ENSEIGNANT : BOUKOUCHA BADR EDDINE. INSPECTEUR PEDAGOGIQUE INFSPM TEBESSA OPTIO

ENSEIGNANT : BOUKOUCHA BADR EDDINE. INSPECTEUR PEDAGOGIQUE INFSPM TEBESSA OPTION : ISP 2ème ANNEE SURVEILLANCE D’UN PATIENT PORTEUR D’UN PLATRE DEFINITION: Plâtre, poudre blanche que l’on mélange à l’eau pour obtenir une plâtre qui durcit en séchant. LES ACTES INFIRMIERS :  Expliquer au patient l’objectif d’une contention plâtrée.  Assurer les soins de suppléance sur le plan de l’hygiène et de l’alimentation.  Analyser les éléments de surveillance pour adapter les soins nécessaires.  Informer le patient des signes de compression.  Administrer le traitement anticoagulant et assurer la surveillance clinique et biologique.  Apprendre au patient à effectuer des contractions musculaires sous le plâtre.  Mener une action éducative auprès du patient et/ou de sa famille concernant l’innocuité et l’efficacité de son plâtre. Les diagnostiques infirmiers prévalent :  Altération de la mobilité physique.  Risque élevé de dysfonctionnement neuro-vasculaire périphérique.  Incapacité (partielle ou totale) d’effectuer les soins d’hygiène.  Manque de connaissance. Les connaissances requises :  Citer les indications des plâtres.  Indiquer brièvement le matériel utilisé.  Décrire les différents types de contention et les particularités de leur maniement.  Décrire le syndrome des loges et le syndrome de volkman.  Expliquer les complications du plâtre en donnant pour chacune d’elle, l’étiologie, les singes cliniques, les conséquences pour le patient et le traitement curatif.  Enumérer les actes de soins et de surveillance, effectuer par le patient pour optimiser l’efficacité du plâtre. I) - Principales indication des plâtres : 1) Plâtre de contention et d’immobilisation :  Immobilisation d’une fracture pendant le temps de consolidation après un traitement orthopédique ou en post-opératoire après une ostéosynthèse.  Mise au repos des ligaments ou des articulations après entorse ou luxation. 2) - Plâtre de maintien temporaire :  Fixation en bonne position d’une articulation douloureuse et déformée : dans les polyarthrites, les scolioses.  Mise au repos d’une articulation dans le processus infectieux (ostéomyélite).  Protection d’un pansement ou d’une greffe. II) - Réalisation d’un plâtre : 1) - Le plâtre : Il se présente sous forme de bandes en tissu sur lesquelles adhère le plâtre. Une fois trempé dans l’eau, il se transforme en gypse, devient malléable pendant quelques minutes et durci partiellement en une heure, mais il ne devient véritablement sec et résistant qu’après 48h. Des bandes existent en différentes largeurs en fonction de l’appareil à réaliser . 2) - La résine ou bande de synthèse : Elle se présente sous forme d’un support en fibres de verre sur lequel adhère une résine. Après 15 mn, la résine devient rigide et ne peut plus être modifiée. Elle est considérée solide après 1 heure et sèche après 4 h. Les avantages de la résine : résistance, légèreté, rapidité de séchage, lavable à l’eau au savon de couleur attractive, sont indéniable mais son coût reste encore élevé. 3) - Le jersey tubulaire : Il est indispensable pour éviter la prise de poils dans le plâtre ou la résine. Il constitue aussi un rembourrage et une protection de la peau. Il est toujours prévu d’une longueur supérieure à celle du plâtre, afin d’être retourné à ses deux extrémité et de constituer ainsi des bords non blessants. 4) - La confection : La réalisation d’un plâtre comprend plusieurs étapes qui, toutes, requièrent habileté et compétence. La peau est d’abord recouverte de jersey tubulaire, puis entourée d’ouate (coton cardé) qui permet de protéger les zones de compression. La presse de la bande de plâtre, trempée, puis essorée, s’effectue sans tension, pour ne pas créer de zone de friction. Le plâtre est ensuite modèle avec soin, pour être adapté au relief osseux. Enfin il est lisse avec la paume de la main, pour lui donner une certaine résistance et une esthétique convenable. 5) - Le séchage :  La résine sèche en 4h.  Le plâtre sèche en 48h.  Un plâtre encore humide se manipule avec la paume de la main et toujours en soutenant la totalité de sa largueur afin d’éviter les cassures ou les enfoncements .  Un plâtre encore humide doit être posé sur un plan dur et jamais sur le dossier d’une chaise ou le rebord d’une table .  Un plâtre doit sécher à l’air libre pour permettre l’évaporation naturelle de l’eau (pas de chaussettes, couvertures…). Il ne faut pas accélérer le séchage avec un sèche-cheveux, car le plâtre emmagasine la chaleur et des brûlures sont possibles.  Un plâtre sec est blanc ou de couleur pour la résine, légèrement brillant, lisse et résonne à la percussion.  