Entretien annuel des chaudières fioul de 4 à 400 kW La règlementation Dans le c
Entretien annuel des chaudières fioul de 4 à 400 kW La règlementation Dans le cadre de la transposition en droit français de l’article 8 de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (PEBD 2002/91 CEE) un décret du 30 mars 2009 et un arrêté du 15 septembre 2009 (paru au Journal Officiel le 31 octobre 2009) traitent de l’entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kW.” Ces nouveaux textes précisent les opérations (ou points de contrôle) que doit désormais obligatoirement comprendre tout entretien de chaudière (voir pages 2 à 7). Une attestation d’entretien dont le contenu est précisé dans l’arrêté doit obligatoirement être remise (un exemple conforme aux exigences de l’arrêté est à photocopier en pages 10 à 12). Le contenu explicite de l’attestation et ses modalités de transmission et de conservation se trouve en Annexe 5 de l’arrêté du 15 septembre 2009. Elle doit rendre compte des opérations et mesures effectuées mais également éclairer le client sur la performance (en terme de rendement et d’émission de NOX) de son matériel par rapport aux meilleures technologies disponibles (voir pages 8 et 9) et sur les possibilités d’amélioration de son installation et les règles de bon usage de celle-ci (voir pages 13 à 15). Remarques : Les entretiens réalisés entre le 1er janvier 2009 et le 15 septembre 2009 restent valides pour l’année 2009. On rappelle que l’entretien annuel des chaudières est obligatoire depuis la publication du règlement sanitaire départemental type du 13 septembre 1978 (RSDT). sommaire La règlementation p.1 L’entretien étape par étape p.2 L’évaluation du rendement de la chaudière et des émissions de polluants p.8 L’attestation d’entretien p.10 Les conseils et les recommandations p.13 Documents et contacts p.16 L’énergie est notre avenir, économisons-la ! Fiche technique Editi on d écem bre 200 9 Entretien étape par étape Corps de chauffe et conduits Vérifier l’état, la nature et la géométrie du conduit de raccordement de l’appareil. Vérifier que le ramonage des conduits d’évacuation des fumées a été effectué récemment. On rappelle que cette opération de ramonage est à faire obligatoirement 2 fois par an dont une fois pendant la période de chauffe par une entreprise compétente (Règlement sanitaire départemental type du 13 septembre 1978). Nettoyer le pré-filtre fioul lorsque l’installation en est munie et nettoyer le filtre de la pompe fioul. Nettoyer le corps de chauffe, un nettoyage manuel est toujours nécessaire même après un pré-nettoyage chimique (voir ci-contre). Facultatif : pré-nettoyage chimique du corps de chauffe (chaudière avec un foyer triple parcours ci-dessus ; les turbulateurs ont été retirés). Obligatoire : nettoyage manuel avec des goupillons, des écouvillons, des brosses et un aspirateur pour finaliser le nettoyage chimique. L’entretien doit être effectué par des entreprises qualifiées à cet effet par l’organisme professionnel de qualification et de classification du bâtiment (art.16 loi du 5 juillet 1996 n°96-603). Le nouveau cadre réglementaire ne change pas les qualifications requises. Les personnes qualifiées pour effectuer la maintenance auparavant de par leur expérience, le sont toujours aujourd’hui. La visite d’entretien de la chaudière comporte : Des opérations obligatoires fixées par l’arrêté du 15 septembre 2009 (reprises de la norme NF X50-011 de novembre 2007 intitulée ”Contrat d’abonnement pour l’entretien des chaudières à usage domestique équipées de brûleurs à pulvérisation utilisant le fioul domestique“). Ces opérations sont reprises sur l’exemple de fiche d’attestation à photocopier (voir pages 11 et 12). Des opérations non stipulées par la norme NF X50 011 mais jugées cependant primordiales au bon entretien d’une chaudière fioul. L’ensemble de ces opérations sont décrites ci-après. Pour des informations plus détaillées, on recommande de se conformer aux guides et aux notices des constructeurs de matériels. Nettoyage et vérification avant réglage 2 (Source : costic) Type plein (petite puissance) Type semi-plein (Pn>250 kW) Type creux (grande puissance) ENTRETIEN ETAPE PAR ETAPE Brûleur Le gicleur se caractérise par son calibre normalisé Dmarquage , son angle de pulvérisation et son type de cône. La documentation du constructeur du brûleur et de la chaudière donne ces caractéristiques. Ppompe est définie à partir des indications du constructeur du brûleur (couramment 12 bars). La puissance de combustion nécessaire Q se lit sur la fiche signalétique de la chaudière (souvent notée Qn). Elle dépend de l’allure réglée. Calibre du gicleur en marquage européen : Calibre du gicleur en marquage US : (Source : wallonie.be) L’angle et le type dépendent des caractéristiques intrinsèques au brûleur et de la géométrie du foyer de la chaudière (voir documentation constructeur). Marquage du gicleur : Sur