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Photographie ci-contre : © Antonio Vallardi Editore Illustration de couverture : © Ryo Takemasa LE RÉGIME DE LONGÉVITÉ Ce que vous mangez peut-il déterminer la durée et la qualité de votre vie ? La réponse est oui. Mais un oui cliniquement prouvé. Près de trente années de recherche sur les liens entre la nutrition, les gènes, le vieillissement et les maladies ont permis au professeur Valter Longo d’élaborer une stratégie unique pour avancer dans l’âge en bonne santé. Comment ? En adoptant au quotidien son régime de longévité et en pratiquant trois à quatre fois par an une Fasting-Mimicking Diet (FMD) – une diète qui imite les effets du jeûne – cinq jours durant. Grâce à la FMD, vous tirerez tous les bénéfices du jeûne sans en subir les inconvénients (la faim, le manque d’énergie, les difficultés d’endormissement…). Valter Longo a formulé le régime de longévité et la Fasting-Mimicking Diet après avoir mené, aux États-Unis et en Europe, de nombreuses études expérimentales aux résultats remarquables : la FMD active la production de cellules souches, régénère et rajeunit les cellules et les organes. Elle limite ainsi l’apparition de maladies (cardiovasculaires, neurodégénératives, inflammatoires, auto-immunes), mais aussi les risques de cancer, diabète, ou concourt à les enrayer, voire à les faire régresser. En résumé, elle réveille la capacité assoupie qu’a l’organisme de s’autosoigner et déclenche un “rajeunissement de l’intérieur”. Conséquences de cette stratégie combinée : une perte de poids et une réduction du tour de taille ; un allongement significatif de la durée de vie ; une prévention de la perte de masse musculaire et osseuse ; une protection contre les maladies. De quoi vivre sainement, longtemps et… pleinement ! Valter Longo dirige l’Institut de la longévité de l’université de Californie du Sud (Los Angeles) et le programme Oncologie & longévité à l’Institut Firc d’oncologie moléculaire (Ifom, Milan), qui compte parmi les meilleurs organismes de recherche européens sur le cancer. Il s’est fait internationalement connaître par ses travaux sur le jeûne, en montrant ses effets bénéfiques dans le traitement du cancer. Avertissement Cet ouvrage ne saurait se substituer aux conseils et recommandations des médecins. Il revient au lecteur de consulter un professionnel pour toute question relative à sa santé et de prêter une attention particulière à tout symptôme nécessitant un diagnostic médical. Ce livre ne doit en aucun cas être utilisé pour modifier de sa propre initiative la thérapie prescrite par le médecin. La responsabilité de l’auteur et de l’éditeur ne saurait être engagée si quelque personne ou groupe, considérant avoir agi sur la base des informations contenues dans ce volume, déclarait avoir subi des dommages de type corporel, moral, ou matériel. Titre original : La dieta della longevità © Antonio Vallardi Editore, Milan, 2016 Édition française actualisée, 2017 © ACTES SUD, 2018 pour la présente édition ISBN 978-2-330-10490-0 Valter Longo LE RÉGIME DE LONGÉVITÉ essai traduit de l’italien par Yseult Pelloso ACTES SUD À Angelina, ma mère, Carmelo, mon père, Claudio et Patrizia, mon frère et ma sœur. À ceux qui sont en quête de solutions, de connaissance et d’espoir. AVANT-PROPOS Les secrets de la longévité ont toujours fasciné. Quelle civilisation n’a pas mythifié l’éternelle jeunesse, la fontaine de vie et les cures de jouvence ? Je me souviens d’en avoir rêvé, adolescent, tout comme je rêvais d’être une rock star. J’étais sûr de devenir musicien professionnel mais, aussi grisante que soit une carrière de rocker, ma passion pour les mystères de la longévité et l’intuition qu’ils pouvaient révolutionner la médecine grandissaient. Dès ma deuxième année d’université, j’ai décidé de mettre la musique de côté, et je me suis consacré à la science afin d’étudier les processus du vieillissement. Trois décennies plus tard, si je joue encore de la guitare, je suis avant tout en charge de l’Institut de la longévité de l’université de Californie du Sud (USC), à Los Angeles, et du programme Oncologie & longévité de l’Institut Firc d’oncologie moléculaire (Ifom), à Milan, où j’associe études sur les centenaires, études épidémiologiques sur diverses populations, mais aussi recherches fondamentales et essais cliniques. Mon but : trouver le moyen d’aider les gens à profiter d’une longue vie. Mais ce n’est pas seulement l’idée de vivre plus longtemps qui m’a inspiré ; c’est celle de vivre plus longtemps en bonne santé, celle de rester jeune et alerte passé l’âge convenu de l’espérance de vie. Dans cette perspective, mes laboratoires ont pendant des dizaines d’années étudié les organismes cellulaires, les animaux et les êtres humains, avec en ligne de mire l’optimisation de leurs fonctions – notamment leur faculté d’apprentissage et de mémorisation, leur