La Tradition (Paris. 1887) Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1

La Tradition (Paris. 1887) Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1887). 1887-1907. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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SOCIÉTÉ DES TRADITIONNISTES LÀ TRADITION REVUE GENERALE des Contes, Légendes, Chants, Usages, Traditions et Arts populaires PARAISSANT LE 15 DE CHAQUE MOIS Abonnement : France. 12 francs. — Etranger, 15 francs. Cotisation de Sociétaire donnant droit au service de la Revue : 15 francs. PARIS A. DUPRET, ÉDITEUR 3, rue de Médicis, 3 LIVRAISON DU 15 JUIN 1887 LES RUSSES CHEZ EUX. — LA. PETITE RUSSIE. — I. KIEV, par Ar- mand Sinval. LI-TI-FO, conte chinois, par L. Didier. ENTRACTE. DU POÈME DE SAINT-NICOLAS, poésie de Gabriel Vicaire. LA TRADITION AU SALON DE 1887, par A. Beauvais. CONTE SUÉDOIS. — HISTOIRE DE REVENANT, par Alphonse Certeux. LA LÉGENDE DE JACQUES BONHOMME, par Léon Durocher. DYONISOS ET LE VIN, par Georges Carnoy. UNE LÉGENDE DRUIDIQUE, par Emile Maison. NOUS ALLAMES A L'OSEILLE. — BELLE, VOULEZ-VOUS VOUS MARIER ? — CHANSONS POPULAIRES RECUEILLIES PAR Charles de Sivry. A TRAVERS LES LIVRES ET LES REVUES, par C. de Warloy. BIBLIOGRAPHIE. Henry Carnoy. NOTES ET ENQUÊTES. PÉRIODIQUES ET JOURNAUX. La Tradition paraît le 15 de chaque mois. Le prix de l'abon- nement est de 12 fr. ,pour la France (15 fr. pour l'étranger). La cotisation des Sociétaires est de 15 francs payables dans le courant du premier semestre de l'année, et donnant droit à l'envoi de la Revue. Les abonnements et les cotisations sont reçus dès à présent chez M. A. DUPRET, 3, rue de Médicis. 11sera rendu compte de tous les ouvrages adressés à la Revue. Prière d'adresser les adhésions, la correspondance, les articles, échanges, etc., à M. Henry CARNOY, 33, rue Vavin. Les manuscrits seront examinés par un Comité de rédaction composé de MM. Emile BLÉMONT, Henry CARNOY, Raoul GI- NESTE, E. GUINAND, Charles LANCELIN, Frédéric ORTOLI, Charles de SIYRY et Gabriel VICAIRE. Les manuscrits non insé- rés seront rendus. M. Henry CARJSIOY se tient à la disposition de nos adhérents le jeudi, de 2 heures à 3 heures, 33, rue Vavin. LA TRADITION LES RUSSES CHEZ EUX LA PETITE RUSSIE I Kiev. J'ai désiré mettre ici en ordre les notes que j'ai rapportées de mes quinze années de voyages en Russie, persuadé que la Tradition doit pui- ser ses récits à trois sources différentes : les vieilles coutumes, les an- ciennes chansons populaires et les contes que nous ont conservés les li- vres, ou la mémoire de nos aïeux; — les coutumes modernes dont l'ori- gine remonte évidemment beaucoup plus haut; — et aussi les moeurs actuelles des peuples, qui seront plus tard la Tradition pour nos descen- dants, dans le même sens que le maréchal Lefèvre disait qu'il était un ancêtre. Tout voyageur aime à raconter ce qu'il a vu; cependant, je dois dire tout de suite qu'à cette satisfaction se joint pour moi un autre charme et bien puissant. J'aurais passé quelques années en Allemagne, en Italie ou en Angleterre, je serais heureux, sans doute, de faire profiter le lecteur des notes que j'aurais prises ; mais je ne satisferais là que ma vanité de conteur et de touriste ; qui sait même si mes opinions personnelles ne m'auraient pas fait voir les choses sous un faux jour et ne m'auraient pas rendu partial sur ce que peuvent avoir de bon les Prussiens ou les Anglais ? Ici, rien de semblable n'est à craindre. Je le dis hautement, j'aime les Russes, et je les aime surtout parce que, lorsqu'ils affirment