LE LIVRE DES RESUMES DES JIFA 2014 / LE SUIVI DU PATIENT VASCULAIRE REMETTRE LA

LE LIVRE DES RESUMES DES JIFA 2014 / LE SUIVI DU PATIENT VASCULAIRE REMETTRE LA PAGE 1 en enlevant P ABRAHAM SVP REMETTRE PROGRAMME SEANCE 1/ LE MEDECIN VASCULAIRE ET LE TABAGISME SOUS L’EGIDE DU GROUPE DE RECHERCHE DE LA SFA Contexte : Malgré la politique anti-tabac menée en France et reposant essentiellement sur des hausses de prix successifs, la consommation du tabac est à la hausse, notamment chez les femmes. Selon les chiffres récents de l’INPES : Chez les 15-75 ans, la part de fumeur quotidien a augmenté de 2 points entre 2005 et 2010, passant de 27,3% à 29% 37,4% de fumeur chez les hommes et 30,2% chez les femmes, en hausse ; Chez les hommes la hausse concerne les 26-34 ans alors que chez les femmes, elle est particulièrement forte chez les 45-64 ans : + 7 points. Sans nous interroger sur les causes du manque de rigueur des décideurs politiques vis-à-vis du tabac, nous avons voulu préciser le rôle de notre société savante dans ce problème de santé publique majeur. Nos collègues cardiologues et pneumologues sont largement impliqués dans les campagnes de sevrage tabagique, mais on connaît moins les effets de la cigarette sur la veine, son contenu (l’hémostase en particulier) et son contenant (la paroi veineuse). Nous souhaitons informer les fumeurs, actifs, repentis ou futurs sur les effets – néfastes- du tabac sur leur circulation artérielle et veineuse et les possibilités du sevrage tabagique. PLACE DU TABAGISME DANS L’ INTERROGATOIRE EN PHLEBOLOGIE : ENQUETE DU GROUPE DE TRAVAIL SFA AUPRES DES MEDECINS VASCULAIRES LIBERAUX ET AUPRES DES MEDECINS DU TRAVAIL M.CAZAUBON, V. ARFI, E. PHAN CHAN THE et FA. ALLAERT Introduction Malgré la politique anti-tabac menée en France et reposant essentiellement sur des hausses de prix successifs, la consommation du tabac est à la hausse, notamment chez les femmes. Ainsi, au sein de la SFA nous avons donc formé un Groupe de Travail dédié au tabagisme. Dans le cadre des JIFA 2014, nous avons réalisé une étude d’observation sur » femmes, tabac et maladies veineuses « en médecine vasculaire et en médecine du travail. Les questionnaires médecins ont été réalisés par nos experts (MC, EPVT, FA.A et Ismail ELALAMY). Objectifs : 1. Définir les modalités de la prise en charge du tabagique et de l’aide au sevrage éventuellement proposé par le médecin vasculaire. 2. Apprécier la place du tabagisme dans l’interrogatoire des femmes dans le cadre de la médecine du travail et renseigner sur leurs habitudes vis-à-vis de la cigarette, du cigare, de la cigarette électronique et aussi du cannabis. 3. Comparer les résultats issus des patientes vues en médecine vasculaire et dans le cadre de la médecine du travail 4. Préciser l’opinion des femmes sur le rôle du tabagisme dans les maladies veineuses et sur d’autres facteurs de risque « environnementaux « comme le stress en particulier. Méthodologie. Un questionnaire a été adressé aux médecins vasculaires de la SFA au cours du mois de juin. 44 ont répondu. Un autre questionnaire était proposé aux femmes reçues en médecine du travail dans 12 centres. La période d’inclusion allait du 31 juin au 15 septembre 2013. Le seul critère d’exclusion était représenté par les difficultés de comprendre correctement la langue française. Ce questionnaire était composé de questions en rapport avec l’existence éventuelle d’une maladie veineuse, leurs habitudes vis-à-vis du tabagisme (cigarette ou autre). Résultats 1/ Questionnaire médecin vasculaire Tous les médecins –sauf un – interrogent leurs patientes sur leur habitude tabagique, y compris le nombre de cigarette par jour (sauf 2) et depuis combien de temps (sauf 3).Dans le contexte de maladie thromboembolique veineuse (MTEV), 76,7% conseillent d’arrêter de fumer, 42% dirigent la patiente vers un tabacologue, et seulement 4,6% prescrivent directement un substitut nicotinique. En ce qui concerne le stress, 37% le considèrent comme un facteur de risque de la MTEV. 2/ Questionnaire auprès des femmes en médecine du travail Trois cent trois patientes ont été incluses. Soixante-dix pour cent avaient plus de 30 ans. 75,4% avaient fumé une cigarette au moins une fois dans leur vie et à la date de la visite, 32,2% étaient fumeuses. Il n’y a pas de différence significative entre les différentes tranches d’âge et la consommation de tabac ou d’autres substances inhalées. En ce qui concerne la cigarette électronique, 20 l’ont essayée (sur 300) et seulement 5 tous les jours, avec des doses de nicotine faible (<8 mg/ml) ou moyenne (<20 mg/ml) pour la plupart d’entre elles. Il n’y a pas de différence significative en fonction de l’âge des femmes interrogées et le recours à la cigarette électronique, mais l’échantillon est trop