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1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 Université Hassan II Mohammedia – Casablanca Ecole Nationale de Commerce et de Gestion - Casablanca Année Universitaire 2010 - 2011 La culture africaine Réalisé par : Encadré par :  Achraf MOKDAD Pr. Hassan CHRAIBI  Hamza TALEB  Rachid ZOUMHANE  Salma JABER  Fatimazahra ASSENDAL  Hanane BOUJMAI 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 SOMMAIRE……………………………………………………………………1 INTRODUCTION ……………………………………………………………..2 I- ORIGINES ET HISTOIRE DE LA CULTURE AFRICAINE …………...5 1. Le « miracle nègre » 2. L'exode vers l'intérieur du continent : l’influence de la géographie 3. L'influence de la religion 4. La colonisation : l’acculturation de l’Afrique 5. La culture africaine aujourd'hui II– LA CULTURE AFRICAINE : CARACTERISTIQUES……………….11 1. L’appartenance communautaire, la solidarité et l'hospitalité 2. La dimension masculine /féminine 3. La distance hiérarchique 4. La situation face à la nature et le contrôle de l’incertitude 5. Le rapport au temps 6. L’oralité III - CULTURE ET MODÈLE DE GESTION EN AFRIQUE ...................14 1. La gestion du temps 2. Respect de l’âge comme caractéristique du management des Hommes 3. Croyances et conformisme 4. Perceptions autour de l’entreprise 5. Vers un management africain spécifique IV. QUELQUES USAGES POSSIBLES DES RESSOURCES DE LA CULTURE NÉGRO-AFRICAINE…………………………………………21 1. La création de l’esprit de groupe et le développement de la communication 2. Les pistes pour une émergence de la culture entrepreneuriale CONCLUSION……………………………………………………………...25 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………..26 INTRODUCTION 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 La culture de façon générale peut être définie comme un ensemble de particularismes qui distinguent une société, un peuple, une nation ou une entreprise des autres, en ce qui concerne les habitudes, les manières de penser, les croyances et valeurs, les doctrines, les règles de fonctionnement et les politiques. La culture est donc propre à une société donnée. La culture africaine a, de ce fait, certaines caractéristiques qui lui sont propres. Longtemps considéré comme un Etre sans civilisation ni culture par les occidentaux, l’Homme Noir ne cesse de hanter le chemin des anthropologues et des sociologues contemporains. Après plusieurs débats entre les élites négro-africaines et les savants « du monde civilisé », il a été démontré preuves à l’appui que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Malgré cette prise de conscience, le Négro-africain se considère et est considéré comme un Etre inférieur. En effet, il est d’une réalité incontestable que le peuple noir est pauvre. Pauvre parce qu’il n’a pas pu s’adapter aux réalités du « monde moderne », parce qu’il est bloqué par certains éléments de sa culture, parce qu’il essaye de se développer en s’inspirant des méthodes dictées par l’occident et enfin pauvre parce qu’il a été pillé de ses richesses des siècles durant. La gestion et la perception de l’entreprise dans les sociétés négro-africaines diffèrent considérablement de celles du monde occidental. Ces différences viennent de la culture négro-africaine fondée sur des caractéristiques propres à elle, qu’il convient de passer au peigne fin, de dégager les éléments de blocages, les corriger et enfin mettre au profit de nos entreprises pour faire de leur développement une réalité. Ceci fera l’objet de ce présent travail. Pour ce faire, nous allons répondre à différentes questions tout au long de notre recherche à savoir : - Que renferment les notions de culture africaine et d’entreprise moderne ? - Quelle peut être l’influence de la culture africaine sur la gestion de l’entreprise moderne au plan social, technologique, économique et politique ? 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 Ce rapport, qui est le reflet d’un travail effectué en groupe, se subdivise en trois parties essentielles : La première partie présente les caractéristiques de la culture africaine ; La deuxième partie, concerne l’impact de la culture africaine sur l’entreprise moderne ; La troisième partie présente quelques usages possibles des ressources de la culture africaine. Nous vous souhaitons bonne lecture, tout en espérant que le contenu du rapport soit à la hauteur de vos attentes. I- Origines et histoire de la culture africaine 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 Afin d'aborder les origines de la culture africaine monolithique (il existe plusieurs cultures africaines), il a été nécessaire de s'étaler sur son histoire afin d'en apprécier les événements ayant eu de l'influence sur cette culture . Le passé de l'Afrique, riche, diversifié, et plus ancien que la culture occidentale s'est vu conditionné par le regard ethnocentrique des occidentaux depuis Hérodote. La déportation vers les Amériques, suivi de I’esclavage des africains durant quatre siècles ainsi que le passe colonial récent, a renforcé un complexe de supériorité déjà en germe sous I’Antiquité. La culture Africaine s'est vue alors niée, et admise comme une culture primitive, sans pensée logique et gouvernée par I’émotion . Un voyage pour retrouver les origines de cette culture s'avère nécessaire pour abolir cette image péjorative qu'a accumulé cette culture . 