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The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLA

The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLAREMONT, CALIFORNIA 1 [IS TOIRE à DE L ÉGLISE DEPUIS LES ‘ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS _ PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE : . FLICHE & VICTOR MARTIN Grégoire le Grand L les États barbares et la conquête arabe (590- 10 : par. - | : ; ; 3 - Louis BREHIER : “René AIGRAIN Membre de liInstitut, Professeur à la Professeur aux Facultés Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand cat holiques de l'Ouest. HISTOIRE DE L'ÉGLISE KKAKXK IS TOIRE pe L'ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS à PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE. | AUGUSTIN FLICHE & VICTOR MARTIN dE 1 Î { = 1 E | # É ‘à Grégoire le Grand Les États barbares a conquête arabe (590-757). par | La Louis BREHIER René AIGRAIS Me Membre de P'Insbitut, Professeur à la Professeur aux Facultés M. Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand cat h. oliques de l’Ouest BLOUD & GAY 1947 Theol eau Library SCHOOL OE THEOLOCY AT CLAREMONT California Liniverauy of Southern L'alhtoramèn Rels CT A70 ‘ 2. 15 é BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE Trancfsnma La période qui s’étend entre l’élection de saint Grégoire le Grand et le concile iconoclaste (590-754) est comme une transition entre deux mondes. Elle est marquée par la dislocation définitive de l’imperium romanum, c’est-à-dire de l’unité politique de la chrétienté, que Justinien essaya en vain de ressus- citer. Après lui, cet effort de restauration est arrêté net et le démembrement de l’Empire se poursuit de nouveau. En Occident, les royaumes barbares se sont constitués tant bien que mal sur les ruines de la civilisation romaine et vivent de leur vie propre. La péninsule des Balkans est la proie des Avars, des Slaves, qui s’installent en Illyrie, en Macédoine, en Morée, et des Bulgares qui fondent un État entre le Danube et les Balkans... | Les efforts d’Héraclius pour résoudre la question d'Orient par la conquête de l'Empire perse et celle de l’union religieuse par le monothélisme ont été impuissants. L'explosion soudaine de l’Islam, religion guerrière, qui fait de la guerre sainte un devoir sacré, eut pour conséquence le démembrement de l'Empire romain, qui perdit toutes ses provinces d'Orient, Arménie, Méso- potamie, Syrie, Égypte, et, en Occident, l'Afrique. Du moins Constantinople résista vaillamment aux attaques des Arabes, arrêtés au même moment en Occident sur le champ de bataille de Poitiers. | Seule pendant cette période tragique, l’Église romaine s’est efforcée d’éta- blir l’unité spirituelle et de sauver même l’unité politique, par la conversion des peuples ariens, Wisigoths et Lombards, à l’orthodoxie et surtout par la propagande du christianisme dans les tribus germaniques restées païennes. Tous les papes, depuis Grégoire le Grand, ont défendu en Italie les intérêts temporels de l’Empire contre les Lombards et, s’ils ont repoussé, avec une fermeté qui est allée jusqu’au martyre, les altérations du dogme imposées. par des lois impériales, ils ont accueilli avec empressement toutes les tenta- tives de réconciliation. Le concile œcuménique de 680 fut le triomphe de cette politique d’union. Tout laissait prévoir qu’elle pouvait être définitive, les conflits mêmes dus au concile Quinisexte ayant été apaisés sous Justinien IE, lorsque le mouvement iconoclaste vint la compromettre irrémédiablement. En 754, la rupture spirituelle et politique entre l'Orient byzantin et Occident était consommée. Les papes, ne pouvant plus compter sur les empereurs, se placèrent sous la protection de la dynastie franque des Pippinides. Une ère nouvelle commençait. L’état des sources, par lesquelles nous connaissons cette période, en reflète toutes les péripéties. L'unité politique de la chrétienté n’ayant disparu com- plètement qu'après le concile iconoclaste, il existe encore des sources com- munes à l’histoire de l'Orient et de l’Occident, mais, par suite des progrès du séparatisme, un grand nombre de ces sources sont particulières à chacune de ces deux moitiés du monde chrétien. BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE : L — SourcES COMMUNES ; OUVRAGES GÉNÉRAUX. 