Etudiante: Damian Cristina Ioana Université ,,Alexandru Ioan Cuza” Faculté de L

Etudiante: Damian Cristina Ioana Université ,,Alexandru Ioan Cuza” Faculté de Lettres Master: Didactique de FLE II année La question de Karine Villa: 1.Chère étudiantes, imaginez que vous arrivez dans un pays dont vous ne parlez pas la langue et dont la culture et les mœurs vous soient inconnues. Imaginez aussi que vous allez rester dans ce pays pour une durée indéterminée, voire très certainement toute votre vie. De plus, vous ne connaissez personne, à part éventuellement votre compagnon/votre compagne et vous potentiels enfants. Comment feriez vous pour vous intégrer? Quelles seraient vos démarches pour vous sentir plus à l'aise? Et quelles activités feriez vous/privilégieriez vous là-bas? Les différents observateurs s’accordent pour le dire : la connaissance de la langue est une clef pour la « réussite » du processus d’intégration, mais également pour celle de la cohésion sociale dans son ensemble. Elle apparaît effectivement comme un enjeu très important, dans un double intérêt et dans un double mouvement de la société d’accueil et des personnes immigrées, l’objectif final étant une « integration réussie » et une meilleure cohésion sociale. Maîtriser la langue du pays dans lequel on vit peut apparaître comme une évidence du processus d’intégration. La langue est, en effet, un vecteur indispensable pour accéder à la citoyenneté, participer à la vie de la cité, suivre la scolarité de ses enfants, travailler… Sur ce dernier point en particulier, parler la langue du pays d’accueil permet de multiplier les possibilités d’insertion professionnelle : accéder à un emploi, accéder à une formation qualifiante ou pré-qualifiante, ou encore se maintenir dans l’emploi ou faire face aux mutations technologiques dans son entreprise. Ne pas maîtriser la langue du pays d’accueil peut avoir pour conséquence une certaine dépendance dans la vie de tous les jours et oblige à recourir à son entourage (entendu dans un sens très large, familles, amis…) pour pouvoir effectuer certaines démarches. En effet, apprendre la langue, c’est pouvoir communiquer de façon suffisamment fluide pour y occuper une place, pour ne pas être discriminé par rapport au locuteur natif, pour être en vraie compétition sur le marché de travail avec les autochtones, à competence professionnelle égale. Donc si j’ arriverais dans un pays dont je ne connais pas la langue, mes principales activités seraient de trouver des moyens d’apprendre la langue: trouver des cours de langue pour les adultes, acheter des guides, des manuels pour apprendre une langue etrangère à la maison etc. Deuxièmement, je chercherais un Accueil. Les Accueils sont le seul bon moyen de s’intégrer rapidement et efficacement. Grâce aux Accueils, non seulement on rencontre des gens qui parlent notre langue et on tisse des liens d’amitié, mais on profite également de tous les conseils d’« anciennes » pour s’installer plus vite et mieux, et aborder les questions d’ordre pratique qui sont essentielles à l’arrivée. En résumé, les Accueils ont un rôle déterminant pour permettre une expatriation de qualité : grâce aux multiples activités et rencontres proposées, une meilleure adaptation est possible dans un réseau de proximité, une meilleure compréhension de son environnement fait apprécier le pays dans lequel on est amené à vivre et enfin, la mise en commun des talents des unes et de la disponibilité des autres, le tout au service de tout un groupe, permet un échange dynamique et culturellement passionnant ! La réponse à la question de Markéta Etre natif signifie connaître très bien la langue, être non-natif signifie ne connaître pas tous les mots, les sens des mots, les significations, c’ est-à-dire le lexique. Le natif est donc apparemment plus compétent qu’un enseignant non natif car il a la chance de posséder des référents qui peuvent être culturels, linguistiques, etc. avec les autres locuteurs. Etre non-natif peut avoir des avantages, par exemple, si la langue étrangère fait partie de la même famille de langues que la langue maternelle, connaître les deux langues signifie connaitre le glissement des mots, les interférences, chose qui apporte des bénéfices. Il y a une disparité sur l’acquisition de la grammaire par les natifs et les non natifs. Il faut alors différencier la grammaire interne de la grammaire externe: « La grammaire interne […] n’est autre que la somme des règles mises en oeuvre inconsciemment par les locuteurs natifs de la langue pour former des énoncés acceptables ». La grammaire interne concernerait donc essentiellement les locuteurs natifs alors que la grammaire externe serait rapprochée aux locuteurs non natifs. Ainsi, après avoir acquis une première grammaire interne, la grammaire de leur langue maternelle, les locuteurs natifs ont appris par la suite la grammaire d’une autre langue que l’on appellee « grammaire externe ». Cette grammaire permet d’avoir du recul et donc une réflexion métalinguistique sur la langue étrangère apprise. Elle n’ est donc pas intuitive pour des locuteurs non natifs. En tant que personne parlant une langue acquise dans sa petite enfance, le locuteur natif a intériorisé les règles grammaticales, communicatives et culturelles de cette langue : il est capable de formuler des jugements de grammaticalité d’un énoncé, d’appropriation de celui-ci à la situation, et d’énoncer des appréciations culturelles propres à son expérience personnelle. Tout autre est la situation de l’enseignant non natif qui a – avant ses élèves – vécu en lui-même l’expérience de l’apprentissage de la langue qu’il enseigne. Ceci lui a donné certes une conscience plus nette des obstacles à franchir. L’avantage d’être un enseignant non natif vient de la capacité d’anticiper les difficultés linguistiques des apprenants puisqu’il est, lui-même, passé par l’apprentissage de la langue concernée. Ainsi, l’enseignant non natif, de par son expérience en tant qu’élève, va pouvoir cibler plus précisément les difficultés linguistiques que vont rencontrer les élèves. Il est également plus à même de renseigner les apprenants sur des méthodes pour contourner ces difficultés. Un enseignant non natif de langue étrangère, par ses degrés différents de proximité avec la langue et la culture cibles, fait face à différents défis et apporte par conséquent sa propre dimension dans ses actes d‟enseignement apprentissage. L’enseignant non natif, ayant acquis la grammaire externe d’une langue, peut sembler plus compétent pour la didactiser et l’enseigner aux apprenants. Cependant, contrairement à un enseignant natif, il restera profondément attaché à la norme de la grammaire: il est obligé de faire un choix, de trancher, de tracer des frontières nettes entre le correct et l‟incorrect. Être natif ou non natif apporte donc dans les deux cas des avantages et des inconvénients incontestables en didactique des langues. La question de Julie Clerc Selon vous, les contenus culturels que l'on enseigne dans les cours de FLE sont -ils adaptés? je précise : pensez vous qu'il faille enseigner des grands noms même s'ils ne sont plus d'actualité ou plutôt donner des références contemporaines ? Il est certain que tout enseignement de la littérature nécessite une connaissance de la langue dans laquelle cette littérature est écrite, et enseigner les littératures francophones de langue française nécessite une connaissance du français langue étrangère. Si l’étude de la littérature amène à réfléchir sur l’histoire, la rhétorique, la stylistique ou encore l’esthétique, il amène surtout dans notre cas à réfléchir sur la langue parce que c’est une langue étrangère, sur la culture de l’Autre à la quelle l’apprenant oppose sa culture et sa langue. L’objectif de l’enseignant des littératures francophones étant de transmettre un savoir littéraire dans un contexte bien précis, d’enseigner des textes littéraires à des apprenants censés déjà connaître la langue française, et d’avoir les outils linguistiques de base indispensables à la compréhension du texte. Il est certain que l’enseignant de la littérature en classe du FLE a plusieurs tâches à accomplir avec les apprenants, leur enseigner la littérature, la culture, mais aussi et surtout la langue. En classe il doit s’appuyer sur la lecture et l’écriture. Le texte littéraire s’il n’est pas un moyen efficace de donner à l’apprenant les compétences linguistiques requises pour l’apprentissage de la langue, il peut l’être pour développer ces compétences. L’objectif de l’enseignant de la littérature étant de donner goût aux apprenants à la lecture littéraire, à l’accès au texte littéraire, aux divers types du discours, et aux différents types de textes, poème, nouvelle, conte, …etc. L’apprenant après avoir pris contact avec le texte littéraire par la lecture, l’analyse du texte, doit par la suite produire ou reproduire, dans cette même langue, là est le véritable objectif de l’enseignant en classe du FLE. Sans oublier l’apprentissage de la communication, par le moyen d’exposés oraux, de fiches de lectures où les apprenants seront appelés à communiquer en langue française, à s’exprimer oralement en cette langue. La spécificité de l’enseignement des littératures francophones en classe du FLE est celle de permettre à l’apprenant de faire référence à l’histoire socio-culturelle de son pays, à sa langue et même à sa culture. L’intérêt de l’enseignement des textes littéraires francophones est double : d’éviter à l’apprenant de tenir de la distance par rapport à l’objet étudié, en ce qu’il lui permet de ré exploiter la langue française étudiée auparavant mais aussi de se retrouver et de retrouver sa propre culture dans le texte. L’apprenant serait par uploads/Societe et culture/ reponses.pdf

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