Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social Jésus-Christ, Maître et Roi !

Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social Jésus-Christ, Maître et Roi ! Introduction La Semaine Catholique, du début de 1926, organisée par la « Ligue Apostolique », nous a confié un désir : celui de posséder un Catéchisme exposant le fait et la nature de la Royauté de Jésus-Christ. C'est pour répondre à ce désir que paraissent les pages que nous livrons au public, sous le titre de Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social. - Jésus-Christ, Maître et Roi ! Nous disons : Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social. Sous prétexte de suivre les seules lumières de la conscience, on a pris l'habitude d'abandonner à la libre disposition de celle-ci l'accomplissement de tous les devoirs. Les droits de la vérité, et spécialement ceux de la Vérité Suprême sont foulés aux pieds. Notre Catéchisme demande un grand acte de Foi : l'acte de Foi en Dieu et en Jésus-Christ, intervenant par l'autorité, comme ils interviennent par leur action créatrice, dans toute Société. Les Peuples doivent savoir que dans tous les rapports d'homme à homme, de Société à Société, de pays à pays, et dans tout ce qui constitue l'intime d'une nation, ils dépendent de Dieu et de Jésus-Christ. Sur ce point, comme sur celui de l'existence même de Dieu, il faut que chacun s'incline, en redisant de toute son âme : « Credo », je crois ! Dieu a béni notre travail : en moins de six mois, grâce à la propagande que se sont imposée nos zélateurs, nous avons pû écouler notre première édition et nous voici parvenus au tirage de notre vingtième mille. Première leçon - Le souverain domaine de Dieu sur toute société Première question - Récitez les premiers articles du Symbole des Apôtres ? Réponse - Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du Ciel et de la terre, et en Jésus-Christ son Fils unique, Notre Seigneur. Deuxième question - Comment s'exprime la Sainte Église sur ce point, dans le Credo de la Messe ? Réponse - Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, qui a créé le Ciel et la terre, les choses visibles et invisibles. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique du Père. Troisième question - Qu'entendez-vous par ces paroles : Créateur du Ciel et de la Terre, des choses visibles et invisibles ? Réponse - J'entends par là que tout ce qui existe en dehors de Dieu, a été fait par Dieu, que toutes les choses visibles et invisibles ont été créées par Lui. Quatrième question - Quelle différence mettez-vous entre les choses visibles et invisibles ? Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social - Père A. Philippe CSSR http://www.civitas-institut.com 1 Réponse - Il y a des choses qui tombent sous le sens de la vue, de l'ouïe ou sous les autres sens, que l'on peut palper en quelque sorte : ce sont les choses visibles. A côté de cela, il y a des choses qui existent réellement, dont on peut s'apercevoir, mais qui ne sont pas perceptibles aux sens. Cinquième question - Énumérez quelques exemples des choses invisibles ? Réponse - Par exemple, sont invisibles : les anges, l'âme humaine, la pensée humaine, le vouloir humain, la puissance et l'autorité humaines. Sixième question - La Société des hommes, n' est-elle pas une chose invisible ? Réponse - Elle n'est pas visible en ce sens qu'on ne peut pas la toucher du doigt, mais elle est parfaitement perceptible, en ce sens qu'on peut percevoir son existence. Ainsi l'on voit très bien et l'on se rend compte que telle nation est distincte d'une autre nation, que telle Société publique ou privée est distincte de toute autre Société. Septième question - La Société considérée dans ce qu'elle a de visible et dans ce qu'elle a d'invisible, est-elle une créature ? Réponse - Oui, et lorsque dans mon « Credo » je dis je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du Ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles, je professe solennellement que toute Société, tout aussi bien que l'homme, a été créée par Dieu, et, par conséquent, dépend de Lui, d'une dépendance absolue. Cette doctrine s'applique à toute Société, qu'il s'agisse d'une société naturelle, c'est-à-dire imposée par la nature de l'homme, ou d'une société libre, c'est-à-dire fondée par la volonté humaine. Huitième question - Pourriez-vous donner quelques preuves de la condition créée de la Société ? Réponse - Outre le témoignage de Dieu et du Saint Esprit dans les Écritures, outre le témoignage de la Sainte Église, nous pouvons apporter des preuves de raison. Toute Société est