Une fois sec, le plâtre peut être recouvert d’un verni incolore. Le plâtre (ou la résine) terminé doit répondre aux trois critères suivants :  Solidité ;  Immobilisation rigoureuse et fonctionnelle ;  Bonne tolérance. 6) - La fenêtre : Des fenêtres peuvent être découpées sur un plâtre sec à la scie oscillante. Elles vont permettre de surveiller une plaie opératoire , l’orifice d’un drain, ou décompresse une zone douloureuse. Il faut protéger les berges de la fenêtre, avec l’adhésif pour éviter son effritement. Le volet découpé peut être conservé et remis en place après chaque pansement pour éviter l’effet « venteuse » de la peau à travers les berges ainsi crées et protéger la plaie. Il ne faut pas couler de liquide sous le plâtre lors des pansements. Il est donc indispensable de bien, exprimer les compresses . 7) - La talonnette : Une talonnette peut être ajoutée au plâtre pour permettre la marche :  L’appui n’est autorisé qu’au séchage complet du plâtre.  La talonnette n’est jamais fixée sous le talon mais à l’aplomb du bord intérieur du tibia. 8) - L’ablation du plâtre : Elle s’effectue à l’aide d’une scie électrique oscillante et d’une paire de tenailles. Le plâtre est découpé en bivalve, en prenant soin d’éviter les parties saillantes. Le membre est retiré hors du plâtre avec délicatesse . Après cette opération, la peau est souvent craquelée, desquamante et sèche. Elle sera donc nettoyée avec douceur et enduite d’une crème grasse. III) - les complications liées aux plâtres : si la contention plâtrée est une méthode efficace et pratique de traitement de fractures, elle n’est pas sans danger et les accidents provoquée par les plâtres circulaires peuvent gravement entachés le pronostic fonctionnel d’un membre. 1) - Complications vasculaires : a) - Compression veineuse avec gène au retour veineux : - Signes cliniques : Œdème et cyanose des extrémités distales. - Prévention : Surélévation du membre plâtre. b) - Syndrome des loges : C’est une ischémie avec hyper pression tissulaire des loges musculaires de l’avant bras ou de jambe. L’œdème, l’hématome intramusculaire ou une contusion vasculaire (garrot interne) sont responsables de ce syndrome qui peut être majoré par un plâtre circulaire (garrot externe). - Signes cliniques :  Douleur très vive, sensation des brûlures et de tension cutanée du membre plâtre.  Douleur à la contraction volontaire des masses musculaires de la jambe ou de l’avant bras.  Impossibilité de mobilisation des doigts et des orteils.  Anesthésie sensitive motrice distale.  Pâleur et refroidissement des extrémités. - Traitement : C’est une urgence chirurgicale qui nécessite de lever l’hyper pression tissulaire des loges par une aponévroctomie de décharge. c) - Syndrome de Volkmann : C’est une nécrose ischémique avec rétraction et paralysie de certains groupes musculaires. Il est la conséquence d’un syndrome des loges non traité. - Signes cliniques :  Pâleur et refroidissement des extrémités.  Atteintes nerveuses et musculaires responsables d’attitudes vicieuses : - Au membre supérieur, atteinte des muscles de la loge de l’avant bras, càd, les muscles fléchisseurs du poignet et de la main, cette dernière étant en pronation fixée (main tombante) avec flexion des doigts (main en griffe). - Au membre inférieur, les troubles moteurs distaux sont fonction du territoire atteint (loge antéro – externe) ou (loge postérieure). Par exemple une rétraction du jambier antérieur entraîne une attitude vicieuse du pied en varus équin. - Traitement :  Ne jamais plâtrer le coude en hyper extension.  Fendre systématiquement le plâtre sur toute sa longueur pendant 48h à 72h.  Au premier signe de douleur, pratiquer l’ablation immédiate de plâtre. 2) - Compression cutanée : a) - Etiologies : Compression de la peau par le plâtre sur les parties saillantes. b) - Signes cliniques :  Douleur persistante en un point particulier.  Sensation de brûlure localisée.  Augmentation de la T° locale.  Lésion cutanée visible aux limites du plâtre, à type de phlyctènes. Il s’agit d’une lésion de friction ou de frottement.  Odeur malodorante du plâtre.  Changement de couleur du plâtre au point localisé de la douleur. c) - Siège : Le pouce et le 5éme doigt de la main, le coude, l’épaule, le sacrum, la crête iliaque, la tête de péroné, la crête tibiale, la malléole, le talon et le 1er et 5éme orteils. d) - Conséquence : Nécrose ischémique de la peau aboutissant à l’escarre.(lever la compression et traiter la lésion) e) - Traitement :  pour lever la compression uploads/Sante/ surveillance-d-x27-un-patient-porteur-d-x27-un-platre.pdf

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  • Publié le Jul 27, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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