1 | P a g e Étudiante : Róisín Flynn I.D : 10128379 Cours : Les Langues Appliqu

1 | P a g e Étudiante : Róisín Flynn I.D : 10128379 Cours : Les Langues Appliques (LM044) Année : 3ème Date : 30/04/2013 Prof. : Eva Sansavior 2 | P a g e Dissertation : « Par la naïveté de Candide, Voltaire cherche à instruire et à critiquer plutôt qu’à simplement divertir ». Quant à vous, cette affirmation semble-t-elle juste ? Illustrez vos arguments par rapport au texte. (max. 1500 mots) À mon avis, cette déclaration est vraiment juste. Tout au long du texte l’œuvre « Candide ou l’Optimisme », Voltaire essaye de faire une condamnation de la société et il utilise son personnage principal, qui s’appelle Candide, de montrer ses idées contre la société contemporaine de l’époque. Ce n’est pas simplement une histoire de la vie de Candide mais également Voltaire utilise la naïveté et l’innocence de son « héro» pour exprimer ses propres opinions et souligner les aspects négatifs de la société et de l’humanité en général. Cette dissertation va discuter et analyser comment Voltaire fait critiquer l’église et le système des classes sociales (les hiérarchies sociales), du point de vue de de Candide dans le but d’instruire et « éclairer» d’autres ( ?) sur le sujet de l’hypocrisie dans les institutions sociales de l’époque, pour « mettre en lumière les clivages et les points de rupture d’une société malade » (Bomati, pg.13). Le XVIIIe siècle est connu sous le nom le Siècle des Lumières, avec des écrivains et des philosophes comme Montesquieu, Rousseau, Diderot et, bien sûr, Voltaire, qui ont « mené les combats contre les préjugés et les autorités royales, religieuses ou financières » (Bomati, pg.155). Voltaire était influencé par un écrivain anglais, qui s’appelle Jonathan Swift, et son œuvre Les Voyages de Gulliver (1721). Comme Voltaire, Swift critique la monarchie, la guerre, la religion et les préjugés dans la société mais, contrairement au 3 | P a g e style de Voltaire, il transporte ses personnages dans des pays imaginaires, avec des images légendaires comme des géants et des chevaux qui parlent. Voltaire préfère mettre ses personnages dans le monde réel et par conséquence il utilise « un imaginaire ancré dans un « terra cognita » (une terre connue) » (Bomati, pg.152). Voltaire écrit d’une façon didactique et dans Candide il crée une « espèce de fiction, dont le but est de corriger des mœurs des hommes » en mettant en évidence leurs folies à travers les expériences de ses personnages, en particulier par la naïveté de Candide. Souvent ces expériences sont tirées de la réalité et des évènements historiques réels, par exemple le tremblement de terre en Lisbonne (survenu le 1er novembre 1755). Au début du conte Candide croit sincèrement à la philosophie de son mentor Pangloss, « qu’il n’y a point d’effet sans cause », et que « tout sera bien dans le meilleur des mondes possible » mais pendant son voyage (pendant lequel il développe physiquement et intellectuellement) Candide commence à mettre en question les enseignements de Pangloss, et après le tremblement de terre en Lisbonne et le « bel auto de Fé » qui l’a suivi, il dit « si c’est ici le meilleur des mondes possible, que sont donc les autres ? ». Cela représente la vue principale de l’auteur lui-même, et le fil rouge qu’il veut souligner tout au long du conte. Avec l’usage de cet évènement spécifique, Voltaire monte une critique des institutions religieuses, qui croyaient que cette catastrophe naturelle était due à une force majeure, c'est-à-dire un « fait de Dieu », à punir les pécheurs au sein de la société. Le conte voltairien utilise souvent l’ironie et la satire pour souligner les opinions et les critiques de l’auteur. Une élément central du style d’écriture de Voltaire est l’usage de l’antiphrase, c’est-à-dire quand on dit le contraire de ce que l’on pense. On 4 | P a g e voit cela avec l’usage du mot « bel » pour décrire l’auto de Fé, une cérémonie durant laquelle les hérétiques condamnés par l’Inquisition devaient faire un acte de foi pour se plaire Dieu. Souvent ces actes étaient composés des punitions comme des pendaisons, des flagellations et d’être brûlé vif sur le bûcher sur la place publique. Évidemment, ces actes horribles et violents étaient totalement inhumains et Voltaire utilise le mot « bel » pour souligner cette idée. De la même manière, ces actions sont totalement contre la Parole de Dieu (les dix commandements - « Tu ne tueras point »), et Voltaire veut critiquer l’Inquisition et en effet toutes les