- 1 - - 2 - LIEUTENANT X LANGELOT l’avion détourné ILLUSTRATIONS DE MAURICE PAU

- 1 - - 2 - LIEUTENANT X LANGELOT l’avion détourné ILLUSTRATIONS DE MAURICE PAULIN HACHETTE - 3 - LANGELOT l’avion détourné Par Lieutenant X * COMMENT protéger M. Roche-Verger, surnommé le professeur Propergol, le spécialiste français des fusées balistiques et cosmiques? Comme tel, le savant a beaucoup d'ennemis et un pays étranger chercherait même à l'enlever... Or, le savant refuse absolument que l'on veille sur lui! Tiens! Mais si l'on faisait voyager à sa place son sosie, M. Saupiquet, modeste employé du ministère des Finances?... Comme cela, la France ne risquerait pas de perdre des secrets inestimables! Voilà donc le timide M. Saupiquet en route pour un congrès international. Son garde du corps est le jeune agent secret Langelot. L'avion quitte Orly, sans encombre, prend son vol au-dessus de la Méditerranée, quand soudain... - 4 - - 5 - © Librairie Hachette, 1972. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. HACHETTE, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS VIe - 6 - LANGELOT par Lieutenant X Liste des ouvrages parus 1. Langelot agent secret (1965) 2. Langelot et les Espions (1966) 3. Langelot et le Satellite (1966) 4. Langelot et les Saboteurs (1966) 5. Langelot et le Gratte-ciel (1967) 6. Langelot contre Monsieur T (1967) 7. Langelot pickpocket (1967) 8. Une offensive signée Langelot (1968) 9. Langelot et l'Inconnue (1968) 10. Langelot contre six ou (couverture) Langelot contre 6 (1968) 11. Langelot et les Crocodiles (1969) 12. Langelot chez les Pa-pous (1969) 13. Langelot suspect (1970) 14. Langelot et les Cosmonautes (1970) 15. Langelot et le Sous-marin jaune (1971) 16. Langelot mène la vie de château (1971) 17. Langelot et la Danseuse (1972) 18. Langelot et l'Avion détourné (1972) 19. Langelot fait le malin (1972) 20. Langelot et les Exterminateurs (1973) 21. Langelot et le Fils du roi (1974) 22. Langelot fait le singe (1974) 23. Langelot kidnappé (1975) 24. Langelot et la Voyante (1975) 25. Langelot sur la Côte d'Azur (1976) 26. Langelot à la Maison Blanche (1976) 27. Langelot sur l'Île déserte (1977) 28. Langelot et le Plan rubis (1977) 29. Langelot passe à l'ennemi (1978) 30. Langelot chez le présidentissime (1978) 31. Langelot en permission (1979) 32. Langelot garde du corps (1979) 33. Langelot gagne la dernière manche (1980) 34. Langelot mauvais esprit (1980) 35. Langelot contre la marée noire (1981) 36. Langelot et la Clef de la guerre (1982) 37. Langelot et le Général kidnappé (1983) 38. Langelot aux arrêts de rigueur (1984) 39. Langelot et le Commando perdu (1985) 40. Langelot donne l'assaut (1986) - 7 - 1 M. SAUPIQUET HECTOR, employé de ministère, était un homme d'ordre, scrupuleusement fidèle à ses habitudes. Ce jour-là, comme tous les jours, il consulta sa montre à cinq heures et demie, ferma ses dossiers à six heures moins vingt-cinq, rangea son bureau à moins vingt, ferma son classeur à moins le quart, ôta ses manches de lustrine à moins dix, et, à moins cinq, franchit le portillon automatique de la station de métro Palais-Royal. Non qu'il ne fût pas consciencieux, mais il avait pris ces habitudes-là trente ans plus tôt, et il serait tombé malade s'il avait dû terminer le travail à six heures, comme le prescrivait le règlement. - 8 - Ce jour-là, comme tous les jours, M. Saupiquet Hector descendit à la station de métro Nation, but un muscadet au comptoir de Chez l'Auvergnat, acheta le journal du soir à la mère Pichegru, et grimpa ses six étages en s'arrêtant pour souffler après le troisième. Ce mercredi-là, comme tous les mercredis, M. Saupiquet Hector dîna de deux tranches de jambon et d'un peu de purée achetée à la charcuterie. Ensuite, il s'installa dans son fauteuil, étendit ses pieds chaussés de pantoufles sur une chaise et ouvrit, comme tous les soirs, un roman d'espionnage. M. Saupiquet était l'homme le plus pacifique du inonde; il avait rarement quitté Paris; il n'aurait pas distingué une mitraillette d'un poste émetteur; loin de savoir déchiffrer des messages codés, il lisait difficilement l'écriture de son chef de bureau; il avait quatre serrures à sa porte et ne sortait jamais après dix heures du soir, par peur des voleurs et des assassins; mais il se délectait des aventures violentes de James Bond et de ses émules. Ce soir-là, il ouvrit Les Trois Scorpions de Rholf Barbare, et se plongea avec volupté dans le récit des sanglants exploits du capitaine Cabran. Tout à coup, il sursauta violemment. La sonnette de son appartement venait de retentir, et c'était là un événement inhabituel, donc terrifiant! Drring... drrring... drrrring... M. Saupiquet essaya d'abord de calmer les palpitations de son cœur en se