le vêtement, vecteur de signes Cultures Santé C S Des habits et nous éditeur re

le vêtement, vecteur de signes Cultures Santé C S Des habits et nous éditeur responsable : Denis Mannaerts 148 rue d’Anderlecht, B-1000 Bruxelles éducation permanente 2012 D/2012/4825/13 Cet outil peut être téléchargé sur notre site www.cultures-sante.be. Il peut être commandé gratuitement, sous conditions, auprès de notre centre de documentation cdoc@cultures-sante.be +32 (0)2 558 88 11 Imprimé sur papier recyclé Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Réalisation : Cultures & Santé asbl Graphisme : Marina Le Floch Texte : Cultures & Santé asbl Des habits et nous le vêtement, vecteur de signes Cultures Santé C S # 05 Présentation # 09 Repères théoriques # 17 Repères pour l’animation # 29 Quelques ressources table des matières Cultures & Santé asbl Des habits et nous 5 présentation présentation Cultures & Santé asbl Des habits et nous 7 Lors d’un atelier mené par Cultures & Santé, une participante raconta une expé- rience au cours de laquelle elle eut le sentiment d’être prise pour quelqu’un de peu instruit en raison des vêtements traditionnels qu’elle portait. Elle vécut cette situation comme une injustice. Ce jugement porté sur elle à cause de son aspect physique lui parut totalement infondé. Cette anecdote suscita une dis- cussion entre les participants de l’atelier qui engagèrent le débat sur les vête- ments et la diversité de messages qu’ils peuvent renvoyer. Que reflètent de nous les vêtements que nous portons ? De cet échange, est née l’idée de créer un outil d’animation sur les vêtements et les signes qu’ils renvoient. Des habits et nous est un outil qui se veut participatif, il vise à susciter l’échange entre les participants, la réflexion et la co‑construction de savoirs autour de la communication vestimentaire et de la relativité des messages. Au tra- vers de nos vêtements, nous véhicu- lons des messages qui participent à la communication entre personnes, nos vêtements transmettent aux autres des informations sur nous-mêmes : des élé- ments identitaires, un état d’esprit, une Histoire du projet humeur, une appartenance... Mais ces informations peuvent être interprétées de manières multiples. L’interprétation des signes livrés au travers des vête- ments dépend notamment des per- sonnes, tant de celles qui portent les vêtements que de celles qui y lisent une information. à travers des mises en situation, les participants auront l’occasion d’être à la fois émetteurs de signes au travers des vêtements puis, récepteurs de signes à interpréter. Par cet exercice, ils déconstruiront eux-mêmes la com- munication qui se joue au travers des vêtements, mettant en lumière la rela- tivité de cette interprétation. Le support s’articule autour de deux thématiques, garantissant ainsi une cer- taine cohérence : > > les fonctions du vêtement ; > > l’émetteur, les récepteurs et la re- lativité des messages véhiculés par les vêtements. Chacune de ces 2 thématiques est exploitée au travers de repères théo- riques et d’une étape d’animation. L’ar- ticulation entre les repères théoriques et l’animation est ainsi facilitée. Cultures & Santé asbl Des habits et nous 8 Prendre conscience que le vêtement véhicule des messages et que ceux-ci dépendent entre autres de l’émetteur et des récepteurs. Objectif général Public Ce support d’animation est destiné aux professionnels des champs de la culture, de l’alphabétisation, de l’inser- tion socioprofessionnelle et du social qui travaillent avec des groupes de jeunes et d’adultes. Les participants à l’animation ne doivent pas spécifiquement maîtriser la lecture pour participer, à condition que l’animateur dispose du temps né- cessaire à la lecture des cartes « récits de vie » au sein de chaque sous-groupe (voir Repères pour l’animation). Si les participants sont d’un niveau « alpha débutant », il est préférable d’être deux professionnels pour mener la deu- xième partie de l’animation L’ émetteur, les récepteurs et la relativité des messages véhiculés par les vêtements. Durée de l’animation L’animation complète nécessite 2h30 au minimum. Si l’animateur le souhaite et si les partici- pants sont loquaces, chaque volet de ce support (Les fonctions du vêtement et L’émet- teur, les récepteurs et la relativité des messages véhiculés par les vêtements) peut faire l’objet d’une animation de 2 heures en soi. Nombre de participants Pour favoriser la dynamique et les échanges entre participants, il est conseillé de limiter le groupe à 15 par- ticipants. Un minimum de 4 participants est né- cessaire pour réaliser l’animation. Contenu de l’outil > > 1 manuel d’accompagnement à destination des professionnels > > 10 