quelques situations pratiques: Face a l’angoisse : attitude souple d’écoute bienveillante centrée sur les préoccupations du malade ,attitude de réassurance et explication des symptômes Face a l’agressivité : escalade a éviter ,reconnaissance émotion, dialogue Face a l’hypochondrie : accepter l’impuissance thérapeutique Face à la séduction histrionique : rupture de lien affectif, au médecin de prévenir cet engrenage Merci uploads/Sante/ relation-medecin-malade-final.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 21, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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