~ 1 ~ APPORT DE LA KINESITHERAPIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS SOUFFRAN

~ 1 ~ APPORT DE LA KINESITHERAPIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS SOUFFRANT DE LA LOMBOSCIATIQUE COMMUNE « Cas spécifique du centre pour handicapés physiques SHIRIK LA UMOJA de Goma » Par LYABAHINDUKA KAZAMAHE Faustin Assistant 1 ISTM/GOMA B.P 176 GOMA INTRODUCTION La santé de l’homme dépend de certains facteurs décisifs reconnus depuis toujours notamment l’alimentation, l’exercice physique, l’eau, le soleil, l’abstinence toxique et le repos1. L’absence de ces facteurs oblige l’homme à recourir à tous les moyens de soins afin de prévenir, guérir ou soulager la souffrance liée aux maladies perturbatrices de cette dernière. L’une de maladies qui perturbent la santé de l’homme est la lombosciatique commune. D’après MALOINE, la lombosciatique commune est une affection qui se caractérise par une douleur ressentie dans la région lombaire (lombalgie) et qui descend suivant le trajet du nerf sciatique dans la membrane inferieur et ceci notamment dans la face postérieure2. Les causes de la lombosciatique sont variables et très souvent multiples parmi lesquelles nous citons :  Problèmes liés au bassin : sacro-iliaque (relation entre le bassin et le sacrum) ou symphyse pubienne (jonction du bassin antérieur)  Problèmes de l’hernie du disque intervertébral par exemple L4 – L5 ou L3 – L4  Discopathies : dégénérescence arthrosique du disque intervertébral  Infections  Scoliose : déviation latérale de la colonne vertébrale3 1 NSENGIYUNVA Martin : impact de la kinésithérapie dans la prise en charge de la lombosciatique commune, TFC, Inédit, ISTM/Goma 2007 2 MALOINE, vade-mecum de kiné-réduction, 5eme édition, paris 2005 3 http/www.sciencedirect.com : causes et conséquences de la lombosciatique commune ~ 2 ~ Les complications multiples notamment : les déformations dues à des positions ontologiques, parésie ou paralysie, l’importance fonctionnelle…entravent l’activité quotidienne du sujet avec des conséquences socio-économique importantes. En effet, la lombosciatique commune représentée en France est de 2,24 millions de consultations par an, en Ouganda elle est de 1,2 millions de consultations par an, en RD Congo elle est de 264 milles des consultations par an. Vu la fréquence de la lombosciatique commune et ses répercussions graves, l’apport de la kinésithérapie afin de bien prendre en charge les lombosciatiques nous a semblé nécessaire et opportun en vue de réduire l’ampleur de la lombosciatique commune et ses répercussions ultérieures sur le plan social, familial et économique. Notre préoccupation dans le présent article est de savoir si la kinésithérapie peut aider un patient présentant une lombosciatique commune et si le centre pour handicapés physiques est spécialisé pour la prise en charge de la lombosciatique commune. Pour répondre à ces préoccupations nous avons émis les hypothèses selon lesquelles le moyen efficace de traitement des patients souffrant de la lombosciatique commune serait la kinésithérapie ; le centre pour handicapés physiques serait spécialisé dans la prise en charge des patients souffrant de la lombosciatique commune du fait qu’il posséderait des matériels adéquats et un personnel soignant qualifié. Nous pensons que cette étude permettra au personnel soignant de prendre conscience de la contrainte de la prise en charge kinésithérapie pour l’efficacité de soins. Outre l’introduction et une brève conclusion, la matière de cette étude comprend deux points : le premier point expose la méthodologie utilisée. Le deuxième circonscrit la présentation et la discussion des résultats ; et le troisième point dégage les suggestions. I. METHODOLOGIE Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes servis d’abord de l’analyse documentaire qui nous a permis de consulter les dossiers complets des malades lombosciatiques enfin d’en tirer les informations nécessaires. Un dossier complet est celui qui comporte les éléments ci-après : âge, sexe, lieu de provenance, traitement prescrit, durée du traitement, matériels utilisés et évolution. ~ 3 ~ Enfin la méthode statistique nous a été utile en ce sens qu’elle nous a permis de traiter les données statistiques en dégageant les différents pourcentages suivant les variables retenus. II. PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSSION DES RESULTATS Cette partie expose les données et la discussion des résultats issus de l’analyse documentaire des cas consultés et soignés pour cause de lombosciatique commune au centre pour handicapés physiques « SHIRIKA LA UMOJA » de Goma de janvier à décembre 2008. Notre échantillon s’élève à 55 cas de lombosciatique commune avec comme variables : âge, sexe, provenance, traitement prescrit, durée du traitement, évolution, matériels et qualification du