cartes « Récit de vie » > > 3 fiches « identité » vierges, à photocopier pour chaque sous‑groupe constitué à l’étape 2 de l’animation > > 3 classeurs « vêtements » avec 60 images par classeur > > 3 supports « modèle » Cultures&Santé tient à remercier tous les participants de son groupe FLE, du CFBI et de Convergences qui ont contribué à la concrétisation de cet outil. Libre à l’animateur d’adapter les pistes d’animation proposées ici en fonction du temps qu’il souhaite consacrer à cet outil. repères théoriques Repères théoriques Cultures & Santé asbl Des habits et nous 11 Les fonctions du vêtement Pourquoi portons-nous des vêtements ? Pourquoi s’habille-t-on ? Ce geste quotidien va tellement de soi, est tellement automa- tique, que nous ne réfléchissons pas aux différentes raisons de nous vêtir. Au-delà de la protection contre le froid, réponse première pour bon nombre de personnes, le vêtement remplit de nom- breuses autres fonctions1 dont nous n’avons pas toujours conscience. Aussi est- il intéressant de marquer un temps d’arrêt pour y réfléchir... Les tous premiers hommes ont commen- cé à se vêtir pour se protéger du froid. Aujourd’hui encore, une des premières fonctions du vêtement est de nous pro- téger du climat : du froid, de la chaleur, de la pluie, du soleil, du vent... En dehors des éléments météoro- logiques, le vêtement nous permet également de nous protéger d’autres désagréments : des piqûres d’insectes, des morsures d’animaux, des écor- chures... On porte un casque de pro- tection sur un chantier, des brassières colorées avec des bandes réfléchis- santes lorsque l’on est éboueur... Si le vêtement remplissait la seule fonc- tion de protection face à l’environne- ment extérieur, nous vivrions nus dès que le climat et les facteurs nuisibles nous le permettraient. Ce n’est pour- tant pas le cas, on s’habille même lorsqu’il n’y a nul danger. Le vêtement protège 1- Voir notamment : DESCAMPS M.A., Psychosociologie de la mode, PUF, 1979, www.europsy.org/marc-alain/psyvet1. html GHERCHANOC F. & HUET V., « Pratiques politiques et culturelles du vêtement », in : Revue historique 1/2007 (n° 641), pp. 3-30. Cultures & Santé asbl Des habits et nous 12 Le vêtement parle : que l’on en soit conscient ou pas, qu’on l’investisse in- tentionnellement ou pas de cette fonc- tion, le vêtement livre à autrui nombre d’informations sur soi-même. Les vêtements que nous portons nous permettent de nous exposer, de nous mettre en scène, de livrer une part de notre identité. « Le vêtement révèle autant qu’il cache. »2 La façon dont une personne s’habille dépend notamment de son âge et de son sexe. Mais elle ne se limite pas, loin de là, à ces deux caractéristiques. Le vêtement porté comporte des signes renvoyant à l’appartenance socioéco- nomique de la personne, à ses convic- tions religieuses, à sa culture, à son rôle social, à son opinion politique, à ses valeurs... À partir du vêtement, on peut supposer l’époque et la région du monde où vit la personne qui le porte. L’habit, est structuré par des codes socioculturels variables ; chaque groupe élabore ses propres codes relativement divergents les uns des autres. Ce qui est jugé dé- cent ou indécent est, par exemple, ex- trêmement différent selon les époques, mais aussi selon les régions du monde. Se vêtir est propre à l’homme et il semble que le vêtement soit une ten- dance universelle chez ce dernier. L’être humain est le seul être vivant à avoir conscience de sa nudité. Com- plètement nu face aux autres, nous nous sentons gênés. Par pudeur, nous avons besoin de cacher certaines par- ties de notre corps et de nous habiller. À travers le temps et l’espace, même au sein des sociétés traditionnelles pri- mitives, l’homme a toujours recouvert certaines parties de son corps. Le vête- ment, dans la multiplicité de ses formes, correspond, entre autres, à un besoin humain universel : répondre au senti- ment de pudeur, qui lui-même varie. En effet, la ou les parties du corps qui font l’objet de pudeur varient selon les époques, les sociétés et les contextes (la plage, l’école, le lieu de culte...). À l’inverse, le port d’un vêtement peut servir à attirer les regards sur une par- tie du corps ou à la sublimer. On choi- sira de porter telle tenue plutôt qu’une autre pour se rendre à une fête, car elle nous met plus en valeur. Le vêtement communique Le vêtement cache et montre le corps 2 - GHERCHANOC F. & HUET V., « Pratiques politiques et culturelles du vêtement », in : Revue historique 1/2007 (n° 641), pp. 3-30 Cultures & Santé asbl Des habits et nous 13 Chaque groupe social a des codes uploads/Societe et culture/ ep-2012-vetements-manuel.pdf

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