composée d'hommes. Tout homme est une créature. Dès lors, les rapports des hommes entre eux sont chose créée. Bien plus, toute Société, comme toute Nation, constitue une réalité vraiment existante. Cette réalité est un tout moral, qui existe véritablement en dehors de Dieu. Dès lors qu'elle n'est pas Dieu, elle a été créée par Dieu, dont elle ne peut pas ne pas dépendre d'une manière souveraine, comme toute créature dépend du Créateur. Il est une autre vérité fondamentale. Non seulement l'homme dépend de Dieu parce qu'il est créature ; il dépend encore de Lui parce que Dieu est sa fin suprême et dernière. Il est de toute évidence que le but final de toute chose créée c'est Dieu. Plus particulièrement, Dieu est le but final, suprême et infini de toute créature intelligente. L'homme est fait pour aboutir à Dieu. Il doit comprendre qu'il est créé dans ce but et il doit vouloir l'atteindre. Or, Dieu a placé l'homme dans des conditions telles, qu'il ne peut pas ne pas vivre en Société. Donc, en tant qu'être social, l'homme doit avoir comme but final et suprême Dieu. Soutenir le contraire serait affirmer que l'homme trouve la fin de la Société dans la Société elle-même, ce qui constituerait une idolâtrie. Mais, les sociétés comme telles, ne passent pas à l'Eternité. II est manifeste qu'elles trouvent leur fin dernière dans le fait que l'intelligence et la volonté des individus vont à Dieu dans et par les sociétés. Catéchisme des Droits Divins dans l'Ordre Social - Père A. Philippe CSSR http://www.civitas-institut.com 2 Deuxième leçon - Conséquences nécessaires de la condition de créature qui est essentielle à toute société Première question - Quelle est la conséquence immédiate de la condition créée de toute Société ? Réponse - La première conséquence est la dépendance nécessaire, absolue, complète, de toute société et de tout ordre social établi, comme de tout ordre social possible, à l'égard de Dieu. Deuxième question - Je ne comprends pas la dépendance d'un organisme social à l'égard de Dieu. L'organisme social n'est pas doué de conscience. A l'individu seul il appartient de comprendre son devoir moral et de l'accomplir. Réponse - Dans les considérations que vous venez de faire il y a une regrettable confusion. D'abord la création et la dépendance qui en découle pour toute société, ne résultent pas du fait que l'homme est doué de conscience, mais du fait que l'homme a reçu de Dieu l'être et l'existence. Etre créé ne dépend pas de lui ; qu'il le veuille ou non il est créature. Ainsi en est-il de toute société. II ne dépend pas d'elle d'être ou de ne pas être créée ; la condition de créature appartient à son essence même. Qui plus est, toute société représente une collectivité intelligente. Cette collectivité a comme obligation première de comprendre ce qui lui est essentiel. Elle doit connaître les devoirs primordiaux attachés à sa condition d'être. Or, la première vérité dont dépendent toutes les autres, et qui dicte à la créature ses obligations, est celle du Souverain Domaine de Dieu sur toute créature et la dépendance absolue de toute créature vis-à-vis de Lui. Une collectivité qui, comme telle, ne serait pas convaincue de cette vérité, manquerait à la plus stricte de ses obligations ; elle s'égarerait infailliblement. II est donc strictement nécessaire que tout Etat, toute Nation, en un mot, toute Société, soit vis-à-vis de Dieu absolument soumise. Ainsi se trouve affirmée cette obligation d'Ordre Social, autant par la conscience collective, que par la conscience individuelle. Troisième question - N'y a-t-il pas d'autres conséquences de la condition de créature qui est le propre de toute Société ? Réponse - Une autre conséquence c'est que toute Société dépend de Dieu dans sa constitution intime. Nous voulons dire par là, que tout ce qui contribue à former une société doit être imprégné de Dieu. Nous nous expliquons. Dans toute société se trouvent l'union des volontés, des moyens adaptés, un but à atteindre. Dans chacun de ces éléments la Société dépend de Dieu, parce que créature. La conséquence strictement logique est tout indiquée. Quand une société se constitue, elle doit envisager son but sous l'angle de la fin suprême et dernière : Dieu. L'union des volontés doit être faite sous la dépendance pratique de Dieu. Les moyens adaptés doivent être conformes aux exigences de la Loi Eternelle. Ainsi, quand un Etat se constitue, il a comme premier devoir de mettre à la base de uploads/Societe et culture/ catechisme-des-droits-divins-dans-l-x27-ordre-social-editado.pdf

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