1 - Le « miracle nègre :« Pendant toute la période égéenne, l’influence culturelle nègre a été prédominante à un moment où les Blancs étaient des plus frustes et il faudra attendre des millénaires pour que les Indo- Européens puissent valablement profiter des leçons de l’Egypte nègre. La technique y avait atteint un degré élevé de perfection. Les corps de métiers y étaient variés céramistes, orfèvres, tapissiers, etc. On y fabriquait des tissus par des procédés qu’on retrouve aujourd’hui en Afrique Noire. C’est dans la Vallée du Nil que naquirent presque toutes les conceptions théogoniques purement africaines. Hermétiques et empreintes d’un profond mysticisme, c’est là qu’elles ont conservé leur pureté originelle, leur grandeur et leur poésie. Grandeur, poésie et mysticisme qui peuvent soutenir la comparaison avec ce qu’enseignent les « Védas » et tous les Evangiles du monde . 2 - L'exode vers l'intérieur du continent : l’influence de la géographie 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 Les guerres et l’éclatement de l’ordre social, la surpopulation ont entraîné le long du Nil des exodes successifs vers l’intérieur du continent africain. Là, l’influence du milieu se faisant sentir, les luttes pour la vie ont cessé d’être nécessaires . Les prodigalités de la nature ont entraîné à long terme le manque d’effort, lui-même générateur des lenteurs ou des régressions de toute civilisation. La rupture avec la culture d’origine et, à la faveur de l’absence de besoin, la perte des éléments essentiels ont imposé une orientation culturelle particulière plus conforme au milieu . 3 - L'influence de la religion Avant l'introduction de l'Islam, l'Afrique a connu des religions nommées aujourd'hui des tradireligions: Paganisme : « paganus » : le paysan : religion d’un monde rural, proche de la nature, cependant connotations différentes (Romains : polythéisme). «Fétichisme » : terme portugais signifiant « chose enchantée », image : vision réductrice et erronée selon laquelle adoration de l’image, la statuette. « Animisme » : croyance en des esprits, des « âmes », qui animent tout ce qui existe, croyance qui est le fondement de la religion. Ces religions étaient celles de tous les Africains avant la pénétration de l’islam et du christianisme. Elles sont aujourd’hui en recul avec l’ouverture de l’Afrique sur le monde moderne, cependant elles continuent à imprégner les consciences et bien souvent à dicter les conduites, quelque soit l’appartenance religieuse des personnes Il est important de citer quelques convictions et rites afférents à ces religions et qui doivent être prises en considérations dans la gestion . - Dieu: le plus souvent croyance en un Etre suprême qui a un nom et est créateur, lointain, impersonnel, sans histoire, immanent et diffus dans la multitude des choses, Bon, bienveillant. 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 - Croyance:l’homme noir africain est un croyant né. Il n’a pas attendu les livres révélés pour acquérir la conviction d’une Force, Puissance, Source des existences et matrice des actions et mouvements des êtres. - Divinités de la nature : les eaux, la terre, les éléments : personnifications des forces naturelles, plutôt que dieux. - Esprits, bons et mauvais, qui animent toute choses et peuvent s’associer à un rocher, une source, un animal, mais dont ils sont indépendants et dont ils peuvent s’abstraire pour mener leur vie dans l’espace. - L’homme : un corps et une âme. Ame n’est pas un esprit, elle vit dans un corps dont elle est prisonnière. Elle peut s’évader du corps momentanément, par exemple pendant le sommeil, et voyager : rêves, transes ; peut être volée (sorcellerie), rapportée, remplacée, sans que le corps ne meurt ; elle ne quitte définitivement le corps qu’à la mort. - Mort : dissociation des éléments vitaux ; elle apparaît comme naturelle. 4 - La colonisation : l’acculturation de l’Afrique - L’infériorisation du Noir : Il a remarqué que les Africains étaient victimes de racisme après leur adoption de la culture occidentale. Le don sélectif débouchait en définitive sur une dégradation morale et ne favorisait pas l’adaptation culturelle des Noirs. Les Européens se fondèrent sur leur progrès technique et leur avance scientifique incomparables pour affirmer la supériorité de leur civilisation sur les autres sociétés humaines. L’idéologie civilisatrice du 19e siècle, par ses constructions de pensée 1 ENCG­CASA Année Universitaire 2009­2010 négatives sur l’Afrique et par l’échelle des valeurs qu’elle a établie entre les sociétés humaines, a abouti à l’infériorisation du Noir. uploads/Societe et culture/ la-culture-africaine.pdf

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