CAHIERS DU CENTENAIRE DE L’ALGÉRIE (Cahier complémentaire) PUBLICATIONS DU COMI

CAHIERS DU CENTENAIRE DE L’ALGÉRIE (Cahier complémentaire) PUBLICATIONS DU COMITÉ NATIONAL MÉTROPOLITAIN DU CENTENAIRE DE L’ALGÉRIE CAHIERS DU CENTENAIRE de l’Algérie I. L’Algérie jusqu’à la pénétration Saharienne. II. La pacification du Sahara et la pénétration Saharienne. III. L’évolution de l’Algérie de 1830 à 1930. IV. Les Grands Soldats de l’Algérie. V. Le Gouvernement de l’Algérie. VI. L’art antique et l’art musulman en Algérie. VII. L’Algérie touristique. VIII. Les liaisons maritimes, aériennes et terrestes de l’Algérie. IX. Les productions algériennes. X. La vie et les mœurs en Algérie. XI. La France et les œuvres indigènes en Algérie. XII. Cartes et Index. (Cahier complémentaire) L’ALGÉRIE du CENTENAIRE vue par l’Université de France M. Raymond RONZE par professeur au Lycée Louis-le-Grand (Cours de préparation à l’École Coloniale) En tant qu’utilisateur de ce site, vous vous engagez à respecter les règles de propriété intellectuelle des divers contenus proposés. Il est donc interdit de reproduire, résumer, modifier, altérer tout élé- ment du site sans autorisation préalable de l’éditeur pour un usage autre que strictement privé, ce qui exclut tout usage à des fins professionnelles ou de diffusion. L’ALGÉRIE du CENTENAIRE vue par l’Université de France CAHIERS DU CENTENAIRE DE L’ALGÉRIE (Cahier complémentaire) PUBLICATIONS DU COMITÉ NATIONAL MÉTROPOLITAIN DU CENTENAIRE DE L’ALGÉRIE L’ALGÉRIE du CENTENAIRE vue par l’Université de France M. Raymond RONZE par professeur au Lycée Louis-le-Grand (Cours de préparation à l’École Coloniale) Je rouvre le rapport général de clôture des travaux du Comité métropolitain du Centenaire de l’Algérie (rapport publié dans le XIIe Cahier du Centenaire (p. 59-p. 71), pour y inscrire cet épilogue : le résurné des rapports des 200 boursiers du Comité sortes de délégués de l’Uni- versité de France, envoyés à l’étude de l’Algérie du Centenaire. Il n’est pas de professeur classique qui, le jour où il peut visiter la Rome éternelle, jusque-là enseignée sans avoirété vue, ne sente immédiatement que de sa visite naissent une vie et une valeur nouvelle pour son ensei- gnement. Le Comité a pensé qu’il en serait de même, en ce qui concerne l’Algérie, pour tous ses boursiers, à qui il a demandé de dire spécialement comment ils enseignaient l’Algérie avant leur visite, et comment ils l’enseigne- raient après. L’un d’entre eux a dépouillé toutes leurs réponses et en a fait cette analyse, que devient un nouveau Cahier du Centenaire, cahier complémentaire, cahier pédagogique, destiné à rendre l’expérience du quelques-uns profitable pour tous. Chacun pourra juger que l’institution de-ces bourses de voyage a été heureuse et que l’Algérie est appelée à en bénéficier. Il ne reste plus qu’à souhaiter que l’expé- rience puisse s’en étendre à toutes les colonies françaises pour le plus grand profit de l’enseignement universitaire comme de notre empire colonial. Le Président de la Commission d’Exécution : Paul CROUZET, Inspecteur de l’ Académie de Paris Inspecteur-Conseil de l’Instruction Publique au Ministère des Colonies. En Algérie Aquarelle de Mlle Jean Le Comité du Centenaire de l’Algérie a mis à la disposition du Ministère de l’Instruction Publique des bourses de voyage pour être attribuées aux membres du corps enseignant. Ces bourses ont permis à environ deux cents institutrices, instituteurs et professeurs de visiter l’Algérie pendant les grandes vacances de 1930 ou celles de Pâques 1931. L’unique obligation imposée aux boursiers était d’adresser au Ministère de l’Instruc- tion publique un rapport sur le voyage effectué (1). Les circonstances ayant empêché quelques-uns d’entre eux de faire le voyage, nous avons reçu 169 rapports dont les auteurs peuvent être classés ainsi : — Enseignement primaire : 88. a) Instituteurs et institutrices : 20; b) Professeurs d’Ecole primaire supérieure et d’Ecole normale : 66 c) Inspecteurs de l’Enseignement primaire : 2. — Enseignement technique : 7; (1) Voir la circulaire ministérielle à ce sujet dans le Rapport général, publié dans le XIIe Cahier du Centenaire (p. 68). INTRODUCTION effort financier personnef leur était implicitement demandé. Ils.ont voulu voir beaucoup, sinon tout — et surtout bien voir. Mais tous ne sont pas partis avec le même dessein. Il se dégage une impression fort curieuse des rapports envoyés et assez nette, en somme, quand on prend soin de les classer non par « ordre » (ce mot fort employé autrefois est aujourd’hui honni), mais par « degré » d’enseignement. Les maîtres du premier degré ont eu la vocation pédagogique la plus marquée. Ils sont allés en Algérie, non pas tant pour satisfaire une curiosité légitime pour enrichir leur bagage de souvenirs et de connaissances, mais surtout pour augmenter leur valeur professionnelle ; pour mieux enseigner au retour l’Afrique du Nord et la colonisation française. Ce sentiment élevé de leur devoir d’éducateur, ce dévoue- ment à leurs élèves nous a profondément ému et il nous a paru digne d’être signalé en ces pages liminaires. Nous verrons plus loin combien cette foi et cette quasi- abnégation a élargi la vision des voyageurs. Il nous faut noter ici tout de suite que, ce faisant, ils répondaient pleinement à la pensée qui inspira le Comité du Centenaire et le Ministère de l’Instruction publique : atteindre les élèves par-delà les maîtres. Les membres de l’enseignement secondaire — dont le dévouement à leurs élèves n’est pas moindre – ont eu, pour la plupart, des préoccupations qui les ont conduits à rechercher moins directement ce but utilitaire. Humanistes historiens, professeurs de sciences, ils ont cherché d’abord à étendre leur culture. On retrouve chez eux une préoccupation scientifique qui les porte à res- treindre le champ de leur vision pour observer en détail. Les historiens ont été intéressés surtout soit par l’Afrique romaine soit par la civilisation musulmane, soit encore — 9 — — Enseignement secondaire : 65; — Inspecteur d’Académie 1; — Enseignement supérieur 8. Nous, avons lu avec beaucoup d’intérêt ces travaux d’inspiration, de longueur, de présentation très diverses. Au moment d’en tirer « la substantifique moëlle , » un découragement nous saisit : il y a dans tous ces docu- ments empilés sur notre table de travail une telle richesse d’observations, une si sincere originalité que le choix des citations est difficile, presque impossible. Notre travail de seconde main ne va-t-il pas « banaliser » tout, perdre le fruit de tant d’efforts heureux ? Pour que notre compte-rendu soit lisible, il faut qu’il soit établi selon un plan méthodique. Sera-t-il possible de le faire sortir de tant de pages, dont les auteurs n’ont ni la même formation intellectuelle, ni les mêmes préoccupations ? Le grand danger pour nous est de nous substituer aux auteurs et par conséquent de les trahir. Une lecture attentive des notes prises au cours de la lecture de ces rapports vient heureusement dissiper ces doutes. Il y a dans ces relations si diverses quelques éléments d’unité. D’abord le souci honorable de voir le plus possible et de bien voir. Beaucoup de boursiers et boursières ont préparé très soigneusement leur itinéraire par des lectures étendues et par des études de cartes. Nous avons été très frappé par l’ingéniosité qu’ont déployée des instituteurs et institutrices pour allonger autant que possible leur voyage. Nous aurons l’occasion de citer plus loin quelques exemples typiques. Tous les mission- naires ont compris du reste que la libéralité du Comité ne devait être considérée que comme une aide et qu’un — 8 — les compartiments traditionnels, il nous paraît d’une grande simplicité de classer les rapports selon la catégorie universitaire à laquelle appartiennent leurs auteurs. A l’intérieur de chaque division nous suivrons un plan analogue, essayant de dégager en quoi l’enseigne- ment de l’Algérie dans la métropole a profite ou profitera de l’initiative du Comité. — 11 — par la colonisation française. Les géographes ont étudié avec soin quelques régions algériennes ou les manifes- tations de la vie économique de l’Algérie ; les naturalistes ont fait d’intéressantes observations sur la géologie, sur la faune et la flore. Il ne faudrait rien exagérer cependant chez tous ces tendances sont tempérées par un sens de la mesure, par un désir d’apprécier les ensembles et aussi, semble-t-il, par un goût de l’enseignement qui, même pendant le temps réservé aux travaux personnels, fait penser à la classe. Plus dégagés de préoccupations pédagogiques, apparaissent les professeurs de Facultés ou de nos grandes Ecoles. Ils sont allés en Algérie chercher de nouveaux matériaux d’étude ; et leurs élèves qu’ils forment aux méthodes scientifiques en les initiant à leurs recherches, n’y perdront rien. Chez les uns comme chez les autres, nul dilettantisme. Un égal désir de savoir, un même dévouement à leurs disciples. Tous ont rapporté quelque chose de ce voyage, qui apparaît vraiment comme ayant été utile. Tous sont revenus avec des idées neuves ou renouvelées, aucun n’enseignera l’Algérie comme avant. Et cela est le meilleur éloge de l’initiative du Comité du Centenaire. * * * Pour rendre compte aussi exactement que possible de tant de travaux si différents, j’ai dû chercher une méthode compréhensive mais simple. Bien qu’il ne soit plus guère de mode de classer les enseignements et que les barrières qui séparent le primaire supérieur du secondaire et le secondaire du supérieur soient fort abaissées, que le technique, sorte d’enfant terrible, se

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  • Publié le Nov 24, 2021
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