condition physique – ainsi que la prévention et le traitement des maladies susceptibles de les atteindre, tout particulièrement le cancer, le diabète, les pathologies cardiovasculaires, auto-immunes ou neurodégénératives. Contrairement à l’idée qu’en vivant plus longtemps nous ne faisons que prolonger nos “années de maladie”, nos données indiquent qu’en comprenant comment le corps humain fonctionne quand il est jeune nous pouvons continuer à être parfaitement “fonctionnels” après quatre-vingt-dix ou cent ans. Le meilleur moyen d’y parvenir est d’exploiter la capacité innée de notre corps à régénérer ses cellules et, au bout du compte, ses organes. Malheureusement, les régimes alimentaires actuels et la consommation effrénée de nourriture qui caractérise tellement de pays industrialisés neutralisent ces mécanismes, nous laissant prématurément vulnérables à la maladie et à la dégénérescence – et ce dès la trentaine ou la quarantaine. Mes trente années de recherche m’ont cependant fait découvrir que ces mécanismes peuvent être réactivés assez facilement. La difficulté a été de trouver un procédé sûr et que tout un chacun pouvait mettre en œuvre. Mais revenons un peu en arrière. J’avais seize ans quand je quittai Gênes pour rejoindre l’Amérique. Je suis né dans cette ville et j’y ai grandi, tout en passant mes étés en Calabre, la région qui dessine la pointe de la botte italienne et dont mes parents sont originaires. Mes désirs de célébrité et de fortune en bandoulière, je suis parti vivre à Chicago auprès d’une de mes tantes, pour y poursuivre mes études de musique. J’y ai découvert sa formidable scène musicale et quelques-uns des plus beaux blues du pays… en même temps que le régime alimentaire des Américains. Les cuisines des deux régions d’Italie qui m’avaient vu grandir étant parmi les plus saines du monde, je fus éberlué par les portions gigantesques de nourriture, les quantités de viande et de fromage servies à presque tous les repas, et par la mise à disposition permanente de casse-croûte et de boissons sucrées. L’autre surprise fut de m’apercevoir qu’à Chicago, les membres de ma famille souffraient de diabète, de maladies cardiaques et d’autres maux que personne, parmi les miens, ne développait en Italie. À l’époque, je n’y pensais guère, mais plus tard cette réalité m’a incité et aidé à consolider mes hypothèses sur l’alimentation, les maladies et la longévité. Quelques années plus tard, alors que j’entrais à l’université du Texas du Nord pour parfaire mon éducation musicale, ma fascination pour le vieillissement a pris le dessus. Tous mes amis, ceux proches de la trentaine ou ceux qui l’avaient dépassée, se plaignaient de vieillir. Toutefois, autre chose m’obnubilait, qui n’attendait qu’une occasion pour me pousser dans une nouvelle direction. Peut-être était-ce lié à la mort de mon grand-père – car j’étais alors à son chevet. Quoi qu’il en soit, j’ai su dès ma deuxième année d’université que je souhaitais comprendre ce qui permet de rester jeune et consacrer ma vie à cette recherche. J’ai donc rejoint le département de biochimie et me suis mis à étudier le vieillissement. Quatre ans plus tard, j’intégrais l’un des meilleurs programmes de biologie du vieillissement, l’école doctorale (PhD) de pathologie de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), ainsi que le laboratoire de Roy Walford. On connaît la suite. Depuis plus de trente ans, je poursuis des recherches sur la longévité en bonne santé, et j’étudie les liens entre la nutrition et les gènes qui régulent la protection des cellules et leur régénération. Le Régime de longévité fait le bilan de ce que j’ai appris et propose un programme simple que chacun peut suivre au quotidien : un régime nutritionnel qu’il convient d’interrompre deux à douze fois par an (selon votre état de santé) pour pratiquer une diète que j’ai mise au point et qui imite les effets du jeûne tout en préservant de la faim : la Fasting-Mimicking Diet (FMD). J’ai découvert qu’en combinant ces deux phases on peut protéger, régénérer et rajeunir le corps, et, au bout du compte, se maintenir plus longtemps jeunes et en bonne santé. Ce programme peut être adopté aussi bien par des personnes relativement jeunes qui souhaiteraient retarder leur vieillissement et se prémunir des maladies que par des personnes plus âgées qui aimeraient retrouver une meilleure condition physique. Dans des études cliniques de courte durée, il a été démontré que la FMD stimule la perte de graisse abdominale tout en préservant la masse musculaire et osseuse. Ces bienfaits sont obtenus en déclenchant la remarquable capacité du corps humain à activer ses uploads/Sante/le-regime-de-longevite-valter-longo.pdf
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- Publié le Mar 12, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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