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Retrouver ce titre sur Numilog.com L E F E U D U S O L E I L Retrouver ce titre sur Numilog.com Retrouver ce titre sur Numilog.com R O B E R T A M A D O U L E F E U D U S O L E I L Entretien sur l'alchimie a v e c E u g è n e C a n s e l i e t J e a n - J a c q u e s P a u v e r t Retrouver ce titre sur Numilog.com © S o c i é t é N o u v e l l e d e s Éditions Jean-Jacques Pauvert, 1 9 7 8 Retrouver ce titre sur Numilog.com Il s'agit ici d'un entretien réel avec u n alchimiste praticien sur une alchimie véri- table. La ligne du dialogue, assez ondulée, parfois rebroussée, et l'enchaînement, souvent libre, des questions, des réponses et des répliques n'ont pas été modifiés. C'était le seul m o y e n d'insinuer le visage de l'artiste ainsi que celui de son maître Fulcanelli, et la nature d'un Art, énig- matiques celui-ci par définition et ceux- là par construction, dont il semble que tant ne fut jamais dit si simplement. R. A. Retrouver ce titre sur Numilog.com Retrouver ce titre sur Numilog.com I R. A . Avant m ê m e l'ouverture, et pour donner le ton, voici, à v o u s soumettre, une phrase d e Michel Butor. Butor s'est intéressé pour l'alchimie et non pas seulement d'une manière spéculative (quoi- qu'il opère sans fourneau). U n e exégète britanni- que d e Butor, Jennifer Waelti-Walters, a montré q u e le Portrait d e l'artiste e n jeune singe (où nous retrouvâmes, cher Eugène Canseliet, nos c o m p a - g n o n s d'antan, Henri Hunwald, le médecin, et Alexander v o n Bernus, le châtelain-droguiste, disciple d e Rudolf Steiner) est un livre initiatique au sens — précisément — alchimique d u terme. Elle décrit, sur le motif, les étapes qu'a franchies le jeune Butor, guidé par la méthode d e s alchi- mistes, jusqu'à la descente aux enfers qui m è n e à l'illumination. A propos d e quoi, d'ailleurs, Jenni- fer Waelti-Walters s'aide d e Mircea Eliade... Retrouver ce titre sur Numilog.com E. C . A v e c raison. R . A . Oui, m a i s aussi d e Bachelard et d e Jung, c e qui est m o i n s heureux. E. C . 0 c o m b i e n ! R. A . N o u s y reviendrons. M a i s revenons d'abord à M i c h e l Butor afin d e prendre le ton. Butor a d o n c écrit, au cours d'un article dans Critique sur « le langage d e l'alchimie », ceci : « L e lecteur, qui veut comprendre l'emploi d'un seul m o t dans u n passage précis, n e peut y parvenir qu'en reconsti- tuant peu à peu une architecture mentale ancienne. Il oblige ainsi au réveil d e s régions d e conscience obscurcies. » N'est-ce pas u n appel à méditer sur les symboles, qui habilite le s y m b o l i s m e , et la méditation corrélative, pour saisir l'alchimie : dis- cours anti-discours sur une science anti-science? E n ouverture, maintenant, voici d o n c u n s y m - bole (voir fig. 1 ) : Retrouver ce titre sur Numilog.com E. C . C'est très visiblement le s y m b o l e d u mercure (il n e s'agit pas ici d u métal, m a i s d e cette réalité différente et spécifique que les alchimistes n o m - ment « mercure »). C'est la présentation d'un œ u f aussi, le rappel d e l'œuf philosophai. C'est le mercure a u sein d e l'œuf, et cet œ u f est d e sable, dirait-on, d u point d e v u e d e l'héraldique, c'est-à- dire u n œ u f noir... R . A . Couleur d e la zibeline... E. C . Oui. M a i s quoique ce dessin, c e frontispice, m e parle m o i n s qu'une authentique gravure d'alchi- m i e s e rapportant davantage à la pratique, il est b o n q u e v o u s e n remémoriez le sens que son auteur lui donnait et qui aidera à cerner la théorie, selon, je pense, votre dessein initial. R. A . John De e , a u xvi" siècle anglais, a c o m p o s é c e symbole, l'a expliqué dans u n livre e n 1 5 6 4 et les a n o m m é s : M o n a d e hiéroglyphique; il exprime, e n effet, sous la forme d'un hiéroglyphe, l'unité Retrouver ce titre sur Numilog.com sous-jacente à l'univers, et les modalités d u rap- port d e l'un a u multiple. Regardons. Tout d é p e n d d u cercle et de la ligne droite — lesquels sont issus d u point. Tout a d o n c c o m - m e n c é par le point, la m o n a d e . L e point d e m e u r e au centre d e chaque chose. D e m ê m e , la terre, que le point s y m b o l i s e aussi, est le centre d u m o n d e : autour d'elle tournent le soleil (symbolisé par le cercle), la lune (symbolisée par le croissant) et les autres planètes. S i les s y m b o l e s respectifs d u soleil et d e la lune interfèrent, c'est q u e c e s d e u x astres sont conjoints afin d'engendrer. Ils reposent sur u n e croix rectiligne qui figure le ternaire (un point et d e u x lignes) et le quaternaire (quatre lignes droites). M a i s la croix signifie aussi l'octonaire e n référence a u x huit bords d e la croix; et le septé- naire, à cause d e s d e u x droites, d u point qui leur est c o m m u n et d e s quatre droites qui divergent d e c e point e n symbolisant les quatre éléments. A u pied d e la croix, le signe astrologique d u Bélier indique q u e le feu est nécessaire pour pratiquer la M o n a d e . C o m m e tous les s y m b o l e s planétaires peuvent s'analyser e n pièces qui correspondent aux s y m b o l e s d u soleil, d e la lune, d e s éléments et d u Bélier, o n peut tenir q u e toutes les planètes sont elles aussi présentes dans l'hiéroglyphe. Ainsi l'œuf contient tout e n vérité, et cet hiéroglyphe dit Retrouver ce titre sur Numilog.com e n m ê m e t e m p s l'univers entier et le m o y e n d e réaliser l'expérience gnostique d e la régénération, qui est connaissance d u centre, remontée vers l'un, vers Dieu, métamorphose. Pourquoi pas « trans- mutation » ? La théorie qu'implique la M o n a d e hiérogly- phique d e John D e e est universelle. M a i s sa forme particulière, o u plutôt la personnalité d e s o n au- teur, confirme cette valeur, non seulement a u plan d e la discipline hermétique, m a i s au plan géné- ral o ù il s'avère que cette discipline s'étend. Car John D e e fut sans doute u n m a g e élisabéthain, contemporain et collègue d e s Ficin, d e s Pic d e la Mirandole, d e s Corneille Agrippa sur le Continent, partie aux origines d e la Rose-Croix. M a i s il est, si j'ose dire, plus q u e magicien : savant respecté, théologien, géographe, archéologue, amateur et écrivain d e beaux-arts. C'est pourquoi il fut grand connaisseur d'alchimie, et pourquoi sa M o n a d e surplombe et rayonne. C o m m e surplombe et rayonne l'alchimiste. C o m m e l'alchimie. L'alchimie, constate R e n é Alleau, est « une synthèse d u savoir ésotérique » — qui est, n'est-ce pas, une synthèse d u savoir, absolument. E. C . C'est vrai. C o m m e n t , au reste, ne m'accor- Retrouver ce titre sur Numilog.com derais-je uploads/Societe et culture/ alchimie.pdf

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