BIliLIOTIlÈQUE DK LKCOLK DES HAUTES ÉTUDES PI BLIKE SOI S LKs; AUSI'lCliS; DU M

BIliLIOTIlÈQUE DK LKCOLK DES HAUTES ÉTUDES PI BLIKE SOI S LKs; AUSI'lCliS; DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE SCIENCES PHILOLOGIQUES ET HISTORIQUES CINQUANTE-HUITIEME FASCICULE HINCMAR , 1)1-, OIiniNE PALATll KPiSlOI.A. TKXTI, LATIN TKAUflT ET ANNOTÉ PVU M. l'KOU !L ^^ r PARIS F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 67, ni E DE RlCHELIEl-, 67 188o AS \ t -h. Sur /Vf vis dr M. G. MoïhhI , directeur adjoinl di's conférences d'/ns/oire, el de MM. T/iéveni/f c/ (iii'H, eoinvi issti i res /'es/)o/ts((/)/es . le présent mémoire a valu à M. M. I^rou le litre d'élève diplômé de lu section d'histoire pt de pliilolouic de l'Ecole pratique des liantes Etudes. Paris, te r> Jnillel h^f^'i. Le Directeur adjoint , Signé : G. MONOD. Les Commissaires responsables , Signé : THÉVFA'IN et GIRY. Le Président de la Section. Signé : L. RENIER. Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/bibliothquedel58ecol HINGMARI EPISTOLA DE ORDINE PALATII MAGON, IMPRIMERIE PROTAT FRÈRES H I N C M A R DE ORDINE PALATII TEXTE I. ATIX TRADIIT KT ANNOTE Tvl A xj R. I C E P FL O XJ PARIS F. VIE\YEÛ, LIBRAIRE-ÉDITEUR G7, RUE DE Richelieu, 67 18 8 4 ' /r^U PREFACE On désic^no hal)ituellomeiit sous le titre de De Ordine Palatii une lettre adressée par Hincmar, archevêque de Reims, aux évêques et aux grands du royaume pour T instruction et la direction du roi Carloman. Cet opuscule fut rédigé en 882, peu après la mort de Louis III , survenue le 5 août de la même année'. Il a été publié pour la première fois par le Jésuite Jean Buys en 160*2 ' dans un volume intitulé : Ilinc- mari Rhemensis archiepiscopi.... epistohv, t\v 1. Il est question à plusieurs reprises (ch. XI, XXXVII) dans le De Ordine Palatii du concile de Sainte-Macre , tenu à Fismcs le 2 avril 881. Le jeune roi pour l'instruction duquel a été écrit cet opucule , a ad inslitulionem istius juvenis et moderni régis nostri » (ch. I), est bien Carloman. Hincmar fait allusion à la mort de son frère Louis, « régi Ludovico nuperdefuncto, » au chapitre XXXVII. Et Flodoard mentionne en ces termes le De Ordine parmi les lettres d' Hincmar : « Item ad regem Karlomannum adolescentem et ad episcopos admonitionem de disponendo regali ministerio per capi- tula. » 2. Jean Buys, en latin Joliannes Biisœus, était né à Ximè^rue en 1547 ; il mourut à Mayence, où il enseigna la théologie, en 1611. Voyez : De Backer, Bibliographie des écrivains de la Compagnie de Jésus, 1853-18GI , 3 vol. in-4o. VI ms. memhraneo cod. Bibliotfiecse noh. et cathe- dralis eccleslae Spirensls descriptœ (Mayence, 1602, in-4''). Le manuscrit de Spire, le seul qui ait été signalé, a aujourd'hui disparu. Jean Buys n'in- dique pas le siècle où il avait été écrit. Il avertit seu- lement le lecteur qu'il en a respecté l'orthographe dans sa transcription, se contentant de corriger les fautes manifestes ^ Le De Ordine occupe dans le recueil de Buys les pages 16 à 42. Il porte pour titre : « Epistola III ad episcopos quosdam Francise. » La rubrique du manuscrit était : « Admonitio Hincmari Remorum arc/iiej)iscopi ad episcopos et ad regem KaroLo- niannumper capiiiila''-. ^) Duchesne , cjui a inséré cet opuscule dans son Recueil des historiens de France (1636, t. II, p. 487- 497), ne me paraît avoir connu que l'édition de Buys. Il en est de même de Sirmond, qui a rangé le De Or^/;?e parmi les opuscules et lettres d'Hincmar sous 1. a Omnia quœ in Spirensi ms. codice erant, ordine parum admodum mutato , descripsimus , exceptis binis ternisve frag- mentis Epigraphas vel inscriptiones singulis epistolis novas praifiximus ; veteres , uti parum idoneas , migrare jussimus. Eas si quis aucL cognoscere , quales fuerint , inveniet eas in Nolis ad finem epistolarum adjeclis In orthographia ejusdem ms. exem- plaris nihil mutavimus neque loco movimus nisi exploratas men- das et lapsus. » [Prœfatio ad candidum lectorcm.) 2. La lettre d'Hincmar a été adressée aux évêques comme le prouvent cette rubrique et la mention de Flodoard. On peut croire , comme on le verra plus loin , qu'Hincmar la destinait par- ticulièrement à Hugues l'abbé , qui était alors à la tête du gouver- nement, et qui pouvait être considéré comme le chef du clergé et de l'aristocratie. VII le numéro XIV. [Hlncmari archiepiscop i nemensis opéra, Paris, 1645, iri-l\ t. Il, \). 