Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1887) La Tradition (Paris. 1

Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1887) La Tradition (Paris. 1887). 01/1904. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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HENRY CARNOY. Le Chant des Oiseaus, légende du Nord de l'Allemagne (avec gravure). . . C. TERMONI. Chanson de Noce Beauceronne, . . . FÉLIX CHAPISEAU. Le Langage des Bêtes ANTONIN PEKB'OSC. La Folle de Tréhoudy, légende mancelle. A. GROSSE-DUPÉRON. Galerie Traditionniste : Félix Arnaudin (avec portrait) H. C. Xe Calendrier Louis HADQI.FI-. Les Caries de Visite . B. La Galette des Rois C W. Le Jour de l'An en Annam DESTUTAYRE. Chronique . JBibliografie Traditionniste PIERRE DE SAINT-JEAN. Bibliografie des Provinces Joumaus et Revues PRIX D'ABONNEMENT ' A LA TRADITION POUR LA FRANCE ET L'ÉTRANGER : UN AN, 10 FRANCS- COMITE DE REDACTION MM. FÉLIX ARNAUDIN, ALCIUS LEDIEU, FRÉDÉRIC ORTOLI, CAMILLE PELLETAN, RAOUL PONCDON, STANISLAS PRATO, M. DE ZMIGRODZIU. Tirages à part des articles parus dans la Tradition. — Le ti- rage à 100 exemplaires, titre, couverture et pagination spéciale, 15 fr. la feuille de 16 pages (port en plus). — Prévenir en ren- voyant les épreuves. CORRESPONDANTS A L'ÉTRANGER MM. AUGUSTE GITTÉE, Pepinster (Belgique). — Dr STANISLAS PRATO, professeur au Lycée Royal de Noto (Italie). — MICHEL DE ZIMGRODZKI, Sucha, b. Krakow. Dr CHARLES DE MATYAS, Limanowa (Autriche). — MINTZLOFF, Moïka, 40, Logis, 17, Saint-Pétersbourg (Russie). AVERTISSEMENT Les ouvrages doivent être adressés en double exemplaire. Même recommandation pour les revues qui reçoivent le service de la Tradition. LA TRADITION LA TRADITION REVUE ILLUSTRÉE INTERNATIONALE DU FOLKLORE ET DES SCIENCES QUI S'Y RATTACHENT CONTENANT LA BIBLIOGRAFII- DES PROVINCES Publiée tirée lr ennemies des principaus Folklorisles tirs J)etts Afontlex HENRY CARNOY Fondateur-Directeur un BEAUREPAIRE-FROMENT llédaeleur en Chef DIX-HUITIEME ANNEE PARIS 60, Quai des Orfèvres (I';r arr. M. CM. IV LA TRADITION LA LÉGENDE DE VIRGILE AU MOYEN-AGE L nous a été donné plu- sieurs fois déjà de parler de Virgile dans La. Tradi- tion (1), A vrai dire, ce n'était point du grand poète mantouan en tant qu'écrivain latin, auteur de YEnéide, des Bucoliques et des Géorgiques, mais d'une sorte de magicien ou dei sorcier, tenant école d'astrologie et de sciences occultes , éton- nantlepeupleparses en- chantements comme le maiju Virgillu des légendes sici- liennes, ou s'occupant de l'éducation de Luscinien, fils de Dolopatos, dans le roman des Sept Sages du moine dom Jeande Haute-Seille.Onconnaîtégalementlerôleimportant quejoua Virgile dans la Divine Comédie de Dante Alighieri. Un érudit italien, M. Domenico Comparetti, bien connu des traditionnistes, avait été frappé par ce côté légendaire de la vie de Virgile, et il s'était promis d'étudieret d'éclaircir la question d'origine des traditions virgiliennes. M. Edeles- tand du Méril, en France, et M. Rot, en Allemagne, l'a- vaient précédé dans cette voie par des dissertations qui avaient paru satisfaisantes. M. Comparetti commença par publier sur Virgileau moyen-âge, trois articles (Nuova Anto- logia) des plus remarquables, remplis d'érudition et de cri- tique, dans lesquels il étudiait la métamorfose de Virgile en sorcier, puis — ce qui n'avait pas encore été fait — le rôle du poète dans la tradition littéraire jusqu'à la publication de la Divine Comédie. (1) La. Tradition, t. II, pp. 308 et 321. 