Jean BIDEGAIN LE Grand Orient de France SES DOCTRINES ET SES ACTES Documents in
Jean BIDEGAIN LE Grand Orient de France SES DOCTRINES ET SES ACTES Documents inédits ^VV?^^ ' PARIS • LIBRAIRIE ANTISÉMITE 45, Rue Vivienne, 4^ 1905 Le Grand Orient de France Tous droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays, y compris la Suède, la Norvège^ le Danemark et la Hollande. JEAN BIDEGAIN LE Grand Orient de France SES DOCTRINES ET SES ACTES Documents inédits PARIS LIBRAIRIE ANTISÉMITE 45, Rue Vivienne, ^5 1905 7^ 3 5- AU LECTEUR Ce livre rappelle des événements aux- quels je fus mêlé, ou, plus exactement, que je provoquai. Les hommes qui, dés 1901, se sont faits les plus ardents et les plus dévoués instru- ments de ce honteux espionnage de nos of- ficiers qui a été flétri par le Pays et par le Parlement, veulent, aujourd'hui, — avec trop de véhémence, à mon gré, — charger de toute cette ignominie, leurs anciens chefs. Je ne veux pas les imiter. Je désire, tout d'abord, par respect pour moi et pour la vérité, revendiquer les conséquences de mes actes et ne point laisser aux vivants, ni même aux morts, la charge d'atténuer ma 1 r' - 2 — responsabilité. C'est ce que je dirai en peu de mots. Je n'ai parlé, jusqu'à ce jour, que par l'in- termédiaire du très vaillant et très aimable M. Gaston Merv. La Fr )nc-Maconnerie, elle, a beaucoup écrit, beaucoup parlé, depuis le 28 octobre 1904. Elle s'est départie, en cela, de la sérénité dont toute association « philan- thropique et philosophique » doit être cons- tamment revêtue, ainsi que d'un manteau. La divulgation des fichesayant révolutionné les entrailles du Grand-Orient de France, il a déposé, sur le |)apier des journaux socia- listes et radicaux, — très tlattés de cet insi- gne honneur, — le fruit de ses émois. Le Conseil de T Ordre, — composé de re- grettables ciiovt^ns, aussi bêtes et aussi lâches qu'ils sont nuisibles, — n'opère jamais lui-même, parce qu'il a peur des coups. Aussi, avec prudence, a-t-il imité l'exemple de cer- taines jeunes femmes et soudoyé, pour le détendre, toutes les « Terreurs » du Bloc. Pendant quatre mois, il a mis en campa- gne, dans ses gazettes les écrivassiers dis- o o ponibles des Loges et, ceux-ci, avec le zèle ardent que provoque toujours chez eux, l'espoir de gagner quarante sous, ont fouillé dans les poubelles du « Parti » afin d'y trou- ver des immondices à me jeter. Les insultes de cette truandaille justifie- raient, peut-être, une correction manuelle, mais un homme soucieux de propreté ne saurait effleurer, — même avec des pincettes, — Harduin, dont la viande tourne, le museau dartreux de Lermina, ou la peau crasseuse des gars qui travaillent dans la Sociale. Les éructations de ces Messieurs ayant cessé, l'air s'étant purifié de leurs odeurs, il me parait que le moment est venu où je puis m'expliquer devant l'opinion. J'ai voulu, surtout, que ces pages rapides soient comme le reflet fidèle, bien que gros- sier, de ce personnage social qu'est l'Ordre maçonnique. Elles n'ont rien de didactique. Elles ne sont, d'ailleurs, au point de vue doctrinal, qu'une contribution aux révéla- tions déjà faites par toute une pléiade de vaillants et distingués écrivains. 4 Bien qu'on puisse reprocher à ce livre le manque d'unité nécessaire à une œuvre com- plète, vous constaterez que chacun de ses chapitres se rattache intimement à ceux qui le suivent ou le précèdent, parce qu'il est, par lui-même, la synthèse d'une des diverses manifestations de l'activité maçonnique dans notre pays. Cette activité est contraire aux intérêts primordiaux de la Patrie. Le Grand-Orient de France accomplit, chez nous, au point de vue national comme au point de vue social, une besogne de mensonge et de trahison. Le Grand-Orient de France trahit la Franc- Maçonnerie qu'il a complètement détournée de son but et dont il a fait un groupement exclusivement politique et une officine lou- che de renseignements secrets et diffama- toires. Il trahit la démocratie chaque jour, au sein même de ses assemblées où il foule aux pieds les principes qui régissent toute asso- ciation d'hommes civilisés. Il trahit la République et déterminera sa o ruine en la rendant césarienne, sectaire, per- sécutrice. Il trahit enfin la France en tentant d'a- néantir toutes les traditions qui sont sa force, en essayant de désorganiser l'armée par la délation, en provoquant la guerre civile qui naîtra fatalement de l'existence, au sein de la Patrie commune, de deux Frances enne- mies. J'ai vécu dix ans dans Tintimitê de la Franc-Maçonnerie, et, pendant