Octobre 2010 ROYAUME DU MAROC ROYAUME DU MAROC Ministère de la Culture Diagnost

Octobre 2010 ROYAUME DU MAROC ROYAUME DU MAROC Ministère de la Culture Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle Octobre 2010 Cette étude a été élaborée par l Agence Architecture Héritage et Design (AAHD), sous la direction de Naima Lahbil Tagemouati, consultante, docteur d'Etat en Economie, en collaboration avec Youssef Berroho, consultant architecte, Amel Abou El Aazm, consultante, et Abdallah Fili, consultant. Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle 3 Programme conjoint «Culture et développement au Maroc» S So om mm ma ai ir re e Introduction p 4 C Ch ha ap pi it tr re e 1 1 : : Offre et demande culturelle : une offre inégale face à une dépense culturelle basse p 9 C Ch ha ap pi it tr re e 2 2 : : Les tissus historiques : médina, ksour et kasbah. Une absence de stratégie, des évolutions économiques contrastées et un dépeuplement qui s’approfondit p 21 C Ch ha ap pi it tr re e 3 3 : : Les musées, sites historiques et Volubilis, un potentiel économique peu valorisé p 39 C Ch ha ap pi it tr re e 4 4 : : L’artisanat, une stratégie offensive pour un secteur globalement en crise p 63 C Ch ha ap pi it tr re e 5 5 : : Le livre et l’édition, une industrie créative à petite échelle p 79 C Ch ha ap pi it tr re e 6 6 : : La musique et les festivals, une industrie créative, fragile, en naissance p 88 C Ch ha ap pi it tr re e 7 7 : : Le cinéma, une industrie à paradoxe ………… p 106 Conclusion p 117 Bibliographie p 123 Liste des entretiens p 125 Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle 4 Programme conjoint «Culture et développement au Maroc» Introduction Ce rapport, selon les termes de références « est un rapport de diagnostic et d’analyse de la situation du patrimoine culturel marocain ». Dans le plan de travail nous avions exposé la méthodologie comprenant le questionnement et les hypothèses de travail. Nous n’y revenons pas ici. Ce travail s’inscrit dans le programme conjoint de coopération : « le patrimoine culturel et les industries créatives comme vecteurs de développement au Maroc 2008 – 2011 » Selon ce rapport, « la perspective choisie par le Maroc de positionner la culture comme vecteur de développement implique de pouvoir s’appuyer sur une stratégie nationale déterminant les priorités et les objectifs intersectoriels en matière de patrimoine culturel et définissant ou rappelant les rôles de chaque partenaire pour la réussite de la mise en œuvre de cet effort collectif. (….) La préservation du patrimoine culturel ne peut aboutir que si les populations et les opérateurs économiques appréhendent la valeur socio-économique de ce patrimoine. Susciter leur intérêt pour les industries culturelles et créatives et les accompagner dans la mise en œuvre d’activités génératrices de richesses sont indispensables. Dans ce cadre, privilégier le rôle des femmes et des jeunes constitue une stratégie essentielle1 ». Ce diagnostic économique doit se baser sur une définition du Patrimoine Culturel(PC) et des industries créatives. Mais il n’existe pas encore de définition consensuelle explicite du PC& Industries Créatives (IC) au Maroc. Nous pouvons cependant déduire le contenu implicite pour un certain nombre d’acteurs institutionnels. Nous nous sommes également basés sur les conventions principales de l’UNESCO définissant le patrimoine (cf encadré 1).                                                       Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle 5 Programme conjoint «Culture et développement au Maroc» E En nc ca ad dr ré é 1 1 : : L Le es s p pr ri in nc ci ip pa al le es s c co on nv ve en nt ti io on ns s d de e l l’ ’U UN NE ES SC CO O r re el la at ti iv ve es s a au u P PC C m ma at té ér ri ie el l, , i im mm ma at té ér ri ie el l e et t a au ux x i in nd du us st tr ri ie es s c cr ré éa at ti iv ve es s. . Pour mémoire, nous rappelons les principales conventions de l’UNESCO relative au PC matériel, immatériel et aux industries créatives. Les trois conventions principales :  1972. Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel.  2003 : Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.  2005 : Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. 1972. Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Au départ, l’expression patrimoine culturel désignait principalement le patrimoine matériel (sites, monuments historiques, œuvres d’art...). Aux fins de l la a C Co on nv ve en nt ti io on n 1 19 97 72 2 sont considérés comme « Patrimoine Culturel 2»:  Les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d’éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science,  Les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science,  Les sites : œuvres de l’homme ou œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. A la suite de cette convention, l’UNESCO a établi une liste du patrimoine mondial, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde. 2003 : Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI). Cette convention introduit une nouvelle approche basée sur les notions suivantes : diversité culturelle et développement durable, créativité humaine, droits de l’homme, risque de dégradation, disparition, destruction. Elle inclut dans le PCI les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus, reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Le "PCI" se manifeste notamment dans les domaines suivants :  Les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du pc immatériel ;  Les arts du spectacle ;  Les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;  Les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ;  Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. 2005 : Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. La vocation de cette convention est de renforcer les c maillons inséparables de la même chaîne, à savoir : 1/ La création, 2/ la production, 3/ la distribution/diffusion, 4/ l’accès et 5/la jouissance des expressions culturelles véhiculées par les activités, biens et services culturels.    ! "      ! #  "    !$%     Diagnostic de l’économie du patrimoine culturel au Maroc Sa situation présente et les possibilités d’exploitation et de promotion des ressources qu’il recèle 6 Programme conjoint «Culture et développement au Maroc» Dans ce diagnostic économique, nous n’allons pas, bien entendu, traiter de tout le PC tangible et intangible, ainsi que de la totalité des Industries créatives. Nous avons choisi d’étudier des exemples afin de balayer l’ensemble des composantes du Patrimoine Culturel et des Industries Créatives (PC&IC). Ce diagnostic s’interroge d’abord sur l’état de la demande culturelle au Maroc (chapitre 1). Quel est le pouvoir d’achat des marocains, et quel est le montant réservé à la dépense culturelle ? Bien entendu, la « consommation » d’un bien ou d’un service culturel n’obéit pas qu’à des variables uploads/Societe et culture/ diagnostic-patrimoine-maroc.pdf

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