7 À | _ InSrRUMENTS DE TRAVAIL. — Nous laisserons de côté les grands recueils de bibliographie, les dictionnaires, les atlas géographiques, etc..., indiqués _ dans les volumes précédents, pour nous borner à citer trois recueils, dont la _ consultation est particulièrement indispensable pour l’étude de cette période : Regesta pontificum romanorum de Ph. Jarré, 1851, 2e édit., sous la direction de WarrTenNBAcx, avec la collaboration de S. Læœwenrezn, P. Ewazp, F. KaAzTENBRUNNEN, t. I, Leipzig, 1881. Un nouveau classement des lettres des papes par régions a été «entrepris par P. Kexr, avec analyse de lettres _ ignorées jusque-là. Il a publié: Jtalia pontificia, 3 vol., Berlin, 1910-1911 (en cours de publication), ainsi que Germarua pontificia, édit. BRACKMANN, Leipzig (de 1910. à 1935). Les actes des empereurs, dont on possède les textes, ou connus seulement par des chroniques, sont analysés dans les Regesten der Kaiserurkünden, édit. Franz Doecen, fase. 4 (de 565 à 1025), Munich, 1924. Une classification très commode indique dans quelles conditions ils sont connus (textes grecs ou dans une autre langue, extraits, mentions dans les sources), avec d’utiles _ notices bibliographiques. a La même méthode a été adoptée par le R. P. GRuMEL, qui publie les Regestes des Actes du patriarcat byzantin, t. 1: Les actes des patriarches (fase. I: Les regestes de 381 à 715 ; fasc. Il: Les regestes de 715 à 1043), édit. des Soc … Assumpsionistae Chalcedonenses, 1932 et 1936. : es \ Sources. Documents D’ARCHIVES. — Ce sont d’abord les actes des papes, … dont les archives avaient été installées dans un édifice construit spécialement par le pape Damase (366-384), puis transférées au palais du Latran (Archi- vium sanctae romanae ecclesiae. Sacrum Lateranense Scrinium). Ces archives contenaient tous les actes émanés du Saint-Siège, classés par indiction dans des registres. Des fragments de ces registres furent insérés dans des collections postérieures. La restitution des registres de saint Grégoire le Grand, com- mencée par les Bénédictins, fut achevée par Ewan et HARTMANN (voir la bibliographie du chapitre Ier), Les actes des successeurs de Grégoire Ier qu’on a pu rassembler sont édités dans les M. G. H., Epistolae, t. III, Berlin, 1392, in-49, et dans P. L., LXXX, LXXXVII, LXXXIX. Les recueils de formules diplomatiques de la chancellerie pontificale sont rassemblés dans le Liber diurnus ecclesiae romanae, édit. De RoziÈèRe, Paris, 1869, et Th. von SickeL, Vienne, 1889 (Ce recueil est dans l’état actuel une compilation qui - contient des groupes de formules, échelonnés du second quart du vn® siècle au pontificat d'Hadrien inclus). | i | Les Actes des conciles qui concernent cette période se trouvent dans le recueil de Mansi, t. X (590-653), t. XI (653-687), t. XII (687-712) (= t. V et VI de la collection Lasse-Cossanrr). Pour tout ce qui concerne l’histoire des conciles, on se reportera à l’ouvrage classique de Here, traduction nouvelle et commentaires d'Henri Lecrerco, t. III, 176 et 29 parties (livres = XV-XVIII), Paris, 1909-1910. Une édition nouvelle des Actes des conciles a été commencée par la Société des Sciences de Strasbourg Acta Conciliorum oecumenicorum..… Acta graeca, t. I-IV, Berlin, 1915-1933. SOURCES NARRATIVES. — Les sources, qui embrassent l’ensemble de cette … période, sont peu nombreuses. Les chroniques universelles elles-mêmes, qu se proposent d'établir des synchronismes entre les événements des divers BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 9 pays, comme celles de Théophanes, du patriarche Nicéphore, de Michel le Syrien, d’Isidore de Séville, de Frédégaire, de Bède le Vénérable, etc... ne signalent que très sommairement, incomplètement et en les déformant parfois, les faits étrangers à leurs pays. Elles sont devenues des chroniques nationales ou régionales. On ne trouve plus guère de vues générales sur les événements qui regardent l’ensemble de la chrétienté que dans les biographies des papes contenues dans le Liber pontificalis Ecclesiae romanae, édit. Ducnesne, t. I, p. 312-456, Paris, 1886. Edit. Mommsen, Gesta Pontificum romanorum, M. G. H., t. I, Berlin, 1898 (seul paru et sans commentaires). Recension d’un nouveau manuscrit par le père Marcu, Liber pontificalis, prout exstat ex codice manuscripto Derhisensi, 1925. Les travaux de Mgr Duchesne sur la valeur de ces biographies l’ont conduit aux résultats suivants. D’après les formules finales, les vies des cinq premiers successeurs de Grégoire Ier ont été écrites en une seule série après la mort de Boniface V en 625. Depuis Honorius Ier (625-638) les noticés ont été rédigées une à une, bien que plu- sieurs soient de la même main. Ces biographies étaient écrites aussitôt après la mort de chacun des papes ou même commencées de leur vivant (par exemple pour Martin Ier, 649-653). La vie de Grégoire II (715-731) a été écrite de son vivant et Bède a pu s’en servir pour sa chronique, terminée avant la mort de ce pape. Il paraît en être de même des vies de Grégoire III (731-741) et - Zacharie (741-752). C’est dire la valeur de cette soùrce, d’autant plus grande que |. chroniques contemporaines des événements sont très rares pour cette période. Il faut mettre à part les biographies de saint Grégoire le Grand, au nombre de quatre, mais, d’après Mgr Duchesne, la plus ancienne est celle du Liber pontificahs (édit. Ducmesne, t. I, p. 312-315). Sur les uploads/s1/histoire-de-l-x27-eglise-5.pdf