D R PAUL CARTON Ancien interne des Hôpitaux de Paris Ex-Médecin-Assistant à l'H

D R PAUL CARTON Ancien interne des Hôpitaux de Paris Ex-Médecin-Assistant à l'Hospice de Brévannes (S.-et-O.) La Cuisine Simple 3e édition PRIX : 20 FRANCS 27 J I B R A I R I E LE FRANÇOIS 91 BD STGERMAiN - PARIS. \ PARIS ul CARTON I ÎEVANNES j (Seine- et-Oise) 1931 Le Naturisme dans Sénèque. 1 volume,in-16, de 112 pages. 1922. Prix. 6 x > Traduit en portugais. L'Essentiel de la doctrine d'Hippocrate, extrait de ses œu- vres. 1 vol. in-16, de 106 pages. 1923. Prix.... 6 » Bienheureux ceux qui souffrent. 1 vol., in-16, de 81 pages. 1923. 2* édition. Prix 6 > Traduit en portugais et en anglais. La Synthèse libératrice naturiste. 1 brochure de 42 pages. 1925. 2^ édition. Prix. 4 » La Cuisine simple.1 vol. in-16,de 372 pages,2e édition,avec 850 recettes environ. 1925. Prix 18 » Traduit en portugais et en anglais. Enseignements naturistes, 1 vol., in-16, dé 381 pages. 1925. Première série. Prix 15 » Diagnostic et Conduite des tempéraments,1 vol.,grand in-8*, de 160 p. avec 67 gravures, 1926. Prix 50 » Enseignements et Traitements naturistes pratiques, 1 vol. in-16, de 392 pages, 1928. Deuxième série. Prix. 22 » L'Art Médical. L'individualisation des règles de santé. 1 vol. grand in-8°,de 330 p., avec 146 fig., 1930. Prix. 50 » Le diagnostic de la mentalité par l'écriture (extrait du livre l'Art Médical). Un vol. grand in-8° de 172 pages, avec 139 fig., 1930. Prix , 30 » Le faux naturisme de Jean-Jacques Rousseau, 1 vol., in-16, de 213 pages, 1931. Prix 16 » Tous droits de reproduction, adaptation et traduction réservés pour tous pays. Copyright by P. Carton, 1931. LA CUISINE SIMPLE CHAPITRE I L'alimentation saine est la condition prépondérante de la bonne santé Le programme de la santé. — On est le reflet de ce que l'on mange. — La santé et la sécurité au foyer familial dé- pendent en grande partie de la surveillance du régime et de la cuisine. — Les erreurs de jugement en alimentation. — Les vertus de la bonne hygiène alimentaire. — Les ido- les pharmaceutiques. — La santé parfaite est une œuvre de synthèse. Le programme de la santé. — La santé dépend de la façon dont on se plie aux lois naturelles qui rè- glent la vie de l'homme. Chaque catégorie d'êtres, en effet, ne se développe normalement qu'en trouvant certaines conditions de milieu et de nourriture bien déterminées. L'homme, qui est arrivé à améliorer une foule d'espèces végétales et animales, n'a pu ob- tenir ce résultat qu'en obéissant aux lois naturelles qui assurent la vitalité et la nutrition de ces espèces. Or, de même qu'il y a des procédés de culture spé- ciaux pour les végétaux (arbres fruitiers, légumes, céréales) et des modes de conduite précis pour l'éle- vage de chaque catégorie de bêtes (bœufs, lapins, volailles, abeilles, etc.), de même il existe des lois 8 LA CUISINE SIMPLE naturelles qui président au développement et au pro- grès de l'humanité. C'est pourquoi la santé durable ne peut être que la récompense d'efforts de soumission permanente aux diverses conditions d'hygiène naturelle et d'alimenta- tion physiologique qui entretiennent la vigueur des résistances organiques et des immunités naturelles chez l'homme. L'ensemble des lois de la santé forme une syn- thèse, c'est-à-dire un groupement harmonieux de rè- gles de conduite du corps, de la vitalité, de l'esprit et du tempérament individuel. La maladie n'apparaît que comme conséquence de violations répétées et accumulées des lois de la vie humaine. Les infections elles-mêmes ne se déclarent qu'à la faveur des abaissements de résistance du ter- rain organique, car les microbes sont toujours pré- sents autour de nous. Mais ils ne pullulent que sur les individus dont les humeurs viciées leur offrentun milieu de culture favorable. La viciation et l'intoxica- tion des humeurs sont à la base de tous les états mor- bides, aigus et chroniques. La pureté et la vigueur du sang, des plasmas et des organes dépendent uni- quement de la pureté des matériaux employés pour les constituer. C'est pourquoi il importe par-dessus tout, pour être bien portant, de suivre un régime pur et bien agencé, de respirer un air pur et ensoleillé, de prendrel'exercice physique nécessaire et d'éliminer régulièrement les déchets de la nutrition et les poi- sons du corps. La guérison de toutes les maladies ne peut donc être obtenue et surtout maintenue qu'en recherchant les fautes de régime et d'hygiène commisesjusqu'alors et qu'en établissant un programme de santé qui cor- L'ALIMENTATION SAINE 9 rige les erreurs antérieures et qui adapte chaque ma- lade aux meilleures conditions de vie de l'espèce et de son organisme individuel (1). On est le reflet de ce que l'on mange. — Parmi les facteurs matériels de la santé, le plus important est celui qui concerne les