EXTRAITS RAPPORT Les rapporteurs se sont rendus dans deux établissements de Roa
EXTRAITS RAPPORT Les rapporteurs se sont rendus dans deux établissements de Roanne et de Saint-Étienne pour y rencontrer les équipes pédagogiques : À la Cité scolaire Albert Thomas de Roanne, ils ont échangé avec Mme Corinne Benucci, proviseure de la Cité scolaire, et M. François Demange, proviseur adjoint en charge du lycée général et technologique. Il leur a été indiqué que la mise en œuvre des deux semaines d’accompagnement à l’orientation était difficile car il était nécessaire de disposer de temps dévolu au soutien scolaire. Toutefois, un bureau est attribué au psy-EN qui effectue des présentations dans les classes et peut recevoir individuellement ceux qui le souhaitent. Les élèves du lycée professionnel ont tendance à choisir des formations situées à proximité, en particulier les STS proposés par l’établissement. La désignation d’un second professeur principal chargé de l’accompagnement à l’orientation est bien perçue comme le sont les initiatives telles la Nuit de l’orientation et l’action « Dans la peau d’un étudiant roannais ». Menée depuis plusieurs années, cette activité permet à un lycéen de passer une journée ou une demi-journée dans un établissement d’enseignement supérieur afin de découvrir la vie d’un étudiant. D’une façon générale, les rapporteurs ont pu mesurer l’engagement, la créativité des enseignants engagés dans l’accompagnement à l’orientation, lesquels s’efforcent de multiplier les initiatives pour améliorer l’information concrète de leurs élèves. Au lycée général et technologique Simone Weil de Saint-Priest-en-Jarez, ils ont échangé avec M. Abdelmadjid Benabida, proviseur du lycée, et plusieurs professeurs. Ils ont indiqué que si les 54 heures ne sont pas effectives dans l’emploi du temps en raison de la complexité de leur mise en place, de nombreuses actions étaient réalisées en cours d’année et un créneau d’une heure d’accompagnement personnalisé par classe de terminale est prévue dès l’année prochaine. Actuellement, la lourdeur des programmes rend difficile de dégager un créneau pour l’orientation. ; de fait, les enseignants sont conduits à prévoir des heures en dehors de leur emploi du temps, pour conseiller et aider les élèves dans leurs choix. L’accompagnement consiste en la participation à des manifestations extérieures (forums, portes ouvertes...) et des manifestations internes dans le cadre desquelles des représentants de plusieurs établissements du supérieur viennent présenter leur cursus. Des réunions avec les parents sont organisées notamment pour leur présenter le fonctionnement de la plateforme Parcoursup. Les professeurs principaux ont rencontré des difficultés pour suivre leurs élèves de premières répartis dans les différentes spécialités. Ils ont relevé que l’accompagnement est efficace lorsque le professeur connaît l’élève et le voit fréquemment. L’inscription sur Parcoursup exige un suivi constant : les professeurs doivent s’assurer qu’aucun de leurs élèves ne manque des échéances. La confirmation de voeux au fil de l’eau et dans un délai contraint nécessite de conseiller chaque élève sur ses réponses, de veiller à ce qu’il confirme ses vœux, de gérer le stress des élèves en liste d’attente ainsi que la déception de ceux qui ne sont pas retenus dans la formation souhaitée. La réforme des filières et l’inconnue sur ces conséquences en terme de critères d’accès aux établissements d’enseignement supérieur créent une inquiétude pour les professeurs principaux qui sont chargés de conseiller leurs élèves. Sur la plateforme elle-même, les enseignants se sont réjouis de l’abandon du classement des vœux et de la réactivité des services de Parcoursup mais ont regretté que leur interface de la plateforme soit différente de celle des élèves, ce qui crée des difficultés, d’autant que l’outil impose un accompagnement de l’inscription jusqu’aux résultats des vœux. Les enseignants ont par ailleurs regretté que l’accès à l’enseignement supérieur reste très stéréotypé (le bon élève fera des études longues, l’élève moyen fera un DUT, un élève moins bon fera un BTS) alors que les parcours sont beaucoup plus diversifiés aujourd’hui. Les enseignants sont, enfin, demandeurs de formation. Un exemple de publication des modalités d’examen des candidatures L’Université Jean Monnet à Saint-Étienne prépare à la licence Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), formation pour laquelle 300 places sont ouvertes en 2020 (chiffre indicatif) avec un taux d’accès de 78 %. La page de cette formation universitaire en tension présente les critères généraux d’examen des vœux ; certains concernent les résultats scolaires, d’autres, des expériences et pratiques extra- scolaires. Le dossier du candidat se voit attribuer un total sur 150 points. Le niveau dans chacun des 4 domaines de compétence est évalué sur 30 points, en fonction des résultats scolaires, des niveaux de pratique ou d’engagement. L’avis du conseil de classe (fiche Avenir) est pris en compte à hauteur de 30 points. Le domaine des compétences scientifiques comprend les notes dans les matières scientifiques de la série du baccalauréat (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre…) en première et terminale. Le domaine des compétences littéraires et argumentaires comprend les notes aux épreuves anticipées de français du baccalauréat et les notes dans les matières littéraires de la série du baccalauréat (français, philosophie, histoire, sciences économiques et sociales...) en première et terminale. Le domaine des compétences sportives comprend les pratiques sportives et culturelles scolaires (dans le cadre des associations sportives scolaires, du foyer socio-éducatif ou de l’établissement hors compétition sportive, enseignement complémentaire EPS, inscription dans une section sportive scolaire, notes à l’épreuve facultative EPS au bac et en EPS en première et terminale) et extra-scolaires (pratiques de loisirs, fédérales, résultats sportifs (niveau de pratique, inscription dans un centre de formation...), pratiques artistiques, pratiques de bon niveau en activités non compétitives). Le domaine de l’investissement associatif et des responsabilités collectives comprend les compétences méthodologiques et collaboratives (selon la série du bac : option pratiques sociales et culturelles, TPE, activités interdisciplinaires, projet technologique, étude de gestion, projet en enseignement spécifique de la spécialité, projet en design et arts appliqués, réalisation d’un projet technique), l’investissement associatif et citoyen (qualifications d’animation et d’encadrement, en arbitrage, jeune juge, en secourisme et sauvetage ; expériences et compétences civiques, citoyennes, défense, protection civile, engagement associatif ; mandats dans les conseils des établissements scolaires). Auditionné par les rapporteurs, M. Nabih Nejjar, directeur de l’IUT de Roanne, a mis en avant l’existence de séquences de soutien au sein de plusieurs départements de son IUT : les étudiants qui suivent ces séquences sont récompensés en ayant le droit de repasser les modules de novembre en janvier, afin d’améliorer leurs résultats. Ce système a permis de diminuer significativement le taux de démission au premier semestre, qui est passé de 10 % à quasi 0 %. uploads/s1/ extraits-du-rapport-concernant-les-entretiens-avec-les-acteurs-ligeriens 1 .pdf
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- Publié le Jul 05, 2021
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