INTRODUCTION : A l’âge de l’adolescence, le comportement de l’individu change.

INTRODUCTION : A l’âge de l’adolescence, le comportement de l’individu change. Plus précisément, c’est les normes et les valeurs acquises durant toute son enfance qu’il conteste pour ensuite les garder ou au contraire les rejeté. La socialisation est un ensemble de processus par lesquels un individu est construit par la société locale et globale dans laquelle il vit. Cette dernière est composée de deux étapes, la socialisation primaire qui se déroule pendant l’enfance et puis la socialisation secondaire qui se fait à l’âge adulte. L’enfance est moment favorisé pour apprendre des normes et des valeurs qui ensuite construiront l’identité de l’individu jusqu’à l’âge adulte. Une identité qui changera et se transformera durant l’âge adulte due aux différentes rencontres pendant toute la vie. Dans quelle mesure l’identité des individus se transforme-t- elle lors de la socialisation secondaire ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que l’identité de l’individu se façonne tout au long de la socialisation primaire mais cependant, nous verrons dans un second temps que cette identité est différente à l’âge adulte et se transforme durant la socialisation secondaire. I- Comment la socialisation de l’enfant s’effectue-t-elle ? La plupart des comportements que nous adoptons quotidiennement nous paraissent si familiers que nous les considérons comme naturels ou comme relevant de notre personnalité. Or, en réalité, ces comportements sont le résultat d’un apprentissage de normes, de valeurs et de pratiques, que les sociologues nomment « socialisation ». Cet apprentissage peut se faire par inculcation ou imprégnation et est assuré par des instances de socialisation. Toutefois, la multiplication des instances de socialisation peut exposer l’enfant à des messages contradictoires et ainsi mener à des incompréhensions, des conflits ou des échecs. De plus, la socialisation est un processus différencié selon le sexe et l’origine sociale des individus, ce qui a pour effet d’assigner les filles et les garçons à des rôles différents et de créer des inégalités sociales. A. La construction sociale de la personnalité 1. L’apprentissage de normes et de valeurs Lors du processus de socialisation l’enfant va donc acquérir un certains nombre d’éléments, de manière de faire, de règles qu’on peut regrouper sous les termes de normes et valeurs. Les normes sont des règles explicites ou implicites, qui orientent le comportement des individus conformément aux valeurs de la société. Exemples : être ponctuel à son travail, cotiser à la sécurité sociale... Les valeurs sont des principes moraux, idéaux auxquels les membres d’une société adhèrent et qui se manifestent concrètement dans leurs manières de penser, de sentir, d’agir. Exemples : sens de l’effort, réussite professionnelle, solidarité. L’enfant construit sa personnalité par l’intériorisation/incorporation de manières de penser et d’agir socialement instituées. Nous pouvons alors nous demander quels mécanismes interviennent ? La socialisation s’effectue par : l’apprentissage ou l’inculcation d’habitudes et de savoir-faire, mais aussi par l’identification ou l’imitation d’un ami ou d’un parent. On retrouve aussi les interactions qui sont un apprentissage de normes ou de valeurs suite à des échanges. – apprentissage ou inculcation = acquisition d’habitudes, de savoir-faire, – identification ou imitation (d’un des parents par exemple), – interaction = intégration de traits culturels propres à sa personnalité suite à des échanges. Ce n’est pas la société en tant que telle qui transmet des normes et des valeurs à l’enfant mais l’action de groupes qui lui servent d’intermédiaires. Ainsi la famille, l’école ... sont autant d’institutions qui jouent ce rôle. On les appelle des agents de socialisation. Les deux agents de socialisation qui interviennent principalement lors de la socialisation de l’enfant sont la famille et l’école. La famille est une institution fondamentale du processus de socialisation des enfants car elle intervient en premier et car la socialisation se fait dans une dimension affective. La famille est donc un outil de reproduction sociale puisque les normes et valeurs sont transmises d’une génération à l’autre. La famille est une institution fondamentale de la socialisation. Elle inculque à l’enfant les normes, les valeurs, les conduites à adopter afin de permettre son intégration dans la société. Elle va lui apprendre les règles de conduite en usant d’influence et d’injonctions (sanctions). L’enfant va également apprendre en faisant référence aux habitudes (conditionnement), puis il apprendra en regardant autour de lui (observation et imitation). La famille continue aussi à jouer un rôle important dans le déroulement des âges de la vie (apprentissage des rôles familiaux, passage de l’adolescence à l’âge adulte). L’école est une instance de socialisation dont : – le rôle s’est accru au XXe siècle grâce à l’augmentation du taux de scolarisation, et la prolongation de la scolarité obligatoire. – le rôle s’est renforcé avec l’allongement de la durée des études. Pour beaucoup de familles, la socialisation prodiguée à l’école est un moyen d’assurer l’éducation mais aussi une promotion sociale et professionnelle. La socialisation par les pairs : La socialisation entre pairs est dite horizontale : elle s’effectue entre individus du même âge. La scolarisation mais aussi l’essor des nouvelles technologies contribuent à cette nouvelle forme de socialisation. Les blogs, forums ou encore messageries instantanées permettent de nouvelles interactions entre les individus. Cela nous amène à l’idée que les médias sont aussi des socialisateurs. 