Evaluation : imaginer une médiation sur un projet avec une institution partenai
Evaluation : imaginer une médiation sur un projet avec une institution partenaire. Médiation culturelle Cours du 20/09/2022 Projet : Projets architecturaux non-réalisés. Concevoir un projet de médiation visant à faire connaître les projets urbanistiques et architecturaux palois non-réalisés (2e moitié du 19e siècle aux années 1960). Objectif : - Faire connaître un ensemble de projets encore largement méconnus. - Permettre au public de porter un œil neuf sur son environnement et de s’interroger sur l’évolution de la ville. Public visé : - Palois (mais doit être compréhensible par les touristes de passage). - Adultes + volet scolaires (cycles 2 & 3). Calendrier : - Découverte du sujet : le 23 septembre (rdv à l’Usine des Tramways, à 14h) PHASE 1 (SEPTEMBRE-OCTOBRE) : RECHERCHES ET RÉALISATION DU DIAGNOSTIC - Remise du diagnostic (en pdf, sur Elearn) : le 15 novembre PHASE 2 (NOVEMBRE-JANVIER) : CONCEPTION ET RÉDACTION DU PROJET DE MÉDIATION - Remise du projet de médiation complet (en pdf, sur Elearn) : le 15 janvier - Présentation orale des projets + échanges avec le jury : le 27 janvier PHASE 3 (SEMESTRE 2) : RÉALISATION DU PROJET Budget : à définir (mais pas énorme). Idées : reconstitution 3D, œuvre d’art (sculpture, peinture, dessin, etc.) sur base du volontariat par des palois de divers horizons via les réseaux sociaux (à gagner = oeuvre devient goodie, tote-bag ?). La médiation culturelle Le terme de médiation est utilisé dans des domaines divers, on parle de médiation pour évoquer un atelier, un musée, mais on parle aussi de médiation pour parler du travail d’une personne qui résout des conflits. Même si on se restreint au domaine culturel, cette notion reste floue, on sait que le terme désigne des pratiques visant à faire le lien entre une offre culturelle et un public, mais les choses se corsent un peu lorsqu’il s’agit de faire la différence entre ce qui relève vraiment de la médiation, de la valorisation, de l’animation, ou de l’éducation. La frontière entre ces notions est parfois ténue et il arrive que ces mots soient utilisés de manière indifférenciée y compris par les acteurs de la culture et du patrimoine. Valorisation : - Mise en valeur d’un espace ou d’un site par la définition d’un projet scientifique ou culturel. - Un processus global destiné à attribuer une valeur (historique, architecturale, artistique, mémorielle) à un objet, un édifice, ou un site. - Répond à de multiples enjeux d’ordre culturel, pédagogique, mais aussi touristique, social…) et repose sur des actions très diverses. Les actions de médiation peuvent faire partie du projet de valorisation, mais elles ne sont pas les seules : communication, recherche, conservation, formation des guides, accueil, créer une boutique, etc. Animation : - Ensemble de pratiques qui visent à favoriser le vivre ensemble par la mise en place d’activités culturelles. - Accompagner des individus dans leur développement personnel, les aider à créer des liens, en leur proposant de prendre part à différents types d’actions (éducation, loisirs, prévention, insertion, etc.). Médiation culturelle : Ce mot découle du latin medius (=milieu), cette racine donne le terme latin tardif mediatio (=médiation) qui a d’abord signifié division par le milieu. Au fil du temps le terme a changé de sens, et il a pris le sens contraire, celui d’entremise qui est le processus de rapprochement entre deux entités qui n’est rendu possible que par la présence d’un entremetteur, le médiateur. Initialement ce terme renvoi à des champs assez éloignés, notamment religieux car le médiateur se plaçait entre le commun des mortels et des mondes qui étaient inaccessibles ou difficilement compréhensibles. Le mot s’est progressivement imposé dans la sphère profane, et plus particulièrement dans les sphères juridiques, commerciales, et politiques. Dans ce cadre, la médiation était considérée comme un moyen de résoudre un conflit, le médiateur se présentait comme une tierce personne neutre et sans parti pris, qui aidait à trouver une issue. A partir de la seconde moitié du 20e siècle, le terme s’est plus largement diffusé dans la société, il pouvait être utilisé pour désigner tout type d’action de résolution de conflits sociaux. C’est durant cette période que le médiateur s’est peu à peu imposé dans tous les champs de la société : école, justice, entreprise, et il était donc assez logique qu’il finisse par s’imposer dans le domaine de la culture. L’expression médiation culturelle s’est popularisée dans les années 90, au moment où se sont développées de nouvelles politiques de démocratisation de la culture, où on a commencé à œuvrer pour une reconnaissance d’une pluralité de culture, un moment où on voulait faire de la culture un outil d’intégration. En France, le terme de médiateur culturel est apparu dans le cadre d’une politique de développement des emplois