201-215.) Il a substitue dans le titre le moi proceres au mot e/)fs- copos , et il y a introduit les mots De Ordine Palatli; d'où la désignation actuelle de cette lettre d'Hincmar. Gengler indique dans ses Monuments du droit germanique une édition due à Drûmel : Geschi- chtmoL'ss. Abhandlungen von dem GrosH-Senrs- chatl und Erz-Senesc/iall des Fvixinkund Ttsch. Reichs, sammt der Ganzen Epistoia Hincmari de Ordine Patatii, Niiremberg, 1751 , in-4", p. 63-68. Dom Bouquet a donné, d'après Sirmond (1757, t. IX, p. 263-270), des fragments très considérables de cet opuscule. Walter l'a introduit tout entier dans le Corpus JurisGermanici (Berlin, 1824, in-8% t. III, p. 761- 772). Son texte me parait emprunté à Sirmond. L'éditeur de la collection Migne [Patrologie Latine, 1852, vol. CXXY, col. 993-1008) a puisé à la même source. Le texte qu'il a donné a servi de base à la publica- tion que Gengler a faite des chapitres les plus impor- tants* du De Ordine [Germanische Hechtsdenkmn'- ^r, 1875,in-8°, p. 692-705). Il n'y a donc , en réalité , qu'une édition de la lettre d'Hincmar, celle qu'a donnée Jean Buys. En l'absence de tout manuscrit , nous ne pouvons faire autre chose que la reproduire. 1. Ce sont les chapitres I, Vl-Vlll , XlI-XXllI , XXIX. vin Toutefois nous proposerons quelques corrections exigées par la syntaxe ou par le sens. Guizot' et Le Huërou-' avaient déjà tenté une tra- duction partielle du De Orcline. La traduction qui suit, ainsi que les notes qui l'accompagnent, a été élaborée à la conférence de M. G. Monod , pendant les années 1883-1884. Hincmar ^ fut mêlé à tous les événements politiques et religieux de son temps. Encore jeune, et simple moine de l'abbaye de Saint-Denis, il avait su gagner la confiance de Louis le Pieux, à ce point qu'il obtint le rappel de son maître Hilduin , exilé pour avoir pris le parti de Wala. Plus grand encore fut son cré- dit auprès de Cbarles le Chauve , dont il apparut comme le premier ministre. De 845 à 876, il dirigea l'Église de France. Il était bien, comme il le dit lui- même, « primas inter primates... et unus de primis Galliee primatibus^. » Il donna au siège qu'il occupait une telle prépondérance sur les autres que Reims devint le centre du gouvernement carolingien , et que ses successeurs prétendirent à son héritage poli- tique. Ce n'est pas ici le lieu de retracer la vie 1. Cxuizot a donné dans ses Essais sur V Histoire de France, 7" édit., Paris, 1847, in-12, IVe essai , p. 222-229, la traduction des chapitres XXIX à XXXVI. 2. Le Huërou a traduit dans VHistoire des institutions carolin- giennes , p. 301-306 , des fragments des chapitres XXIX, XXX, XXXI, XXXII, XVII (p. 303), XX, XXII, XXIII, XXV, XXVIIl, et intégralement les chapitres XXXIII, XVI, XXI, XXVII. 3. Voyez sur Hincmar : Noorden , Hinhmar Erzbischof von Hheims , Bonn , 18G3 , in-S». 4. Flodoard , Historia ecclesix Remensis , 1. III, c. 10. IX d'Hincmcar, ni de le montrer présidant ou an moins dirigeant tous les conciles, soutenant des luttes théologiques, résistant à la papauté, couronnant les rois, leur adressant des remontrances, protestant contre les incursions de Louis le Germanicpie, jouant en nu mot dans toutes les affaires du régne de Charles le Chauve un rôle prépondérant. 11 suffira de rappeler les circonstances (jui l'ont amené à écrire sa lettre sur la hiérarchie du palais et le gouvernement de.rÉtat. Dès 867 , un démêlé avait éclaté entre Hincmar et Charles le Chauve à propos de la déposition de Vul- fad ', un des clercs ordonnés par l'archevêque Ebbon. Le roi le soutenait contre son métropolitain. Ouhliait- il donc, dit l'annaliste de Saint-Bertin, partisan d'Hincmar, les longs services de l'archevêque, sa fidéhté, tout ce qu'il avait fait pour lui et l'honneur du royaume 2? Le désaccord ne dura pas. Deux ans après, Hincmar posait la couronne de Lorraine sur la tête de Charles. Mais en 876, celui-ci, las de subir la volonté souvent tyrannique de l'archevêque de Reims , prétendit lui enlever la direction de l'Église de France et lui sidDStituer im prélat moins puissant et surtout moins indépendant^. Aussi bien, le roi avait pour lui la papauté , en face de laquelle Hinc- 1. Annales de Saint-Bertin , a. 867, éd. Dehaisiios, p. 167-168. 2. « Karolus autcm immcmor fidelitatis alque laborum quos pro ejus honore et regni obtentu sa^pe fatus Hincmarus per plures annos subierat... r> [Annales de Saint-Bertin. a. 867, éd. T)ehaisnes, p. 167.) 3. Annales uploads/s1/ hincmar-de-ordine-palatii-trad-par-m-prou-1885.pdf

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  • Publié le Fev 27, 2021
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