LA DIMENSION CACHEE ; EDWARD T. HALL Anthropologue américain, ayant effectué de

LA DIMENSION CACHEE ; EDWARD T. HALL Anthropologue américain, ayant effectué de nombreux voyage en Amérique du sud, Asie et Europe, Edward T.Hall s'est notamment consacré aux problèmes des relations interculturelles et aux difficultés de la communication par-delà ces frontières. Il se demande comment l'homme utilise l'espace, qu'il maintient entre lui et les autres et celui qu'il construit autour de lui. Il soutient la thèse selon laquelle la façon que l'homme a d'utiliser l'espace fait partie des dimensions inconscientes « cachées » de notre expérience. La dimension cachée, c'est celle du territoire de tout être vivant, animal ou humain, de l'espace nécessaire à son équilibre. Il postule que cette dimension devient culturelle chez l'homme. > Remarque Personnelle : Ce livre est très intéressant dans la mesure où il nous permet de nous connaître un peu mieux nous-mêmes et de prendre conscience de notre dépendance à la culture. Le chapitre qui m’a le plus interpellé est celui de la proxémie comparée entre les cultures allemande, anglaise et française par rapport à la culture américaine. En effet, les nombreux comportements qui y sont décrits n’ont pas les mêmes symboliques selon les cultures et nous permettent d’agrandir notre champ de connaissances en matière de comportements. Chapitre 1 : Culture et Communication Le livre a pour thème principal l'espace social et sa perception par l'Homme. On parlera alors de « proxémie ». Il s'agit d'un néologisme qui désigne l'ensemble des observations et théories concernant l'usage que l'Homme fait de l'espace. Il faut savoir que la communication constitue le fondement de la culture et de la vie. En ce qui concerne les langues, les savants européens considéraient que les langues dépendaient les unes des autres et étaient basées sur le modèle des langues indo-européennes. Cependant, ils découvrirent plus tard que chaque famille de langue avait ses propres bases et n'étaient pas fondées sur une seule et même famille. Quoiqu'il en soit, le langage est bien plus qu'un moyen de communiquer, , il est bien plus qu'un moyen d'exprimer notre pensée, il est un élément majeur dans la formation de cette pensée. De son côté Whorf a alors travaillé sur la pensée et a présenté ce qu'il a appelé « les implications de la pensée ». Elles remettent en question les fondements de la doctrine du libre arbitre dans la mesure ou elles supposent que les hommes sont prisonniers de leurs langues respectives aussi longtemps qu'ils leur accordent une valeur absolue. La thèse, dans cet ouvrage, est que « les principes établis par Whorf et ses collègues a propos du langage valent également pour le reste des conduites humaines et pour tout phénomène de culture ». En effet, on peut penser que l'expérience est le bien commun des hommes et qu'il est toujours possible de communiquer avec autrui en se passant de la langue et en se référant uniquement à l'expérience. Toutefois, si les individus n'appartiennent pas à la même culture, et puisqu'ils habitent des mondes sensoriels différents, ils n'ont pas les mêmes expériences, cette dernière sera alors perçue de façon complètement différente d'une culture à une autre.  l'expérience ne peut donc pas être considérée comme une « référence ». Les systèmes culturels peuvent faire varier du tout au tout la structure du comportement d'un individu. Ce dernier se distingue des animaux par le fait qu'il ait réussi a créer des « prolongements » de son organisme et à les porter à un tel niveau de spécialisation qu'ils ont pris la succession de la nature et se substituent rapidement à elle. La communication s'établit simultanément allant du conscient à l'inconscient. En effet, lorsque deux individus communiquent, ils font plus que « se renvoyer la balle », ils sont tous deux sensibles aux changements d'attitude qui peuvent survenir chez l'un et chez l'autre en fonction des paroles échangées. Ce chapitre introduit donc la notion d'importance de la Communication. Chapitre 2 : Régulation de la Distance chez les Animaux Les études faites sur les animaux permettent d’analyser les besoins en espace de l’homme en fonction des variations de son environnement. Les changements affectant l’espace de ce dernier influent fortement sur ses comportements. On utilise les animaux pour avoir une analyse plus rapide car les générations animales sont beaucoup plus courtes que celles des hommes, de plus, l’analyse sur les animaux permet aux chercheurs un autre détachement que l’homme. Par ailleurs, les animaux ne compliquent pas les observations car ils réagissent de façon constante ce qui permet une analyse