Il était une fois Le Salon Littéraire Gérard Armand Joseph Par Ives Isidor Nous

Il était une fois Le Salon Littéraire Gérard Armand Joseph Par Ives Isidor Nous sommes dans les années 90. Le rendez-vous est sacré. Chaque dimanche un groupe de jeunes prend la direction de Delmas 29 et se réunit à l’Ecole de Commerce Gérard Armand Joseph. C’est une véritable fusion, disons mieux un bouillon culturel où poésie, littérature, théâtre et philosophie se juxtaposent, se superposent et s’entrechoquent sans vraiment trop de chocs. La poésie coule à flot. La littérature s’étire et se défile tantôt en ligne droite ou en dent de scie. Le théâtre se peaufine en filigrane, et la philosophie se déballe tantôt en vraie grandeur, tantôt en raccourci. Le tout ficelé dans une combinaison à la fois contrastante et harmonieuse qui conjugue et allie l’utile à l’agréable. C’est un véritable cénacle. Une véritable académie. Un haut lieu, un lieu de prédilection où les idées prennent vie. Les Pierre Thibaut Junior, les Lydie Jean Baptiste Dubuisson, les Camille Lotti Malebranche, les Ives Isidor, les Patrick Etienne, les Emmelie Prophète pour ne citer que ceux là se donnent à cœur joie dans une ambiance de quête culturelle et de soif intellectuelle. En cours de chemin j’allais abandonner ce haut lieu privilégié de la culture pour me consacrer totalement à mes études à L’INAGHEI. Mais le salon littéraire Gérard Armand Joseph aura été pour moi une expérience très bénéfique. C’est dans cette université informelle que j’ai pris gout à l’art du parler en public et à la communication de bonne facture. C’est là que m’est venue l’idée, l’inspiration pour composer le texte La Politique-Ailleurs des Politicailleurs1. C’est dans cet espace du savoir pratique, de l’expression orale et de socialisation dominicale que j’allais déclamer pour la première fois ce texte-poème, qui se veut l’ode au combitisme national, le magnificat à la république démocratique, libre de toute visée dictatoriale ou de dérive autoritaire. Aujourd’hui encore, il y a lieu de favoriser l’éclosion et la création de clubs culturels à travers le pays pour permettre aux jeunes de la nouvelle génération non seulement de meubler leurs esprits, de s’épanouir, parfaire ou peaufiner leurs connaissances intellectuelles, non seulement pour leur permettre d’acquérir des techniques de l’art oratoire, mais aussi et surtout pour les aider à cultiver la tolérance intellectuelle, pour instiller, insuffler en eux l’attachement aux valeurs républicaines et démocratiques. Aujourd’hui il faut prioriser le sauvetage collectif au détriment du « sauve-qui peut » individuel. Pour cela, il y a lieu de privilégier la mise en commun des idées pour la réalisation des projets pour le développement économique du pays. Il nous faut une culture de l’altérité où l’autre n’est pas perçu comme un ennemi mais quelqu’un avec qui composer en dépit des différences de points de vue. Pour une Haïti nouvelle et prospère, Il faut penser à créer une faune de jeunes possédant des atouts intellectuels solides, des attitudes mentales positives, des jeunes, des étudiants créateurs de projets, des industrieux, des citoyens entrepreneurs et entreprenants2 ». Pour l’autre Haïti, il faut penser à la mise en place d’un cadre accueillant, un milieu ambiant où les jeunes peuvent se mettre ensemble pour accoucher des idées, mettre en commun des ressources intellectuelles, matérielles et financières pour donner vie à des projets de création d’entreprise pour le bien être collectif de la société haïtienne. Pour une Haïti émergente, il nous faut une Haïti entrepreneuriale3. Pour une Haïti moderne, il nous faut une société d’entrepreneurs et des agents de création de richesse. Car comme l’a dit le président américain Thomas Jefferson « la meilleure société est celle composée du plus grand nombre d’entrepreneurs ». A l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il nous faut penser non seulement à la dimension sociale, culturelle et politique du pays, mais aussi à la construction du filon économique de la cité. Pour ce faire, l’entrepreneuriat doit s’étendre à toutes les couches de la société haïtienne.6/04/2008 Ives Isidor, 14 mai 2013 (1) La Politique-ailleurs des politicailleurs. Haïti en Marche, Vol XII No 2, 18 février 1998, p15. http://www.bijbo-poemes.com/poemes.php?action=full&keyword=&sid=&critere=&id=2808&p=13&top=0 (2) Pour une école haïtienne plus dynamique et mieux intégrée. Journal Le Matin, No 34260, 3 mars 2011, p16. http://www.lematinhaiti.com/contenu.php?idtexte=23680 (3) Pour une Haïti plus entrepreneuriale. Journal Le Nouvelliste No 35104, 11 décembre 1995, p 8. uploads/Societe et culture/ il-etait-une-fois-le-salon-litteraire-gerard-armand-joseph-pdf.pdf

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