persuadant qu'il s'agissait d'une erreur. Pensez donc! Lui, recevoir une visite, et à huit heures et demie encore? Inimaginable. Mais après le troisième coup, il se hasarda à se lever, à traîner la savate jusqu'à la porte et à demander d'une voix bégayante : « Qui-qui est là-la? - 9 - — Kikiélalal répéta avec surprise une voix claire et jeune. Oh! Je vois ce que vous voulez dire. Sous- lieutenant Langelot, du Service national d'Information fonctionnelle. C'est lui Mkiélala. » M. Saupiquet, d'une main tremblante, déverrouilla ses quatre serrures, et laissant la chaîne en place, entrouvrit la porte. Sur le palier se tenait un garçon de quelque dix-huit ans, petit de taille, blond de cheveux, avec des traits durs mais menus, dans un visage que M. Saupiquet trouva bien espiègle pour celui d'un officier authentique. « Vous êtes certain, demanda-t-il avec méfiance, de ne pas appartenir à l'espèce connue sous la dénomination de jeunes délinquants ? » L'employé de ministère aimait à s'exprimer en style administratif, et, quoique la veste de daim, le foulard joliment noué et le pantalon gris de son jeune visiteur n'eussent rien qui suggérât le blouson noir ou l'échappé de maison correctionnelle, il pensait qu'une précaution de plus n'était jamais une précaution de trop. « Non, monsieur, répondit Langelot. Je ne suis pas un délinquant. Au contraire. Et je suis chargé d'une proposition que vous trouverez, je pense, intéressante. » Tout en parlant, il montrait une carte officielle, qui portait son nom, son grade, sa photographie, et une recommandation du gouvernement, selon laquelle tous les services militaires et civils devaient faciliter l'exécution des missions du titulaire. Or, cette carte était tamponnée d'un cachet, et tout ce qui portait cachet était sacré aux yeux de M. Saupiquet. Il n'hésita donc plus, ouvrit la porte, fit entrer le jeune officier, et lui offrit même son fauteuil, en prenant modestement une des trois chaises. - 10 - « Monsieur le sous-lieutenant, dit-il, vous évoquiez, si je ne m'abuse, une proposition intéressante? - Oui, monsieur. Lisez-vous les journaux? — J'en fais l'achat, quotidiennement. - Savez-vous qui est le professeur Propergol? - C'est là, si je ne me trompe, le surnom de M. Roche-Verger, l'un des plus grands savants français, spécialiste des fusées balistiques et cosmiques. - Vous ne vous trompez pas. Avez-vous entendu parler du C.B.I.? - Certainement. Il s'agit du Congrès de Balistique Interplanétaire, qui doit réunir les balisticiens du monde entier à Koubako, la capitale de la Côte d'Ebène. On espère que les savants tomberont d'accord sur un programme commun permettant à leurs gouvernements de traiter à l'amiable les problèmes internationaux posés par le lancement des fusées. - Savez-vous quand il commence, ce congrès? - Le C.B.I. ouvre ses portes dans deux jours. Mais, à vrai dire, monsieur le sous-lieutenant, je ne vois pas très bien... - Un instant, monsieur Saupiquet. Ne craignez rien, laissez-vous faire. » Langelot saisit l'employé par la main et l'amena devant le miroir à cadre de stuc qui ornait le dessus de la cheminée. Puis, en quelques gestes rapides, il défit la cravate de M. Saupiquet, la remplaça par un cordonnet terminé par deux pompons, lui ôta ses lunettes, lui ébouriffa les cheveux, et plaça, à côté du miroir, une photo grandeur nature, représentant un homme d'une cinquantaine d'années, le visage osseux et maigre, l'air lunaire, la chevelure en désordre, un cordonnet à pompons en guise de cravate. La ressemblance était frappante, d'autant plus que M. Saupiquet, - 11 - naturellement myope, avait pris sans lunettes l'air légèrement ahuri du modèle. « Eh bien, qu'en pensez-vous? demanda Langelot, très fier de lui. - Qu'est-qu'est-qu'est-ce que ça veut dire? - Cela veut dire, monsieur Saupiquet, que vous êtes, à peu de choses près, le sosie du professeur Roche- Verger, et que, à ce titre, la France a besoin de vous. — Euh... je suis très fla-flatté, très fla-flatté de ressembler à l'illustre professeur. Mais la France... la France, monsieur le sous-lieutenant, a surtout besoin de moi au ministère des Finances, et je ne crois pas pouvoir... ni devoir... me livrer à aucune... sosification, si j'ose m'exprimer ainsi. - Cinq mille francs pour quelques jours de vacances, dit Langelot. - Sans doute, mais je n'ai aucune des aptitudes requises : je ne connais rien à la balistique ni aux fusées... - Cinq mille francs. - D'ailleurs, M. Hurlevent, mon chef de bureau, n'autorise aucune absence injustifiée, uploads/Voyage/ lieutenant-x-langelot-18-langelot-et-l-x27-avion-detourne-1972.pdf

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  • Publié le Mai 01, 2021
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