précise. Toutes les données relevées dans le comportement d’un animal sont transposables en termes humains. > On parle ici de « Territorialité » : il s’agit d’un concept d’étude de base du comportement animal. C’est la conduite adoptée par un organisme pour prendre possession d’un territoire et le défendre cotre les membres de sa propre espèce. Selon H.Hediger, nombreuses sont les fonctions s’exprimant dans la territorialité : - Elle assure la propagation d’une espèce tout en permettant de réguler se densité démographique. En effet, elle facilite la reproduction en fournissant à l’animal un espace sécurisé et protégé. - Elle coordonne les activités et la cohésion d’un groupe. Elle maintient une distance leur permettant de communiquer entre eux que ce soit pour signaler le danger ou la présence de nourriture. Tout animal possédant un territoire peut ainsi y développer des réflexes et réagir rapidement en cas de dangers par exemple. - Elle protège les animaux forts des prédateurs tandis qu’elle expose à la prédation ceux qui ne peuvent défendre leur territoire. Elle favorise la domination des plus forts. → En somme, la territorialité a de nombreuses fonctions et est d’une extrême importance en tant que système de comportement, toutefois, sa principale fonction est de maintenir un espacement spécifique qui empêche l’exploitation excessive du territoire dont dépend une espèce. En revanche, elle intervient aussi dans les fonctions personnelles et sociales. En effet, elle offre une possibilité aux plus faibles de l’emporter face aux animaux les plus forts, ce qui permet alors de maintenir la plasticité d’une espèce et sa variété, De même que chez les animaux, la territorialité existe également chez l’homme. En effet, ce dernier a inventé toutes sortes de manières afin de défendre son « territoire », sa terre, qui sont souvent régies par des lois. → La territorialité est donc un système propre à tous les organismes, l’Homme y compris. > Mécanismes de l’espacement chez les animaux : En plus de son territoire, chaque animal possède une « bulle » qui lui est propre et qui lui permet de maintenir des distances avec les autres organismes qui l’entourent. Il existe plusieurs types de distance : - La distance de fuite : Il s’agit de l’automatisme d’espacement entre les espèces. En effet, on peut prendre l’exemple suivant : un animal sauvage ne se laisse approcher par une espèce qui lui est ennemie que pour une distance donnée. Au delà de celle-ci, l’animal prend la fuite. C’est donc ce que Hediger appelle la « distance de fuite ». Cette dernière est proportionnelle à l’animal nous dit-il. En effet, plus l’animal est gros et plus grande est la distance qu’il doit maintenir avec son ennemi et inversement. Malgré la multitude de moyens de défense dont dispose les animaux, la fuite semble être le moyen de survivance le plus efficace pour les animaux capables de se déplacer rapidement. Afin d’approcher les animaux aujourd’hui dits « domestiques », l’homme a dû apprendre à réduire et supprimer leur distance de fuite afin de ne plus provoquer en lui un effet de panique à l’abord d’une présence humaine. L’Homme a également dû apprendre à se « domestiquer » et donc apprendre à réduire voire à supprimer ses « distance de fuite ». Cependant, il s’agit d’une domestication qui n’est que partielle puisqu’elle pose problème chez les individus atteints de schizophrénie. En effet, lorsque leur distance de « sécurité » est dépassée, ils estiment que tout ce qui y advient à l’intérieur, advient à l’intérieur d’eux-mêmes. - La distance critique : Il s’agit de la distance qui sépare la « distance de fuite » de celle « d’attaque ». En effet, concentrons sur le lion : dans un zoo, ce dernier fuit lorsque l’homme s’approche de lui, en revanche dès qu’il dépasse la limite fixée, il entre dans une zone critique. Le lion ne continue donc plus de reculer mais avance vers l’homme qui est alors devenue sa « proie ». > Contact et non-contact chez les espèces animales : Il existe différents types de différentes espèces. En effet, il faut savoir que si certains animaux ont besoin d’être physiquement en contact (morse, chauve-souris brune, porc … etc …) d’autres expriment le besoin d’éviter le contact (cheval, chien, chat, rat …etc… ). On parle alors d’animaux « à contact » et d’animaux « à non-contact ». On peut ainsi remarquer que pour chacune de ces deux catégories, les animaux ne font pas forcément partie des mêmes espèces. Pour chaque animal à sang chaud, la vie commence par une phase de contact, mais, selon que l’animal est uploads/Societe et culture/ hall-e-la-dimension-cachee-pdf.pdf

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