faible (n=20) pour envisager un lien entre l’âge et le taux de nicotine de la cigarette électronique choisie. Le tabagisme est incriminé comme facteur de risque de MTEV par 81,5% des femmes. Parmi les autres facteurs on retrouve : l’obésité : 80% des réponses, le stress (60%), la pilule oestro-progestative (28,6%), le cholestérol (14,3%) et l’hérédité (10,7%). Conclusion Que le tabac soit un facteur de risque de MTEV confirmé, ou non confirmé ou en attente de confirmation, il est néfaste pour le système cardio-vasculaire. La visite de la femme en phlébologie ou dans le cadre de la médecine du travail est un excellent prétexte pour initier un sevrage tabagique. La cigarette électronique va peut –être favoriser ce sevrage mais nous avons surement besoin de résultats à long terme pour en juger. Le recours au tabacologue est certainement à envisager quand le simple conseil « ne fumez plus « est insuffisant. Le stress – par ailleurs certainement lié à la consommation de cigarettes- doit aussi être pris en compte et des études ultérieures confirmeront ou non son rôle de facteur favorisant la MTEV. Quant à l’information des femmes jeunes sur les maladies veineuses, cette étude montre que nous avons un grand rôle à y jouer. Longue vie aux collaborations médecins vasculaires- médecins du travail et hémostasiens, tabacologues et psychothérapeutes ! Ont participé à la rédaction du questionnaire femmes au travail et à sa diffusion : Dr Emile PHAN VAN THE, Dr Anne STOLTZ, Dr Anne LANG, Dr Michèle CAZAUBON A participé à sa diffusion via le site internet : Dr Paul DEPEZEVILLE (Site ISTNF) Ont répondu et accepté que leurs noms soient publiés : Les Dr MO.BLESCH (Alpha Santé, Mont St Martin), Sylvie. GOGEON (La Rochelle), Didier GAUTRAND (Amétra, Antibes). Remerciements au Pr Bertrand DAUTZENBERG pour ses conseils concernant la partie « cigarette électronique ou e-cigarette » des questionnaires. TABAC ET PILULE : UNE ASSOCIATION CLASSIQUE MAIS A RISQUE THROMBOTIQUE ELALAMY I, GEROTZIAFAS G, GKALEA V. Service d’Hématologie Biologique. Hôpital Tenon (HUEP) UPMC Paris. En France, en 2012, les maladies cardio-vasculaires sont devenues la première cause de mortalité féminine : 12% des décès chez les femmes de moins de 50 ans contre 4% en 1995. Près de 40% des femmes qui prennent une contraception orale fument alors qu’aux USA, seulement 25% des femmes âgées de 35 à 45 ans qui prennent la pilule fument (1). Lorsqu’elles sont informées des risques liés à cette association « pilule et tabac », les femmes choisissent souvent d'arrêter la pilule (1). La contraception oestroprogestative majore à la fois le risque thrombotique veineux et artériel. Cette association a de multiples conséquences avec un effet athérogène, une majoration de la réactivité plaquettaire, un effet pro-inflammatoire avec une augmentation du fibrinogène ou une hyperleucocytose et responsable d’une hypofibrinolyse (1). L'étude MEGA a ainsi montré que les femmes fumeuses qui prenaient la pilule avaient un risque de thrombose 9 fois plus élevé et 20 fois plus élevé d'accident cardiovasculaire que les femmes non fumeuses ne prenant pas la pilule (2). Le risque d'accident vasculaire cérébral est significativement accru chez les femmes qui fument et qui prennent une contraception oestroprogestative (OR 7,20) comparativement aux femmes qui ne fument pas (3,4). Cet effet prothrombotique est synergique car le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 11 en cas de tabagisme isolé et par 87 en cas d'association tabac (>10 cigarettes par jour) plus pilule (3,4). L’association au tabac n’est donc pas anodine chez certains profils de patientes : âgée de plus de 35 ans, sédentaire, en surpoids et/ou ayant une comorbidité cardiovasculaire. Le risque absolu de mort par maladie cardio-vasculaire chez les fumeuses qui ont entre 15 et 34 ans est de 3,3 pour 100 000 et il passe à 29,4 pour 100 000 chez les fumeuses qui ont entre 35 et 44 ans (5). L’intensité du tabagisme est aussi à considérer puisque pour la survenue d’un premier infarctus du myocarde non fatal chez les femmes de moins de 45 ans prenant une contraception orale, l’OR passe de 1,0 chez les femmes qui ne fument pas à 2,5 chez les femmes fumant plus de 25 cigarettes par jour (5,6). Le risque relatif de décès est multiplié par 5 chez les utilisatrices de contraception oestroprogestative âgées de plus de 30 ans et par 8 chez les plus de 40 ans qui fument par rapport aux non fumeuses (1,6). Le tabagisme modifie le métabolisme de l'éthinylestradiol avec une augmentation de uploads/Sante/le-livre-des-resumes-des-jifa-2014v2.pdf

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  • Publié le Jul 23, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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