apports alimentaires desti- nés à réparer les pertes chimiques et vitales des tis- sus. Si l'on mange trop ou si l'on ne mange pas assez, si Ton se nourrit d'aliments trop toxiques ou si l'on néglige de consommer certains produits indispensa- bles, on finit par tomber malade ou par pléthore ou par dénutrition ou par intoxication ou par carence, mais toujours par cause alimentaire. Des désordres digestifs s'ensuivent d'abord (dyspepsie, dilatation d'estomac, congestion du foie, jaunisse, constipation, diarrhée, hémorroïdes), puis des troubles de l'état général et des émonctoires (migraines, faiblesse inci- tative,fièvre, état grippal,rhumes,angines, éruptions) qui préparent la venue des maladies déclarées. Donc, avant de subir les assauts d'une pneumonie ou d'une fièvre typhoïde ou d'une appendicite ou d'une scar- latine, etc., on reçoit d'abord des avertissements ré- pétés du côté des voies digestives et de l'état général, qui devraient donner l'éveil sur l'imperfection de la conduite alimentaire et hygiénique et inciter à la cor- riger, plutôt que de combattre aveuglément les bien- faisants symptômes avertisseurs, à l'aide de médica- ments qui ne font que masquer le mal, sans enlever ses causes. A côté de cela, il peut arriver que des individus restent en état de santé et même parviennent à un (1) Voir : P. CARTON. — L'Art médical. L'individuali- sation des règles de santé. 10 LA CUISINE SIMPLE âge très avancé tout en commettant les pires erreurs de régime alimentaire, de même que Ton peut obser- ver des gens qui vivent vieux et sans grandes mala- dies tout en se livrant à l'ivrognerie, mais ce sont là des cas exceptionnels de résistance. Ils tiennent à ce qu'il s'agit presque toujours de personnes particuliè- rement robustes, issues d'une lignée campagnarde récente qui peut momentanément faire les frais du surmenage digestif.Toutefois, même en pareil cas, le mal accompli n'en porte pas moins ses mauvais fruits. Au lieu de frapper l'individu, qui débordait de résis- tance, il atteint sa race et il la fait décliner et dégé- nérer. A la deuxième génération apparaissent les manifestations d'arthritisme digestif et humoral que nous venons de signaler et à la troisième, les affec- tions d'usure chronique accourent : insuffisances glandulaires et scléroses multiples (qui constituent l'essence de l'arthritisme invétéré), diabète, albumi- nurie, tuberculose, cancer, folie, idiotie.Et alors, une famille, solide au début, finit par s'éteindre dans la misère physiologique pour avoir, pendant deux ou trois générations, gaspillé ses réserves de vigueur, en abusant des boissons alcooliques ou encore des viandes, des poissons, des sucreries, de la cuisine forte, des aliments riches, des produits concentrés, dénaturés, frelatés et surexcitants. Le caractère lui-même est à la merci du régime. L'alcool rend fou. L'abus des boissons fermentées,du café, du thé, du sucre, du tabac, agite et déséquilibre. La viande en excès rend brutal et passionné. Au con- traire, la nourriture pure, douce et peu concentrée que fournit le régime végétarien favorise le rééqui- libre mental et l'harmonie du caractère. Le facteur alimentaire agit puissamment sur la L*ALIMENTATION SÀÎNÈ 11 mentalité des races humaines. Les peuples buveurs de bière, mangeurs de charcuterie et de condiments aigres sont lourds et brutaux. Les races latines bu- veuses de vin sont effervescentes. L'abus des fruits acides (oranges, citrons, tomates) et des condiments forts (ail, oignon, piment, vinaigre) crée des popula- tions irritables et farouches (Espagne). Les hom- mes qui ne vivent que de poissons et de graisses (Esquimaux) sont adipeux et arriérés. Les peuples très carnivores sont envahissants et égoïstes. Les populations végétariennes (agriculteurs, Hindous) sont stables, pacifiques et de bon esprit. Les peuples modernes vivent agités et sont victimes de folies révolutionnaires et guerrières par suite de la pro- gression insensée qui s'est accomplie depuis une centaine d'années dans la production et la consom- mation des aliments surexcitants : alcool, viande, sucre, thé, café, tabac. Si les hommes acceptaient de se nourrir, avec sagesse, d'aliments doux et purs, la bonne santé et la paix régneraient parmi les nations. La santé et la sécurité au foyer familial dé- pendent en grande partie de la surveillance du ré- gime et de la cuisine. — La discorde, les maladies, l'invalidité, la ruine s'installent au foyer des gens qui ne savent pas se nourrir correctement. Les ressour- ces employées àacheterdes denrées malsaines et coû- teuses s'épuisent vite. Des mets toxiques, des uploads/Sante/carton-cuisine-simple.pdf

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  • Publié le Sep 22, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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