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Toucher le vertige d x27 arthur lochmann

? Éditions Flammarion Le livre du jour ??Toucher le vertige ? d ? Arthur Lochmann Cédric Enjalbert publié le août min De la pensée dans les sommets Peut-être en avez-vous fait l ? expérience du haut d ? une montagne ou en levant la tête vers les étoiles cet été soudain le vertige vous a pris entre la fascination et la peur C ? est à ce sentiment paradoxal face à beaucoup plus grand que soi que le jeune philosophe et charpentier Arthur Lochmann consacre son nouveau livre Toucher le vertige Flammarion À l ? occasion d ? une ascension du massif du Mont-Blanc il relate dans cet essai écrit avec style comme un récit personnel l ? expérience de la perte des repères et la peur du vide Que dit-elle au juste du rapport fragile que nous entretenons à nous-même et au monde Voyez plutôt Une expérience physique et métaphysique J ? aimais l ? altitude mais j ? avais le vertige ? Philosophe Arthur Lochmann ne manie pas seulement les concepts il travaille aussi le bois et grimpe sur les toits comme charpentier Il en a témoigné dans un précédent livre La Vie solide La charpente comme éthique du faire Payot Il revient dans ce nouvel essai sur une expérience physique et métaphysique ?? celle de ces moments informes et sauvages ? o? le monde semble se dérober sous les pieds de ces sueurs froides et chaudes qui ? remontent au creux du dos ? en altitude Il s ? agit moins d ? un essai que du récit écrit avec style d ? une Cexcursion dans le massif du Mont-Blanc en quatre étapes qui structurent le livre ?? la montée le bivouac le sommet la descente La rencontre du sublime Chemin faisant Arthur Lochmann décrypte le sentiment de beauté mêlé d ? e ?roi qui le saisit devant plus grand que soi devant l ? immensité incommensurable des montagnes ce que Kant appelle le sublime Il n ? y a de vertigineux que ce qui dépasse nos capacités de mesurer ? écrit l ? auteur Cela vaut quand on vacille aux sommets autant que face à l ? absurdité de l ? existence Mais dans la contemplation du précipice nous éprouvons aussi notre liberté ?? Je crois d ? ailleurs ne pas conna? tre de meilleur moyen pour intensi ?er la relation au monde et m ? y sentir plus vivant que de la mettre ainsi sur la sellette ? note-t-il Une philosophie du toucher Pour apprivoiser ce vertige sans s ? y ab? mer l ? auteur invite à rompre avec la vision dualiste du monde que l ? on doit à Descartes Car en instaurant une distance entre nous et le monde sensible gagnés par un idéal trompeur de ma? trise nous aurions perdu le sens de notre fragilité ? ce qui nous aurait rendus paradoxalement plus vulnérables Contre ce désengagement ? favorisé par une longue tradition philosophique pensant notre rapport au monde sensible sur