institutions religieuses par conséquence, parce qu’il croit qu’ils sont souvent hypocrites dans leurs enseignements et leurs actions. « À vrai dire, les idées que Voltaire tente de communiquer sont révolutionnaires. Elles touchent entre autres à la conception de Dieu, à une époque où tout fait débat mais où les pouvoirs religieux continuaient à dicteur leur fois et à sanctionner les dissidents » (Bomati, pg.158). Dans le conte, Voltaire ne dénonce que l’église et la religion mais aussi des hiérarchies sociales qui existaient dans la société de l’époque-là. Dans le premier chapitre, Candide est chassé du château de Thunder-ten-tronckh parce que les parents de sa chère Cunégonde pensent qu’il n'était pas digne d'épouser leur fille, parce que le père de Candide « n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers de noblesse» de sa famille. À la fin du conte, Candide utilise l’argent qu’il a reçu dans l’El Dorado, pour acheter et libérer le frère de Cunégonde qui devient esclave après qu’il perd son fortune. Candide veut libérer Cunégonde, qui devient esclave aussi, et de l’épouser mais son frère (le baron) refuse de lui permettre, « Non, jamais mon sœur n’épousera 5 | P a g e qu’un Baron de l’Empire ». Alors même que Candide est devenu riche, il n'est pas encore digne d'épouser Cunégonde dans les yeux du baron. Candide pensait qu’avec le changement de circonstances dans la vie de Cunégonde et de lui-même qu’il était sans doute digne d’épouser son amant et que le baron lui permettra de le faire. Voltaire utilise la naïveté de Candide à ce moment pour critiquer l’ignorance de la noblesse. Il croit que l'on doit être jugé sur les accomplissements, pas leur droit d'aînesse. Comme mentionné ci-dessus Candide passait du temps dans la ville mythique d'El Dorado. Voltaire présente cette ville comme le modèle exemplaire de la société «idéale». Il le met en contraste avec la société dans laquelle il se trouve lui-même. Quand Candide découvert El Dorado, il déclare d'abord « Voilà…un pays qui vaut mieux que la Westphalie ». Il est choqué quand il découvrit qu'il n'y a pas d'église/religion officielle que les habitants suivent et adhèrent dans leurs vies « Quoi ! Vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernement, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? ». Voltaire utilise la surprise et l’innocence de Candide pour souligner délicatement le rôle de la religion, et l’absurdité de ce rôle, dans notre société. De plus, Candide découvre qu’il n’y a pas de parlement et par conséquence il n’y a pas de prisons dans ce pays. Voltaire critique la corruption politique en mettant en évidence cet aspect particulier de la société. Un autre point de la société contemporaine de cette époque-là critiqué par Voltaire est l’obsession de l'argent et le matérialisme de la noblesse. Au début de son séjour en El Dorado Candide voit les enfants de cette ville jouant dans les rues avec la boue du pays, c’est- à-dire des émeraudes et des rubis, et quand Candide décide de quitter la 6 | P a g e ville, il demande au roi quelques-unes des richesses. Le roi lui répond « Je ne conçois pas…quel goût vos gens d’Europe ont pour notre boue jaune ». Les gens d’El Dorado ne sont pas matérialistes ou gourmands. Ils ne voient pas l’or comme quelque chose de valeur, mais simplement comme la saleté, quelque chose qui vient de la terre. Parfois dans le conte, Voltaire traite l’idée du « paradis terrestre ». Sans doute, l’Eldorado représente la création de son propre idée de l’utopie. Dans l’ensemble, Voltaire utilise les expériences de Candide et sa naïveté en face de ces expériences pour confronter les problèmes sociales et politiques dans la société contemporaine de l’époque où il écrivait. Il achève son but de mettre en évidence les défauts de la société et en tant qu’éclairer et instruire ses lecteurs sur ces questions d'une manière indirecte, à travers de l’utilisation de la satire et de l'ironie. Il aborde des thèmes comme l’influence de la religion et le matérialisme dans nos vies. On peut donc dire que les idées et les critiques présentées dans le conte ont toujours une place dans la société de nos jours. Bibliographie Yves Bomati, « Candide ou l’Optimisme – Voltaire », Avant d’aborder l’œuvre, pg.13, Éditions Larousse (2007). Yves Bomati, « Candide ou l’Optimisme – Voltaire », Pour approfondir, pgs.152, 155, 158, Éditions Larousse (2007). uploads/Societe et culture/ dissertation-sur-candide-par-voltaire.pdf

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