ces cinq der- nières années, j'ai assisté à toutes les séan- ces du Conseil de TOrdre, là où se concen- trent, se concrètent, les efforts, les espoirs, les ambitions du parti au pouvoir et les ap- pétits de la racaille parlementaire groupée sous la dénomination générique de « Bloc républicain ». Je ferai, lorsque je jugerai l'heure venue, le récit de mon séjour au Grand-Orient de France. En attendant, je vous invite à lire ce qui suit. Je crois pouvoir dire que ces pages sm- cères sont l'expression de la vérité. Jean Bidegain. Présentations UIllustration, qui ]>ijl)lia mon portrait le 7 janvier 1905, disait, dans une notice me con- cernant : « Le nom dt^ M. Jean Bidegain appar- tient, désormais, à l'Hi>toiie. » Cela me parut excessif, mais un grand nombre de mes amis m'avouèrent partager celte opinion et je n'ai pas voulu me refuser plus longtemps à croire que je fus, pendant quelques mois, un person- nage célèbre. J'avoue que je n*ai pas le souci de l'opinion publique. C'est pour cela que je n'ai presque jamais répondu aux alla({ues dirigées contre moi par la presse mat;<»rjnique et combiste et que je n'ai même pas lenlé de réfuter de fla- grantes erreurs. Je n'ai l'ail, — depuis trois mois, — de confidences qu'à M. Gaston Mery — 8 — el à quelques amis vénérés dont l'approbation me suffit. Cependant, on m'a fait entrevoir que, si je continuais à garder le silence, le temps pourrait consacrer de son autorité les erreurs elles men- songes d'aujourd'hui. Je me suis laissé toucher par cet argument, car, si j'aime d'un solide amour tout le passé vécu par mes aïeux, j'aime aussi, un peu, — par anticipation, — tous les hommes qui viendront après nous et qui nous jugeront. D'ailleurs, il serait lâche, ou au moins fort imprudent, d'accepter que l'on vous représente aux yeux de la foule avec un visage et dans une attitude que vous n'avez jamais eus. Il n'est peut- être pas d'époque où, — grâce aux mensonges de la presse enjuivée, — il soit plus difficile qu'en notre temps, de connaître la vérité sur les événements politiques dont sera faite l'histoire de demain. x\ussi convient-il d'exposer ceux-ci en leur simplicité. Les luttes, les incidents, les polémiques d'aujourd'hui, contribueront, en effet, très puissamment, à former l'àme de cette France à venir que nous souhaitons véri- tablement consciente et libre. Ces considérations m'ont déterminé à écrire ce livre. Il contient une confession sincère. Je — 9 — dis confession, bien que le mol ne soit pas exact. En effet, je ne suis coupable d'aucun crime et, au conlraire, je suis convaincu d'avoir rendu à mon pays un service éminent. Tout ce que je dirai ici m'attirera des injures de la part des journaux amis du Grand-Orient de France. Cela ne me troublera pas. C'est aux hommes de bonne foi seuls que je m'a- dresse, à ceux qui, légitimement curieux de connaître en •son intimité l'histoire de leur pays, ne se contentent pas de lire chaque jour un journal et de croire aveuglément à ses affir- mations. * * Je suis d'une vieille famille française, dont la pauvreté, comme celle de beaucoup d'autres, est due aux juifs qui se sont abattus sur la France et qui la ruinent. Je n'appartiens pas à la bourgeoisie, à cette classe suspecte composée mi-partie de tripoteurs sémites, mi-partie de politiciens à tout faire. Je suis du quatrième État, je suis du Peuple, et dès l'âge de 13 ans j'ai travaillé très durement pour vivre. J'ai appris moi-même le peu que je sais et n'ai jamais sollicité de qui que ce soit une faveur — 10 - quelconque. Cela m'a permis de toujours con- server mon indépendance morale. Je vous dirai encore que j'ai élé élevé par des religieux, mais que je n'ai pas la foi, que je ne l'ai même jamais eue intégralement. Mon esprit est fermé, depuis de longues années, aux choses de l'au- delà, bien que je ne sois pas le moins du monde anticlérical à la manière d'Edgar Monteil. Je me suis marié civilement et, avec une rigou- reuse logique, mes anciens Frères en ont conclu que j'étais un jésuite de robe courte. Gela se comprend, au reste, une des qualités requises pour être un bon Maçon étant d'user, dans toutes les occasions solennelles, du concours des prêtres. Enfin, j'ai un autre défaut, celui de vouloir une France forte, gouvernée par des hommes honnêtes et intelligents et non par des imbé- ciles uploads/s1/bidegain-jean-le-grand-orient-de-france-ses-doctrines-et-ses-actes.pdf
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- Publié le Mai 26, 2022
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