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Processus d’enseignements et d’apprentissages Questions d’examen 1. QUEL EST LE

Processus d’enseignements et d’apprentissages Questions d’examen 1. QUEL EST LE RÔLE DE L’ENSEIGNANT ? TRADITION PÉDAGOGIQUE / PÉDAGOGIE TRADITIONNELLE Le rôle de l'enseignant dans la pédagogie traditionnelle est de transmettre les savoir à l'enfant tout en ayant une posture dirigiste et normée. Il est le modèle à suivre. On observe un rapport vertical entre l'enseignant et l'enfant. L'enseignant y fait preuve de retenue en cachant ses émotions. BEHAVIORISME Le rôle de l'enseignant est de construire et proposer des séquences d'apprentissage programmées de la plus simple à la plus complexe où l'élève va apprendre par essai-erreur et fixer les "bons comportements" grâce au renforcement jusqu'à ce qu'ils deviennent des automatismes. (Watson, 1920) Lorsque le programme d'enseignement est élaboré, l’enseignant guide et stimule la pratique par une aide individualisée, des encouragements... CONSTRUCTIVISME Selon Robichaud (2017), Piaget a véritablement apporté une nouvelle conception de la pédagogie concernant la relation entre l’enseignant et l’élève. Bien que ce ne soit pas spécifique au constructivisme, la relation se différencierait totalement de celle de la pédagogie traditionnelle où l’enseignant serait alors dans une optique de transmission de savoirs. Dès lors, l’élève, non pas receveur de savoirs purs et passifs, serait actif dans son apprentissage. Il construirait ainsi son savoir. Ce qui différencie le constructivisme des autres pédagogies par rapport à la relation entretenue entre l’enseignant et son élève, c’est que ce premier doit, dans un premier temps, veiller à adapter ses activités, ses objectifs, ses cours en fonction du stade de développement de l’apprenant, mais il doit aussi, dans un second temps, s’assurer de fournir un environnement physique adapté à la construction des connaissances par l’élève. En effet, le milieu doit fournir les stimulations nécessaires pour aider l’élève à apprendre. D’après les thèses constructivistes en pédagogie, cela peut devenir très difficile pour l’enseignant d’équilibrer son travail entre laisser l’enfant se débrouiller, construire ses propres connaissances et amener l’élève à un certain degré de maitrise demandé par rapport à son âge ou à son niveau scolaire (Robichaud, 2017). SOCIO-CONSTRUCTIVISME Quel est le rôle de l’enseignant ? D’après Demerval & White (1993), Vygotsky accorde à l’enseignant les rôles suivants : guide, assistant et modélisateur de l’apprentissage. Aussi, selon Scallon (2004, cité par Robichaud, 2017), comme explicité à la caractéristique n° 3, l’enseignant se doit de contextualiser une situation problème. Il affirme également que le professeur doit fournir les informations nécessaires à la résolution du problème par étapes ou après demande des enfants. L’enseignant doit varier les dispositifs de travail (travail individuel, collectif...). ENSEIGNEMENT EXPLICITE L'enseignement n’est pas médiateur mais plutôt démonstrateur car il explique tout. Expliciter les objectifs de la leçon. Ensuite, plusieurs étapes :  Modelage : montrer comment faire donc peu de place à la déduction/induction  Pratique guidée : ne pas laisser l’élève faire des essais-erreurs donc toujours montrer comment faire  Pratique autonome : l’enfant ne doit pas apprendre sur des erreurs/incompréhensions. L’enseignant rend explicite tout ce qui est implicite. Beaucoup de feedback en direct pour que l’élève puisse se corriger et qu’il ne cristallise pas ses erreurs. C'est bénéfique autant pour l’enseignant (peut évaluer sa pratique) que pour l’élève. L’enseignant suit un canevas/une structure prédéterminée et il ne s’en détache pas - du moins, il n'est pas censé le faire. SCIENCES COGNITIVES L'enseignant devra veiller à avoir un cours structuré afin de permettre aux élèves de suivre correctement. Il devra présenter des synthèses très structurées afin que l'élève puisse mémoriser facilement. Il veillera aussi à ne pas bâtir sur des tâches trop difficiles car l'élève risque de se décourager et saturer. Sa mémoire à court terme devra toujours être bien gérée pour que le passage dans la mémoire à long terme se fasse efficacement. Il veillera également à ce que l'élève soit attentif et écoute lors des moments de synthèse. La réflexion et les connaissances des élèves seront régulièrement sondées afin que l'élève ne construise pas sur ses erreurs ou ne les renforce. Il devra se faire une auto-critique et rebâtir ses connaissances lorsqu'elles sont fausses. L'enseignant aura la responsabilité de se renseigner régulièrement sur le fonctionnement cognitif (mémoire, cerveau …). La neuroéducation reste, pour le moment, un champ miné pour les enseignants qui voudraient s’y aventurer : ils doivent se tenir informés des travaux neuroscientifiques les mieux établis et ne conserver, pour la classe et les élèves, que les résultats qui ne soulèvent plus de doutes quant à leur validité scientifique, mais aussi quant à leur pertinence pratique. Il est important, pour les enseignants, de respecter l’organisation du cerveau de leurs élèves. Il y a “les quatre piliers de l’apprentissage” (Dehaene, 2013) qui contribuent de manière importante aux apprentissages scolaires et dont les enseignants doivent absolument tenir compte dans leurs stratégies pédagogiques : 1. L'attention : l’enseignement doit être direct et structuré 2. L’engagement actif : l’enseignant doit rendre les conditions d’apprentissage progressivement plus difficiles afin d’accroître leur engagement et obtenir leur attention. 