i REPIBLIK D’AYITI REPUBLIQUE D'HAITI MINISTERE DE L’AGRICULTURE, MINISTE AGRIK

i REPIBLIK D’AYITI REPUBLIQUE D'HAITI MINISTERE DE L’AGRICULTURE, MINISTE AGRIKILTI, DES RESSOURCES NATURELLES RESOUS NATIREL ET DU DEVELOPPEMENT RURAL AK DEVELOPMAN RIRAL PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES FILIERES RURALES (DEFI) Centre de Recherche et de Développement de Savane Zombi Décembre 2012 Étude-Diagnostic des systèmes de culture de quatre zones de production du Morne des Commissaires (Savane Zombi, Oriani, Gros Cheval, Boucan Chatte/Chapotin) i Ce rapport est dédié à la mémoire de Wilmy JEAN, Chauffeur affecté au Centre de R&D de Savane Zombi, décédé en octobre 2012 Remerciements Ce travail a été rendu possible grâce au financement de la Banque Interaméricaine de Développement à travers le Programme DEFI et aux supports technique et logistique du Centre de Savane Zombi, notamment de son directeur : l’ingénieur-agronome Jean Félix LACOUTURE. Qu’il trouve ici l’expression de nos sincères remerciements ! Une reconnaissance particulière au responsable de la composante R&D du programme DEFI, l’ingénieur-agronome Garry AUGUSTIN, pour la conception du cadre méthodologique, la supervision des enquêtes sur le terrain et de leur dépouillement ainsi que la finalisation du présent rapport. Tous nos remerciements également à : Lucson INNOCENT, Ing.-Agr. Phytotechnicien Ricardo ODNÉ, Ing.-Agr. Phytotechnicien Sébastien JEAN, Ing.-Agr. Phytotechnicien Edline VALBRUN, étudiant finissant (EDR) Samuel ANNAY, étudiant finissant (EDR) Levenson BADIO, étudiant finissant (EDR) Frodelain CÉSAR, étudiant finissant (EDR) qui ont mené les enquêtes de terrain et réalisé le dépouillement et la rédaction. Une gerbe de remerciements vont également au personnel du Centre de R&D de Savane Zombi : ii les différents chauffeurs qui ont accompagné l`équipe de stagiaires lors de leurs multiples déplacements les gardiens, techniciens et ouvriers agricoles, ménagères et cuisinières, pour leurs supports inconditionnels au cours de la réalisation de l’étude. sans oublier les Ingénieurs-agronomes Rose Erda EUGÈNE (SDRT) et Montrose Paul pour leur aide dans l`interprétation des cartes topographiques. Merci aux habitants des différentes zones, pour leur contribution et collaboration dans la réalisation des enquêtes de terrain. Puisse ce rapport contribuer à une amélioration de leur condition d’existence ! Merci enfin aux Ingénieurs-agronomes Joseph Serge DUROSIER et Férère JEAN-CHARLES pour le temps qu`ils ont bien voulu consacrer à la lecture critique du document et surtout pour la qualité du travail effectué. iii Résumé exécutif Contexte et objectifs Au cours l’été 2012, le Centre de Recherche - Développement de Savane Zombi avait commandité - à travers le Programme de Développement Économique des Filières Rurales (DEFI) financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID)- une étude-diagnostic sur les systèmes de cultures maraîchers pratiqués au niveau du morne des Commissaires. L’objectif de ce travail était d`aider ledit Centre à affiner l’analyse de ces systèmes de culture afin d’avoir une bonne idée de la situation de départ et de mieux cibler les activités de recherche et de développement qui seront menées dans le cadre de la mise en œuvre de l`axe prioritaire « Appui à la production maraîchère d’altitude ». Méthodologie Utilisant l`approche système, la démarche retenue a consisté à identifier/confirmer en premier lieu les zones de grande production maraîchère pouvant présenter un niveau d’analyse pertinent à l’échelle du territoire. Les zones choisies ont été celles d`Oriani, Gros cheval, Boucan chat/Chapotin, Savane Zombi qui représentent les grands bassins de production maraîchère de la zone sous étude. Dans un deuxième temps, quatre (4) focus groupes ont été réalisés afin de dresser un premier aperçu des catégories d`exploitation agricole existant dans les zones sélectionnées. Cette étape a été confrontée aux réalités de terrain par la réalisation d’enquêtes semi-directives auprès de cent cinquante-trois (153) producteurs possédant au moins une parcelle maraîchère. Les entretiens avaient pour objectif d`inventorier et de caractériser dans un premier temps les ressources des exploitations agricoles, puis d’identifier et de caractériser les systèmes de culture actuels. Cette phase a permis de comprendre les associations et les successions de cultures pratiquées, les itinéraires techniques suivis, les contraintes et les atouts liés aux conditions du milieu ainsi que les valeurs ajoutées créées par les différents systèmes de culture. La troisième étape consista à représenter la réalité observée au travers d’un outil théorique : une typologie des exploitations. Cet outil a permis, en simplifiant la réalité, d`avoir une idée du iv système agraire actuel dans son ensemble, avec aujourd’hui pas moins de sept (7) types d’exploitations agricoles familiales différents dans la zone étudiée. Résultats L`analyse des données recueillies auprès des agriculteurs révèle quatre (4) grandes caractéristiques de la situation