Dostoievsky le re ve d x27 un homme ridicule

I Je suis un homme ridicule Maintenant ils disent que je suis fou Ce serait une promotion s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule Mais maintenant je ne me f? che plus maintenant je les aime tous et même quand ils se moquent de moi - c'est surtout là peut-être que je les aime le plus Je me moquerais bien avec eux pas de moi-même non mais en les aimant Si je n'étais pas si triste quand je les vois Si triste parce qu'ils ne connaissent pas la vérité et moi je connais la vérité Oh qu'il est dur d'être seul à conna? tre la vérité Mais ça ils ne le comprendront pas Non ils ne comprendront pas Avant pourtant je me suis bien rongé d'avoir l'air ridicule Pas d'avoir l'air d'être J'ai toujours été ridicule et je le sais peut-être depuis le jour de ma naissance J'avais sept ans peut-être je savais déjà que j'étais ridicule Après je suis allé à l'école après à l'université et quoi - plus j'apprenais des choses plus je n'en apprenais qu'une que j'étais ridicule Si bien qu'à la ?n toute ma science universitaire pour moi c'était comme si elle n'était là que pour une chose pour me prouver et m'expliquer au fur et à mesure que je l'approfondissais que j'étais ridicule Et la vie suivait la science D'année en année je sentais grandir et se renforcer en moi cette conscience perpétuelle de mon air ridicule à tous les points de vue Tout le monde s'est toujours moqué de moi Mais personne ne savait ne pouvait deviner que s'il y avait un homme sur terre qui savait plus que tous les autres que j'étais ridicule eh bien c'était moi-même et voilà bien ce que je trouvais le plus humiliant qu'ils ne le sachent pas - mais là c'était ma propre faute j'ai toujours été si orgueilleux que jamais pour rien au monde je n'ai voulu le reconna? tre devant personne Cet orgueil il s'accroissait en moi d'année en année Et si je m'étais autorisé à le reconna? tre même devant n'importe qui je crois que là sur-le-champ le soir je me serais pulvérisé la tête d'un coup de revolver Oh comme je sou ?rais dans mon adolescence de ce que je ne puisse pas y résister et que d'un coup d'une façon ou d'une autre je le reconnaisse moi-même devant mes camarades Mais depuis que j'étais devenu un jeune homme même si j'apprenais d'année en année et toujours de plus en plus cette particularité monstrueuse qui était la mienne je suis je ne sais pas pourquoi devenu un peu plus calme Et justement je ne sais pas pourquoi parce que jusqu'à maintenant je suis incapable de dire pourquoi Peut-être parce qu'une circonstance faisait cro? tre une angoisse terrible dans mon ? me une circonstance in ?niment plus forte que tout mon être je veux dire cette conviction constante qui m'avait pénétré que tout au monde partout était égal Cela je le pressentais depuis

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