jeunes, et a été associé au terme de médiateur social pour mener un travail de fond dans les quartiers défavorisés. Les intellectuels et professionnels ont commencé à s’interroger sur la nature de cette médiation. Dès 1995, Elisabeth Caillet et Evelyne Lehalle ont publié un ouvrage intitulé : A l’approche du musée. La médiation culturelle. Ouvrage dans lequel elles cherchaient les contours d’un métier nouveau. L’étude mettait en avant que le médiateur culturel ne pouvait pas être un médiateur comme les autres, que la notion de résolution de conflit n’apparaissait pas vraiment pertinente pour définir le travail du médiateur culturel. On a progressivement pris conscience que la notion est différente, que la mission assignée n’est pas de résoudre un conflit mais de faire le lien entre des personnes qui s’étaient progressivement éloignées au point de ne plus se comprendre. En l’occurrence il s’agissait plus d’une entité, la Culture (celle défendue par les institutions), et une partie de la population qui ne se reconnaissait plus dans cette culture institutionnelle et qui préférait une culture plus populaire véhiculée par des canaux alternatifs. La médiation culturelle s’est donc imposée comme une activité qui visait à réconcilier ces deux entités, une activité destinée à instaurer un pont entre une population qui se sentait méprisée par les élites, et de l’autre côté les institutions culturelles qui ne pouvaient pas se satisfaire du désintéressement de cette partie de la population car elles prétendent s’adresser au plus grand nombre. C’est à ce moment-là que s’est imposé l’idée que le médiateur devait poursuivre un double objectif : tenter de lutter contre l’indifférence et le renoncement d’une partie de la population, et tenter de lutter contre la tendance à l’entre-soi qu’on a longtemps pu observer dans le monde de la culture. On voit bien que la mission du médiateur culturel n’était pas tant de résoudre un conflit que de faire en sorte qu’il n’émerge pas. Le médiateur devait contribuer à la prévention des conflits en rétablissant le dialogue, en assurant la diffusion d’une culture commune perçue comme le ciment de la société. Depuis la fin des années 90, le champ de la médiation s’est élargi. L’idée du médiateur passeur, intermédiaire, est toujours d’actualité, la volonté de s’adresser à un public fragilisé est toujours au centre des préoccupations, mais il ne s’agit plus seulement de combler le fossé entre le monde de la culture et les habitants des quartiers défavorisés. Aujourd’hui, la médiation est davantage perçue comme un moyen d’aller vers l’ensemble des publics éloignés des institutions culturelles, vers tous ceux qui ne fréquentent pas naturellement ces lieux ou ne peuvent pas les fréquenter. Des personnes de milieu rural, de classes sociales inférieures, en situation de handicap, ou tout simplement qui ne se sentent pas assez armées pour comprendre ce qu’elles voient. Médiation : - Ensemble d’actions visant, par le biais d’un intermédiaire – le médiateur, qui peut être un professionnel, un amateur (bénévole) ou un artiste -, à mettre en relation un individu ou un groupe avec une proposition culturelle ou artistique (œuvre d’art singulière, exposition, concert, spectacle, etc.), afin de favoriser son appréhension, sa connaissance et son appréciation. Tout ceci explique que la médiation est une pratique difficile à appréhender. Les opérations de médiations peuvent être organisés par les organismes culturels eux-mêmes, elles y sont souvent gérées par des services de tailles variées. La dénomination de ces services varie selon les établissements, souvent lié à l’histoire de l’établissement. Les actions de médiation sont aussi parfois menées par des institutions extérieures, publiques (communes, département) ou privées (associations, entreprises). Les activités de médiation peuvent se dérouler au sein de l’institution mais aussi à l’extérieur (hôpitaux, prisons, etc.). La médiation apparaît comme un levier pour faire vivre la démocratie culturelle et garantir les droits culturels. Droits culturels : - Ensemble de dispositions qui visent à garantir à chaque personne le droit de participer à la vie culturelle, de vivre et d’exprimer sa culture, son identité, dans le respect des autres droits humains fondamentaux. En s’imposant comme une mission fondamentale, la médiation est devenue un objet de réflexion, un objet d’étude pour les professionnels et les intellectuels qui ont contribué à renouveler sons approche. Pendant longtemps, les expériences que l’on rangerait sous l’étiquette médiation découlaient du mode de transmission inspiré de l’instruction, inspiré du monde de l’éducation. Le médiateur apparaissait comme un uploads/Societe et culture/ mediation-culturelle 1 .pdf
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- Publié le Nov 16, 2021
- Catégorie Society and Cultur...
- Langue French
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