foncière des exploitations agricoles du Morne des Commissaires : a. La prédominance du mode faire valoir direct (FVD) sur le mode de faire valoir indirect (FVI) b. La prépondérance de la moyenne propriété, la codominance de la petite et la « grande » propriété c. La primauté de la « grande» exploitation d. Le faible niveau de morcellement des exploitations agricoles avec toutefois une tendance à la concentration du foncier au niveau des moyennes et « grosses » exploitations. La mécanisation agricole est complètement absente. Toutes les exploitations recourent à la main d`œuvre familiale et à la main d`œuvre extérieure. L`accès à cette dernière s`opère selon deux modes, le salariat et l`entraide. Les résultats montrent aussi que l'agriculture pratiquée est essentiellement pluviale. Les précipitations sont à la fois abondantes et inégalement réparties dans le temps et dans l'espace. A l’échelle des cultures, le haricot et la pomme de terre occupent une place prépondérante avec plus de 90 % des agriculteurs interviewés. Le maïs et le chou sont également importants (près de 85 % des enquêtés). La carotte représente les 55 %. Le mirliton (christophine) et l’oignon se retrouvent à des niveaux comparables (20-21% des personnes interrogées) suivis des autres cultures qui sont pratiquées à un niveau moindre. Dans les systèmes de culture, la monoculture (54 % de l`assolement de l`ensemble de la zone au moment de l`enquête) constitue un fait majeur. Les associations culturales occupent la v deuxième place avec 42 %. Très peu de place (4 %) est laissée à la jachère qui est de surcroît de courte durée. Parmi les associations de culture se trouvant en place au moment de l`enquête, les plus fréquentes étaient : Pomme de terre/haricot/maïs, Haricot/maïs, Pomme de terre/haricot, Café-banane-etc. La monoculture est pratiquée essentiellement pour les cultures suivantes : chou, carotte, haricot, pomme de terre, oignon, pois France, maïs, patate, poireau, banane, tomate. Les principaux systèmes de culture que l'on retrouve dans les exploitations agricoles sont hiérarchisés comme suit, en fonction de la valeur ajoutée brute à l`hectare (VAB/ha/an) : - Café -banane-mirliton-mazombelle 389.918,00 gourdes - Oignon 343.780,00 gourdes - Carotte 256.090 gourdes - Pomme de terre-haricot 189.052 gourdes - Pomme de terre 172.610 gourdes - Pomme de terre – haricot – maïs 154.958 gourdes - Chou 108.916 gourdes - Pois France 108.267 gourdes - Haricot 54.020 gourdes - Haricot – maïs 40.528 gourdes - Café – banane – avocat 31.753 gourdes - Maïs 19.214 gourdes. Les techniques de culture sont manuelles et sommaires. L`outillage/équipement agricole rencontré dans la zone consiste en matériel de travail du sol (houe, pelle, râteau), de plantation (barres à mines, pioche), de désherbage (houe, machette, serpette), d`arrosage (arrosoir, bassine, calebasse), de traitement (pulvérisateur), de récolte (houe, serpette, couteau). L`utilisation de fertilisants est limitée : la pomme de terre et le chou sont les cultures qui en reçoivent le plus (particulièrement du fumier). Derrière eux, se trouvent la carotte et l’oignon. vi La patate, le pois d`Angole, le pois France et le café (moins de 100 kg/ha d`engrais) figurent au nombre des cultures les moins fertilisées. L`utilisation de pesticides concerne essentiellement la pomme de terre, le chou, le haricot, la carotte, le maïs. Le nombre de traitements au cours d`un cycle cultural peut aller jusqu`à 15 pour la pomme de terre, 8 pour le chou. Les rendements agricoles moyens sont faibles au regard des potentiels des espèces concernées : 3 t/ha (carotte), 6 t/ha (chou), 0.33 t/ha (haricot), 0.51 t/ha (maïs), 0.27 t/ha (pois France), 5.45 t/ha (pomme de terre). Les 7 catégories d`exploitations identifiées présentent des écarts de superficie et de production considérables. À titre d`exemple : le rapport entre la plus grande et la plus petite superficie possédée est de 1 à 16 (il est du même ordre pour la superficie exploitée), et 11 % de planteurs ont récolté plus de 10 t/ha de pomme de terre, alors que 69 % n`atteignent pas 5 tonnes. Toujours pour cette culture, les rendements des plus gros exploitants sont de 3.4 fois supérieurs à ceux des plus petits. Pour le maïs, le rapport est de 1 à 4 environ. Ces exploitations sont relativement intégrées au marché, aussi bien pour l’approvisionnement que pour la commercialisation. Selon les productions, la part vendue ou autoconsommée peut être élevée ou faible et est variable dans le temps. Sont prédominantes au niveau des systèmes de production : la filière haricot et la filière maraîchage (pomme de terre, carotte, oignon, …). Elles ne sont cependant pas assez structurées. Si des cultures comme le haricot, la pomme de terre, le chou et le maïs sont pratiquées par la grande majorité, d`autres telles la carotte, le pois France (petit pois), la banane, le café, l`igname et le taro uploads/Societe et culture/ rapport-final-etude-diagnostic-des-systemes-de-culture-du-morne-des-commissaires-pdf.pdf

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