leur sympa* . thie pour la France, je sais qu'à l'inverse de tel autre peuple que je pour- rais nommer, ils ne mentent pas. Quel ordre suivrai-je dans ces récits ? Aucun, si vous le voulez bien. Je laisse à des écrivains bien plus autorisés que moi, à MM. Leroy-Beaulieu; Alfred Rambaud, Vogue, Léger et autres, les études savantes sur la géolo- gie, l'ethnologie, l'histoire et la littérature slaves ; moi, j'ai vécu parmi les Russes, j'ai fréquenté à peu près tous les rangs de la société, et je ne me suis guère attaché qu'aux moeurs intimes, aux chansons populaires, aux vieilles coutumes, aux légendes, et c'est justement pour cela que j'ai pensé que ces esquisses rentraient dans le programme de celte Revue. Alissi je-raconterai les choses comme je les ai apprises moi-même, en 66 LA TRADITION voyageant. La première ville que j'aie visitée en détail est Kiev ; parlons donc de Kiev et de ce qui en fait encore la ville sainte des Russes. Il y a un millier d'années, là où s'élèvent aujourd'hui les hautes mai- sons du Kreshchatik, où brillent par centaines les dômes étincelants de Sainte-Sophie et de la Lavra (1), sur les plateaux abrupts qui domi- nent le Dniepr, il n'y avait qu'une ville en bois, une ville normande (2), avec quatre murailles faites de lourdes charpentes grossièrement équar- ries, avec de petites tours à chaque coin, deux grosses portes et des senti- nelles en permanence aux entrées et sur les murs ; intérieurement, une palissade de pieux pointus courait le long des murailles, tandis que l'on apercevait au-delà les lucarnes des maisons princières, des portiques, ou des toits couverts de lattes ou de bardeaux. Assez grande était cette ville pour l'époque; son enceinte renfermait le palais du chef, du Prince, la maison de la princesse, les bâtiments affec- tés à un corps d'élite, aux gentilshommes et aux boyards, le Trésor, l'ar- senal, les écuries. Un grand espace désert séparait la VILLE des cabanes de paysans, disséminées sans ordre en groupes confus à travers lesquels serpentaient une foule de rues et de ruelles étroites et tortueuses. Ces maisons étaient faites de bousillage ; elles étaient percées de pe- tites fenêtres à coulisses; c'étaient des espèces de baraques, couvertes de lattes, de paille ou d'herbe, entourées quelquefois, mais rarement, d'une haie. . Au-dessus de ces humbles habitations s'élevaient quelques résidences à un étage, dont le rez-de-chaussée contenait des magasins ; ces bâtiments étaient plus solidement construits de nombreuses poutres, coupées courtes, enchevêtrées. A l'autre bout de cet amas énorme d'habitations primitives, se voyait l'étonnant palais de la princesse Olga, qui faisait l'admiration et l'orgueil des kiéviens parce qu'il était en pierre. Au bas des bords à pic du Dniepr, des pontons, des bains, des bara- ques. Avec la débâcle du fleuve, commençait à Kiev un marché perma- nent qui durait tout l'été. Toutes les populations environnantes y ve- naient, les unes pour payer le tribut au Prince, les autres pour vendre leurs marchandises, les fourrures, les peaux, la cire et le miel. Toute la journée, les rives du Dniepr étaient foulées par des milliers de marchands ; les eaux du fleuve étaient sillonnées par des centaines de barques, de bateaux à voiles, de toues et de trains de bois. Les habitants de Novgorod apportaient leurs produits d'outre-mer; les marchands d. Céièbre couvent composé d'une douzaine d'églises et do Curieuses Cata- combes ; uploads/Societe et culture/ la-tradition-1887-06-n3.pdf

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