2 LA TRADITION En 1872, M. Comparetti reprit son travail, l'étendit, le compléta et en tira deus volumes qui épuisent presque la matière (1). Cette oeuvre forme un des chapitres les plus curieus de l'histoire de l'esprit humain. L'auteur divisa son travail en deus parties : la première consacrée au Virgile des érudits ; la seconde, au Virgile des traditionspopulaires,l'astrologue, le magicien, rival de Mer- lin l'enchanteur. Remontant d'abord au personnage réel, M. Comparetti nous montre Virgile créant une nouvelle littérature, une nouvelle école poétique en accord avec la pompe de la vie fastueuse du temps d'Auguste.L'épopéehéroïque, VEnéïde. sans être une tradition latine véritable, était devenue assez nationale pour satisfaire aus exigencesde ce genre poétique. Virgile la traita avec tout son talent, avec la connaissance approfondie de la langue et de l'histoire de sa patrie. Il ac- quit aussitôt uneréputationque les siècles ne purent ébran- ler ; il devint une sorte d'oracle pour les grammairiensdont le rôle était alors si grand, et qui citèrent si souvent VE- néïde, que, suivantla remarquede M. de Puymaigre,on pour- rait la recomposeral'aide de ces citations innombrables (2). Virgiledevint rapidement populaire. On peut s'en assurer par les inscriptions découvertes sur les murs de Pompéï, qui sont, pour la plupart, empruntées au poëte mantouan. Plus tard, les rhéteurs, pris de passion pour l'ancienne langue à laquelle Virgile avait si amplement puisé, n'ou- blièrent pointl'auteur de VEnéïde ; iljouit auprès d'eus d'une faveurtoujours aussi grande. Sa gloire traditionnelle provoqua même une sorte de vé- nération superstitieuse. Dès l'époque d'Antonin, on con- sulta les sorts virgiliens (sortes virgilianse), comme jadis on avait consulté les sortes homericoe, les vers de Musée, ou les sorts sybillins conservés dans le Capitole. Au déclin de la littérature romaine, Virgilene perdit rien de son prestige; on en a la preuve dans les centons com- posés avecses vers.« L'interprétationallégoriquedéveloppa encore le caractère mystérieu dont on se plaisait à le gra- tifier. Douze passages du poète présentaient, dit-on, des difficultés insurmontables.Leur impénétrabilité était, pour (1) Domenico Comparetti : Virt/ilio net Medievo Euo (Livourne, F. Vigo ; 2 vol. in-8, XII-313, et 310 pp.) (2) Ct0 de Puymaigre, Folk-Lore, p. 281. LA TRADITION 3 ainsi dire, un article de foi, et, devant eus, le grammairien s'arrêtait court en s'écriant : « C'est un des douze ! » On at- tribuait une science immense à Virgile, et Macrobe donne une idée très exacte de la manière dont, de son temps, on représentait le poète. Le paganisme n'entraîna pas Virgile dans sa chute » (1). Les chrétiens ne lurentpas sans scrupules les oeuvres de Virgile. Ce scrupule n'empêcha pas que de nombreuses co- pies ne fussent faites des manuscrits du poète. Ne voyait- on pas dansVEglogue/Funeprofétie sur la venuedu Christ? On se prenait de pitié pour l'écrivain païen dont l'oeuvre était si pure. Dante, plus tard, traduisit ce sentimentuni- versel par le rôle qu'il accorda à Virgile dans sa Divine Co- médie. La tradition littéraire, qui ne pouvait se baser que sur une vie de A^irgile écrite par Suétone, n'avait rien de mer- veilleu. Des éléments nouveaus , apocryfes s'y introdui- sirent. La tradition littéraire — partie comme la tradition populaire de la haute idée que l'on se faisait de l'immense savoir du poète, s'alimenta d'anecdotes éparses mêlées aus notices surVirgile. Ces anecdotesfurent défigurées, ampli- fiées, mais restèrent dans l'ordre naturel sans aucun accom- pagnement de surnaturel.La Vie d'Esope, le fabuliste, placée en tête des Fables de La Fontaine, peut donner une idée de la Vie de Virgile dans la Tradition littéraire, car elle s'est formée de la même façon. Suivant la façon dont ces anecdotesétaient rassemblées, on se trouva en face de deus Virgile, le Virgile du Dante et le Virgile du Dolopatos, l'un uploads/Societe et culture/ la-tradition-revue-generale-bpt6k58313715-pdf.pdf

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