2. Permet de tenir des rôles sociaux La socialisation amène ainsi les individus à construire des statuts et des rôles sociaux qui vont permettre d’établir le lien entre comportements individuels et conduites collectives. Le statut est l’ensemble des positions qu’un individu occupe dans les différents domaines de la vie sociale (famille, entreprise, association…). Selon les lieux et les moments, chaque individu exerce différentes fonctions (époux, père, comptable, automobiliste, électeur, client d’une banque…) mais, à un moment donné, il n’occupe qu’un statut. On peut aussi définir le statut comme l’ensemble des comportements d’autrui auquel un individu peut s’attendre. Par exemple, le statut de professeur donne droit à un traitement, à des garanties statutaires en matière de carrière, à un comportement déférent de la part des élèves… L’appartenance à différents groupes contribue à caractériser le statut social des individus et leur place dans la société. Remarque : Henri Mendras propose d’écrire status pour souligner la signification sociale du terme et le distinguer du concept juridique de statut. Au statut qu’occupe chaque individu sont associés différents rôles avec leurs références et leurs normes. Le rôle social se définit comme un comportement normalisé que l’on doit adopter pour respecter le statut, donc la position que l’on détient. Les rôles sont en partie prescrits, c'est-à-dire imposés, dans le jeu social. Ils situent chacun à ses yeux et à ceux des autres par diverses apparences comme la tenue vestimentaire ou le langage employé. Exemple : le rôle du vêtement. Mais, en même temps, les individus interprètent leurs rôles. Ils s’éloignent parfois des normes, ce qui peut conduire à de la réprobation, mais contribue à faire évoluer le jeu social. Exemple : les mouvements féministes. Néanmoins, les individus sont catégorisés à partir de leur appartenance à des groupes, de leur statut et de rôles sociaux dans un cadre social qui est ainsi structuré et hiérarchisé.(cf. la structure sociale) L’étude de la socialisation permet donc de comprendre les mécanismes de transmission de la culture, la manière dont les individus reçoivent cette transmission et intériorisent les valeurs, les normes, les statuts et les rôles sociaux. Ces mécanismes sont directement liés avec la manière dont les individus construisent leur identité, construisent leur rapport avec la société, les sentiments d’appartenance à des groupes. Par ailleurs, le concept de socialisation cherche à rendre compte de la manière dont les individus sont intégrés dans leur société et la meilleure connaissance de ces mécanismes possède plusieurs intérêts : Mieux maîtriser les motivations de l’action humaine. Montrer que la société est composée de groupes sociaux qui ont des intérêts différents, que cer- tains groupes ont intérêt à maintenir l’ordre social alors que d’autres ont intérêt à le transformer. Ainsi, les sociétés évoluent entre la continuité et le changement 3. La socialisation, entre inculcation et imprégnation B. La socialisation est différentielle 1. Selon le milieu social Si les normes et valeurs transmises à l’enfant dépendent des instances de socialisation qui les lui transmettent (contradiction entre famille et école notamment), nous pouvons d’ores et déjà dire que la socialisation est un phénomène variable. La socialisation différenciée désigne le fait que la socialisation est différente en fonction du statut particulier que la personne sera amenée à occuper dans la société. Les normes et valeurs transmises par socialisation sont différentes en fonction de variables telles que le sexe de l’enfant ou encore le milieu social auquel il appartient. Exemple de film : neully sa mere , la vie est un long fleuve tranquille On peut effectuer une distinction entre les milieux auxquels appartiennent les agents de socialisa- tion : - Le milieu géographique : des différences dans le processus et le résultat de la socialisation peu- vent apparaître entre la ville et la campagne. Certains psychologues ont pu constater un développement culturel plus précoce en milieu urbain, mais plus stable en milieu rural. - Le milieu ethnique : la socialisation ne s’effectue pas de la même manière uploads/Societe et culture/ dissert-socio.pdf

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