lignes réchauffées, on rajoute environ 15 % au calibre du gicleur calculé ci-dessus (voir document constructeur). Code de fabrication Débit Dmarquage en gallons par heure (à Pref = 7 bar) Angle et type de cône de pulvérisation Débit Dmarquage en kilogrammes par heure (à Pref = 10 bar) Angle-index et type de cône de pulvérisation (I à IV) 3PQ US gal/h 0,60 60° S Fabricant kg/h 2,37 EN 80° II Marquage “historique” Marquage normalisé européen (Source : Costic) Opérations complémentaires : Vérifier les cotes de placement des électrodes d’allumage (doc. constructeur du brûleur). Vérifier le placement de la tête (document constructeur, sinon la placer à 50 % puis réglage fin ultérieurement). Prérégler les cames du servomoteur pour les brûleurs à plusieurs allures (doc. constructeur du brûleur). Graisser le moteur si possible. Eléments de sécurité : Vérifier le bon câblage (phase, neutre, terre) sur le connecteur 7 broches. Vérifier les dispositifs de sécurité chaudière (aquastat, contrôleur de débit, contrôleur de pression…). Vérifier les dispositifs de sécurité brûleur (ligne de chauffe, boîtier de contrôle, cellule de détection de flamme, électrovanne, pressostat air…). Le calibre du gicleur (Dmarquage ) s’obtient aussi facilement à partir des règles graduées de conversion fournies par les constructeurs ou alors à partir de la documentation du brûleur à air soufflé. 3 Angle et type de pulvérisation : Dmarquage (kg/h) = Q 10 11,86 Ppompe Dmarquage (gal/h) = 0,32xQ 7 11,86 Ppompe Démonter et nettoyer complètement le brûleur. Relever le type de gicleur et remplacer éventuellement de celui-ci selon la fréquence d’usage de l’installation. ENTRETIEN ETAPE PAR ETAPE Réglage de la combustion Mesure de l’opacité des fumées Opacimètre électronique (Source : Testo) Contrôler les auxiliaires (pompe de gavage de la cuve fioul en fonctionnement, présence de fioul dans la cuve, robinets d’arrivée et de retour fioul ouverts, pompe de charge ou de recyclage en fonctionnement…). Fermer les portes du local chaufferie pour éviter de fausser les réglages ultérieurs (excès d’air artificiel). Installer le manomètre (et si besoin le vacuomètre). Vérifier que l’orifice permettant l’introduction de la canne de l’analyseur est percé dans le conduit de raccordement à une distance de la buse de la chaudière égale à 2 fois le diamètre de ce conduit, ou à 1 fois son diamètre après un coude. Choisir l’allure du brûleur (commencer par la grande allure). Recommandations avant l’allumage Régler la pression d’injection dans le gicleur et la noter sur l’attestation. Laisser la chaudière monter à la température d’eau d’utilisation. Protocole recommandé de mesure : On procède à une mesure initiale suivie d’un réglage puis d’une mesure finale pour chaque allure. On note les résultats ou on agrafe le ticket de combustion sur la fiche d’attestation. Recommandations après l’allumage Obligatoire : Mesure de l’indice de noircissement recherché inférieur à 1. Les appareils de mesure utilisés pour réaliser l’entretien annuel de la chaudière doivent être adaptés aux exigences de la mesure et maîtrisés de façon à garantir la validité de la valeur mesurée. La marque et la référence de l’appareil utilisé pour la mesure doivent être mentionnées par la personne ayant effectué l’entretien sur l’attestation d’entretien. Pour éviter un encrassement des filtres de l’analyseur de combustion, on veillera à ce que l’indice de noircissement soit strictement inférieur à 3 sur l’échelle de Bacharach (1 à 8). Appareils de mesure : Opacimètre électronique (photo ci-contre) ou opacimètre à pompe (10 pompages requis pour la mesure). 4 ENTRETIEN ETAPE PAR ETAPE Analyse de combustion Analyseur de combustion (Source : Ecom) Obligatoire : - Mesure de la teneur en O2 (ou CO2). - Mesure de la température des fumées. Recommandée : - Mesure teneur CO. - Mesure de la température ambiante et calcul du rendement de combustion. - Mesure du tirage du conduit de fumées. Appareils de mesure : Analyseur de combustion électronique. Astuce : l’opérateur peut ne pas remplir la partie mesure de la fiche d’attestation s’il agrafe le ticket de mesure de combustion sur l’attestation. Attention certains imprimés ont tendance à s’effacer dans le temps, il faudra donc veiller à reporter les valeurs sur la fiche d’attestation le cas échéant. 5 Pour assurer des résultats fiables, vérifier que l’appareil est conforme à la norme NF EN 50379 et qu’il dispose d’un certificat d’étalonnage à jour. Fioul domestique (FOD) % O2 Excès d’air en % % CO2 3,5 18,5 12,8 4 21,8 12,5 4,5 25,2 12,1 5 28,9 11,7 5,5 32,8 11,3 6,5 41,5 10,6 7 46,3 10,2 Tableau de conversion : excès d’air, % O2 , % CO2 ENTRETIEN ETAPE PAR ETAPE Opérations recommandées pour uploads/s1/ entretien-annuel-des-chaudieres-fioul-de-4-a-400-kw-fiche-technique.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 24, 2022
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 2.4414MB