3. Le retour d’information : l’enseignant doit donner des rétroactions aux élèves. Il alterne les phases d’apprentissages et les phases d’évaluation. Il doit les soutenir, les motiver à reconnaître leurs erreurs, etc. La consolidation : l’enseignant doit consolider les apprentissages de ses élèves par des exercices, par l’entraînement et la pratique. Il doit fournir un enseignement structuré, explicite mais aussi motivant. PÉDAGOGIES « ALTERNATIVES » Le maître guide, conseille, éveille l'enfant au savoir. C'est une personne-ressource. Il est présent mais effacé. Il est l'observateur attentif de ce que les élèves. Le maître est à l'écoute de que vivent et ressentent les élèves. Il veille à baser toute activité scolaire sur les champs d'intérêt réels de l'enfant et à lui permettre de s'épanouir. Il doit agir du dedans au dehors de l’enfant : toute activité doit répondre à un besoin. Par conséquent, aucune activité n'est imposée de l'extérieur. 2. QUEL EST LE RÔLE DE LA GESTION DE LA CLASSE DANS CETTE APPROCHE PÉDAGOGIQUE ? COMMENT VOIT-ON LA CHAINE CAUSALE « DIFFICULTÉS SCOLAIRES – DIFFICULTÉS DE COMPORTEMENT » ? TRADITION PÉDAGOGIQUE / PÉDAGOGIE TRADITIONNELLE Au niveau scolaire, la pédagogie traditionnelle ne s'adapte pas au rythme de l'enfant et considère que l'erreur est la faute de l'enfant, cette dernière est sanctionnée et à éviter. Au niveau du comportement, on distingue deux types de disciplines : l'extérieure et l'intérieure. La première, “autoritaire et policière” est celle qui est maintenue par l’enseignant dans une pédagogie traditionnelle, il est constamment sur ses gardes et en proie aux agitations de l’enfant qu’il faut absolument surveiller. La deuxième agit sur les enfants par le biais de l’intérêt en classe et de ce qui les motive vraiment. Gauthier (2017) dresse alors le portrait d’une classe “qui ressemble plutôt à une ruche où tous sont affairés à leurs tâches respectives dans une sorte d’ambiance sereine”. BEHAVIORISME  L’importance des conséquences : le comportement change en fonction des conséquences immédiates. Renforçateur (primaire ou secondaire) = conséquence qui renforce un comportement.  Les renforçateurs positifs et négatifs : renforce le comportement (par le renforcement positif / négatif) et décourage le comportement (en utilisant : pas de renforcement / punition par le retrait / punition par la présentation)  Le principe de Premarck (alterner activités agréables et moins agréables)  Les renforçateurs intrinsèques et extrinsèques : intrinsèque = activité pour le simple plaisir / extrinsèque = récompense et félicitation (peut miner la motivation intrinsèque à long terme)  Les punitions : punition doit avoir la forme la plus douce possible (fait partie d’un plan complet et prudent d’éducation).  Les conséquences immédiates qui suivent immédiatement l’action ont plus d’effet  Le façonnement (shaping) : renforce un comportement se rapprochant +/- du comportement souhaité jusqu’à ce qu’il aboutisse.  L’extinction : retirer le renforçateur  le comportement fini par disparaitre, mais avant de disparaitre il se produit une dernière explosion du comportement.  La planification du renforcement : à proportion constante / à proportion variable / à intervalle constant (ex : examens) / à intervalle variable (ex : test surprise)).  L’entretien du comportement : rendre les renforcements positifs moins fréquents et moins prévisibles.  Les antécédents : indices qui informent des comportements qui seront renforcés et ceux qui ne le seront pas, ou seront punis.  Généralisation : transfert à d’autres situations de comportement appris dans une certaine situation. CONSTRUCTIVISME SOCIO-CONSTRUCTIVISME ENSEIGNEMENT EXPLICITE Dans l’enseignement explicite, il y a la gestion des contenus et la gestion des comportements  les deux sont aussi importants l’un que l’autre  l’un peut influencer l’autre positivement ou négativement -> les deux doivent être cadrés Gestion des comportements en classe : place importante dans la réussite. Deux types d’interventions :  Interventions préventives : créer des liens avec les élèves, avoir des attentes claires  créer des normes de conduites, des valeurs que les enfants doivent respecter.  Interventions correctives : face aux comportements inappropriés, on intervient pour corriger un comportement inapproprié. Objectif : créer un environnement propice aux apprentissages Il y a des matrices de comportement (voir livre de l’examen) : petit tableau avec les bons comportements à adopter = le comportement attendu est explicité. On uploads/Societe et culture/ question-courant-peda-1.pdf