personnel. Nous avons aussi assisté à quelques séances de soins des patients lombosciatalgiques afin de compléter nos informations. Tableau I. La lombosciatique commune selon l’âge Tranche d’âge Effectif % 0 – 10 2 3.63 11 – 20 3 5.45 21 – 30 7 12.72 31 – 40 10 18.18 41 – 50 15 27.27 51 – 60 8 14.54 61 – 70 6 10.90 71 – 80 et plus 4 7.27 Total 55 100 Les données du tableau ci haut indiquent que la tranche d’âge la plus touchée par la lombosciatique commune est de 27.27% dont l’âge se situe entre 41 et 50 ans ; 18.18% entre 31 et 40 ans ; 14.54% entre 51 et 60 ans ; 12.72% entre 21 et 30 ans ; 10.90% entre 61 et 70 ans ; 7.27% entre 71 et 80 ans et plus et 3.63% entre 0 et 10 ans. ~ 4 ~ Notre étude a révélé que la majorité des patients souffrant de la lombosciatique commune qui sont venus en consultation se trouvent dans la tranche d’âge de 20 à 70 ans, c'est-à-dire les adultes ; 83.61%. D’après A. LAFFONT, « la lombosciatique commune est une maladie dont le maximum de fréquence est constaté vers la quarantaine d’âge »4, nous restons dans les mêmes convictions que A. LAFFONT car nous avons 27.27% des patients dont l’âge se situe entre 40 et 50 ans. Tableau II. La lombosciatique commune selon le sexe sexe effectif % Masculin 20 36.36 Féminin 35 63.63 Total 55 100 Il ressort du tableau ci-dessus que les patients de sexe féminin étaient les plus touchés par la lombosciatique commune que ceux de sexe masculin respectivement 63.63% et 36.36%. Selon F. DURIEUX, dans ses expériences « la prédominance pour le sexe masculin tient aux circonstances favorables que présente pour l’homme l’exercice d’une profession exigeant des efforts de soulèvement d’objets pesant et imposant des microtraumatismes de la charnière vertébrale lombo-sacrée ». Notre résultat s’éloigne de celui de F. DURIEUX du fait que la majorité des patients souffrant de la lombosciatique commune consultés et soignés au centre pour handicapés physiques est de sexe féminin soit à 63.63% contre 36.36% de sexe masculin. Ce résultat s’explique par le fait qu’actuellement les femmes exercent les mêmes professions que les hommes. 4 A. LAFFONT & F. DURIEUX : encyclopédie médicochirurgical/ Appareil locomoteur, tome 4, paris 1929 ~ 5 ~ Tableau III. La lombosciatique commune selon la provenance des malades Lieu de provenance Effectif % Commune de Goma 8 14.55 Commune de Karisimbi 15 27.27 Milieux environnant la ville 32 58.18 Total 55 100 Les résultats du tableau ci - haut renseignent que les milieux environnant la ville de Goma (territoire de Nyiragongo, Masisi, Rutshuru, Kalehe et Gisenyi au Rwanda) ont eu beaucoup de cas de lombosciatique commune, 32 patients soit 58.18% suivi de 15 cas soit 27.27% de la commune Karisimbi et enfin 8 cas soit 14.55% de la commune de Goma. Les milieux environnant la ville de Goma étaient les plus touchés par la lombosciatique commune soit 58.18% parce que cette couche de la population est exposée aux travaux lourds comme la manutention. Tableau IV. Temps mis pour commencer le traitement Temps (mois) Effectif % 1 mois 7 12.72 1 – 2 19 34.54 2 – 4 15 27.27 4 – 6 9 16.36 6 – 8 3 5.45 8 – 10 1 1.82 10 – 12 1 1.82 Total 55 100 Les données du tableau ci-dessus indiquent que 7 cas soit 12.72% ont commencé leur traitement de kinésithérapie avant un mois contre 48 cas soit 87.26% qui sont venus après un mois voire plus. Selon MALOINE, la kinésithérapie ne se conçoit pas en phase ~ 6 ~ aiguë mais plutôt elle comprend plusieurs étapes seront utilisées en fonction du contexte clinique et de l’évolution5. Après analyse des résultats de notre étude, nous restons dans les mêmes convictions que MALOINE parce que nous avons 7 cas soit 12.72% des patients qui se situent dans la tranche de moins d’un mois. Tableau V. Traitement ou conduite tenue face à la lombosciatique Traitement prescrit Effectif % Traitement médical 3 5.45 Traitement kiné-physiothérapeute 43 78.18 Traitement orthopédique 8 14.54 Traitement chirurgical 1 1.81 Total 55 100 Il ressort du tableau ci-dessus que le traitement kiné-physiothérapie est le plus fréquemment prescrit chez les malades lombosciatiques, avec 43 cas soit 78..18% suivi du traitement orthopédique avec 8 cas soit 14.54% ; 3 cas soit 5.45% du traitement médical. Est rare, le traitement chirurgical avec 1 cas soit 1.81%. La kiné-physiothérapie (le massage, la thermothérapie et exercices) prend une place importante. Cette façon du centre pour handicapés physiques de prendre en charge les malades lombosciatiques rencontre la recommandation de MALOINE qui préconise le massage antalgique et décontractant, la thermothérapie et les exercices uploads/Sante/apport-de-la-kinesitherapie.pdf

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  • Publié le Jui 16, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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